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« Magie » : différence entre les versions

7 314 octets ajoutés ,  6 janvier 2008
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({{isis}}, I, p.616)
({{isis}}, I, p.616)


({{ds}}, I, p.275)
En discutant et en expliquant la nature des Eléments invisibles et du
"Feu Primordial" dont nous avons parlé plus haut, Eliphas Lévi l'appelle
invariablement la "Lumière Astrale" : pour lui c'est le "Grand Agent
Magique". Il en est incontestablement ainsi, mais seulement en ce qui
concerne la Magie Noire, et sur les plans les moins élevés de ce que nous
appelons l'Ether, dont le noumène est l'Akâsha ; même cela, pourtant,
serait considéré comme incorrect par les Occultistes orthodoxes. La
"Lumière Astrale" est tout simplement l'ancienne "Lumière sidérale" de
Paracelse, et [I 242] dire avec ce dernier que "tout ce qui existe en a été
évolué et qu'elle conserve et reproduit toutes les formes", c'est n'énoncer
une vérité que dans la seconde proposition. La première est erronée, car si
tout ce qui existe avait été évolué à travers (ou via) cet agent, il ne s'agirait
pas de la Lumière Astrale, car cette dernière n'est pas ce qui contient toutes
choses, elle est tout au plus ce sur quoi se réfléchit ce tout. [Eliphas Lévi
en fait avec raison "une force de la Nature" au moyen de laquelle "un
homme seul, s'il arrivait à s'en rendre maître... pourrait semer la confusion
dans le monde et transformer son aspect", car c'est le "Grand Arcane de la
Magie transcendante". En citant les paroles du grand Kabaliste Occidental,
telles qu'elles ont été traduites, nous arriverons, peut-être, à mieux les
expliquer, en y ajoutant, parfois, un ou deux mots, pour faire ressortir la
différence qui existe entre les explications Occidentales et Orientales du
même sujet. L'auteur dit, à propos du grand Agent Magique :
Ce fluide ambiant et qui pénètre tout, ce rayon détaché
de la Splendeur du Soleil [Central ou Spirituel]... fixé par
la pesanteur de l'atmosphère [?!] et le pouvoir de
l'attraction centrale... La Lumière Astrale, cet éther
électro-magnétique, ce calorique vital et lumineux, est
représenté sur d'anciens monuments par la ceinture d'Isis
qui entoure deux bâtons... et dans les théogonies
anciennes par le serpent qui dévore sa propre queue,
emblème de la prudence, et de Saturne [emblème de
l'infini, de l'immortalité et de Kronos – le Temps – et non
pas du Dieu Saturne ou de la planète]. C'est le Dragon
ailé de Médée, le double serpent du caducée et le
tentateur de la Genèse mais c'est aussi le serpent d'airain
de Moïse entourant le Tau... enfin, c'est le démon du
dogmatisme exotérique et c'est vraiment la force aveugle
[elle n'est pas aveugle et Lévi le savait bien] que les âmes
doivent dominer afin de se détacher des liens de la terre,
car si elles ne la dominaient pas, elles seraient absorbées
par la force même qui leur a d'abord donné naissance, et
retourneraient au feu central et éternel.
Ce grand Archée est maintenant publiquement découvert par et pour
un seul homme – J. W. Keely, de Philadelphie. Pour les autres, cependant,
il est découvert, mais doit rester presque inutile. "Tu iras jusque-là..." Tout
ce qui précède est aussi pratique que correct, sauf une erreur que nous
avons expliquée. Eliphas Lévi commet une grosse bévue en identifiant
toujours la Lumière Astrale avec ce que nous appelons l'Akâsha. Nous
expliquerons dans le volume IV ce que c'est en réalité.] [I 243]
Eliphas Lévi écrit plus loin :
Le grand Agent Magique est la quatrième émanation du
principe de vie [nous disons que c'est le premier dans
l'Univers interne et le second dans le nôtre, ou Univers
externe] dont le Soleil est la troisième forme... car l'étoile
du jour [le Soleil] n'est que la réflexion et l'ombre
matérielle du Soleil Central de vérité qui illumine le
monde intellectuel [invisible] de l'Esprit et qui n'est, luimême,
qu'une lueur empruntée à l'ABSOLU.
Jusque-là, il a raison. Mais, lorsque le plus autorisé des Kabalistes de
l'Occident ajoute que, cependant, "ce n'est pas l'Esprit immortel, comme
l'ont cru les Hiérophantes Indiens" – nous répondrons qu'il calomnie
lesdits Hiérophantes, car ils n'ont rien dit de pareil et les écrits Purâniques
exotériques eux-mêmes contredisent nettement cette assertion. Aucun
Hindou n'a jamais pris Prakriti pour l' "Esprit immortel" – et la Lumière
Astrale n'est que d'un degré au-dessus du plan le plus bas de Prakriti, c'està-
dire du Kosmos matériel. Prakriti est toujours appelé Mâyâ, Illusion, et
elle est destinée à disparaître, avec le reste, y compris les Dieux, à l'heure
du Pralaya. Puisqu'il est démontré que l'Akâsha n'est même pas l'Ether, à
plus forte raison, croyons-nous, ce ne peut pas être la Lumière Astrale.
Ceux qui sont incapables de comprendre autre chose que la lettre morte
des Purânas ont parfois confondu l'Akâsha avec Prakriti, avec, l'Ether et
même avec le Ciel visible ! Il est vrai aussi que ceux qui ont toujours
traduit le mot Akâsha par "Ether" – Wilson par exemple – voyant qu'on
appelle l'Akâsha "la cause matérielle du son", ne possédant, d'ailleurs, que
cette seule et unique qualité, se sont imaginés, dans leur ignorance, qu'il
est "matériel" au sens physique. Il est encore vrai que si les caractéristiques
sont littéralement acceptées, puisque rien de matériel, ni de physique, et
par conséquent de conditionné et de temporaire, ne peut être immortel –
selon la métaphysique et la philosophie – il s'ensuivrait que l'Akâska n'est
ni infini, ni immortel. Mais tout cela est erroné, puisque les mots Pradhâna,
la Matière primordiale et son, considéré comme propriété, ont été mal
compris ; le premier mot (Pradhâna) est certainement synonyme de
Mûlaprakriti et d'Akâsha et le dernier (Son) de Verbum, le Verbe ou le
Logos. C'est facile à démontrer, car cela résulte de la phrase suivante du
Vishnu Purâna 552 : "Il n'y avait ni jour, ni nuit, ni ciel, ni terre, ni ténèbres,
ni lumière, ni quoi que ce fût, sauf l'Un qui est insaisissable [I 244] pour l'intellect ou ce qui est Brahma, et Pums [l'Esprit], et Pradhâna (la Matière)
[Primordiale]."
Or qu'est-ce que Pradhâna, si ce n'est Mûlaprakriti, la Racine de Tout,
sous un autre aspect ? Car bien qu'on dise plus loin que Pradhâna se fond
dans la Divinité, comme le fait le reste, afin de ne laisser que l'UN pur et
simple durant le Pralaya, elle est considérée cependant, comme infinie et
immortelle. La traduction littérale dit : "Un Esprit Prâdhânika Brahma :
CELA était" et le Commentateur interprète le mot composé comme un
substantif et non comme un dérivé employé en guise d'attribut, c'est-à-dire
comme une chose "unie à Pradhâna". [L'étudiant doit, en outre, se souvenir
que le système Purânique est dualiste, et non pas évolutionniste, et que,
sous ce rapport, on trouvera beaucoup plus, au point de vue Esotérique,
dans le système Sânkhya et même dans le Mânava-Dharma-Shâstra,
quoique ce dernier diffère beaucoup du premier.] Par conséquent
Pradhâna, même dans les Puranas, est un aspect de Parabrahman, mais
non pas une évolution et doit être identique à la Mûlaprakriti Védântine.
"Prakriti, dans son état primaire, est l'Akâska", dit un érudit Védântin 553.
C'est presque la Nature abstraite.
 
({{ds}}, I, p.275<ref>[[NDE]] : Dans l'ancienne édition, I, pp.254 et s. Dans la version française, I, pp.241 et s.</ref>)


({{ds}}, I, p.537)
({{ds}}, I, p.537)
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