« Magie Noire » : différence entre les versions

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({{ds}}, I, p. 192<ref>[[NDE]] : Dans l'ancienne édition, I, p.168. Dans l'édition française, IV, p.151</ref>)
({{ds}}, I, p. 192<ref>[[NDE]] : Dans l'ancienne édition, I, p.168. Dans l'édition française, IV, p.151</ref>)


({{ds}}, II, pp. 221)
La Bible, depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, n'est qu'une série
d'archives historiques de la grande lutte entre la Magie Blanche et la Magie
Noire ; entre les Adeptes de la Voie de Droite, les Prophètes, et ceux de la
Voie de Gauche, les Lévites, le Clergé des masses brutales. Les étudiants
de l'Occultisme, bien que certains d'entre eux puissent se baser [III 264]
sur un plus grand nombre de manuscrits archaïques et sur un enseignement
direct éprouvent eux-mêmes de la difficulté à tirer une ligne de
démarcation entre les Affiliés de la Voie de Droite et ceux de Gauche. Le
grand schisme qui divisa les fils de la Quatrième Race, dès que les
premiers Temples et les premières Salles d'Initiation eurent été érigés sous
la direction des "Fils de Dieu", est allégorisé par les Fils de Jacob. Ce qui
prouve qu'il y avait deux Ecoles de Magie et que les Lévites orthodoxes
n'appartenaient pas à celle des deux qui était sainte, ce sont les paroles
prononcées par Jacob mourant. Ici encore il est bon de citer quelques
lignes d'Isis Dévoilée 508.
Jacob mourant décrit ainsi ses fils : "Dan, dit-il, sera un serpent sur la
route, une vipère sur le sentier, mordant les pieds des chevaux de façon
que les cavaliers tombent en arrière [c'est-à-dire qu'il enseignera la Magie
Noire aux candidats]. J'ai attendu ton salut, ô Seigneur !" Au sujet de
Siméon et de Lévi, le patriarche fait remarquer que "ce sont des frères ; des
instruments de cruauté se trouvent dans leurs demeures. O mon âme, ne
partage pas leur secret, ne te rend pas à leur assemblée"<ref>''[[Genèse]]'', XLIX, 17, 18 et 5, 6.</ref>. Or, dans l'original, au lieu des mots "leur Secret", on lit – "leur Sod"<ref>Dunlop, dans son introduction de Sod, les Mystères d'Adonis (XI), traduit le mot "Sod" par
arcanum, mystère religieux, en se basant sur l'autorité du Penteglott de Schindler (1201). "Le secret
du Seigneur appartient à ceux qui le craignent", dit le Psaume XXV, 14. C'est là une erreur de
traduction commise par les Chrétiens, car on devrait traduire par : "Sod Ihoh (les Mystères d'Ihoh)
sont pour ceux qui le craignent." "AI [El] est terrible dans le grand Sod des Kédéshim (les Prêtres,
les Saints, les Initiés)." – Psaume LXXXXIX, 7 (ibid.). Les Kédéshim étaient loin d'être saints.
Voyez la Section qui traite du "Saint des Saints", dans la seconde partie de ce volume.</ref>. Sod était le
nom donné aux grands Mystères de Baal, d'Adonis et de Bacchus, qui
étaient tous des Dieux Solaires et avaient pour symboles des serpents. Les
Cabalistes expliquent l'allégorie des serpents ardents, en disant que c'était
le nom donné à la tribu de Lévi, à tous les Lévites en un mot et que Moïse
était le chef des Sodales <ref>Les membres des Collèges des Prêtres étaient appelés "Sodales", dit le Latin Lexicon, de Freund
IV, 448). "Des Sodalités étaient constituées dans les Mystères Idæens de la Puissante Mère", écrit
Cicéron dans son De Senectute (Dunlop, ibid., p. 12).</ref>.
C'est aux Mystères qu'il faut remonter pour avoir la signification
première des "Tueurs de Dragons" et la question est traitée à fond, plus
loin.
En attendant il va de soi que, si Moïse était le chef des [III 265]
Mystères, il en était le Hiérophante et, de plus, que si nous voyons en
même temps les Prophètes tonner contre les "abominations" d'Israël, c'est
qu'il existait deux Ecoles. Les mots "Serpents Ardents" n'étaient donc que
l'épithète qui servait à qualifier les Lévites de la caste sacerdotale, après
qu'ils s'étaient écartés de la Bonne Loi, enseignements traditionnels de
Moïse, ainsi que tous ceux qui s'adonnaient à la Magie Noire. Isaïe,
lorsqu'il parlait des "enfants rebelles" qui auront à transporter leurs
richesses dans les contrées d'où viennent "la vipère et le serpent ardent
volant" 512, c'est-à-dire dans la Chaldée et l'Egypte, dont les Initiés avaient
déjà beaucoup dégénéré de son temps (700 avant J.-C.), faisant allusion
aux sorciers de ces pays <ref>Les prêtres de Baal qui sautaient par-dessus les feux, mais c'était là un terme hébreu et local.
Saraph veut dire "venin ardent ou flamboyant".</ref>, qu'il faut avoir grand soin de ne pas confondre
avec les "Dragons ardents de Sagesse" et avec les "Fils du Brouillard de
Feu".
Dans le Grand Livre des Mystères, on nous dit que :
Sept Seigneurs créèrent sept Hommes ; trois Seigneurs
[Dhyân-Chohans ou Pitris] étaient saints et bons, quatre
étaient moins célestes et pleins de passions... Les
Chhâyâs [fantômes] des Pères furent comme eux.
Cela explique les différences dans la nature humaine, qui est divisée
en sept degrés de bien et de mal. Il y avait sept tabernacles prêts à être
habités par des Monades, dans sept conditions Karmiques différentes. Les
Commentaires expliquent de cette façon la diffusion rapide du mal, dès
que les Formes humaines furent devenues de véritables hommes.
Toutefois, quelques philosophes antiques ignoraient les sept et ne parlaient
que de quatre, dans leurs comptes rendus génétiques. Ainsi, la Genèse
locale Mexicaine ne parle que de "quatre hommes bons", représentés
comme les quatre ancêtres réels de la race humaine, "qui n'étaient ni
engendrés par les Dieux, ni nés d'une femme", mais dont la création était
un miracle accompli par les Puissances Créatrices et qui ne furent créés
qu'après "l'échec de trois tentatives de fabriquer des hommes". Les
Egyptiens n'avaient dans leur théologie que "quatre Fils de Dieu" – tandis
que dans Pymandre on en donne sept – et évitaient ainsi de faire mention
de la mauvaise nature de l'homme. Toutefois, lorsque Set tomba du rang,
de Dieu à celui de Set-Typhon, on commença à l'appeler le "septième
fils" ; c'est ce qui donna naissance à la croyance que "le septième fils du
septième fils" est toujours un magicien de naissance – bien qu'au début on
n'ait voulu parler [III 266] que d'un sorcier. APAP, le serpent qui
symbolise le mal, est tué par Aker, le serpent de Set 514 ; donc Set-Typhon
ne pouvait pas être ce même mal. Dans le Livre des Morts, il est
recommandé de lire le chapitre CLXIII "en présence d'un serpent sur deux
jambes", c'est-à-dire d'un haut Initié, d'un Hiérophante, ainsi que
l'indiquent le disque et les cornes de bélier <ref>Les mêmes cornes de bélier se retrouvent sur les têtes de Moïse que l'auteur a vues en Palestine
sur de vieilles médailles, dont une est encore en sa possession. Les cornes qui font partie de
l'auréole brillante qui orne, à Rome, la statue de Moïse par Michel-Ange, sont verticales au lieu de
s'infléchir vers les oreilles, mais l'emblème est le même ; de là le Serpent d'Airain.</ref> qui ornent sa tête "de
serpent", dans les hiéroglyphes du titre de ce chapitre. Au-dessus du
"serpent" sont représentés les deux yeux mystiques d'Ammon<ref>Consultez seulement le Magic Papyrus, n° 5, de Harris, et examinez l'Ammon à tête de bélier
qui fabrique des hommes sur un tour de potier.</ref>, le "Dieu des Mystères caché". Les passages ci-dessus corroborent notre assertion et
établissent ce que le mot "serpent" signifiait réellement dans l'antiquité.
 
({{ds}}, II, pp. 221<ref>[[NDE]] : Dans l'ancienne édition, II, pp.211 et s. Dans l'édition française, III, pp.263 et s.</ref>)


({{ds}}, II, p.445)
({{ds}}, II, p.445)


({{ds}}, II, p.520)
({{ds}}, II, p.520)


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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