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Et dans le ''[[Sepher Jetzirah]]'', lorsque les Trois-en-Un doivent être appelés à l'existence – par la manifestation de Shékinah, la première effluence ou radiation du Cosmos qui se manifeste – "l'Esprit de Dieu", ou le nombre Un <ref>Dans son état manifesté il devient Dix, l'Univers. Dans la Cabale chaldéenne, il est sans sexe. Dans celle des Juifs, Shékinah est femelle et les premiers Chrétiens, ainsi que les Gnostiques, considéraient le Saint-Esprit comme une puissance féminine. Dans le Livre des Nombres "Shékina" perd l'h final qui en faisait un nom féminin. Nârâyana, celui qui se Meut sur les Eaux, est aussi sans sexe, mais nous croyons fermement que Shékinah et Daiviprakriti la "Lumière du Logos" ne font qu'un, au point de vue philosophique.</ref>, éveille et fait fructifier la double Puissance, le nombre Deux, l'Air et le nombre Trois, l'Eau. Dans ceux-ci "résident les ténèbres et le vide, le limon et la boue" – ce qui est le Chaos, le Tohu-Vah-Bohu. L'Air et l'Eau émanent le nombre Quatre, l'Ether ou Feu, le fils. Tel est le Quaternaire Cabalistique. Ce quatrième Nombre qui, dans le Cosmos manifesté, est l'Un, ou le Dieu Créateur, est chez les Hindous "l'Ancien", Sanat, le Prajâpati des Védas et le Brahmâ des Brahmanes – l'Androgyne céleste, car il ne devient le mâle qu'après s'être séparé en deux corps, Vâch et Virâj. Chez les Cabalistes, il est d'abord Jah-Havah et ne devient Jéhovah que plus tard, comme son prototype Virâj : après s'être séparé, comme Adam-Kadmon, en Adam et Eve, dans le monde sans forme et dans Caïn-Abel dans le monde semi-objectif, il devient enfin le Jah-Havah ou l'homme et la femme, dans Enoch, le fils de Seth. | Et dans le ''[[Sepher Jetzirah]]'', lorsque les Trois-en-Un doivent être appelés à l'existence – par la manifestation de Shékinah, la première effluence ou radiation du Cosmos qui se manifeste – "l'Esprit de Dieu", ou le nombre Un <ref>Dans son état manifesté il devient Dix, l'Univers. Dans la Cabale chaldéenne, il est sans sexe. Dans celle des Juifs, Shékinah est femelle et les premiers Chrétiens, ainsi que les Gnostiques, considéraient le Saint-Esprit comme une puissance féminine. Dans le Livre des Nombres "Shékina" perd l'h final qui en faisait un nom féminin. Nârâyana, celui qui se Meut sur les Eaux, est aussi sans sexe, mais nous croyons fermement que Shékinah et Daiviprakriti la "Lumière du Logos" ne font qu'un, au point de vue philosophique.</ref>, éveille et fait fructifier la double Puissance, le nombre Deux, l'Air et le nombre Trois, l'Eau. Dans ceux-ci "résident les ténèbres et le vide, le limon et la boue" – ce qui est le Chaos, le Tohu-Vah-Bohu. L'Air et l'Eau émanent le nombre Quatre, l'Ether ou Feu, le fils. Tel est le Quaternaire Cabalistique. Ce quatrième Nombre qui, dans le Cosmos manifesté, est l'Un, ou le Dieu Créateur, est chez les Hindous "l'Ancien", Sanat, le Prajâpati des Védas et le Brahmâ des Brahmanes – l'Androgyne céleste, car il ne devient le mâle qu'après s'être séparé en deux corps, Vâch et Virâj. Chez les Cabalistes, il est d'abord Jah-Havah et ne devient Jéhovah que plus tard, comme son prototype Virâj : après s'être séparé, comme Adam-Kadmon, en Adam et Eve, dans le monde sans forme et dans Caïn-Abel dans le monde semi-objectif, il devient enfin le Jah-Havah ou l'homme et la femme, dans Enoch, le fils de Seth. | ||
En effet, la véritable signification du nom composé de Jéhovah – dont vous pouvez faire presque tout en le décomposant en voyelles – est la suivante : hommes et femmes, ou l'humanité, composée de ses deux sexes. Depuis le premier chapitre de la Genèse jusqu'à la fin du quatrième, chaque nom est une permutation d'un autre nom et chaque personnage est en même temps quelqu'un d'autre. Un cabaliste suit la trace de Jéhovah depuis l'Adam terrestre jusqu'à Seth, le troisième fils – ou vraie race – d'Adam | En effet, la véritable signification du nom composé de Jéhovah – dont vous pouvez faire presque tout en le décomposant en voyelles – est la suivante : hommes et femmes, ou l'humanité, composée de ses deux sexes. Depuis le premier chapitre de la Genèse jusqu'à la fin du quatrième, chaque nom est une permutation d'un autre nom et chaque personnage est en même temps quelqu'un d'autre. Un cabaliste suit la trace de Jéhovah depuis l'Adam terrestre jusqu'à Seth, le troisième fils – ou vraie race – d'Adam <ref>Les Elohim créent l'Adam de poussière et, en lui, Jéhovah-Binah se sépare en Eve, après quoi la partie mâle de Dieu devient le Serpent, qui se tente, lui-même en Eve, puis se crée en elle en tant que Caïn, passe dans Seth et se répand depuis Enoch, le Fils de l'Homme, ou l'Humanité, en tant que Jod héva.</ref>. Ainsi Seth est Jéhovah mâle ; et Enos, qui est une permutation de Caïn et Abel, est Jéhovah mâle et femelle, ou notre humanité. Le Brahmâ-Virâj Hindou, Virâj-Manou et Manou-Vaivasvata, avec sa fille et épouse Vâch, présentent la plus grande analogie avec ces personnages – pour tous ceux qui se donnent la peine d'étudier cette question, tant dans la Bible que dans les Pourânas. On dit de Brahmâ qu'il se créa lui-même comme Manou et qu'il naquit de son soi originel, avec lequel il était identique, en même temps qu'il constituait la partie femelle Shata-roûpâ (aux cent formes). Dans cette Eve hindoue "mère de tous les êtres vivants", Brahmâ créa Virâj, qui est lui-même, mais sur une échelle inférieure, de même que Caïn est Jéhovah sur une échelle inférieure : tous deux sont les premiers mâles de la Troisième Race. La même idée se retrouve dans le mot hébreu de Dieu (הוהי). Lu de droite à gauche "Jod" (י) est le père, "Hé" (ה) la mère, "Vau" (ו) le fils et "Hé" (ה) répété à la fin du mot, est la génération, l'acte de la naissance, la matérialité. C'est assurément une raison suffisante pour que le Dieu des Juifs et des Chrétiens soit personnel, autant que les mâles Brahmâ, Vishnou ou Shiva de l'Hindou orthodoxe exotérique. | ||
Ainsi le terme Jhvh seul – qui est aujourd'hui accepté comme le nom "d'un Dieu vivant [mâle]" – livrera, s'il est sérieusement étudié, non seulement tout le mystère de l'Etre (dans le sens biblique), mais encore celui de la Théogonie Occulte, depuis le plus haut des Etres divins, celui qui occupe le troisième rang, jusqu'à l'Homme. Ainsi le démontrent les meilleurs hébraïsants : | Ainsi le terme Jhvh seul – qui est aujourd'hui accepté comme le nom "d'un Dieu vivant [mâle]" – livrera, s'il est sérieusement étudié, non seulement tout le mystère de l'Etre (dans le sens biblique), mais encore celui de la Théogonie Occulte, depuis le plus haut des Etres divins, celui qui occupe le troisième rang, jusqu'à l'Homme. Ainsi le démontrent les meilleurs hébraïsants : | ||
Le mot היה, ou Hâyâh, ou E-y-e, veut dire être, exister, tandis que היח ou Châyâh, ou H-y-e, veut dire vivre, comme mouvement de l'existence | Le mot היה, ou Hâyâh, ou E-y-e, veut dire être, exister, tandis que היח ou Châyâh, ou H-y-e, veut dire vivre, comme mouvement de l'existence <ref>''The Source of Measure'', p. 8.</ref>. | ||
D'où Eve représente l'évolution et l'incessant "devenir" de la Nature. Si nous prenons maintenant le mot sanscrit presque intraduisible de Sat, qui signifie la quintessence de l'Etre absolu immuable, ou Action d'être – comme l'a traduit un habile Occultiste hindou – nous ne lui trouverons d'équivalent dans aucune autre langue, mais on peut le considérer comme ressemblant de très près à "Aïn" ou "En-Suph" Etre sans limites. Ensuite le terme Hâyâh, "être", comme existence passive, sans changement et pourtant manifestée, pourrait être sans doute traduit par le mot sanscrit Jîvâtmâ, vie ou âme universelle, dans son sens secondaire et cosmique, tandis que "Châyâh, vivre", comme "mouvement de l'existence" est simplement Prâna, la vie éternellement changeante dans son sens objectif. C'est à la tête de cette troisième catégorie que l'Occultiste découvre Jéhovah – la Mère, Binah, et le Père Arélim. C'est éclairci dans le Zohar, lorsque l'émanation et l'évolution des Séphiroth y sont expliqués : premièrement Aïn-Suph, puis Shékinah, le Vêtement ou Voile de la lumière Infinie, puis Séphira ou le Kadmon et, formant le quatrième, la Substance spirituelle émanant de la Lumière Infinie. Cette Séphira est appelée la Couronne, Kéther et elle a encore six autres noms – en tout sept. Ces noms sont : 1. Kéther ; 2. l'Agé ; 3. le Point Primordial ; 4. la Tête Blanche ; 5. la Longue Face ; 6. la Hauteur Inscrutable et 7. Ehéjéh ("je suis") | D'où Eve représente l'évolution et l'incessant "devenir" de la Nature. Si nous prenons maintenant le mot sanscrit presque intraduisible de Sat, qui signifie la quintessence de l'Etre absolu immuable, ou Action d'être – comme l'a traduit un habile Occultiste hindou – nous ne lui trouverons d'équivalent dans aucune autre langue, mais on peut le considérer comme ressemblant de très près à "Aïn" ou "En-Suph" Etre sans limites. Ensuite le terme Hâyâh, "être", comme existence passive, sans changement et pourtant manifestée, pourrait être sans doute traduit par le mot sanscrit Jîvâtmâ, vie ou âme universelle, dans son sens secondaire et cosmique, tandis que "Châyâh, vivre", comme "mouvement de l'existence" est simplement Prâna, la vie éternellement changeante dans son sens objectif. C'est à la tête de cette troisième catégorie que l'Occultiste découvre Jéhovah – la Mère, Binah, et le Père Arélim. C'est éclairci dans le Zohar, lorsque l'émanation et l'évolution des Séphiroth y sont expliqués : premièrement Aïn-Suph, puis Shékinah, le Vêtement ou Voile de la lumière Infinie, puis Séphira ou le Kadmon et, formant le quatrième, la Substance spirituelle émanant de la Lumière Infinie. Cette Séphira est appelée la Couronne, Kéther et elle a encore six autres noms – en tout sept. Ces noms sont : 1. Kéther ; 2. l'Agé ; 3. le Point Primordial ; 4. la Tête Blanche ; 5. la Longue Face ; 6. la Hauteur Inscrutable et 7. Ehéjéh ("je suis") <ref>Cela identifie Séphira, la troisième puissance, avec Jéhovah le Seigneur, qui, dans le buisson ardent dit à Moïse : "Je suis (Ici)" (Exode, III, 4). A ce moment le "Seigneur" n'était pas encore devenu Jéhovah. Ce n'était pas l'unique Dieu Mâle qui parlait, mais les Elohim manifestés ou les Séphiroth dans leur collectivité manifestée de sept, contenus dans la triple Séphira.</ref>. On dit que cette Séphira renferme en elle les neuf Séphiroth, mais avant d'exposer comment elle les émana, lisons une explication des Séphiroth donnée dans le Talmud qui la représente comme une tradition archaïque, ou Cabale. | ||
Il y a trois groupes (ou ordres) de Séphiroth : 1. les Séphiroth appelés "attributs divins" (la Triade dans le Quaternaire Sacré) ; 2. les Séphiroth sidéraux (personnels) ; 3. les Séphiroth métaphysiques, ou périphrases de Jéhovah, qui sont les trois premières Séphiroth (Kéther, Chokmah et Binah), le reste des sept constituant les "Sept Esprits personnels de Présence" (et, par suite, des planètes aussi). Lorsqu'on parle de celles-ci, c'est aux anges que l'on fait allusion, non pas parce qu'ils sont sept, mais parce qu'ils représentent les sept Séphiroth qui renferment en eux l'universalité des Anges. | Il y a trois groupes (ou ordres) de Séphiroth : 1. les Séphiroth appelés "attributs divins" (la Triade dans le Quaternaire Sacré) ; 2. les Séphiroth sidéraux (personnels) ; 3. les Séphiroth métaphysiques, ou périphrases de Jéhovah, qui sont les trois premières Séphiroth (Kéther, Chokmah et Binah), le reste des sept constituant les "Sept Esprits personnels de Présence" (et, par suite, des planètes aussi). Lorsqu'on parle de celles-ci, c'est aux anges que l'on fait allusion, non pas parce qu'ils sont sept, mais parce qu'ils représentent les sept Séphiroth qui renferment en eux l'universalité des Anges. | ||
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: a. que lorsque les quatre premières Séphiroth sont séparées, comme Triade-Quaternaire – Séphira en étant la synthèse – il ne reste que sept Séphiroth, de même qu'il y a sept Richis ; ils deviennent dix lorsque le Quaternaire, ou le premier Cube divin, est dispersé en unités et | : a. que lorsque les quatre premières Séphiroth sont séparées, comme Triade-Quaternaire – Séphira en étant la synthèse – il ne reste que sept Séphiroth, de même qu'il y a sept Richis ; ils deviennent dix lorsque le Quaternaire, ou le premier Cube divin, est dispersé en unités et | ||
: b. qu'alors que Jéhovah eût pu être considéré comme la Divinité, si on l'avait englobé dans les trois groupes ou ordres divins des Séphiroth, les Elohim collectifs ou le Quaternaire indivisible Kéther, dès qu'il devient un Dieu mâle, il n'est plus qu'un des Constructeurs du groupe inférieur – un Brahmâ juif | : b. qu'alors que Jéhovah eût pu être considéré comme la Divinité, si on l'avait englobé dans les trois groupes ou ordres divins des Séphiroth, les Elohim collectifs ou le Quaternaire indivisible Kéther, dès qu'il devient un Dieu mâle, il n'est plus qu'un des Constructeurs du groupe inférieur – un Brahmâ juif <ref>Les Brahmanes furent sages dans leur génération, lorsque, sans autre raison que celle-ci, ils abandonnèrent graduellement Brahmâ et firent moins attention à lui, individuellement, qu'à toute autre divinité. En tant que synthèse abstraite, ils l'adoraient collectivement et dans chacun des Dieux qui, tous, le représentaient. En tant que Brahmâ le mâle, il est bien au-dessous de Shiva, le Lingam, qui personnifie la génération universelle, ou de Vishnou, le Conservateur – Shiva et Vishnou étant tous deux les régénérateurs de la vie après la destruction. Les Chrétiens feraient mieux de suivre leur exemple et d'adorer Dieu dans l'Esprit et non dans le Créateur mâle.</ref>. | ||
Essayons de le démontrer ici. | Essayons de le démontrer ici. | ||
La première Séphira, renfermant les neuf autres, les émana dans l'ordre suivant : (2) Hokmah (Chokmah, ou Sagesse), puissance masculine active représentée parmi les noms divins comme Jah et, en tant que permutation ou évolution sous des formes inférieures, dans ce cas – devenant l'Auphanim (ou les Roues – rotation cosmique de la matière) dans l'armée ou dans les légions angéliques. De cette Chokmah émana une puissance féminine passive appelée (3) Intelligence, Binah, dont le nom divin est Jéhovah et dont le nom angélique, parmi les Constructeurs et les Légions, est Arélim | La première Séphira, renfermant les neuf autres, les émana dans l'ordre suivant : (2) Hokmah (Chokmah, ou Sagesse), puissance masculine active représentée parmi les noms divins comme Jah et, en tant que permutation ou évolution sous des formes inférieures, dans ce cas – devenant l'Auphanim (ou les Roues – rotation cosmique de la matière) dans l'armée ou dans les légions angéliques. De cette Chokmah émana une puissance féminine passive appelée (3) Intelligence, Binah, dont le nom divin est Jéhovah et dont le nom angélique, parmi les Constructeurs et les Légions, est Arélim <ref>Mot pluriel signifiant, génériquement ; une légion collective ; littéralement : le "puissant lion".</ref>. C'est de l'union de ces deux puissances, mâle et femelle (ou Chokmah et Binah) qu'émanèrent toutes les autres Séphiroth, les sept ordres de Constructeurs. Or, si nous donnons à Jéhovah son nom divin, il n'est plus désormais qu'une puissance "femelle et passive" dans le Chaos et si nous le considérons comme un Dieu mâle, il n'est plus qu'une unité parmi tant d'autres, un Ange, Arélim. Si nous poussons cette analyse jusqu'à ses dernières limites et si nous lui donnons son nom mâle de Jah, le nom de Sagesse, il n'est toujours pas Le "Très-Haut et l'unique Dieu Vivant" attendu qu'il est contenu avec beaucoup d'autres dans Séphira, et Séphira elle-même est une troisième puissance en Occultisme, bien qu'elle soit considérée comme la première dans la Cabale exotérique – et qu'elle est en outre une puissance de moindre importance que l'Aditi Védique ou Eau Primordiale de l'Espace, qui devient, après de nombreuses permutations, la Lumière Astrale du Cabaliste. | ||