« Magie » : différence entre les versions

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== Références citées dans l'article ==
== Références citées dans l'article ==


({{ds}}, II, p. 538)
Aussi les véritables cabalistes "qui n'acceptent pas de compromis"
[IV 81] admettent que pour tout ce qui concerne la Science et la
Philosophie, il suffit que le profane sache que le Grand Agent Magique,
appelé Lumière Astrale par les disciples du Marquis de Saint-Martin, ou
Martinistes, Vierge Sidérale et Mysterium Magnum par les Cabalistes et
Alchimistes du Moyen Age et Æther, ou reflet de l'Akâsha, par les
Occultistes Orientaux, n'est autre que ce que l'Eglise appelle Lucifer. On
n'apprendrait rien à personne en disant que les scolastiques latins ont réussi
à transformer en Satan l'Ame Universelle et le Plérôme, le Véhicule de
Lumière et le réceptacle de toutes formes, une Force répandue dans tout
l'Univers, avec ses effets directs et indirects, mais on est prêt maintenant à
communiquer aux profanes mentionnés plus haut les secrets mêmes
auxquels Eliphas Lévi fait allusion, sans explication suffisante, car le
Système de révélations voilées d'Eliphas Lévi ne pourrait conduire qu'à de
nouvelles superstitions et à de nouveaux malentendus. Qu'est-ce qu'un
étudiant en Occultisme, qui serait un commençant, pourrait tirer de phrases
hautement poétiques comme celles d'Eliphas Lévi que nous citons plus bas
et qui sont aussi apocalyptiques que les œuvres de n'importe quel
Alchimistes ?
Lucifer (la Lumière astrale)... est une force intermédiaire
répandue dans toute la création ; elle sert à créer et à
détruire ; et, la chute d'Adam fut le résultat d'une ivresse
érotique qui a fait de sa génération l'esclave de cette
fatale Lumière... toute passion amoureuse qui envahit les
sens est un tourbillon de cette Lumière qui cherche à
nous entraîner vers les abîmes de la mort. La folie, les
hallucinations, les visions, les extases sont des formes
d'une excitation très dangereuse due à ce phosphore
intérieur (?) Enfin, cette lumière est de la nature du feu,
dont l'usage intelligent échauffe et vivifie, dont l'excès,
au contraire, brûle, dissout et anéantit.
L'homme serait appelé à prendre un souverain empire sur
cette Lumière (Astrale) et à conquérir par ce moyen son
immortalité et il serait menacé en même temps d'être
enivré, absorbé et éternellement détruit par elle.
Cette lumière, en tant que dévorante, vengeresse et
fatale, serait le feu de l'enfer, le serpent de la légende ;
l'erreur tourmentée dont elle serait pleine, les larmes et
les grincements de dents des êtres avortés qu'elle dévore,
le fantôme de la vie qui leur échappe, tout cela, serait le
Diable ou Satan 154.
Il n'y a rien de faux dans tout ceci ; rien, sauf une surabondance
[IV 82] de métaphores mal employées, comme, par exemple, l'emploi du
mythe d'Adam pour donner un exemple des effets astraux. L'Akâsha 155, la
Lumière Astrale, peut être définie en quelques mots ; c'est l'Ame
Universelle, la Matrice de l'Univers, le Mysterium Magnum d'où naît tout
ce qui existe, par séparation ou différenciation. C'est la cause de
l'existence ; elle remplit tout l'Espace infini, c'est l'Espace lui-même, dans
un sens, ou, tout à la fois, son sixième et son septième principe 156. Mais en tant que fini dans l'Infini, par rapport à la manifestation, cette Lumière doit
avoir son côté sombre – ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer. Or,
comme l'Infini ne peut jamais être manifesté, il s'ensuit que le monde fini
doit se contenter de l'ombre seule, que ses actions attirent sur l'humanité et
que les hommes attirent et forcent à l'activité. Aussi, tandis que la Lumière
Astrale est la Cause Universelle dans son unité, et dans son infini nonmanifesté,
elle n'est plus, en ce qui concerne l'humanité, que les effets des
causes produites par les hommes au cours de leurs vies pleines de péchés.
Ce ne sont pas ses brillants habitants – qu'on les appelle Esprits de
Lumière ou de Ténèbres – qui produisent le Bien ou le Mal, mais c'est
l'humanité elle-même qui détermine des actions et des réactions inévitables
dans le Grand Agent Magique. C'est l'humanité qui est devenue le "Serpent
de la Genèse" et qui est ainsi cause, jour par jour et heure par heure, de la
Chute et du Péché de la "Vierge Céleste" – qui devient alors, en même
temps, la Mère des Dieux et des Diables ; car c'est la Divinité toujours
[IV 83] aimante et bienfaisante pour tous ceux qui émeuvent son Ame et
son Cœur, au lieu d'attirer vers eux-mêmes l'ombre manifestée de son
essence, désignée par Eliphas Lévi sous le nom de "lumière fatale" qui tue
et détruit. L'Humanité, dans ses unités, peut surmonter et maîtriser ses
effets, mais seulement par la sainteté des vies et en produisant des causes
bonnes. Elle n'a de pouvoirs que sur les principes inférieurs manifestés –
l'ombre de la Divinité Inconnue et Inconnaissable dans l'Espace. Mais dans
l'antiquité, et en réalité, Lucifer, ou Luciferus, était le nom de l'Entité
Angélique qui présidait à la Lumière de la Vérité, comme à la lumière du
jour. Dans le grand Evangile Valentinien, Pistis Sophia, on enseigne que
parmi les trois Puissances qui émanent des Noms Sacrés des trois Triples
Pouvoirs (Τριδυνάµεις), celle de Sophia (le Saint Esprit suivant ces
Gnostiques – la plus raffinée de toutes), réside dans la planète Vénus ou
Lucifer. Ainsi, pour le profane, la Lumière Astrale peut être Dieu et le Diable à
la fois – Demon est Deus inversus – c'est-à-dire qu'à tous les points de
l'Espace Infini vibrent les courants magnétiques et électriques de la Nature
animée, les vagues qui donnent la vie et la mort, car la mort sur la terre
devient la vie sur un autre plan. Lucifer, c'est la Lumière divine et terrestre,
le "Saint-Esprit" et "Satan", tout à la fois, l'Espace visible étant
véritablement rempli, d'une manière invisible, par le Souffle différencié et
la Lumière Astrale, les effets manifestés des deux qui n'en font qu'un,
guidée et attirée par nous, est le Karma de l'Humanité, une entité à la fois
personnelle et impersonnelle – personnelle, parce que c'est le nom
mystique que Saint-Martin donne à la Légion des Créateurs Divins, des
Guides et des Souverains de cette Planète ; impersonnelle, en tant que
Cause et Effet de la Vie et de la mort Universelles.
 
({{ds}}, II, p. 538<ref>[[NDE]] : Dans la version française, t.IV, pp. 81 et s.</ref>)


({{ds}}, I, p. 192)
({{ds}}, I, p. 192)
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* [[Magie blanche]]
* [[Magie blanche]]
* [[Magie noire]]
* [[Magie noire]]
=== Notes ===
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