« Voyelles » : différence entre les versions

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Dans les alphabets sanscrit,
hébreu et tous les autres, chaque lettre a sa signification occulte et sa
raison d'être, chacune est une cause et l'effet d'une cause précédente et leur
combinaison produit souvent des effets magiques. Les voyelles, surtout,
contiennent les pouvoirs les plus occultes et les plus redoutables... Les
Mantras (ésotériquement, des invocations beaucoup plus magiques que
religieuses) sont psalmodiés par les Brâhmanes comme le reste des Védas
et des autres Ecritures saintes. "L'Armée de la Voix" est le prototype de la
"Cohorte du Logos", ou "Verbe" du Sepher Jetzirah, appelé dans la
Doctrine Secrète le "Nombre Unique issu du Non-Nombre" – le Principe
Un Eternel. La Théogonie Esotérique commence avec l'Un Manifesté (non
éternel, par conséquent, dans sa présence et son être, s'il est éternel dans
son essence), le Nombre des Nombres, et des Dénombrés – ces derniers
procédant de la Voix, le Vâch féminin, la Shatarûpâ "aux cent formes", la
Nature. C'est de ce nombre 10, ou Nature Créatrice, la Mère (le Zéro
occulte ou le "0" procréant et multipliant sans cesse en Union avec le
chiffre "1", ou l'Esprit de Vie) que procède l'Univers entier.
({{ds}}, I, p.73)
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Le Serpent ne devint le type et le symbole du mal et du Diable que
durant le Moyen Age. Les premiers Chrétiens, ainsi que les Gnostiques
Ophites, avaient leur double Logos ; le Bon et le Mauvais Serpent,
l'Agathodaïmon et le Kakodaïmon. C'est démontré par les écrits de
Marcus, de Valentin et de beaucoup d'autres, et surtout dans Pistis Sophia,
document datant certainement des premiers siècles du christianisme. Sur le
sarcophage de marbre d'un tombeau découvert en 1852 près de la Porta
Pia, l'on voit la scène de l'adoration des Mages, "ou bien", dit feu C. W.
Kings, dans The Gnostics and Their Remains, "le prototype de cette scène,
la Naissance du Nouveau Soleil". Le parquet en mosaïque laissait voir un curieux dessin qui eût pu représenter, ou bien Isis allaitant Harpocrate
enfant, ou bien la Madone nourrissant l'enfant Jésus. Dans les sarcophages
plus petits qui entouraient le plus grand on trouva plusieurs feuilles de
plomb, roulées comme des manuscrits et dont onze portaient un texte que
l'on pouvait encore déchiffrer. On devrait considérer leur contenu
comme la solution finale d'une question très controversée, car il prouve,
soit que les premiers chrétiens, jusqu'au sixième siècle, furent des païens
bona fide, soit que le Christianisme dogmatique fut un emprunt global et
passa tel quel dans l'Eglise Chrétienne – Soleil, Arbre, Serpent, Crocodile
et tout le reste.
Sur la première de ces feuilles l'ont voit Anubis... tenant un rouleau ; à
ses pieds sont deux bustes féminins ; au-dessous du tout se voient deux
serpents enroulés autour... d'un cadavre enveloppé comme une momie.
Dans le second rouleau... Anubis tient une croix, le "Signe de Vie". Sous
ses pieds gît le cadavre enveloppé dans les replis multiples d'un énorme
serpent, l'Agathodaïmon, gardien du défunt... Dans le troisième rouleau...
le même Anubis porte sur son bras un objet oblong... tenu de façon à
donner à l'ensemble du personnage la forme d'une croix latine complète...
Aux pieds du Dieu se trouve un rhomboïde, "l'Œuf du Monde" des
Egyptiens, vers lequel rampe un serpent roulé en cercle... Sous les...
bustes... est la lettre ω reproduite sept fois sur une ligne et rappelant l'un
des "Noms"... Très remarquable aussi est la ligne de caractères,
apparemment Palmyriens, qui sont sur les jambes du premier Anubis.
Quant à la forme du serpent, en supposant que ces talismans émanent, non
pas du culte d'Isis, mais de celui plus récent des Ophites, elle peut bien
représenter ce "Serpent vrai et parfait" qui "mène hors de l'Egypte, c'est-àdire
du corps, les âmes de tous ceux qui ont confiance en lui, et les conduit
à travers la Mer Rouge de la Mort dans la Terre Promise, en les protégeant
durant la route contre les Serpents du Désert, c'est-à-dire contre les
Régents des Etoiles.
Ce "Serpent Vrai et parfait" est le Dieu aux sept lettres qui passe
maintenant pour être Jéhovah, et Jésus Un avec lui. Le candidat à
l'initiation est envoyé à ce Dieu aux sept voyelles par le "Premier
Mystère" <ref>"est envoyé par Christos" dans l'édition de 1888.</ref>, dans Pistis Sophia, œuvre qui est antérieure à l'Apocalypse de saint Jean et qui est évidemment due à la même école. Les (le Serpent des)
sept tonnerres articulèrent ces sept voyelles, mais "scellez ces choses que
les sept tonnerres ont articulées et ne les écrivez pas", dit l'Apocalypse<ref>''[[Apocalypse]]'', X, 4.</ref>.
"Cherchez-vous ces mystères ?" demande Jésus dans Pistis Sophia. "Nul
mystère n'est plus excellent qu'elles [les sept voyelles], car elles conduiront
vos âmes dans la Lumière des Lumières", c'est-à-dire dans la vrai Sagesse.
"Rien n'est donc plus excellent que les mystères que vous
cherchez à l'exception du mystère des Sept Voyelles, de leurs quaranteneuf
Pouvoirs et de leurs nombres".
En Inde, c'était le mystère des sept FEUX, de leur quarante-neuf Feux
ou aspects ou de "leurs nombres".
Ces Sept Voyelles sont représentées par les signes de la Svastika sur
les couronnes des sept têtes du Serpent de l'Eternité, dans l'Inde, chez les
Bouddhistes ésotériques, en Egypte, en Chaldée, etc., et chez les Initiés de
tous les autres pays. Ce sont les Sept Zones de l'ascension post mortem
dans les écrits Hermétiques, zones dans chacune desquelles le "Mortel"
quitte l'une de ses "Ames" ou Principes, jusqu'à ce qu'arrivé au plan qui
domine toutes les zones, il y reste en qualité de grand Serpent Sans Forme
de la Sagesse Absolue ou de la Divinité Elle-même. Le Serpent à sept têtes
a plus d'une signification dans les enseignements cachés. C'est le Dragon
aux sept têtes dont chacune est une étoile de la Petite Ourse ; mais c'était
aussi, et avant tout, le Serpent des Ténèbres, inconcevable et
incompréhensible, dont les sept têtes étaient les sept Logoï, reflets de la
première et unique Lumière manifestée – le Logos Universel.
({{ds}}, II, pp.133, 134, 135)
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Les Gnostiques avaient un Septénaire supérieur et un inférieur dans
le ciel, et un troisième Septénaire terrestre sur le plan de la matière. Iaô, le
Dieu de mystère et le Régent de la Lune, comme l'indique Origène dans
son tableau, était le chef de ces "Sept Cieux" supérieurs <ref>Supérieurs pour les Esprits on "Cieux" de la Terre seule.</ref> et, par
conséquent, identique au chef des sept Pitris Lunaires, nom qu'ils
donnaient aux Dhyâns Chohans Lunaires. "Ils affirment que ces sept cieux
sont intelligents et en parlent comme étant des angles", écrit le même
Irénée, en ajoutant qu'à cause de cela ils appelèrent Iaô, Hebdomas,
tandis qu'ils donnaient à sa mère le nom d'Ogdoas, parce que, explique-t-il, elle conservait "le nombre de l'Ogdoade première-née et
primaire du Plérôme <ref>"Contra Hœr.", I, V, 2, ''Les Ecrits d'Irénée'', 1, 73".</ref>
Cette "Ogdoade première-née" était :
<blockquote>a. dans la Théogonie le Second Logos, le Logos Manifesté, parce
qu'il était né du Septuple Premier Logos, de sorte qu'il était le
huitième sur ce plan manifesté et</blockquote>
<blockquote>b. dans l'Astrolâtrie, c'était le Soleil, Mârtânda, le huitième fils
d'Aditi qu'elle repoussa tandis qu'elle conservait ses Sept Fils, les
planètes. Les anciens n'ont, en effet, jamais considéré le Soleil
comme une planète, mais comme une Etoile centrale et fixe. Cela
constitue donc le second Septénaire né de l'Un aux Sept Rayons,
d'Agni, du Soleil et de bien d'autres, mais non pas des sept
planètes qui sont les Frères de Sourya et non pas ses Fils. Chez les
Gnostiques, ces Dieux Astraux étaient les fils d'Ildabaoth <ref>Voir ''[[Isis Dévoilée]]'', III, 247.</ref> (de
ilda, "enfant", et de baoth, "œuf", fils de Sophia Achamôth, la fille
de Sophia (Sagesse), dont la région est le Plérôme. Ildabaoth fait
jaillir de lui-même ces six Esprits stellaires ; Jova [Iaô] (Jéhovah),
Sabaoth, Adonai [Adoneusl, Eloi [Eloaeus], Osraios [Oreus],
Astaphaios [Astraphaeus] <ref>Voir aussi ''Gnostics and their Remains'' de King, p. 97. D'autres sectes considéraient Jéhovah
comme Ildabaoth lui-même. King l'identifie avec Saturne.</ref> et ce sont eux qui constituent le
second Septénaire ou septénaire inférieur. Quant au troisième, il
est composé des sept hommes primordiaux, les ombres des Dieux
Lunaires projetées par le premier Septénaire. On voit par cela que
les Gnostiques ne s'écartaient pas beaucoup de la Doctrine
Esotérique, mais seulement la voilaient. Quant au reproche que
leur adresse Irénée, qui ignorait évidemment les vraies doctrines
des "Hérétiques", au sujet de l'homme qui aurait été créé le
sixième jour et de l'homme qui aurait été créé le huitième jour,
cela se rattache aux mystères de l'homme intérieur. Le lecteur ne
comprendra qu'après avoir lu le volume III et avoir bien compris
l'Anthropogenèse de la Doctrine Esotérique.</blockquote>
Ildabaoth est une copie de Manou, qui s'écrie avec orgueil :
<blockquote>O le meilleur des hommes deux fois nés ! Sache que moi
[Manou] je suis le créateur de tout ce monde que le mâle
Virâj... produisit spontanément <ref>''Les Ordonnances de Manou'', I, 33.</ref>.</blockquote>
Il crée d'abord les dix Seigneurs de l'Etre, les Prajâpatis qui, ainsi que
nous le dit le verset 36, "produisent sept autres Manous". Ildabaoth s'écrie
aussi orgueilleusement : "Je suis Père et Dieu et il n'y a personne au-dessus
de moi." Après quoi sa Mère le remet froidement à sa place en lui disant :
<blockquote>"Ne mens pas, Ildabaoth, car le Père de tout, le premier
homme (Anthrôpos) est au-dessus de toi, de
même qu'Anthrôpos le Fils d'Anthrôpos" <ref>''Irénée'', op. cit., I, XXX, 6.</ref>. C'est une
bonne preuve de l'existence de trois Logoï – sans
compter les Sept, nés du Premier – dont l'un est le Logos
Solaire. Qui donc était cet "Anthrôpos" lui-même, si
supérieur à Ildabaoth ? Les archives des Gnostiques
peuvent seules résoudre cette énigme. Dans Pistis
Sophia, le nom de IEOU, composé de quatre voyelles,
est ordinairement accompagné de l'épithète "d'Homme
Primordial ou Premier". Cela démontre encore que la
Gnose n'était que l'écho de notre Doctrine Archaïque.
Les noms qui correspondent à Parabrahman, à Brahma et
à Manou, le premier Homme pensant, sont composés de
sons comprenant une voyelle, trois voyelles et sept
voyelles. Marcus, dont la philosophie était certainement
plus Pythagoricienne qu'autre chose, parle d'une
révélation qui lui fut faite des sept Cieux, qui émirent
chacun le son d'une voyelle en prononçant les sept noms
des sept Hiérarchies (Angéliques).</blockquote>
Lorsque l'Esprit a imprégné jusqu'au plus minuscule atome des sept
Principes du Cosmos, alors commence la Création Secondaire qui suit la
période de repos dont nous venons de parler.
({{ds}}, II, pp.181-183)
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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