« Système basilidien » : différence entre les versions
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Version du 21 décembre 2007 à 16:18
Système basilidien. Du nom de Basilidès, fondateur de l'une des sectes gnostiques les plus philosophiques. Clément d'Alexandrie parle de Basilidès, le Gnostique, comme d'un "philosophe consacré à la contemplation des choses divines". Alors qu'il prétendait que toutes ses doctrines lui venaient de l'apôtre Matthieu et de Pierre par l'intermédiaire de Glaucus, Irénée le vilipendait, et Tertullien fulminait contre lui, et les Pères de l'Eglise n'avaient pas de termes assez méprisants pour l' "hérétique".
Et pourtant sur l'autorité de Saint Jérôme lui-même qui décrit avec indignation ce qu'il avait trouvé dans la seule copie hébraïque authentique de l'évangile de Saint Matthieu (voir Isis Dévoilée II., 181[1].) qu'il avait obtenue des Nazaréens, la déclaration de Basilidès devient plus que digne de foi et si on l'acceptait cela résoudrait un problème important et embarrassant. Ses 24 volumes d'Interprétation des Evangiles furent brûlés, nous dit Eusèbe. Inutile de dire que ces évangiles n'étaient pas nos évangiles actuels. C'est ainsi que la vérité fut toujours écrasée.
(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)
Mais qui, alors, étaient les premiers Chrétiens, demanderons-nous encore ? Ce furent incontestablement les Ebionites ; et en cela nous ne faisons que nous conformer à l'opinion des meilleurs critiques. "Il n'y a pas de doute que l'auteur [des Homélies de saint Clément] était un représentant du Gnosticisme Ebionite, qui avait été, en un temps la forme la plus pure du Christianisme primitif... Et qui étaient les Ebionites ? C'étaient les disciples et les partisans des Nazaréens primitifs, les Gnostiques cabalistes.
Le traducteur du Codex Nazaraeus dit, dans sa préface : "Que les Nazaréens n'aient pas non plus rejeté... (les Æons), c'est fort naturel, car ils furent les instructeurs des Ebionites, qui les admettaient (les Æons)."
Et voici, de plus, Epiphane, l'Homère chrétien des Hérésies, qui nous dit qu' "Ebion était de l'opinion des Nazaréens, la forme des Cérinthiens (qui supposent que le monde fut élaboré par les anges) et on leur donnait le nom de Chrétiens".
Cette appellation leur était certainement plus correctement appliquée qu'aux prétendus Chrétiens orthodoxes de l'école d'Irénée et de celle subséquente du Vatican. Renan nous fait voir que la secte des Ebionites réunissait dans son sein tous les parents survivants de Jésus. Jean-Baptiste, son cousin et précurseur, était le Sauveur accepté des Nazaréens, et leur Prophète.
Ses disciples habitaient l'autre rive du Jourdain, et l'auteur de Sôd the Son of the Man prouve clairement et péremptoirement que la scène du baptême du Jourdain se déroula sur l'emplacement du Culte d'Adonis.
"De l'autre côté du Jourdain, et au-delà du lac, habitaient les Nazaréens, une secte qu'on dit avoir déjà existé lors de la naissance de Jésus, et qui le comprit parmi ses membres. Ils doivent s'être étendus à l'est du Jourdain et au sud-est chez les Arabes (Galates, I, 17-21 ; II, 11) et les Sabéens, dans la direction de Bosra ; ils doivent encore s'être répandus par le Liban jusqu'à Antioche et au nord-est jusqu'à l'établissement Nazaréen de Berœa, où saint Jérôme les trouva. Il est possible que les Mystères d'Adonis prévalaient encore dans le désert ; dans les montagnes, le cri de Aiaï Adonaï était commun."
"Ayant été en rapport (conjunctus) avec les Nazaréens, tout Ebionite enseignait aux autres sa propre hérésie, que le Christ était né de la semence d'un homme", écrit Epiphane.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, II, p.204)
Notes et références
- ↑ NDE : Isis Dévoilée, II, p.204 dans la version française, extrait reproduit dans cet article