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« Cagliostro » : différence entre les versions

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Avant cela, il m’avait ordonné de distiller de l’[[eau de pluie]] jusqu’à ce que tout le liquide s’évapore, laissant un dépôt qu’il appelait [[Terre Vierge]] ou ''[[secunda materia]]''. Il en resta environs [[16]] grains. Sur ses instructions, j’avais également préparé un extrait de [[plomb]]. Après que tous ces préparatifs furent achevés, il vint à la loge et me confia la tâche d’exécuter l’ensemble de l’opération de mes propres mains. Je fis ceci selon ses instructions dans l’ordre suivant :
Avant cela, il m’avait ordonné de distiller de l’[[eau de pluie]] jusqu’à ce que tout le liquide s’évapore, laissant un dépôt qu’il appelait [[Terre Vierge]] ou ''[[secunda materia]]''. Il en resta environs [[16]] grains. Sur ses instructions, j’avais également préparé un extrait de [[plomb]]. Après que tous ces préparatifs furent achevés, il vint à la loge et me confia la tâche d’exécuter l’ensemble de l’opération de mes propres mains. Je fis ceci selon ses instructions dans l’ordre suivant :


« La [[Terre Vierge]] fut placée dans un ballon et la moitié du [[mercure]] y fut ajoutée. J’additionnais alors [[30]] gouttes d’extrait de [[plomb]]. Lorsque j’agitais un peu la fiole, le mercure apparut comme mort ou fortement congelé. Je versais alors le supplément d’extrait de plomb sur le mercure restant qui demeura non altéré. J’eus alors à placer ensemble les deux portions de mercure dans un ballon plus grand. Après l’avoir agité, tout le contenu pris en quelque sorte la même consistance solide. La couleur tourna au [[gris]] sale. L’ensemble fut alors agité dans un vase à moitié rempli. '''Cagliostro''' me donna ensuite un petit morceau de papier se révélant n’être que l’emballage de deux autres boulettes. Elles contenaient une [[poudre]] brillante de couleur carmin<ref>[[NDE]] : Voir la "[[Poudre de Projection]]", autre nom de la "[[Pierre Philosophale]]".</refQ pesant sans doute un dixième de grain. La poudre fut mélangée dans le récipient et Cagliostro avala alors les trois papiers d’emballage. Pendant ce temps, je recouvrais le contenu du vase de plâtre de Paris préalablement préparé avec de l’eau chaude. Comme le récipient était rempli, Cagliostro le prit de mes mains, y ajoutant encore plus de plâtre de Paris et pressant fortement le tout de ses propres mains. Il me le rendit afin de sécher l’ensemble sur un [[feu]] de charbon de bois. Le vase fut placé dans un lit de cendres sur la fournaise à soufflerie. Le feu fut allumé et le récipient laissé ainsi pendant une demi-heure. Puis on le retira du feu grâce à une paire de pinces et on le transporta dans la loge. Le vase y fut brisé et dans le fond reposait une masse d’argent pesant [[14]] onces et demi. »
« La [[Terre Vierge]] fut placée dans un ballon et la moitié du [[mercure]] y fut ajoutée. J’additionnais alors [[30]] gouttes d’extrait de [[plomb]]. Lorsque j’agitais un peu la fiole, le mercure apparut comme mort ou fortement congelé. Je versais alors le supplément d’extrait de plomb sur le mercure restant qui demeura non altéré. J’eus alors à placer ensemble les deux portions de mercure dans un ballon plus grand. Après l’avoir agité, tout le contenu pris en quelque sorte la même consistance solide. La couleur tourna au [[gris]] sale. L’ensemble fut alors agité dans un vase à moitié rempli. '''Cagliostro''' me donna ensuite un petit morceau de papier se révélant n’être que l’emballage de deux autres boulettes. Elles contenaient une [[poudre]] brillante de couleur carmin<ref>[[NDE]] : Voir la "[[Poudre de Projection]]", autre nom de la "[[Pierre Philosophale]]".</ref> pesant sans doute un dixième de grain. La poudre fut mélangée dans le récipient et Cagliostro avala alors les trois papiers d’emballage. Pendant ce temps, je recouvrais le contenu du vase de plâtre de Paris préalablement préparé avec de l’eau chaude. Comme le récipient était rempli, Cagliostro le prit de mes mains, y ajoutant encore plus de plâtre de Paris et pressant fortement le tout de ses propres mains. Il me le rendit afin de sécher l’ensemble sur un [[feu]] de charbon de bois. Le vase fut placé dans un lit de cendres sur la fournaise à soufflerie. Le feu fut allumé et le récipient laissé ainsi pendant une demi-heure. Puis on le retira du feu grâce à une paire de pinces et on le transporta dans la loge. Le vase y fut brisé et dans le fond reposait une masse d’argent pesant [[14]] onces et demi. »




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