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« Tantrisme » : différence entre les versions

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Arthur Avalon dit :
Arthur Avalon dit :


: « Dans l'antiquité, on a désigné diverses parties du corps comme étant le "siège de l'[[âme]]" ou de la vie ; c'est le cas du sang, du coeur, de la respiration. Le cerveau, généralement, n'était pas désigné. Le système [[védique]] suppose le [[coeur]] comme le centre principal de conscience ; cette idée se retrouve dans les expressions que nous employons encore, "prendre à coeur", "apprendre par coeur". [[Sadhaka]], une des cinq fonctions de [[Pitta]], situé dans le coeur, aide indirectement à l'accomplissement des fonctions cognitives en maintenant les contractions rythmiques du coeur ; et il a été suggéré que c'était peut-être cette interprétation de la fonction du coeur qui amena les physiologistes de l'[[Inde]] à le considérer comme le siège de la connaissance. Suivant les '''Tantra''', cependant, les principaux centres de conscience se trouvent dans les [[Chakra]] du système cérébro-spinal et dans la partie supérieure du cerveau ([[Sahasrara]]), bien que le coeur soit également reconnu comme étant le siège de [[Jivatma]], ou de l'esprit incarné en son aspect [[pranique]]. <ref>[[NDE]] : La citation d'Arthur Avalon n'est pas référencée par Alice Bailey : celle-ci doit provenir de "''Principles of Tantra''" mais pourrait aussi se trouver dans "''Shakti and Shakta''" ou bien "''La Puissance du Serpent''" du même auteur. </ref>.»
: « Dans l'antiquité, on a désigné diverses parties du corps comme étant le "siège de l'[[âme]]" ou de la vie ; c'est le cas du sang, du coeur, de la respiration. Le cerveau, généralement, n'était pas désigné. Le système [[védique]] suppose le [[coeur]] comme le centre principal de conscience ; cette idée se retrouve dans les expressions que nous employons encore, "prendre à coeur", "apprendre par coeur". [[Sadhaka]], une des cinq fonctions de [[Pitta]], situé dans le coeur, aide indirectement à l'accomplissement des fonctions cognitives en maintenant les contractions rythmiques du coeur ; et il a été suggéré que c'était peut-être cette interprétation de la fonction du coeur qui amena les physiologistes de l'[[Inde]] à le considérer comme le siège de la connaissance. Suivant les [[Tantra]], cependant, les principaux centres de conscience se trouvent dans les [[Chakra]] du système cérébro-spinal et dans la partie supérieure du cerveau ([[Sahasrara]]), bien que le coeur soit également reconnu comme étant le siège de [[Jivatma]], ou de l'esprit incarné en son aspect [[pranique]]. <ref>[[NDE]] : La citation d'Arthur Avalon n'est pas référencée par Alice Bailey : celle-ci doit provenir de "''Principles of Tantra''" mais pourrait aussi se trouver dans "''Shakti and Shakta''" ou bien "''La Puissance du Serpent''" du même auteur. </ref>.»


({{amemeca}}, p.105)
({{amemeca}}, p.105)
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: La théorie tantrique relative aux [[Chakras]] et à [[Sahasrara]] concerne, du point de vue physiologique (...) le système spinal central y compris le cerveau contenu dans le crâne, et la moelle épinière contenue dans la colonne vertébrale ([[Merudanda]]). Il faut remarquer que, de même qu'il existe [[cinq]] centres décrits ici, la colonne vertébrale est elle-même divisée en cinq régions qui, en partant du bas, sont la région du [[coccyx]] formée de quatre vertèbres imparfaites souvent unies pour former un seul os appelé le coccyx ; la région sacrée formée de cinq vertèbres unies entre elles pour former un seul os, le [[sacrum]] ; la région lombaire ou région des [[reins]], formée de cinq vertèbres ; la région dorsale ou du dos formée de [[douze]] vertèbres, et la région cervicale ou du cou, formée de [[sept]] vertèbres. Comme le montrent les segments, la moelle épinière a différentes caractéristiques correspondant à chacune des régions. Dans l'ensemble, ces caractéristiques correspondent aux régions placées sous la maîtrise des centres ou chakras [[Muladhara]], [[Svadhistana]], [[Manipura]], [[Anahata]] et [[Vishudda]]. Ces régions sont la [[base de la colonne vertébrale]], le [[centre sacré]], le centre du [[plexus solaire]], le [[centre du coeur]] et le [[centre de la gorge]]. Le système central est relié à la périphérie par les [[trente et un]] nerfs spinaux et les [[douze]] nerfs crâniens qui sont à la fois sensoriels et moteurs, selon qu'ils provoquent la sensation et poussent à l'action. Les [[six]] derniers nerfs crâniens proviennent du bulbe spinal ([[medulla]]) et les six autres, sauf les nerfs olfactifs et optiques, proviennent des régions du cerveau se trouvant juste devant le bulbe. Les écrivains appartenant aux écoles de [[Yoga]] et de [[Tantra]] utilisent de préférence le terme "[[nadi]]" pour désigner les nerfs. Ils entendent donc les nerfs crâniens lorsqu'ils parlent de [[Shira]], n'appelant jamais ainsi les artères comme le font les publications médicales. Il faut cependant noter que les nadis du Yoga ne sont pas les nerfs matériels ordinaires, mais des lignes de direction plus subtiles que suivent les forces vitales. Une fois sortis du foramen intervertébral, les nerfs spinaux entrent en communication avec les ganglions du système nerveux sympathique, de chaque côté de la colonne vertébrale. Chez l'homme, le cordon médullaire part de la limite supérieure de l'atlas, sous le cervelet, passe dans la moelle et finalement dans le quatrième ventricule du cerveau, descendant ensuite dans la deuxième vertèbre lombaire où elle se termine en un point appelé le filum terminal. » (A. Avalon)
: La théorie tantrique relative aux [[Chakras]] et à [[Sahasrara]] concerne, du point de vue physiologique (...) le système spinal central y compris le cerveau contenu dans le crâne, et la moelle épinière contenue dans la colonne vertébrale ([[Merudanda]]). Il faut remarquer que, de même qu'il existe [[cinq]] centres décrits ici, la colonne vertébrale est elle-même divisée en cinq régions qui, en partant du bas, sont la région du [[coccyx]] formée de quatre vertèbres imparfaites souvent unies pour former un seul os appelé le coccyx ; la région sacrée formée de cinq vertèbres unies entre elles pour former un seul os, le [[sacrum]] ; la région lombaire ou région des [[reins]], formée de cinq vertèbres ; la région dorsale ou du dos formée de [[douze]] vertèbres, et la région cervicale ou du cou, formée de [[sept]] vertèbres. Comme le montrent les segments, la moelle épinière a différentes caractéristiques correspondant à chacune des régions. Dans l'ensemble, ces caractéristiques correspondent aux régions placées sous la maîtrise des centres ou chakras [[Muladhara]], [[Svadhistana]], [[Manipura]], [[Anahata]] et [[Vishudda]]. Ces régions sont la [[base de la colonne vertébrale]], le [[centre sacré]], le centre du [[plexus solaire]], le [[centre du coeur]] et le [[centre de la gorge]]. Le système central est relié à la périphérie par les [[trente et un]] nerfs spinaux et les [[douze]] nerfs crâniens qui sont à la fois sensoriels et moteurs, selon qu'ils provoquent la sensation et poussent à l'action. Les [[six]] derniers nerfs crâniens proviennent du bulbe spinal ([[medulla]]) et les six autres, sauf les nerfs olfactifs et optiques, proviennent des régions du cerveau se trouvant juste devant le bulbe. Les écrivains appartenant aux écoles de [[Yoga]] et de [[Tantra]] utilisent de préférence le terme "[[nadi]]" pour désigner les nerfs. Ils entendent donc les nerfs crâniens lorsqu'ils parlent de [[Shira]], n'appelant jamais ainsi les artères comme le font les publications médicales. Il faut cependant noter que les nadis du Yoga ne sont pas les nerfs matériels ordinaires, mais des lignes de direction plus subtiles que suivent les forces vitales. Une fois sortis du foramen intervertébral, les nerfs spinaux entrent en communication avec les ganglions du système nerveux sympathique, de chaque côté de la colonne vertébrale. Chez l'homme, le cordon médullaire part de la limite supérieure de l'atlas, sous le cervelet, passe dans la moelle et finalement dans le quatrième ventricule du cerveau, descendant ensuite dans la deuxième vertèbre lombaire où elle se termine en un point appelé le filum terminal. » (A. Avalon)


Comme la citation ci-dessus se réfère au système '''tantrique''', il convient de noter qu'il s'agit là d'un système hindou de maîtrise de l'énergie ne pouvant être utilisé sans danger que par ceux qui font preuve de la moralité la plus haute, d'une grande pureté de vie et de pensée. On ne saurait condamner trop sévèrement les prétendues pratiques '''tantriques''' d'un caractère avilissant rencontrées dans certaines écoles d'Orient et d'Occident.  
Comme la citation ci-dessus se réfère au système '''tantrique''', il convient de noter qu'il s'agit là d'un système hindou de maîtrise de l'énergie ne pouvant être utilisé sans danger que par ceux qui font preuve de la moralité la plus haute, d'une grande pureté de vie et de pensée. On ne saurait condamner trop sévèrement les prétendues pratiques '''tantriques''' d'un caractère avilissant rencontrées dans certaines écoles d'Orient et d'Occident.


Ces [[centres de force]] ne sont pas seulement situés le long de la colonne vertébrale et dans la tête comme nous venons de le dire ; ils sont reliés entre eux par l'intermédiaire de la colonne vertébrale, établissant ainsi des rapports trop complexes pour être étudiés ici.
[[Deux]] des [[sept]] centres sont situés dans la tête et [[cinq]] dans l'épine dorsale. Les deux centres de la tête sont liés directement aux facultés mentales et du mouvement. Le centre [[sahasrara]] ([[centre de la tête]]), appelé généralement [[lotus]] aux [[mille]] pétales, représente l'énergie spirituelle se manifestant comme volonté, comme mental spirituel ou abstrait et comme [[intuition]]. Le centre [[ajna]], ou centre entre les sourcils, intéresse le [[mental inférieur]] et la nature psychique de cet organisme intégré que nous appelons la [[personnalité]].
Les cinq centres de la colonne vertébrale se rapportent aux diverses activités de l'organisme alors que l'homme manifeste l'instinct animal, les réactions émotionnelles et le dessein de sa vie. Ces centres sont surtout influencés par la force qui se déverse dans les centres de la tête et qui en proviennent.
Arthur Avalon écrit :
: « Les centres influencent non seulement les combinaisons musculaires concernées par les mouvements volontaires, mais aussi les fonctions de l'innervation vasculaire, de la sécrétion, et d'autres fonctions semblables dont les centres les plus proches se trouvent dans la moelle épinière. On dit cependant que les centres cérébraux ne régissent ces fonctions qu'en relation avec la manifestation de la volonté, du sentiment et des émotions ; alors que les centres spinaux et le système sympathique subordonné seraient le mécanisme de l'adaptation inconsciente, conformément aux diverses conditions des stimuli essentiels au maintien de l'existence de l'organisme. La moelle, en outre, est à la fois un moyen de communication entre les centres supérieurs et la périphérie, et un centre indépendant régissant, dans le système, des fonctions de la plus haute importance. Il faut noter que les fibres nerveuses qui transportent les impulsions motrices descendant du cerveau vers la moelle épinière traversent assez soudainement d'un côté à l'autre en passant à travers le bulbe spinal, fait que les [[Tantra]] signalent dans leur description de la [[Mukta Triveni]] ; de nombreuses voies qui arrivent à celle-ci et qui en partent la relient au cervelet et aux ganglions cérébraux. Au-dessus du cervelet se trouve le cerveau dont l'activité est généralement associée à la volonté consciente, à la formation des idées et à l'origine des mouvements volontaires. Il ne faut cependant pas confondre la fonction physiologique et la notion de Conscience qui est l'objet essentiel de la psychologie introspective. Par conséquent, il n'existe aucun organe de conscience, tout simplement parce que la conscience n'est pas un concept organique et qu'elle n'a aucun rapport avec la conception physiologique d'énergie dont elle représente l'aspect intérieur et introspectif. En soi, la conscience est l'[[Atma]]. Le mental et le corps, dont le cerveau fait partie, sont tous les deux des expressions imparfaites et voilées de la Conscience qui, dans le cas du corps, est si voilée qu'elle donne l'impression d'inconscience. Le cerveau vivant est constitué de matière sensible grossière ([[Mahabhuta]]) infusée de [[prana]]. Cette matière a été travaillée de façon à constituer un véhicule approprié pour exprimer la conscience sous une forme mentale ([[Antahkarana]]). La conscience n'est ni une propriété du corps ni une simple fonction du cerveau. Le fait que la conscience mentale est affectée ou disparaît à la suite de désordres du cerveau prouve que celui-ci est nécessaire pour exprimer une telle conscience, mais ne prouve pas que la conscience soit inhérente au seul cerveau ou qu'elle en soit la propriété. De chaque côté de la colonne vertébrale se trouve une chaîne de ganglions reliés par un cordon nerveux, appelé système sympathique ([[Ida]] et [[Pingala]]) qui va de la base du crâne jusqu'au coccyx, et qui communique avec la moelle épinière. Il est à noter qu'il y a dans les régions thoracique et lombaire un ganglion de chaque chaîne correspondant très régulièrement à chaque nerf spinal bien que, dans la région cervicale, il en manque beaucoup ; un amas de structure nerveuse se trouve aussi dans la région du coeur, de l'estomac et des poumons, qui sont les zones régies par [[Anahata]], [[Manipura]] et [[Vishuddha]], respectivement, les [[trois]] [[Chakras]] supérieurs des [[cinq]] décrits plus loin. De la chaîne sympathique de chaque côté, partent des fibres nerveuses vers les viscères de l'abdomen et du thorax. De ces organes, partent également des nerfs qui retournent vers les nerfs spinaux et d'autres qui passent dans certains des nerfs crâniens, distribués aux vaisseaux sanguins des membres, du tronc et d'autres parties vers lesquelles vont les nerfs spinaux ou crâniens. Les nerfs sympathiques transportent surtout les impulsions gouvernant le tissu musculaire des viscères et le revêtement musculaire des petites artères des divers tissus. C'est à travers le sympathique qu'est maintenue la vitalité des vaisseaux sanguins par l'action du centre vasomoteur du bulbe spinal. Toutefois, les impulsions distribuées par le sympathique proviennent du système nerveux central et non du sympathique lui-même. Les impulsions proviennent de la moelle épinière, par les racines antérieures des nerfs spinaux et passent à travers de brèves ramifications dans les chaînes du sympathique. La circulation, la digestion et la respiration sont contrôlées et influencées par le travail du système sympathique.
: L'anatomie du système nerveux central est extrêmement compliquée. Ce qui se passe dans cet enchevêtrement de fibres, de cellules et de fibrilles, est, d'autre part, à peu près inconnu. On a donc admis que, dans la physiologie du système nerveux central, nous ne pouvons actuellement guère faire plus que tracer les lignes par lesquelles les impulsions pourraient passer d'une partie du système à l'autre et, des connexions anatomiques, déduire avec plus ou moins de certitude la nature du réseau physiologique que ses diverses parties forment entre elles et avec le reste du corps. Cependant d'une manière générale, il pourrait y avoir des raisons de supposer que certains centres nerveux du système central sont reliés de manière spéciale à des mécanismes sensoriels, sécrétifs ou moteurs, et que des centres – tel que le centre génitospinal – existent dans des parties bien déterminées de la moelle épinière et exercent une action physiologique donnée. Ce qu'on appelle ici [[Chakra]] est l'aspect subtil de tels centres en tant qu'expressions de conscience ([[chaitanya]]) incarnés en diverses formes de [[Maya Shakti]]. Ils sont reliés par des conducteurs intermédiaires aux organes de la génération, de la nutrition, de la digestion, de l'action cardiaque et de la respiration en relation avec les chakra [[Muladhara]], [[Svadhistana]], [[Manipura]], [[Anahata]] et [[Vishuddha]] respectivement, tout comme d'autres zones ont été assignées, en relation spéciale sinon exclusive avec divers processus de la perception, de la volition et de l'idéation." (A. Avalon)
L'activité de ces centres varie suivant le degré d'évolution de l'individu. Chez certaines personnes, certains [[centres]] sont "éveillés" et, chez d'autres, ils peuvent être à un stade de repos relatif. Chez certains, le [[centre du plexus solaire]] peut être actif ou dominant ; chez d'autres ce sera le [[centre cardiaque]] et chez d'autres encore le [[centre de la gorge]].
Jusqu'ici le [[centre de la tête]] n'est actif que chez de rares personnes. D'une façon générale, ce sont les [[trois]] centres se trouvant au-dessous du diaphragme – le [[centre à la base de la colonne vertébrale]], le [[centre sacré]] et le [[centre du plexus solaire]] – qui sont actifs et dominants chez les sauvages et les gens peu évolués, tandis que les [[trois]] centres au-dessus du diaphragme sont encore "en sommeil". Dans l'humanité moyenne, le [[centre de la gorge]] commence à se manifester, tandis que les centres de la tête et du coeur sont encore endormis. Chez les êtres humains hautement évolués, les guides de l'humanité, les philosophes intuitifs et les savants, comme chez les grands saints, les centres de la tête et du coeur font tous deux sentir leurs vibrations, la priorité allant soit au centre de la tête soit au centre du coeur suivant le type d'homme, la qualité de la conscience émotionnelle et mentale.
Ces centres de force s'éveillent et dominent donc suivant le degré de développement des êtres et, suivant le degré d'éveil de ces centres, différents types d'activité se manifestent. Les centres situés au-dessous du diaphragme gouvernent la vie physique de la forme matérielle et la vie psychique animale, communes à l'homme et à l'animal. Les centres au-dessus du diaphragme concernent la vie intellectuelle et spirituelle et les activités par lesquelles l'homme démontre que sa condition est différente et supérieure à celle de l'animal, et qu'il s'élève sur l'échelle de l'évolution.
Tel est, rapidement exposé, l'enseignement de l'Orient en ce qui concerne les [[sept]] centres de force ou [[Chakras]].
({{amemeca}}, pp.113-120)


=== Tantrisme sexuel ===
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