Adaptation

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Dans la famille humaine, à cause de la présence dans la forme physique humaine de cette entité pensante appelée par nous l'âme, le procédé utilisé en vue d'obtenir le contrôle conscient est celui de l'adaptation. Toutes les formes, dans les trois règnes inférieurs subhumains, sont également soumises à ce processus d'adaptation, mais il s'agit là d'une adaptation de groupe à l'environnement, tandis que dans l'humanité il s'agit de l'adaptation de l'individu à son environnement. La personne qui travaille consciemment et intelligemment à s'adapter à la situation et aux conditions dans lesquelles elle se trouve placée, est relativement rare. L'adaptation consciente de soi-même aux circonstances est le résultat du développement évolutionnaire. Les étapes par lesquelles l'homme parvient à cette capacité peuvent être énumérées comme suit :

1. Cette adaptation inconsciente à son environnement, de l'homme qui est surtout un animal non intelligent. Les sauvages primitifs appartiennent à cette catégorie, ainsi que beaucoup de paysans purement agriculteurs qui n'ont pas été soumis à aucune éducation moderne. L'homme, à ce stade, est à peine un peu meilleur qu'un animal, et entièrement gouverné par l'instinct.

2. Une adaptation encore inconsciente à l'environnement, présentée par l'homme qui commence à manifester quelques faibles lueurs de perception mentale. Celle-ci est encore partiellement instinctive et basée sur un amour grandissant de soi-même. C'est déjà davantage la conscience du "moi" et moins la conscience instinctive de groupe. Vous trouvez cette croissante réalisation de soi-même, par exemple, chez les habitants les plus inférieurs des bas quartiers et chez le genre de petit criminel qui possède assez d'instinct et de malice pour en vivre, qui présente une certaine vivacité de réaction et habileté manuelle. C'est le stade de la ruse animale.

3. Une adaptation consciente, mais purement égoïste, de soi-même à l'environnement. Dans ces cas, l'homme est définitivement conscient de ces motifs ; ces derniers sont consciemment réfléchis et reconnus, et l'homme "utilise au mieux ses circonstances". Il s'efforce de vivre, autant qu'il le peut, en harmonie avec son entourage. Il y a en cela un motif réellement bon, mais l'homme est principalement gouverné par un désir de confort, physique, émotionnel et mental, poussé à un point tel qu'il se disciplinera de façon à s'adapter n'importe où il peut se trouver, et à s'entendre avec n'importe qui.

4. A partir de ce stade, les différenciations deviennent si nombreuses qu'elles sont difficiles à suivre, étant des mélanges de pur égoïsme (développé souvent au plus haut point), de début de reconnaissance du groupe, d'un éveil de réalisation quant au droit des autres gens à un degré de confort et d'harmonie égal, et d'un effort poursuivi en vue d'adapter les conditions de caractère et de vie personnelle de façon à ce que les intérêts purement égoïstes ne fassent pas tort aux autres.

5. Jusqu'à ce que nous arrivions au stade de l'homme ordinaire, vraiment bon, qui lutte pour s'adapter à son entourage, à ses relations de groupe et à ses responsabilités, et cela avec une certaine mesure d'amour. Je ne parle pas ici de cet amour instinctif pour la famille, pour les enfants et pour le clan, que l'homme possède en commun avec les animaux et qui disparaît le plus souvent lorsque l'homme entre en conflit avec les individus auxquels il porte cet amour. Il s'agit de l'amour motivé qui reconnaît les droits des autres et qui lutte consciemment pour s'adapter à ces droits reconnus, tout en maintenant avec ténacité les droits de la personnalité.

6. Vient ensuite le travail d'adaptation, tel qu'il est poursuivi par les aspirants du monde qui sont théoriquement convaincus de leur relation de groupe, de la grande importance de cette relation et de la nécessité, pour chaque personnalité, de développer ses pouvoirs au maximum de ses capacités en vue d'être de réelle valeur pour le groupe, et de servir adéquatement les besoins du groupe. Selon le véritable ésotérisme, il n'existe pas de raison de "tuer la personnalité" ou de la discipliner au point d'en faire une pauvre chose anéantie. L'objectif véritable est d'entraîner la triple nature inférieure, la personnalité intégrée jusqu'à la plus haute démonstration de ses pouvoirs, latents ou en voie de développement, en vue de faire servir ces pouvoirs aux nécessités du groupe et de façon à ce que la personnalité de l'aspirant puisse s'intégrer dans le groupe. La vie du groupe est ainsi enrichie, la puissance du groupe est augmentée et la conscience du groupe s'élève.

Ce qui se passe dans la vie du véritable aspirant aujourd'hui (sa reconnaissance croissante de la responsabilité de groupe) a lieu aussi dans les groupes eux-mêmes, dans les organisations et dans les nations. Cela donne lieu à de nombreuses expérimentations. Un processus se poursuit, par lequel tous ces groupements, petits ou grands, sont soumis à une épuration, à une mise au rebut du déchet des vieilles idées usées, à une période de discipline et d'entraînement qui doit précéder la véritable vie de groupe. Lorsque ce processus aura œuvré, ces groupes pourront se rapprocher les uns des autres dans un nouvel et réel esprit de coopération, de fusion religieuse et dans l'attitude internationale qui sera nécessaire. Ils auront alors à offrir au tout quelque chose ayant une valeur plus grande et plus sûre. Dans tous ces groupes qui luttent pour l'intégration et vers une nouvelle réalisation, et qui expriment ce que nous pourrions appeler "le sixième stade d'adaptation" se trouvent aussi ceux qui ont déjà atteint le septième stade.

7. Nous nous trouvons ici devant une adaptation complètement dépourvue d'égoïsme, aux nécessités et au dessein du groupe. Ceux qui ont atteint ce point dans leur évolution sont décentralisés en ce qui regarde la vie propre de leur personnalité. Le point focal de leur attention mentale se trouve dans l'âme et dans le monde des âmes. Leur attention est tout à fait détournée de la personnalité, sauf en ce qui est nécessaire pour la forcer à adhérer au dessein du groupe ou de l'âme. Ces serviteurs, qui sont des expressions de la radiance de l'âme et de son pouvoir d'attraction, ont la connaissance du Plan, et dans chaque organisation ils sont les membres du nouveau groupe des serviteurs du monde qui se constitue et grandit lentement. C'est entre leurs mains que se trouve le salut du monde.

8. Le groupe terminal sur l'échelle de l'adaptation est celui des initiés supérieurs, les Frères aînés parfaits, et les grands compagnons. Ils sont parfaitement adaptés à leur personnalité, adaptés les uns aux autres et aux conditions mondiales ; mais, en tant que groupe, Ils apprennent à adapter les forces de la nature, les énergies des rayons et les puissances des signes zodiacaux aux besoins du monde, à ses demandes, et ceci de façon pratique et en tous temps. C'est ici que le travail des disciples du monde et celui des types supérieurs d'aspirants montre son utilité comme champ d'expérimentation, et c'est dans le Nouveau groupe des Serviteurs du Monde que ce processus d'adaptation se poursuit.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p 317-320)


(article créé, au moins en partie, à partir de l'"Encyclopédie de l'Ame")


Voir aussi

Notes et références


Les numéros de pages mentionnés pour cet article de l'Encyclopédie de l'Ame sont les numéros de pages de l'édition française. La transposition en numéros de pages de l'édition anglaise de référence interviendra ultérieurement.