14 365
modifications
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 330 : | Ligne 330 : | ||
---- | |||
En traitant, dans ses Mythical Monsters (p. 212), la question du Dragon chinois et de | |||
la littérature chinoise, M. Charles Gould écrit : "Les mythologies, les histoires, les religions, les | |||
récits populaires et les proverbes de la Chine, sont pleins d'allusions à un être mystérieux possédant | |||
une nature physique et des attributs spirituels. Doté d'une forme acceptée, qu'il a le pouvoir | |||
surnaturel de rejeter pour en revêtir d'autres, il possède la faculté d'influer sur le temps, de | |||
provoquer à son gré des périodes de sécheresse ou des pluies fertilisantes, de faire naître des | |||
tempêtes et de les apaiser. On pourrait composer des volumes à l'aide des légendes éparses que l'on | |||
rencontre partout et qui traitent de cette question." | |||
Cet "être mystérieux" est le Dragon mythique, c'est-à-dire le symbole de l'Adepte historique et réel, | |||
du Maître, du Professeur de Sciences Occultes de jadis. Nous avons dit ailleurs que les grands | |||
"Magiciens" de la Quatrième et de la Cinquième Races étaient généralement appelés "Serpents" et | |||
"Dragons" d'après leurs Progéniteurs. Tous appartenaient à la Hiérarchie de ceux que l'on appelait | |||
les "Flamboyants Dragons de Sagesse", les Dhyân Chohans, répondant d'une façon générale aux | |||
Agnishvâtta Pitris, aux Marouts et aux Roudras, comme le produit de leur Père Roudra, que l'on | |||
identifie avec le Dieu du Feu. Le texte en dit davantage. Or, Clément, un Néo-Platonicien Initié, | |||
connaissait naturellement l'origine du mot "Dragon" et savait pourquoi on appelait ainsi les Adeptes | |||
Initiés, attendu qu'il connaissait le secret de l'Agathodaemon, du Christ, du Serpent à sept voyelles | |||
des Gnostiques. Il savait que le dogme de sa foi nouvelle exigeait la transformation de tous les | |||
rivaux de Jéhovah – des Anges qui étaient supposés s'être révoltés contre cet "Elohim" comme le | |||
Titan Prométhée s'était révolté contre Zeus, l'usurpateur du royaume de son père – et que "Dragon" | |||
était le nom mystique des "Fils de la Sagesse" ; c'est cette connaissance qui fit naître sa définition, | |||
aussi cruelle qu'arbitraire : "serpents et géants signifient démons", c'est-à-dire non pas des "Esprits" | |||
mais des Diables, en langage ecclésiastique. | |||
({{ds}}, III, p.350, note 1) | |||
Ligne 335 : | Ligne 364 : | ||
En attendant, nous pouvons ajouter que, pour les Gnostiques, le | |||
second Adam émane aussi de l'Homme Primordial, de l'Adamas Ophite "à | |||
l'image duquel il est créé" ; le troisième – un Androgyne – émane de ce | |||
second. Ce dernier est symbolisé par les sixième et septième couples | |||
d'Æons mâles femelles, Amphian-Essumen (Άµφαὶν-Έσσουµὲν) et | |||
Vannanin-Lamer (Οὺανανὶν-Λαµερτάὸε) Père-Mère <ref>Voyez la Table Valentinienne dans Epiphane. ''Adv. Hoer.'', I, XXXI,</ref> – tandis que le | |||
quatrième Adam, ou la Quatrième Race, est représenté par un Priape | |||
monstrueux. Ce dernier – fantaisie post-chrétienne – est la copie dégradée | |||
du symbole gnostique anté-chrétien de "l'Etre bon" ou de "Celui qui créait | |||
avant que quelque chose n'existât" le Priape Céleste – vraiment né de | |||
Vénus et de Bacchus lorsque Bacchus aussi est Iao ou Jéhovah et Baal ou | |||
Adon, tout comme ce Dieu revint de son expédition aux Indes, car Vénus | |||
et Bacchus sont les types postérieurs d'Aditi et de l'Esprit. Le Priape plus | |||
récent, bien que ne faisant qu'un avec Agathodaemon, le Sauveur | |||
gnostique, et même avec Abraxas, ne représente plus le glyphe du Pouvoir | |||
créateur abstrait, mais symbolise les quatre Adams ou Races ; la | |||
cinquième étant représentée par les cinq branches coupées de l'Arbre de la | |||
Vie, sur lequel se tient le vieillard dans les gemmes gnostiques. Le nombre | |||
des Races-Mêres était rappelé dans les anciens temples grecs, par les sept | |||
voyelles, dont cinq étaient encadrées dans un panneau des Salles | |||
d'Initiations des Sanctuaires. Le glyphe égyptien était constitué par une main portant cinq doigts ouverts ; dont le cinquième, ou auriculaire, n'était qu'à demi développé et aussi par cinq "N" – des hiéroglyphes représentant, | |||
cette lettre. Les Romains employaient les cinq voyelles A, E, I, O, V, dans | |||
leurs temples, et au Moyen Age, ce symbole archaïque fut adopté comme | |||
devise par la Maison de Habsbourg. ''Sic transit gloria !'' | |||
({{ds}}, IV, p.15) | |||
---- | |||
King nous rappelle, dans son Gnostics and their Remains, que la | |||
langue grecque ne possédait qu'un seul mot pour voyelle et voix. Ce fait a | |||
donné naissance à de nombreuses interprétations erronées de la part des | |||
non-initiés. Cependant, en se basant simplement sur ce fait bien connu, on | |||
peut tenter une comparaison et jeter des flots de lumière sur plusieurs | |||
significations mystiques. Ainsi les mots "Son" et "Langage" employés si | |||
souvent dans les Oupanishads et les Pouranas, peuvent être comparés | |||
avec les "Voyelles" des Gnostiques et avec les "Voix" des Tonnerres et des | |||
Anges dans la Révélation. Les mêmes se retrouvent dans Pistis Sophia et | |||
dans d'autres fragments et Manuscrits anciens. Ceci fut remarqué, même | |||
par le positif auteur de l'ouvrage que nous venons de mentionner. | |||
Hippolyte, un des premiers Pères de l'Eglise, nous apprend ce que | |||
Marcus – un Pythagoricien plutôt qu'un Gnostique Chrétien et très | |||
certainement un Cabaliste – avait reçu par révélation mystique. On dit qu'il fut révélé à | |||
Marcus que : | |||
<blockquote>Les sept cieux <ref>Les "Cieux" sont identiques aux "Anges", comme il a déjà été dit.</ref>prononcèrent, chacun une voyelle et | |||
toutes celles-ci, combinées ensemble, formèrent une | |||
doxologie unique "dont le son transmis en bas (du sein | |||
de ces sept cieux) jusqu'à la Terre, devint, le créateur et | |||
le père de toutes les choses qui existent sur la Terre"<ref>''Philosophumena'', VI. – 48 ; cité par King, ''Gnostics and their Remains'', p. 120.</ref>.</blockquote> | |||
Si nous remplacions la phraséologie Occulte par un langage plus | |||
simple, cela voudrait dire : Le Logos Septuple s'étant différencié en sept | |||
Logoï, ou Puissances (Voyelles) Créatrices, celles-ci (le Second Logos ou | |||
"Son") créèrent tout sur la Terre. | |||
Celui qui est familiarisé avec la littérature Gnostique, ne peut | |||
guère manquer de voir dans l'Apocalypse de saint Jean une œuvre de la | |||
même école de pensée. En effet, saint Jean y dit que : | |||
<blockquote>Sept tonnerres firent entendre leurs voix... (et) j'étais sur | |||
le point d'écrire... (mais) j'entendis une voix du ciel me | |||
dire : les choses que les sept tonnerres ont articulé et ne | |||
les écris pas <ref>King, ''Gnostics and their Remains,'', X. 3, 4.</ref>.</blockquote> | |||
La même injonction est adressée à Marcus ; la même à tous les autres | |||
demi-Initiés ou Initiés complets. L'identité même des expressions | |||
employées et des idées latentes trahit toujours une partie des Mystères. | |||
Nous devons toujours chercher plus d'un sens à tout mystère | |||
allégoriquement révélé, principalement à ceux dans lesquels apparaissent | |||
le nombre sept et sa multiplication de sept, par sept, ou quarante-neuf. Or, | |||
lorsque, dans Pistis Sophia, le Rabbin Jésus est invité par ses disciples à | |||
leur révéler les "Mystères de la Lumière de son Père" – c'est-à-dire du Soi | |||
Supérieur illuminé par l'Initiation et le Savoir Divin – Jésus répond : | |||
<blockquote>Cherchez-vous à pénétrer ces mystères ? Aucun mystère | |||
n'est meilleur que ceux-ci qui conduiront vos âmes dans | |||
la Lumière des Lumières, dans le domaine de la Vérité et | |||
de la Bonté, dans l'endroit où il n'y a ni mâle, ni femelle, | |||
ni forme, mais seulement la Lumière éternelle dont on ne | |||
doit pas parler. Rien n'est donc plus excellent que ces | |||
mystères que vous cherchez à pénétrer, sauf le seul | |||
mystère des sept Voyelles et de leurs quarante-neuf | |||
Puissances, ainsi que de leurs nombres. Et aucun nom | |||
n'est plus excellent que toutes ces (Voyelles) <ref>''Pistis Sophia'', page 378 éd. anglaise, King, ''Gnostics and their Remains'', loc. cit.</ref>.</blockquote> | |||
Ainsi que le dit le Commentaire au sujet des "Feux" : | |||
<blockquote>Les Sept Pères et les Quarante-neuf Fils flamboient dans | |||
l'Obscurité, mais ils sont la Vie et la Lumière et leur | |||
continuation durant le cours dit Grand Age.</blockquote> | |||
({{ds}}, IV, pp.146-147) | |||