14 365
modifications
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 145 : | Ligne 145 : | ||
---- | ---- | ||
Dans les alphabets sanscrit, | |||
hébreu et tous les autres, chaque lettre a sa signification occulte et sa | |||
raison d'être, chacune est une cause et l'effet d'une cause précédente et leur | |||
combinaison produit souvent des effets magiques. Les voyelles, surtout, | |||
contiennent les pouvoirs les plus occultes et les plus redoutables... Les | |||
Mantras (ésotériquement, des invocations beaucoup plus magiques que | |||
religieuses) sont psalmodiés par les Brâhmanes comme le reste des Védas | |||
et des autres Ecritures saintes. "L'Armée de la Voix" est le prototype de la | |||
"Cohorte du Logos", ou "Verbe" du Sepher Jetzirah, appelé dans la | |||
Doctrine Secrète le "Nombre Unique issu du Non-Nombre" – le Principe | |||
Un Eternel. La Théogonie Esotérique commence avec l'Un Manifesté (non | |||
éternel, par conséquent, dans sa présence et son être, s'il est éternel dans | |||
son essence), le Nombre des Nombres, et des Dénombrés – ces derniers | |||
procédant de la Voix, le Vâch féminin, la Shatarûpâ "aux cent formes", la | |||
Nature. C'est de ce nombre 10, ou Nature Créatrice, la Mère (le Zéro | |||
occulte ou le "0" procréant et multipliant sans cesse en Union avec le | |||
chiffre "1", ou l'Esprit de Vie) que procède l'Univers entier. | |||
({{ds}}, I, p.73) | |||
---- | |||
Le Serpent ne devint le type et le symbole du mal et du Diable que | |||
durant le Moyen Age. Les premiers Chrétiens, ainsi que les Gnostiques | |||
Ophites, avaient leur double Logos ; le Bon et le Mauvais Serpent, | |||
l'Agathodaïmon et le Kakodaïmon. C'est démontré par les écrits de | |||
Marcus, de Valentin et de beaucoup d'autres, et surtout dans Pistis Sophia, | |||
document datant certainement des premiers siècles du christianisme. Sur le | |||
sarcophage de marbre d'un tombeau découvert en 1852 près de la Porta | |||
Pia, l'on voit la scène de l'adoration des Mages, "ou bien", dit feu C. W. | |||
Kings, dans The Gnostics and Their Remains, "le prototype de cette scène, | |||
la Naissance du Nouveau Soleil". Le parquet en mosaïque laissait voir un curieux dessin qui eût pu représenter, ou bien Isis allaitant Harpocrate | |||
enfant, ou bien la Madone nourrissant l'enfant Jésus. Dans les sarcophages | |||
plus petits qui entouraient le plus grand on trouva plusieurs feuilles de | |||
plomb, roulées comme des manuscrits et dont onze portaient un texte que | |||
l'on pouvait encore déchiffrer. On devrait considérer leur contenu | |||
comme la solution finale d'une question très controversée, car il prouve, | |||
soit que les premiers chrétiens, jusqu'au sixième siècle, furent des païens | |||
bona fide, soit que le Christianisme dogmatique fut un emprunt global et | |||
passa tel quel dans l'Eglise Chrétienne – Soleil, Arbre, Serpent, Crocodile | |||
et tout le reste. | |||
Sur la première de ces feuilles l'ont voit Anubis... tenant un rouleau ; à | |||
ses pieds sont deux bustes féminins ; au-dessous du tout se voient deux | |||
serpents enroulés autour... d'un cadavre enveloppé comme une momie. | |||
Dans le second rouleau... Anubis tient une croix, le "Signe de Vie". Sous | |||
ses pieds gît le cadavre enveloppé dans les replis multiples d'un énorme | |||
serpent, l'Agathodaïmon, gardien du défunt... Dans le troisième rouleau... | |||
le même Anubis porte sur son bras un objet oblong... tenu de façon à | |||
donner à l'ensemble du personnage la forme d'une croix latine complète... | |||
Aux pieds du Dieu se trouve un rhomboïde, "l'Œuf du Monde" des | |||
Egyptiens, vers lequel rampe un serpent roulé en cercle... Sous les... | |||
bustes... est la lettre ω reproduite sept fois sur une ligne et rappelant l'un | |||
des "Noms"... Très remarquable aussi est la ligne de caractères, | |||
apparemment Palmyriens, qui sont sur les jambes du premier Anubis. | |||
Quant à la forme du serpent, en supposant que ces talismans émanent, non | |||
pas du culte d'Isis, mais de celui plus récent des Ophites, elle peut bien | |||
représenter ce "Serpent vrai et parfait" qui "mène hors de l'Egypte, c'est-àdire | |||
du corps, les âmes de tous ceux qui ont confiance en lui, et les conduit | |||
à travers la Mer Rouge de la Mort dans la Terre Promise, en les protégeant | |||
durant la route contre les Serpents du Désert, c'est-à-dire contre les | |||
Régents des Etoiles. | |||
Ce "Serpent Vrai et parfait" est le Dieu aux sept lettres qui passe | |||
maintenant pour être Jéhovah, et Jésus Un avec lui. Le candidat à | |||
l'initiation est envoyé à ce Dieu aux sept voyelles par le "Premier | |||
Mystère" <ref>"est envoyé par Christos" dans l'édition de 1888.</ref>, dans Pistis Sophia, œuvre qui est antérieure à l'Apocalypse de saint Jean et qui est évidemment due à la même école. Les (le Serpent des) | |||
sept tonnerres articulèrent ces sept voyelles, mais "scellez ces choses que | |||
les sept tonnerres ont articulées et ne les écrivez pas", dit l'Apocalypse<ref>''[[Apocalypse]]'', X, 4.</ref>. | |||
"Cherchez-vous ces mystères ?" demande Jésus dans Pistis Sophia. "Nul | |||
mystère n'est plus excellent qu'elles [les sept voyelles], car elles conduiront | |||
vos âmes dans la Lumière des Lumières", c'est-à-dire dans la vrai Sagesse. | |||
"Rien n'est donc plus excellent que les mystères que vous | |||
cherchez à l'exception du mystère des Sept Voyelles, de leurs quaranteneuf | |||
Pouvoirs et de leurs nombres". | |||
En Inde, c'était le mystère des sept FEUX, de leur quarante-neuf Feux | |||
ou aspects ou de "leurs nombres". | |||
Ces Sept Voyelles sont représentées par les signes de la Svastika sur | |||
les couronnes des sept têtes du Serpent de l'Eternité, dans l'Inde, chez les | |||
Bouddhistes ésotériques, en Egypte, en Chaldée, etc., et chez les Initiés de | |||
tous les autres pays. Ce sont les Sept Zones de l'ascension post mortem | |||
dans les écrits Hermétiques, zones dans chacune desquelles le "Mortel" | |||
quitte l'une de ses "Ames" ou Principes, jusqu'à ce qu'arrivé au plan qui | |||
domine toutes les zones, il y reste en qualité de grand Serpent Sans Forme | |||
de la Sagesse Absolue ou de la Divinité Elle-même. Le Serpent à sept têtes | |||
a plus d'une signification dans les enseignements cachés. C'est le Dragon | |||
aux sept têtes dont chacune est une étoile de la Petite Ourse ; mais c'était | |||
aussi, et avant tout, le Serpent des Ténèbres, inconcevable et | |||
incompréhensible, dont les sept têtes étaient les sept Logoï, reflets de la | |||
première et unique Lumière manifestée – le Logos Universel. | |||
({{ds}}, II, pp.133, 134, 135) | |||
---- | |||
Les Gnostiques avaient un Septénaire supérieur et un inférieur dans | |||
le ciel, et un troisième Septénaire terrestre sur le plan de la matière. Iaô, le | |||
Dieu de mystère et le Régent de la Lune, comme l'indique Origène dans | |||
son tableau, était le chef de ces "Sept Cieux" supérieurs <ref>Supérieurs pour les Esprits on "Cieux" de la Terre seule.</ref> et, par | |||
conséquent, identique au chef des sept Pitris Lunaires, nom qu'ils | |||
donnaient aux Dhyâns Chohans Lunaires. "Ils affirment que ces sept cieux | |||
sont intelligents et en parlent comme étant des angles", écrit le même | |||
Irénée, en ajoutant qu'à cause de cela ils appelèrent Iaô, Hebdomas, | |||
tandis qu'ils donnaient à sa mère le nom d'Ogdoas, parce que, explique-t-il, elle conservait "le nombre de l'Ogdoade première-née et | |||
primaire du Plérôme <ref>"Contra Hœr.", I, V, 2, ''Les Ecrits d'Irénée'', 1, 73".</ref> | |||
Cette "Ogdoade première-née" était : | |||
<blockquote>a. dans la Théogonie le Second Logos, le Logos Manifesté, parce | |||
qu'il était né du Septuple Premier Logos, de sorte qu'il était le | |||
huitième sur ce plan manifesté et</blockquote> | |||
<blockquote>b. dans l'Astrolâtrie, c'était le Soleil, Mârtânda, le huitième fils | |||
d'Aditi qu'elle repoussa tandis qu'elle conservait ses Sept Fils, les | |||
planètes. Les anciens n'ont, en effet, jamais considéré le Soleil | |||
comme une planète, mais comme une Etoile centrale et fixe. Cela | |||
constitue donc le second Septénaire né de l'Un aux Sept Rayons, | |||
d'Agni, du Soleil et de bien d'autres, mais non pas des sept | |||
planètes qui sont les Frères de Sourya et non pas ses Fils. Chez les | |||
Gnostiques, ces Dieux Astraux étaient les fils d'Ildabaoth <ref>Voir ''[[Isis Dévoilée]]'', III, 247.</ref> (de | |||
ilda, "enfant", et de baoth, "œuf", fils de Sophia Achamôth, la fille | |||
de Sophia (Sagesse), dont la région est le Plérôme. Ildabaoth fait | |||
jaillir de lui-même ces six Esprits stellaires ; Jova [Iaô] (Jéhovah), | |||
Sabaoth, Adonai [Adoneusl, Eloi [Eloaeus], Osraios [Oreus], | |||
Astaphaios [Astraphaeus] <ref>Voir aussi ''Gnostics and their Remains'' de King, p. 97. D'autres sectes considéraient Jéhovah | |||
comme Ildabaoth lui-même. King l'identifie avec Saturne.</ref> et ce sont eux qui constituent le | |||
second Septénaire ou septénaire inférieur. Quant au troisième, il | |||
est composé des sept hommes primordiaux, les ombres des Dieux | |||
Lunaires projetées par le premier Septénaire. On voit par cela que | |||
les Gnostiques ne s'écartaient pas beaucoup de la Doctrine | |||
Esotérique, mais seulement la voilaient. Quant au reproche que | |||
leur adresse Irénée, qui ignorait évidemment les vraies doctrines | |||
des "Hérétiques", au sujet de l'homme qui aurait été créé le | |||
sixième jour et de l'homme qui aurait été créé le huitième jour, | |||
cela se rattache aux mystères de l'homme intérieur. Le lecteur ne | |||
comprendra qu'après avoir lu le volume III et avoir bien compris | |||
l'Anthropogenèse de la Doctrine Esotérique.</blockquote> | |||
Ildabaoth est une copie de Manou, qui s'écrie avec orgueil : | |||
<blockquote>O le meilleur des hommes deux fois nés ! Sache que moi | |||
[Manou] je suis le créateur de tout ce monde que le mâle | |||
Virâj... produisit spontanément <ref>''Les Ordonnances de Manou'', I, 33.</ref>.</blockquote> | |||
Il crée d'abord les dix Seigneurs de l'Etre, les Prajâpatis qui, ainsi que | |||
nous le dit le verset 36, "produisent sept autres Manous". Ildabaoth s'écrie | |||
aussi orgueilleusement : "Je suis Père et Dieu et il n'y a personne au-dessus | |||
de moi." Après quoi sa Mère le remet froidement à sa place en lui disant : | |||
<blockquote>"Ne mens pas, Ildabaoth, car le Père de tout, le premier | |||
homme (Anthrôpos) est au-dessus de toi, de | |||
même qu'Anthrôpos le Fils d'Anthrôpos" <ref>''Irénée'', op. cit., I, XXX, 6.</ref>. C'est une | |||
bonne preuve de l'existence de trois Logoï – sans | |||
compter les Sept, nés du Premier – dont l'un est le Logos | |||
Solaire. Qui donc était cet "Anthrôpos" lui-même, si | |||
supérieur à Ildabaoth ? Les archives des Gnostiques | |||
peuvent seules résoudre cette énigme. Dans Pistis | |||
Sophia, le nom de IEOU, composé de quatre voyelles, | |||
est ordinairement accompagné de l'épithète "d'Homme | |||
Primordial ou Premier". Cela démontre encore que la | |||
Gnose n'était que l'écho de notre Doctrine Archaïque. | |||
Les noms qui correspondent à Parabrahman, à Brahma et | |||
à Manou, le premier Homme pensant, sont composés de | |||
sons comprenant une voyelle, trois voyelles et sept | |||
voyelles. Marcus, dont la philosophie était certainement | |||
plus Pythagoricienne qu'autre chose, parle d'une | |||
révélation qui lui fut faite des sept Cieux, qui émirent | |||
chacun le son d'une voyelle en prononçant les sept noms | |||
des sept Hiérarchies (Angéliques).</blockquote> | |||
Lorsque l'Esprit a imprégné jusqu'au plus minuscule atome des sept | |||
Principes du Cosmos, alors commence la Création Secondaire qui suit la | |||
période de repos dont nous venons de parler. | |||
({{ds}}, II, pp.181-183) | |||
---- | |||
== Notes et références == | == Notes et références == |