Tantrisme

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Tantrisme. Voie de spiritualité ésotérique et occulte hindou, du sanskrit Tantra, littéralement "règle" ou "rituel". Il existe deux voies fondamentales de tantrisme, l'une étant dite Voie de la main droite et la seconde Voie de la main gauche. La première est d'ordre spirituelle et correspond à une magie blanche ; la seconde est une pratique matérielle d'ordre sombre.


Deux voies, une seule spirituelle

  • tantrisme de la main gauche : à l'origine, voie de méditation hindoue fondée sur l'harmonisation des chakras entre deux individus avant, pendant et après l'acte sexuel où l'extase sexuelle est supposée entrer en correspondance avec une extase énergétique. Le "Kama Sutra", "Livre sacré du Désir" en est une des parties les plus connues en Occident. Cependant, cette pratique très spécifique a donné lieu dès les origines à une version viciée de magie noire liée au culte négatif de Kâlî.


  • tantrisme de la main droite : voie de spiritualité hindoue fondée sur une ascèse sexuelle (dans la pratique : sur une séparation de la sexualité et de la spiritualité) où l'individu tente, par lui-même, de s'unir à sa divinité intérieure - le Soi - par une pratique de la méditation et du Yoga. L'éveil de la Kundalini, "le feu serpent intérieur" qui circule entre les chakras, entre en correspondance avec l'extase du divin. Attention : ce n'est pas par une pratique SUR les chakras, ni sur la Kundalini elle-même que se réalise cet éveil. Cet éveil n'est que la conséquence de la profondeur de la méditation. Ce n'est que dans l'esprit étriqué des occidentaux que la pratique SUR les chakras et SUR la Kundalini a été associée à l'éveil de cette dernière, qui est forcée, dans certaines pratiques occidentales mauvaises (voire dangereuses), de sortir de son antre pour s'éveiller (alors, de même que le Maître se manifeste lorsque le Disciple est prêt, la Kundalini s'éveille naturellement lorsque l'esprit du Disciple est prêt).


Tantrisme spirituel

Arthur Avalon dit [1]:

« Dans l'antiquité, on a désigné diverses parties du corps comme étant le "siège de l'âme" ou de la vie ; c'est le cas du sang, du coeur, de la respiration. Le cerveau, généralement, n'était pas désigné. Le système védique suppose le coeur comme le centre principal de conscience ; cette idée se retrouve dans les expressions que nous employons encore, "prendre à coeur", "apprendre par coeur". Sadhaka, une des cinq fonctions de Pitta, situé dans le coeur, aide indirectement à l'accomplissement des fonctions cognitives en maintenant les contractions rythmiques du coeur ; et il a été suggéré que c'était peut-être cette interprétation de la fonction du coeur qui amena les physiologistes de l'Inde à le considérer comme le siège de la connaissance. Suivant les Tantra, cependant, les principaux centres de conscience se trouvent dans les Chakra du système cérébro-spinal et dans la partie supérieure du cerveau (Sahasrara), bien que le coeur soit également reconnu comme étant le siège de Jivatma, ou de l'esprit incarné en son aspect pranique. »

(source : "L'Ame et son Mécanisme" d'Alice Bailey, p.105)




Les centres de force sont situés le long de la colonne vertébrale et dans la tête. Arthur Avalon dit[1] :


« La description des Chakras comprend, d'abord, un exposé de l'anatomie et de la physiologie occidentale des systèmes nerveux central et sympathique ; deuxièmement, un exposé du système nerveux tantrique et des Chakras ; et troisièmement, dans la mesure du possible, la corrélation des deux systèmes, anatomiquement et physiologiquement, car le reste est en général particulier à l'occultisme tantrique.
La théorie tantrique relative aux Chakras et à Sahasrara concerne, du point de vue physiologique (...) le système spinal central y compris le cerveau contenu dans le crâne, et la moelle épinière contenue dans la colonne vertébrale (Merudanda). Il faut remarquer que, de même qu'il existe cinq centres décrits ici, la colonne vertébrale est elle-même divisée en cinq régions qui, en partant du bas, sont la région du coccyx formée de quatre vertèbres imparfaites souvent unies pour former un seul os appelé le coccyx ; la région sacrée formée de cinq vertèbres unies entre elles pour former un seul os, le sacrum ; la région lombaire ou région des reins, formée de cinq vertèbres ; la région dorsale ou du dos formée de douze vertèbres, et la région cervicale ou du cou, formée de sept vertèbres. Comme le montrent les segments, la moelle épinière a différentes caractéristiques correspondant à chacune des régions. Dans l'ensemble, ces caractéristiques correspondent aux régions placées sous la maîtrise des centres ou chakras Muladhara, Svadhistana, Manipura, Anahata et Vishudda. Ces régions sont la base de la colonne vertébrale, le centre sacré, le centre du plexus solaire, le centre du coeur et le centre de la gorge.
Le système central est relié à la périphérie par les trente et un nerfs spinaux et les douze nerfs crâniens qui sont à la fois sensoriels et moteurs, selon qu'ils provoquent la sensation et poussent à l'action. Les six derniers nerfs crâniens proviennent du bulbe spinal (medulla) et les six autres, sauf les nerfs olfactifs et optiques, proviennent des régions du cerveau se trouvant juste devant le bulbe. Les écrivains appartenant aux écoles de Yoga et de Tantra utilisent de préférence le terme "nadi" pour désigner les nerfs. Ils entendent donc les nerfs crâniens lorsqu'ils parlent de Shira, n'appelant jamais ainsi les artères comme le font les publications médicales. Il faut cependant noter que les nadis du Yoga ne sont pas les nerfs matériels ordinaires, mais des lignes de direction plus subtiles que suivent les forces vitales. Une fois sortis du foramen intervertébral, les nerfs spinaux entrent en communication avec les ganglions du système nerveux sympathique, de chaque côté de la colonne vertébrale. Chez l'homme, le cordon médullaire part de la limite supérieure de l'atlas, sous le cervelet, passe dans la moelle et finalement dans le quatrième ventricule du cerveau, descendant ensuite dans la deuxième vertèbre lombaire où elle se termine en un point appelé le filum terminal. » (A. Avalon)


Comme la citation ci-dessus se réfère au système tantrique, il convient de noter qu'il s'agit là d'un système hindou de maîtrise de l'énergie ne pouvant être utilisé sans danger que par ceux qui font preuve de la moralité la plus haute, d'une grande pureté de vie et de pensée. On ne saurait condamner trop sévèrement les prétendues pratiques tantriques d'un caractère avilissant rencontrées dans certaines écoles d'Orient et d'Occident.

Ces centres de force ne sont pas seulement situés le long de la colonne vertébrale et dans la tête comme nous venons de le dire ; ils sont reliés entre eux par l'intermédiaire de la colonne vertébrale, établissant ainsi des rapports trop complexes pour être étudiés ici.

Deux des sept centres sont situés dans la tête et cinq dans l'épine dorsale. Les deux centres de la tête sont liés directement aux facultés mentales et du mouvement. Le centre sahasrara (centre de la tête), appelé généralement lotus aux mille pétales, représente l'énergie spirituelle se manifestant comme volonté, comme mental spirituel ou abstrait et comme intuition. Le centre ajna, ou centre entre les sourcils, intéresse le mental inférieur et la nature psychique de cet organisme intégré que nous appelons la personnalité.

Les cinq centres de la colonne vertébrale se rapportent aux diverses activités de l'organisme alors que l'homme manifeste l'instinct animal, les réactions émotionnelles et le dessein de sa vie. Ces centres sont surtout influencés par la force qui se déverse dans les centres de la tête et qui en proviennent.


Arthur Avalon écrit [1]:


« Les centres influencent non seulement les combinaisons musculaires concernées par les mouvements volontaires, mais aussi les fonctions de l'innervation vasculaire, de la sécrétion, et d'autres fonctions semblables dont les centres les plus proches se trouvent dans la moelle épinière. On dit cependant que les centres cérébraux ne régissent ces fonctions qu'en relation avec la manifestation de la volonté, du sentiment et des émotions ; alors que les centres spinaux et le système sympathique subordonné seraient le mécanisme de l'adaptation inconsciente, conformément aux diverses conditions des stimuli essentiels au maintien de l'existence de l'organisme. La moelle, en outre, est à la fois un moyen de communication entre les centres supérieurs et la périphérie, et un centre indépendant régissant, dans le système, des fonctions de la plus haute importance.
Il faut noter que les fibres nerveuses qui transportent les impulsions motrices descendant du cerveau vers la moelle épinière traversent assez soudainement d'un côté à l'autre en passant à travers le bulbe spinal, fait que les Tantra signalent dans leur description de la Mukta Triveni ; de nombreuses voies qui arrivent à celle-ci et qui en partent la relient au cervelet et aux ganglions cérébraux. Au-dessus du cervelet se trouve le cerveau dont l'activité est généralement associée à la volonté consciente, à la formation des idées et à l'origine des mouvements volontaires.
Il ne faut cependant pas confondre la fonction physiologique et la notion de Conscience qui est l'objet essentiel de la psychologie introspective. Par conséquent, il n'existe aucun organe de conscience, tout simplement parce que la conscience n'est pas un concept organique et qu'elle n'a aucun rapport avec la conception physiologique d'énergie dont elle représente l'aspect intérieur et introspectif. En soi, la conscience est l'Atma. Le mental et le corps, dont le cerveau fait partie, sont tous les deux des expressions imparfaites et voilées de la Conscience qui, dans le cas du corps, est si voilée qu'elle donne l'impression d'inconscience. Le cerveau vivant est constitué de matière sensible grossière (Mahabhuta) infusée de prana. Cette matière a été travaillée de façon à constituer un véhicule approprié pour exprimer la conscience sous une forme mentale (Antahkarana). La conscience n'est ni une propriété du corps ni une simple fonction du cerveau. Le fait que la conscience mentale est affectée ou disparaît à la suite de désordres du cerveau prouve que celui-ci est nécessaire pour exprimer une telle conscience, mais ne prouve pas que la conscience soit inhérente au seul cerveau ou qu'elle en soit la propriété.
De chaque côté de la colonne vertébrale se trouve une chaîne de ganglions reliés par un cordon nerveux, appelé système sympathique (Ida et Pingala) qui va de la base du crâne jusqu'au coccyx, et qui communique avec la moelle épinière. Il est à noter qu'il y a dans les régions thoracique et lombaire un ganglion de chaque chaîne correspondant très régulièrement à chaque nerf spinal bien que, dans la région cervicale, il en manque beaucoup ; un amas de structure nerveuse se trouve aussi dans la région du coeur, de l'estomac et des poumons, qui sont les zones régies par Anahata, Manipura et Vishuddha, respectivement, les trois Chakras supérieurs des cinq décrits plus loin. De la chaîne sympathique de chaque côté, partent des fibres nerveuses vers les viscères de l'abdomen et du thorax. De ces organes, partent également des nerfs qui retournent vers les nerfs spinaux et d'autres qui passent dans certains des nerfs crâniens, distribués aux vaisseaux sanguins des membres, du tronc et d'autres parties vers lesquelles vont les nerfs spinaux ou crâniens. Les nerfs sympathiques transportent surtout les impulsions gouvernant le tissu musculaire des viscères et le revêtement musculaire des petites artères des divers tissus.
C'est à travers le sympathique qu'est maintenue la vitalité des vaisseaux sanguins par l'action du centre vasomoteur du bulbe spinal. Toutefois, les impulsions distribuées par le sympathique proviennent du système nerveux central et non du sympathique lui-même. Les impulsions proviennent de la moelle épinière, par les racines antérieures des nerfs spinaux et passent à travers de brèves ramifications dans les chaînes du sympathique. La circulation, la digestion et la respiration sont contrôlées et influencées par le travail du système sympathique.
L'anatomie du système nerveux central est extrêmement compliquée. Ce qui se passe dans cet enchevêtrement de fibres, de cellules et de fibrilles, est, d'autre part, à peu près inconnu. On a donc admis que, dans la physiologie du système nerveux central, nous ne pouvons actuellement guère faire plus que tracer les lignes par lesquelles les impulsions pourraient passer d'une partie du système à l'autre et, des connexions anatomiques, déduire avec plus ou moins de certitude la nature du réseau physiologique que ses diverses parties forment entre elles et avec le reste du corps.
Cependant d'une manière générale, il pourrait y avoir des raisons de supposer que certains centres nerveux du système central sont reliés de manière spéciale à des mécanismes sensoriels, sécrétifs ou moteurs, et que des centres – tel que le centre génitospinal – existent dans des parties bien déterminées de la moelle épinière et exercent une action physiologique donnée. Ce qu'on appelle ici Chakra est l'aspect subtil de tels centres en tant qu'expressions de conscience (chaitanya) incarnés en diverses formes de Maya Shakti. Ils sont reliés par des conducteurs intermédiaires aux organes de la génération, de la nutrition, de la digestion, de l'action cardiaque et de la respiration en relation avec les chakra Muladhara, Svadhistana, Manipura, Anahata et Vishuddha respectivement, tout comme d'autres zones ont été assignées, en relation spéciale sinon exclusive avec divers processus de la perception, de la volition et de l'idéation. » (A. Avalon)


L'activité de ces centres varie suivant le degré d'évolution de l'individu. Chez certaines personnes, certains centres sont "éveillés" et, chez d'autres, ils peuvent être à un stade de repos relatif. Chez certains, le centre du plexus solaire peut être actif ou dominant ; chez d'autres ce sera le centre cardiaque et chez d'autres encore le centre de la gorge.

Jusqu'ici le centre de la tête n'est actif que chez de rares personnes. D'une façon générale, ce sont les trois centres se trouvant au-dessous du diaphragme – le centre à la base de la colonne vertébrale, le centre sacré et le centre du plexus solaire – qui sont actifs et dominants chez les sauvages et les gens peu évolués, tandis que les trois centres au-dessus du diaphragme sont encore "en sommeil". Dans l'humanité moyenne, le centre de la gorge commence à se manifester, tandis que les centres de la tête et du coeur sont encore endormis. Chez les êtres humains hautement évolués, les guides de l'humanité, les philosophes intuitifs et les savants, comme chez les grands saints, les centres de la tête et du coeur font tous deux sentir leurs vibrations, la priorité allant soit au centre de la tête soit au centre du coeur suivant le type d'homme, la qualité de la conscience émotionnelle et mentale.

Ces centres de force s'éveillent et dominent donc suivant le degré de développement des êtres et, suivant le degré d'éveil de ces centres, différents types d'activité se manifestent. Les centres situés au-dessous du diaphragme gouvernent la vie physique de la forme matérielle et la vie psychique animale, communes à l'homme et à l'animal. Les centres au-dessus du diaphragme concernent la vie intellectuelle et spirituelle et les activités par lesquelles l'homme démontre que sa condition est différente et supérieure à celle de l'animal, et qu'il s'élève sur l'échelle de l'évolution.

Tel est, rapidement exposé, l'enseignement de l'Orient en ce qui concerne les sept centres de force ou Chakras.


(source : "L'Ame et son Mécanisme" d'Alice Bailey, pp.113-120)

Tantrisme sexuel

Les quatre vidyas de la philosophie hindoue peuvent s'énumérer comme suit :


  • 1. Yajna Vidya. La célébration de rites religieux en vue d'obtenir certains résultats. Le cérémonial magique. Elle a affaire au son, donc à l'akasha ou éther de l'espace. La "Yajna" est la déité invisible dont l'espace est imprégné.
  • 2. Mahavidya. La grande connaissance magique. Elle a dégénéré en culte tantrique. Elle traite de l'aspect féminin ou matière (mère). Elle est la base de la magie noire. Le véritable Mahayoga concerne la forme (le second aspect) et l'adaptation de celle-ci à l'Esprit et à ses exigences.


(source : "La Lumière de l'Ame" d'Alice Bailey, p.141)




La magie est le second des quatre Vidyas et c'est le grand maha-Vidya des écritures Tantriques. Il faut que la lumière du quatrième vidya (atma-vidya) lui soit appliquée pour qu'il s'agisse de magie Blanche.[2]

(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, p.984)




A cette époque[3], il était nécessaire d'employer des méthodes plus physiques que celles permises aujourd'hui. Les lois de l'énergie qui agissent par les divers centres furent enseignées jusqu'au moment où fut fait un autre grand changement dans les méthodes hiérarchiques ; la porte entre le règne animal et le règne humain fut close et celle de l'initiation s'ouvrit. Il fut décidé dès lors que l'homme était suffisamment individualisé et qu'il avait atteint un développement de conscience tel que pouvait s'opérer un changement radical dans les méthodes et la pratique. Une longue période fut nécessaire. Dans le culte phallique, dans les pratiques de la magie tantrique et dans celle des Hatha-Yogis qui sont parvenues jusqu'à nous, nous avons les restes des pratiques primitives du Temple sous forme d'enseignement phallique avili. L'humanité enfant de l'époque de la Lémurie et du début de l'époque de l'Atlantide dut recevoir un enseignement sous forme de symboles et par des méthodes qui, pour nous, seraient infantiles, primitives et que l'homme aurait dû transcender il y a des millions d'années.


(source : "Traité sur la Magie Blanche" d'Alice Bailey, pp.380-381)




Jusqu'ici, seules les personnes religieuses pensent en termes des deux naissances nécessaires et inévitables, la naissance physique et la naissance spirituelle, mais elles envisagent la relation entre les deux comme purement symbolique, et ne devant pas être interprétée littéralement. Cependant. il existe une relation étroite et une analogie entre les deux qui, à mesure que le temps passera, deviendra plus claire. Il ne peut y avoir de nouvelle naissance, de création d'un "corps de lumière", ou de "manifestation des fils de Dieu" en dehors du processus de l'incarnation physique. Il ne peut y avoir de fusion des opposés, âme et personnalité, en dehors des processus physiologiques, du sexe, et je le dis délibérément, car c'est dans la relation des sexes que l'élément temps intervient dans l'expérience de l'âme ; on le comprendra quand la doctrine de la réincarnation sera bien comprise et universellement enseignée. C'est là que la magie sexuelle et les enseignements intérieurs tantriques se sont égarés si lamentablement, et se sont centrés sur le développement individuel et la réalisation d'une expérience telle, de promouvoir le progrès spirituel.


L'idée sous-jacente à tout ce qui a été dit jusqu'ici sur la relation sexuelle implique deux choses :


a. Fournir des corps aux âmes qui s'incarnent afin que certains développements de l'évolution prédestinés puissent progresser et que le développement spirituel inévitable et également prédestiné se réalise.
b. Communiquer une méthode scientifique grâce à laquelle les "corps construits dans l'obscurité" peuvent progressivement être remplacés par des "corps construits dans la lumière". C'est ainsi que sera obtenue la manifestation de l'aspect lumière fondamental du monde, et sa structure sous-jacente.


(source : "Education dans le Nouvel Age" d'Alice Bailey, pp.136-137)




L'homme, se trouvant au point médian de l'évolution, et marquant le stade dans l'évolution de la conscience où la triple prise de conscience est possible – conscience de l'individualité, conscience des forces sub-humaines qui doivent être dominées et conscience de sa place dans le plan et dessein du grand Homme – doit donc être considéré, à juste titre, comme le plus important parmi les évolutions, car par lui peuvent être mises en pratique intelligemment les lois d'unité de groupe pour les trois groupes, subhumain, humain et suprahumain.

Au-dessus de lui se trouvent ceux qui sont trop purs, ou, ainsi qu'on les appelle "trop froids" pour se plonger dans la matière des trois mondes ; en dessous de lui se trouvent ces vies qui sont trop impures (au sens occulte) ou "trop pleines de matière brûlante voilée par la fumée" pour pouvoir monter dans les régions où se tiennent les Fils de Dieu dévoilés. L'homme, donc, joue le rôle de médiateur ; en lui et par lui, peuvent être élaborées des méthodes et des lois de groupe qui – dans un futur système solaire – pourront former la base du travail unifié. C'est ce fait qui est en partie à l'origine de la nature et des difficultés propres au règne humain ; on pourrait dire ici que sur notre planète, qui est, il faut s'en souvenir, l'une des planètes "profanes", notre Logos planétaire a entrepris certaines expériences se rapportant à ce problème. Ces expériences (si elles réussissent) auront pour résultat une grande expansion de la connaissance de notre Logos planétaire, en ce qui concerne les lois gouvernant tous les corps et les masses. On a donné à notre Logos planétaire le nom de "Divin Physicien de l'expérimentation". Ce sont ces conditions qui rendent l'humanité de cette planète unique sous certains rapports, car on peut considérer qu'elle travaille sur deux problèmes principaux :


1. Le problème consistant à établir une relation consciente avec le règne animal et une réponse consciente.


2. Le problème consistant à recevoir et maintenir simultanément les vibrations des vies supra-humaines, et à les transmettre consciemment aux états subhumains.


Tout ceci doit être accompli par les unités du règne humain en pleine conscience individuelle ; le travail de chaque être humain pourrait donc être considéré comme ayant pour but d'établir une relation de sympathie avec d'autres unités humaines et avec les pitris du règne animal, et aussi de développer le pouvoir d'agir comme transmetteur des énergies issues de plus grandes vies que la sienne et de devenir l'agent de transmutation médiateur. Il pourrait être intéressant de noter ici que c'est le problème d'établir une relation entre le règne humain et le règne animal qui fut la base originelle de ce que l'on appelle Hatha-Yoga ou magie tantrique. Le lien fut recherché dans ce que l'on savait être similaire dans les deux règnes (le corps physique avec ses activités et ses desseins) ; ce qui devrait être négatif dans le règne humain fut stimulé jusqu'à devenir un agent positif par le pouvoir de la volonté. Il est peutêtre vrai que les fervents du Hatha-Yoga n'ont pas conscience de ce dessein, mais les premiers représentants des mystères du Hatha-Yoga avaient pleinement conscience de cet objectif ; dans leur zèle pour arriver à l'unité entre les deux règnes, ils recherchèrent l'unité dans les aspects inférieurs et négligèrent la vraie méthode.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, pp.1211-1213)




Pour comprendre la relation entre Vénus et la Terre, je voudrais que vous réfléchissiez à ce que j'ai donné antérieurement dans le Traité du Feu Cosmique.

Le caractère tout entier de ce lien a été résumé en ces termes : La planète Vénus est par rapport à la planète Terre, ce que le Soi supérieur est par rapport à la personnalité. Rappelez-vous que la planète Vénus est l'une des sept planètes sacrées, tandis que la Terre n'en est pas une. Cette affirmation implique, comme vous pouvez le voir, un profond mystère touchant à la nature du rapport mutuel, de l'action réciproque, et de la révélation qui pourra en découler à un moment donné. La nature réelle de ce rapport ou de ce lien entre l'alter égo de la Terre et le monde de la vie humaine ne sera révélée qu'à la troisième initiation, c'est-à-dire au moment où toute illusion et tout mirage seront dissipés et où "la lumière qui brille à travers l'oeil du Taureau ne rencontrera plus d'obstacle et apportera la lumière dans les ténèbres".

Vénus évoque dans notre esprit, même si nous n'avons qu'un faible aperçu de la vérité occulte, ce qui est de nature mentale, ce qui a trait à la sublimation ultime, ce qui touche au sexe et ce qui doit être réalisé sous forme d'expression symbolique sur le plan physique. Telles sont les conceptions principales qui se font jour dans notre esprit lorsque Vénus et le signe du Taureau sont considérées ensemble. Ces facteurs d'expression ont toujours été associés à cette planète et à ce signe depuis la nuit des temps, parce qu'ils sont d'un caractère absolument fondamental et éternellement cosmique dans leur portée. Le Taureau est l'un des signes qui voile un certain mystère divin. Pour les disciples en formation, ces quatre concepts ont été brièvement résumés dans un Ecrit archaïque d'une profonde signification. Il est rédigé en ces termes :


« Les saints Fils du mental embrassèrent les deux. Ils virent et comprirent. Ainsi naquit le sexe et ainsi la grande erreur fut commise. Le mental fut tourné à l'extérieur. La forme surgit à la vue et non pas à la vie. »
« Dans l'obscurité ils pleurèrent amèrement, les saints Fils du mental. Sous l'empire de leur peine, leurs lamentations s'élevèrent ; ils regardèrent intérieurement et connurent l'erreur qu'ils avaient commise, mais ne surent pas quoi faire... Le Seigneur répondit et leur donna le signe de la Résurrection. »


Comprenez-vous la signification de cet exposé, et sa simplicité ? Laissezmoi vous donner un exemple. La triplicité de terre a été interprétée par les astrologues comme incorporant l'idée des plaines (Taureau), des cavernes (Vierge) et du rocher (Capricorne). On pourrait dire que ces cavernes existent bel et bien dans les rochers, à une grande profondeur sous les plaines. Je parle naturellement au figuré et symboliquement. Hors de la caverne rocheuse, le Christ émergea et marcha une fois encore sur les plaines de la Terre, et à partir de ce moment "la femme ne le connut pas". La forme n'eut plus de prise sur lui car il l'avait vaincue dans les profondeurs. Dans la caverne de l'initiation, la lumière de la Résurrection filtre lorsque la pierre qui est à l'entrée est poussée de côté. De la vie dans la forme à la mort dans la forme – qui intervient dans les profondeurs de l'endroit rocheux, dans les profondeurs des cryptes du Temple – l'être humain va et voyage. Mais dans le même lieu, au même endroit, la nouvelle vie surgit, apportant une nouvelle fraîcheur et la libération ; les vieilles choses passent et l'obscurité devient lumière.

Le sexe est alors perçu comme n'étant en vérité que la relation entre la nature inférieure et le Soi supérieur ; la nature inférieure est alors élevée à la lumière du jour afin que l'homme puisse atteindre à l'union complète avec la divinité. L'homme découvre que le sexe (qui n'a jusqu'ici été qu'une fonction purement physique, accomplie quelquefois sous l'impulsion de l'amour) est élevé à sa juste place et à son niveau véritable en tant que mariage divin, accompli et consommé sur les niveaux de la conscience de l'âme. Telle est la grande vérité qui est au-delà de la sordide histoire de l'expression sexuelle, de la magie sexuelle et des déformations de la magie tantrique moderne. L'humanité a rabaissé ce symbole, et dans ses pensées elle a rabaissé le sexe jusqu'à en faire une fonction animale sans réussir à l'élever jusqu'au règne du mystère symbolique. Les hommes ont cherché par l'acte physique à produire la fusion intérieure et l'harmonie qu'ils recherchaient avidement, mais cette fusion ne peut être réalisée de cette manière. Le sexe n'est que le symbole d'une dualité intérieure qui doit elle-même être dépassée et muée en une unité. Il n'est pas dépassé par des moyens physiques ou par des rituels. Il est transcendance sur le plan de la conscience.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Astrologie Esotérique" d'Alice Bailey, pp.383-385)

Voir aussi


Notes et références

  1. 1,0, 1,1 et 1,2 NDE : La citation d'Arthur Avalon n'est pas référencée par Alice Bailey : celle-ci doit provenir de "Principles of Tantra" mais pourrait aussi se trouver dans "Shakti and Shakta" ou bien "La Puissance du Serpent" du même auteur.
  2. NDE : Le passage indique de consulter La Doctrine Secrète, I, p.192, qu'on peut lire dans l'article traitant de la Magie Noire.
  3. NDE : Le Tibétain fait référence à la fin de la période lémurienne et au début de la période atlantéenne, et au travail de la Hiérarchie de cette époque.