Eucharistie

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Eucharistie. Le mystère de l'Eucharistie n'est pas [...] la propriété exclusive des chrétiens. Godfrey Higgins démontre qu'il fut institué plusieurs siècles avant la "Sainte Cène", et il dit que "le sacrifice du pain et du vin était commun à beaucoup de nations". Cicéron en fait mention dans ses ouvrages et s'étonne de l'étrangeté du rite. Une signification ésotérique s'y rattachait dès le début de l'établissement des Mystères, et l'Eucharistie est un des plus anciens rites de l'antiquité.

Chez les hiérophantes, il avait à peu près la même signification que chez les chrétiens. Cères représentait le Pain et Bacchus le Vin, la première étant la régénération de la vie au moyen de la semence, et l'autre – le raisin – l'emblème de la sagesse et de la connaissance, l'accumulation de l'esprit des choses, la fermentation et la puissance subséquente de la connaissance ésotérique, étant symbolisées par le vin.

Le mystère avait une relation avec le drame de l'Eden ; il fut, dit-on, enseigné d'abord par Janus, qui fut aussi le premier à introduire dans les temples le sacrifice du "pain" et du "vin" pour commémorer la "chute dans la génération" sous le symbole de la "semence". "Je suis la vigne et mon Père est le vigneron", dit Jésus [Jean XV, 1] en faisant allusion à la connaissance secrète qu'il pouvait enseigner. "Je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai de nouveau dans le royaume de Dieu." [Marc XIV, 25].

La fête des Mystères d'Eleusis commençait dans le mois de Boëdromion, correspondant à celui de septembre, époque de la vendange, et durait du 15 au 22 du mois, c'est-à-dire pendant sept jours 76. La fête juive des Tabernacles commençait le 15 et terminait le 22 du mois (d'Ethanim, que Dunlap affirme avoir été dérivé de Adonim, Adonia, Attenim, Ethanim ; dans l'Exode (XXIII, 16), cette fête porte le nom de fête de la moisson. "Tous les hommes d'Israël se réunirent auprès du roi Salomon, au mois d'Ethanim, qui est le septième mois, pendant la fête."

Plutarque estime que la fête des loges était un rite Bachique, et non pas Eleusinien. Donc "on évoquait directement Bacchus", dit-il. Le culte Sabazien était sabbatique ; les noms de Evius ou Hévius, et Luaïos sont identiques à ceux de Hivite et Lévite. Le nom français Louis, est le Lévi hébreu ; de même que Iacchus est le Iao ou Jéhovah ; Baal ou Adon comme Bacchus était un dieu phallique.

"Qui pourra monter à la montagne de l'Eternel ? (l'endroit élevé)" s'écrie le saint roi David, "qui s'élèvera jusqu'à la place de son Kadoushou קדשו ?" (Psaumes, XXIV, 3). Kadesh peut avoir dans un sens la signification de consacrer, vénérer, sanctifier, et même d'initier, de mettre à part ; mais il veut aussi dire l'usage de rites lascifs (culte de Vénus) et la véritable interprétation du mot Kadesh est donnée au Deutéronome, XXIII, 17 ; Osée, IV, 14 ; et Genèse, XXXVIII du verset 15 au 22.

Les "saintes" Kadeshuth de la Bible étaient identiques, quant à leur profession, aux Femmes-Nautch, à une époque plus récente dans les pagodes hindoues. Les Kadeshim hébreux ou galli, vivaient "dans la maison de l'Eternel et où les femmes tissaient des tentures pour le bosquet", ou pour le buste de Vénus Astarté, dit le septième verset du 23ème chapitre du 9ème Livre des Rois.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, p.54)

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