« Magie » : différence entre les versions

9 614 octets ajoutés ,  6 janvier 2008
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({{isis}}, II, p.189)
({{isis}}, II, p.189)
Nous ne croyons pas en une magie qui dépasse la portée de
l'intelligence humaine, ni au "miracle", qu'il soit divin ou diabolique, s'il
implique une transgression des lois de la nature existant de toute éternité.
Cependant, nous admettons la proposition de l'illustre auteur de Festus, à
savoir que le cœur humain ne s'est pas encore pleinement exprimé et que
nous n'avons pas encore atteint, ni même compris, toute l'étendue de ses
pouvoirs. Est-il excessif de croire que l'homme devrait développer de
nouveaux sens et entrer en contact plus étroit avec la nature ? La logique
de l'évolution doit nous l'apprendre, si on la pousse jusqu'à ses
conséquences légitimes. Si, quelque part, dans la ligne ascendante du
végétal, ou de l'ascidie à l'homme le plus noble, une âme a été évoluée,
douée de qualités intellectuelles, il ne peut pas être déraisonnable de
déduire et de croire, qu'une faculté de perception se développe également
dans l'homme, lui permettant d'entrevoir des [8] faits et des vérités au-delà
de notre entendement ordinaire. Nous acceptons toutefois sans hésiter
l'assertion de Biffé, que : "l'essentiel est immuable. Que nous taillions le
marbre dans la masse duquel se cache la statue ou que nous établissions
une à une les assises de pierre jusqu'à l'achèvement du temple, le
NOUVEAU résultat que nous obtiendrons ne sera qu'une idée ancienne.
La dernière de toutes les éternités trouvera son âme sœur dans la
Première".


({{isis}}, I, Préface)
({{isis}}, I, Préface)


({{isis}}, I, p.459)
C'est une erreur de prétendre que les fakirs ou les jongleurs se disent
toujours aidés par des esprits. Dans les évocations semi religieuses du
genre de celle que le Govinda Svami de Jacolliot fit devant cet auteur
français, qui en fait la description, lorsque les spectateurs désiraient voir
des manifestations réellement spirituelles, ils avaient recours aux prières
adressées à leurs pitris, [193] ancêtres défunts et autres purs esprits. Ils ne
peuvent évoquer ces derniers qu'au moyen de la prière. Quant à tous les
autres phénomènes, ils sont produits par le magicien et le fakir à volonté.
Malgré l'état apparent d'abjection dans lequel le dernier paraît vivre, il est
souvent un initié des temples, et il est aussi versé dans l'occultisme que ses
frères plus riches.
Les Chaldéens, que Cicéron compte parmi les plus anciens magiciens,
plaçaient le fondement de toute la magie dans les pouvoirs internes de
l'âme de l'homme, et dans la connaissance des propriétés magiques existant
dans les plantes, les minéraux et les animaux. Avec leur aide, ils
accomplissaient les plus étonnants "miracles". Magie, chez eux, était
synonyme de religion et de science. Ce n'est que plus tard que les mythes
religieux du dualisme Mazdéen, défigurés par la théologie chrétienne, et
parés par certaines pères de l'Eglise, prirent la déplaisante forme sous
laquelle nous les voyons exposés par les écrivains catholiques, tels que des
Mousseaux. La réalité objective de l'incube et du succube médiévaux, cette
superstition abominable du moyen âge, qui coûta tant de vies humaines,
soutenue par cet auteur dans un volume tout entier, est le monstrueux
produit du fanatisme religieux et de l'épilepsie. Elle n'a pas de forme
objective ; et en attribuer les effets au diable c'est proférer un blasphème :
c'est supposer que "Dieu, après avoir créé Satan" lui a permis d'agir de la
sorte. Si nous sommes forcés de croire au vampirisme, c'est en nous
appuyant sur la force de deux propositions irréfragables de la science
psychologique occulte, savoir : 1° L'âme astrale est une entité distincte,
pouvant se séparer de notre ego, et pouvant courir et vagabonder loin du
corps, sans rompre le fil de vie ; 2° le corps n'est pas entièrement mort, et
tant que son locataire peut y rentrer, celui-ci peut en tirer une somme
d'émanations matérielles, suffisante pour lui permettre de se montrer sous
une forme quasi terrestre. Mais, soutenir avec des Mousseaux et de
Mirville, que le Diable, que les catholiques douent d'une puissance en
antagonisme égale à celle de la Divinité Suprême, se transforme en loup,
en serpent, en chien, pour satisfaire ses convoitises, et procréer des
monstres, c'est une idée dans laquelle se trouvent en germe la
démonolâtrie, la démence et le sacrilège. L'Eglise catholique qui non
seulement nous enseigne à croire à cette monstrueuse erreur, mais force
ses missionnaires à prêcher ce dogme, n'a pas beau jeu à s'indigner contre
le culte du démon de certaines sectes Parsis et de l'Inde méridionale. Au
contraire, car lorsque nous entendons les Yézidis répéter le proverbe bien
connu : "Restez amis avec les démons ; donnez-leur votre bien, votre sang,
vos services, et vous n'aurez pas besoin de vous préoccuper de Dieu – Il ne
vous fera aucun mal", nous trouvons qu'ils sont logiques et conséquents
[194] avec leur foi et leur respect pour l'Etre Suprême. Leur logique est
saine et rationnelle ; ils révèrent trop profondément leur Dieu, pour
s'imaginer que Celui qui selon eux, a créé l'univers et ses lois, soit capable
de leur faire du mal à eux, pauvres atomes ; mais les démons sont là ; ils
sont imparfaits, et, par conséquent, les humains ont de bonnes raisons pour
les redouter.
 
({{isis}}, I, p.459<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, II, pp.192-194</ref>)


({{isis}}, II, p.635)
({{isis}}, II, p.635)


({{isis}}, I, p.612)
Pour qu'une croyance soit devenue universelle, il faut qu'elle ait été
fondée sur une immense accumulation de faits, tendant à la confirmer et à
la fortifier, d'une génération à l'autre. En tête de [370] ces sortes de
croyances, figure la magie, ou si on le préfère, la psychologie occulte.
Quel est celui parmi ceux qui reconnaissent son incroyable puissance
même si on en juge par ses effets faibles et à moitié paralysés dans nos
pays civilisés, qui refusera de croire aux assertions de Porphyre et de
Proclus, que même des objets inanimés tels que des statues de dieux,
peuvent être amenées à se mouvoir et à manifester pendant quelques
instants des symptômes d'une vie factice ? Qui se fait fort de le démentir ?
Sont-ce ceux qui journellement attestent par leur signature qu'ils ont vu des
tables et des sièges se mouvoir et marcher, des crayons écrire, sans
contact ? Diogène Laërce nous parle d'un certain philosophe, Stilpo, qui
fut exilé d'Athènes par l'Aréopage, pour avoir osé nier publiquement que la Minerve de Phidias était autre chose qu'un bloc de marbre 606. Mais notre
siècle actuel, après avoir mimé les anciens dans toutes choses et jusque
dans leurs dénominations, telles que "Sénats", "préfets" et "consuls", etc. ;
après avoir admis que Napoléon le Grand a conquis les trois quarts de
l'Europe en appliquant les principes de l'art de la guerre enseignés par les
Césars et les Alexandres, ce siècle, disons-nous, se croit tellement
supérieur à ses précepteurs pour ce qui a trait à la psychologie, qu'il serait
capable d'envoyer à Charenton tous ceux qui croient aux "tables animées".


({{isis}}, I, p.616)
({{isis}}, I, p.612<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, I, pp.369-370</ref>)
 
Nous savons que depuis les temps les plus reculés il a existé une
mystérieuse et redoutable science connue sous la dénomination de theopoiia. Cette science enseignait l'art de doter d'intelligence et d'une
existence temporaire les divers symboles des dieux. Des statues et des
blocs de matière inerte s'animaient, sous la volonté toute puissante du
hiérophante. Le feu dérobé par Prométhée, dans la lutte, était tombé sur la
terre ; il remplissait les régions inférieures du ciel, et, fixé dans les vagues
de l'éther universel, comme le puissant Akasha des rites hindous. Nous le
respirons, et notre système [374] organique s'en imprègne avec chaque
bouffée d'air frais. Notre organisme en est rempli depuis l'instant de notre
naissance. Mais sa puissance ne s'exerce que sous l'influence de la
VOLONTE et de l'ESPRIT.
Abandonné à lui-même, ce principe de vie suit aveuglément les lois de
la nature ; et suivant les circonstances, il produit la santé et une exubérance
de vie, ou il provoque la mort et la dissolution. Mais, guidé par la volonté
de l'adepte, il devient obéissant ; ses courants rétablissent l'équilibre dans
les corps organiques, remplissent le vide, et produisent les miracles
physiques et psychologiques bien connus des magnétiseurs. Infusés dans la
matière inorganique et inerte, ils créent l'apparence de la vie, et le
mouvement. Si à cette vie et à cette intelligence individuelle il manque une
personnalité, l'opérateur doit ou envoyer son scin-lecca, son propre esprit
astral, pour l'animer, ou bien faire usage de son pouvoir sur les esprits de la
nature, pour forcer l'un d'entre eux à infuser dans le marbre, le bois ou le
métal sa propre entité, ou enfin, se servir du concours des esprits humains.
Mais ces derniers, si l'on en excepte ceux qui sont vicieux, catégorie
attachée à la terre 612, ne consentent pas à infuser leur essence à ces objets
inanimés. Ils laissent aux catégories inférieures le soin de produire le
semblant de la vie et da mouvement, et ils ne font sentir leur influence sur
les sphères intermédiaires, comme un rayon de la lumière divine, que
lorsque le prétendu "miracle" est sollicité pour un bon but. La condition
essentielle pour cela, et c'est la loi de la nature spirituelle, est la pureté
d'intention, pureté de l'atmosphère magnétique ambiante, et pureté
personnelle de l'opérateur. C'est ainsi qu'un "miracle" païen peut être
beaucoup plus saint qu'un miracle chrétien.
 
({{isis}}, I, p.616<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, II, pp.373-374</ref>)


I. Les prétendus miracles, à commencer par ceux de Moïse pour
I. Les prétendus miracles, à commencer par ceux de Moïse pour
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({{isis}}, I, p.128<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, I, p.197</ref>)
({{isis}}, I, p.128<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, I, p.197</ref>)
({{isis}}, I, p.616)


En discutant et en expliquant la nature des Eléments invisibles et du
En discutant et en expliquant la nature des Eléments invisibles et du
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