« Voyelles » : différence entre les versions

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En traitant, dans ses Mythical Monsters (p. 212), la question du Dragon chinois et de
la littérature chinoise, M. Charles Gould écrit : "Les mythologies, les histoires, les religions, les
récits populaires et les proverbes de la Chine, sont pleins d'allusions à un être mystérieux possédant
une nature physique et des attributs spirituels. Doté d'une forme acceptée, qu'il a le pouvoir
surnaturel de rejeter pour en revêtir d'autres, il possède la faculté d'influer sur le temps, de
provoquer à son gré des périodes de sécheresse ou des pluies fertilisantes, de faire naître des
tempêtes et de les apaiser. On pourrait composer des volumes à l'aide des légendes éparses que l'on
rencontre partout et qui traitent de cette question."
Cet "être mystérieux" est le Dragon mythique, c'est-à-dire le symbole de l'Adepte historique et réel,
du Maître, du Professeur de Sciences Occultes de jadis. Nous avons dit ailleurs que les grands
"Magiciens" de la Quatrième et de la Cinquième Races étaient généralement appelés "Serpents" et
"Dragons" d'après leurs Progéniteurs. Tous appartenaient à la Hiérarchie de ceux que l'on appelait
les "Flamboyants Dragons de Sagesse", les Dhyân Chohans, répondant d'une façon générale aux
Agnishvâtta Pitris, aux Marouts et aux Roudras, comme le produit de leur Père Roudra, que l'on
identifie avec le Dieu du Feu. Le texte en dit davantage. Or, Clément, un Néo-Platonicien Initié,
connaissait naturellement l'origine du mot "Dragon" et savait pourquoi on appelait ainsi les Adeptes
Initiés, attendu qu'il connaissait le secret de l'Agathodaemon, du Christ, du Serpent à sept voyelles
des Gnostiques. Il savait que le dogme de sa foi nouvelle exigeait la transformation de tous les
rivaux de Jéhovah – des Anges qui étaient supposés s'être révoltés contre cet "Elohim" comme le
Titan Prométhée s'était révolté contre Zeus, l'usurpateur du royaume de son père – et que "Dragon"
était le nom mystique des "Fils de la Sagesse" ; c'est cette connaissance qui fit naître sa définition,
aussi cruelle qu'arbitraire : "serpents et géants signifient démons", c'est-à-dire non pas des "Esprits"
mais des Diables, en langage ecclésiastique.
({{ds}}, III, p.350, note 1)




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En attendant, nous pouvons ajouter que, pour les Gnostiques, le
second Adam émane aussi de l'Homme Primordial, de l'Adamas Ophite "à
l'image duquel il est créé" ; le troisième – un Androgyne – émane de ce
second. Ce dernier est symbolisé par les sixième et septième couples
d'Æons mâles femelles, Amphian-Essumen (Άµφαὶν-Έσσουµὲν) et
Vannanin-Lamer (Οὺανανὶν-Λαµερτάὸε) Père-Mère <ref>Voyez la Table Valentinienne dans Epiphane. ''Adv. Hoer.'', I, XXXI,</ref> – tandis que le
quatrième Adam, ou la Quatrième Race, est représenté par un Priape
monstrueux. Ce dernier – fantaisie post-chrétienne – est la copie dégradée
du symbole gnostique anté-chrétien de "l'Etre bon" ou de "Celui qui créait
avant que quelque chose n'existât" le Priape Céleste – vraiment né de
Vénus et de Bacchus lorsque Bacchus aussi est Iao ou Jéhovah et Baal ou
Adon, tout comme ce Dieu revint de son expédition aux Indes, car Vénus
et Bacchus sont les types postérieurs d'Aditi et de l'Esprit. Le Priape plus
récent, bien que ne faisant qu'un avec Agathodaemon, le Sauveur
gnostique, et même avec Abraxas, ne représente plus le glyphe du Pouvoir
créateur abstrait, mais symbolise les quatre Adams ou Races ; la
cinquième étant représentée par les cinq branches coupées de l'Arbre de la
Vie, sur lequel se tient le vieillard dans les gemmes gnostiques. Le nombre
des Races-Mêres était rappelé dans les anciens temples grecs, par les sept
voyelles, dont cinq étaient encadrées dans un panneau des Salles
d'Initiations des Sanctuaires. Le glyphe égyptien était constitué par une main portant cinq doigts ouverts ; dont le cinquième, ou auriculaire, n'était qu'à demi développé et aussi par cinq "N" – des hiéroglyphes représentant,
cette lettre. Les Romains employaient les cinq voyelles A, E, I, O, V, dans
leurs temples, et au Moyen Age, ce symbole archaïque fut adopté comme
devise par la Maison de Habsbourg. ''Sic transit gloria !''
({{ds}}, IV, p.15)
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King nous rappelle, dans son Gnostics and their Remains, que la
langue grecque ne possédait qu'un seul mot pour voyelle et voix. Ce fait a
donné naissance à de nombreuses interprétations erronées de la part des
non-initiés. Cependant, en se basant simplement sur ce fait bien connu, on
peut tenter une comparaison et jeter des flots de lumière sur plusieurs
significations mystiques. Ainsi les mots "Son" et "Langage" employés si
souvent dans les Oupanishads et les Pouranas, peuvent être comparés
avec les "Voyelles" des Gnostiques et avec les "Voix" des Tonnerres et des
Anges dans la Révélation. Les mêmes se retrouvent dans Pistis Sophia et
dans d'autres fragments et Manuscrits anciens. Ceci fut remarqué, même
par le positif auteur de l'ouvrage que nous venons de mentionner.
Hippolyte, un des premiers Pères de l'Eglise, nous apprend ce que
Marcus – un Pythagoricien plutôt qu'un Gnostique Chrétien et très
certainement un Cabaliste – avait reçu par révélation mystique. On dit qu'il fut révélé à
Marcus que :
<blockquote>Les sept cieux <ref>Les "Cieux" sont identiques aux "Anges", comme il a déjà été dit.</ref>prononcèrent, chacun une voyelle et
toutes celles-ci, combinées ensemble, formèrent une
doxologie unique "dont le son transmis en bas (du sein
de ces sept cieux) jusqu'à la Terre, devint, le créateur et
le père de toutes les choses qui existent sur la Terre"<ref>''Philosophumena'', VI. – 48 ; cité par King, ''Gnostics and their Remains'', p. 120.</ref>.</blockquote>
Si nous remplacions la phraséologie Occulte par un langage plus
simple, cela voudrait dire : Le Logos Septuple s'étant différencié en sept
Logoï, ou Puissances (Voyelles) Créatrices, celles-ci (le Second Logos ou
"Son") créèrent tout sur la Terre.
Celui qui est familiarisé avec la littérature Gnostique, ne peut
guère manquer de voir dans l'Apocalypse de saint Jean une œuvre de la
même école de pensée. En effet, saint Jean y dit que :
<blockquote>Sept tonnerres firent entendre leurs voix... (et) j'étais sur
le point d'écrire... (mais) j'entendis une voix du ciel me
dire : les choses que les sept tonnerres ont articulé et ne
les écris pas <ref>King, ''Gnostics and their Remains,'', X. 3, 4.</ref>.</blockquote>
La même injonction est adressée à Marcus ; la même à tous les autres
demi-Initiés ou Initiés complets. L'identité même des expressions
employées et des idées latentes trahit toujours une partie des Mystères.
Nous devons toujours chercher plus d'un sens à tout mystère
allégoriquement révélé, principalement à ceux dans lesquels apparaissent
le nombre sept et sa multiplication de sept, par sept, ou quarante-neuf. Or,
lorsque, dans Pistis Sophia, le Rabbin Jésus est invité par ses disciples à
leur révéler les "Mystères de la Lumière de son Père" – c'est-à-dire du Soi
Supérieur illuminé par l'Initiation et le Savoir Divin – Jésus répond :
<blockquote>Cherchez-vous à pénétrer ces mystères ? Aucun mystère
n'est meilleur que ceux-ci qui conduiront vos âmes dans
la Lumière des Lumières, dans le domaine de la Vérité et
de la Bonté, dans l'endroit où il n'y a ni mâle, ni femelle,
ni forme, mais seulement la Lumière éternelle dont on ne
doit pas parler. Rien n'est donc plus excellent que ces
mystères que vous cherchez à pénétrer, sauf le seul
mystère des sept Voyelles et de leurs quarante-neuf
Puissances, ainsi que de leurs nombres. Et aucun nom
n'est plus excellent que toutes ces (Voyelles) <ref>''Pistis Sophia'', page 378 éd. anglaise, King, ''Gnostics and their Remains'', loc. cit.</ref>.</blockquote>
Ainsi que le dit le Commentaire au sujet des "Feux" :
<blockquote>Les Sept Pères et les Quarante-neuf Fils flamboient dans
l'Obscurité, mais ils sont la Vie et la Lumière et leur
continuation durant le cours dit Grand Age.</blockquote>
({{ds}}, IV, pp.146-147)




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