14 365
modifications
Ligne 18 : | Ligne 18 : | ||
<blockquote>« avec lesquelles, dit le texte, l'Eternel, le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël, le Dieu vivant, le Roi de l'univers, le Dieu plein de miséricorde et de grâce, le Dieu sublime, qui demeure dans l'éternité, le Dieu élevé et saint a fondé son nom<ref>Premier chapitre, première [[mischna]].</ref> ».</blockquote> | <blockquote>« avec lesquelles, dit le texte, l'Eternel, le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël, le Dieu vivant, le Roi de l'univers, le Dieu plein de miséricorde et de grâce, le Dieu sublime, qui demeure dans l'éternité, le Dieu élevé et saint a fondé son nom<ref>Premier chapitre, première [[mischna]].</ref> ».</blockquote> | ||
A ces trente-deux voies de la Sagesse, qu'il ne faut pas confondre avec les distinctions subtiles, et d'un ordre tout différent, admises à leur place par les kabbalistes modernes<ref>Introduction au commentaire d'Abraham ben Daoud sur le '''''Sepher ietzirah''''', édition de Mantoue. </ref>, il faut ajouter trois autres formes, désignées par trois termes d'un sens très douteux, mais qui ont certainement, au moins par leur généalogie grammaticale, une très grande ressemblance avec ceux qui en grec désignent le sujet, l'objet et l'acte même de la pensée<ref> premier chapitre, première proposition. </ref>. Nous croyons avoir démontré précédemment que ces mots détachés sont entièrement étrangers au texte. Cependant nous ne pouvons pas laisser ignorer qu'ils ont été compris tout différemment et d'une manière qui ne répugne ni au caractère général du livre, ni aux lois de l'étymologie, par l'auteur espagnol que nous avons nommé un peu plus haut. Voici comment il s'exprime à ce sujet : | A ces trente-deux voies de la Sagesse, qu'il ne faut pas confondre avec les distinctions subtiles, et d'un ordre tout différent, admises à leur place par les kabbalistes modernes<ref>Introduction au commentaire d'Abraham ben Daoud sur le '''''Sepher ietzirah''''', édition de Mantoue. </ref>, il faut ajouter trois autres formes, désignées par trois termes d'un sens très douteux, mais qui ont certainement, au moins par leur généalogie grammaticale, une très grande ressemblance avec ceux qui en grec désignent le sujet, l'objet et l'acte même de la pensée<ref>בםפר וםפר וםפור, premier chapitre, première proposition. </ref>. Nous croyons avoir démontré précédemment que ces mots détachés sont entièrement étrangers au texte. Cependant nous ne pouvons pas laisser ignorer qu'ils ont été compris tout différemment et d'une manière qui ne répugne ni au caractère général du livre, ni aux lois de l'étymologie, par l'auteur espagnol que nous avons nommé un peu plus haut. Voici comment il s'exprime à ce sujet : | ||
<blockquote>« Par le premier de ces trois termes (Sephar), on veut désigner les nombres, qui seuls nous offrent un moyen d'apprécier la disposition et les proportions nécessaires à chaque corps pour atteindre le but dans lequel il a été créé; et la mesure de longueur, la mesure de capacité et la mesure de poids, et le mouvement, et l'harmonie toutes ces choses sont réglées par le nombre. Le second terme (Sipur) veut dire la parole et la voix, parce que c'est la parole divine, c'est la voix du Dieu vivant qui a produit les êtres sous leurs diverses formes, soit extérieures, soit intérieures; c'est à elle qu'on a fait allusion dans ces mots: es Dieu dit que la lumière soit, « et la lumière fut ». Enfin, le troisième terme (Sépher) signifie l'écriture. L'écriture de Dieu, c'est l'oeuvre de la création; la parole de Dieu, c'est son écriture ; la pensée de Dieu, c'est sa parole. Ainsi, la pensée, la parole et l'écriture ne sont en Dieu qu'une seule chose, tandis que dans l'homme elles sont trois. »</blockquote> | <blockquote>« Par le premier de ces trois termes (Sephar), on veut désigner les nombres, qui seuls nous offrent un moyen d'apprécier la disposition et les proportions nécessaires à chaque corps pour atteindre le but dans lequel il a été créé; et la mesure de longueur, la mesure de capacité et la mesure de poids, et le mouvement, et l'harmonie toutes ces choses sont réglées par le nombre. Le second terme (Sipur) veut dire la parole et la voix, parce que c'est la parole divine, c'est la voix du Dieu vivant qui a produit les êtres sous leurs diverses formes, soit extérieures, soit intérieures; c'est à elle qu'on a fait allusion dans ces mots: es Dieu dit que la lumière soit, « et la lumière fut ». Enfin, le troisième terme (Sépher) signifie l'écriture. L'écriture de Dieu, c'est l'oeuvre de la création; la parole de Dieu, c'est son écriture ; la pensée de Dieu, c'est sa parole. Ainsi, la pensée, la parole et l'écriture ne sont en Dieu qu'une seule chose, tandis que dans l'homme elles sont trois. »</blockquote> |