Infini I : Différence entre versions

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'''Infini I''', ouvrage retranscrit par [[Elena Roerich]] en [[1930]].  
 
'''Infini I''', ouvrage retranscrit par [[Elena Roerich]] en [[1930]].  
  
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Traduction depuis la version anglaise, (C) esopedia 2021.  
 
Commentaires par un disciple.  
 
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Version du 10 janvier 2021 à 16:25

Infini I, ouvrage retranscrit par Elena Roerich en 1930.

Traduction depuis la version anglaise, (C) esopedia 2021. Commentaires par un disciple.

Préface

Nous donnons le livre Infini.

Vaut-il la peine de parler de l’Infini s'il est inaccessible? Mais il existe, et tout ce qui est grand, même s’il est invisible, nous oblige à réfléchir aux voies à suivre. Ainsi, même maintenant, méditons sur les chemins de l’Infini ; car il existe, et il est terrifiant s'il n’est pas reconnu. Mais même dans la vie terrestre, on peut approcher et tempérer l’esprit vers l’acceptation de l’insondable.

Beaucoup de choses nous restent inconnues, mais nous surmontons notre ignorance. Ainsi, même si nous ne comprenons pas le sens de l’Infini, nous sommes capables de le réaliser comme quelque chose d’inévitable et donc méritant une attention particulière. Sinon, comment pourrions-nous tempérer en comesure nos pensées et nos actions ? En vérité, par comparaison avec l’Infini, nous réalisons la portée de nos griefs et de nos triomphes.

Ainsi, les niveaux de pensée dans de nombreux pays devraient être stabilisés tout de suite, puisque le rappel de l’Infini est particulièrement important lorsque des arguments sur des mensonges sont en cours.

Par conséquent, nous offrirons le rayonnement des rayons de l’Infini, dans lequel est porté non seulement l’esprit, mais même les pierres, dans un mélange, pour ainsi dire, de la création la plus élevée avec la matière la plus grossière. Mais dans le tourbillon de l’éternité la pierre et l’esprit sont impuissants, car ils sont attirés vers le même aimant. La réalisation même de l’aimant augmente l’attraction, la concentrant sur l’intensification des courants. Ces mêmes tourbillons conquièrent l’espace, et vous ne savez pas de quelles sphères l’électron indivisible — le noyau de Tamas et de Teros — vous arrive.

Réfléchissez à la mesure selon laquelle vous pouvez comprendre Ma langue et l’exprimer dans votre langue. De même, comprenez vos sentiments réciproques et exprimez-les dans le langage de votre cœur. Ce langage de compréhension et de sympathie ouvrira les premières Portes à l’Infini.

Commentaire

« Réfléchissez à la mesure selon laquelle vous pouvez comprendre Ma langue et l’exprimer dans votre langue ».

L’élève obéit, et entend le faire en commentant l’Enseignement, en marge, et met ces feuilles entre les mains d’autres élèves, qui les transmettent à leur tour.

Ces commentaires n’ont de valeur que s’ils sont lus ensemble, à côté des paroles du Maître : ils n’ont pas leur propre structure porteuse. Ils ne prétendent pas éclairer le texte, pas plus que la lune ne peut éclairer le soleil. Fruit d’une recherche indépendante, ils marquent des conquêtes minimes, provisoires et partielles, que ces grands mots ont réalisées dans sa conscience, vous ouvrant les premières Portes de l’Infini.

Quand on pense à l’infini, l’esprit s’imagine généralement quelque chose d’ "infiniment" grand, vaste et étendu. Mais c'est une première approche, imparfaite et trompeuse. "Infini" signifie simplement "non-fini", c’est-à-dire sans limites, sans frontière, sans extension. Ce qui est réellement infini n’est ni grand ni petit. N’a pas de taille, donc n’a pas de forme. Tout ce qui est infini est a-formel, et tout ce qui est a-formel est infini.

La conscience par sa nature est infinie, comme les idées et toute entité spirituelle ou immatérielle. L’espace l’est aussi ; en effet, dire "espace" est presque comme dire "infini". La vie et l’énergie sont infinies, à n’importe quel niveau.

Si vous suivez cette ligne de pensée, vous découvrirez que toutes les valeurs maximales sont infinies, et que la liste de ces entités qui en partagent la nature est infinie (sans limites). Au contraire, les formes, aussi innombrables soient-elles, sont un nombre fini, aussi élevé soit-il - et il ne pourrait en être autrement : le fini appartient aux choses finies.

À ce stade, une idée se présente : l’Espace est le conteneur infini de toutes les infinités - c’est pourquoi il est si difficile, et peut-être inutile, de vouloir le distinguer de l’Infini. Il sera utile, à plusieurs reprise, d’utiliser et de comprendre les deux termes comme synonymes.

Tous les organismes qui peuplent l’Infini (ou l’Espace) ont une réalité en commun : ils sont non-finis. Cependant ils diffèrent entre eux par d’innombrables propriétés dont ils sont les vecteurs. Voici, pour être clair, une très courte liste : niveau, potentiel, courant, tension, magnétisme, phase cyclique, inductions astrologiques, rayons, luminosité, transparence, etc. Bref, dans l’Infini il n’y a pas d’homogénéité, il n’y a pas de doublon, mais un univers de qualités différentes et variables, qui peuvent se composer en harmonie mais aussi se déchaîner en conflit. [286-Ainsi dans le Cosmos se poursuit un combat sans fin!]

Cette brève introduction peut servir à comprendre (un peu) le scénario universel, où toutes les énergies et leurs courants sont libres et en jeu. Mais tout serait toujours et seulement chaos, si l’Infini (aussi absurde que cela soit) n’abritait pas en lui-même la volonté ordonnatrice, c’est-à-dire si les valeurs que nous appelons les lois universelles n’y agissaient pas, dont la présence réelle est manifestée par l’ordre souverain qui dispose et gouverne tout. Chaos, oui ; et bataille, aussi. Mais un processus général conduit le tout à l’unité finale, pour décrire la gloire dont les paroles et les pensées humaines sont insuffisantes.

Le Maître a voulu enseigner la nature de l’Infini, ses lois et ses buts. Le sujet lui-même ne permet pas, pour être illustré, d'utiliser des termes formels et finis : de là découle ce sens d'abstraction, de difficulté mentale verticale qui engage sévèrement le lecteur avec une une ferme intention, le forçant à se passer de l'aide du mental concret, auquel il se réfère habituellement. C'est un obstacle sévère, surmontable qu'au prix de tensions mentales et d'audace.

1

L’humanité est affligée à cause des courants perdus, mais ses explications des déplacements sur Terre et des manifestations des perturbations cosmiques sont géologiques. Malgré ces explications, les preuves factuelles, les manifestations de courants brûlants, souterrains et superterrestres, révèlent au monde le concept d’Infini. Les rayons des sphères superterrestres peuvent pénétrer la croûte terrestre et induire dans n’importe quelle partie de la planète un magnétisme intensifié évoquant des courants souterrains.

Vos astronomes ne s’occupent que des mesures des luminaires, mais combien la science des rayons de feu et de l’Infini enrichirait notre être ! Même le rayon de l’œil crée et frappe ! La date préétablie commence à rapprocher une nouvelle planète de l’Infini. Observez donc les perturbations terrestres. Mais les dimensions des corps planétaires ne sont pas importantes, car l’intensité des rayons cosmiques de l’Infini, à travers Notre relativité, avec votre énergie psychique et la coopération des sphères, peut créer un royaume terrestre égal aux sphères des mondes supérieurs.

Commentaire

L’Infini est le champ de tous les rapports, car il n’y a pas de divisions. Toutes les sphères s’interpénètrent, l’extérieur et l’intérieur sont liés, les flux d’énergie suivent des orbites ouvertes et les divisions habituelles entre grand et petit, entre devenir et être n’ont aucune raison d’exister ; et la conception du temps y coule et disparaît.

Tout vient de l’Infini et y retourne ; tout peut y être trouvé, pris et utilisé, tant qu’il n'est pas retenu, pourvu qu’il serve à créer d’autres infinités et des royaumes plus élevés.

2

Là où la croûte terrestre se termine pour les géologues, elle commence pour nous. Imprégnée des émanations de vos actions et saturée des cristaux d’obscurité de la pensée humaine, cette croûte présente une résistance plus dure que le silex. Mais grâce à l’effort incessant de la pensée, cette sphère dense, qui tient la Terre fermement dans ses griffes, peut se disperser comme une fine vapeur. Ne devrions-nous pas dissoudre ces accumulations, quand nous pouvons choisir entre le fil dans l’Infini ou un tas d'obstacles ?

Est-il si difficile pour la conscience de se propulser à cette source dont les courants sont sans fin ? Les obstacles peuvent-ils être si résistants quand l’Enseignement dit qu’il est facile de lever le rideau du futur ? Décidez d’appliquer cela à la vie, afin que la capacité à utiliser Nos conseils ne se limite pas aux exclamations ou aux assurances, et laissez votre esprit dire : « La sagesse du Seigneur est la puissance des mondes lointains. Le Feu de l’Infini et le rayonnement de l’Étoile de la Mère du Monde nous envoient l’affirmation de notre être ! »

Si une pensée spatiale peut élever les nations, et si une pensée spatiale fixée sur un cliché terrestre peut donner à la planète une science précieuse, ceux qui réduisent la sagesse des âges en grains de poussière nieraient-ils qu’alors qu’hier le soleil brillait, demain, le flux de ses rayons sera épuisé ?

En vérité, Mon conseil est que vous vous imprégniez de la réalisation de l’Infini. Le Prana est saturé de pouvoir ; essayez d’en extraire ses dons ! Avec un soupir on peut dépasser le travail des âges, mais un regard de déni peut effacer un modèle préétabli par les âges.

Commentaire

Pour l’homme de la Terre le sentier de l’Infini commence à la surface du sol, lieu de contact entre terre et ciel. Ce seuil devrait être ouvert et limpide, mais de grands et anciens amas de pensée obscure y ont construit une barrière pierreuse, qui est le premier obstacle. Il est juste que ce soient les hommes qui doivent l’abattre, car ils l’ont érigée ; et c’est une chose nécessaire et urgente parce qu’elle exclut beaucoup d’énergies nouvelles qui, si elles ne sont pas entravées, changeraient les conditions actuelles de la planète en de meilleures conditions.

L'obstacle et sa cause mentale reconnu, il peut être démoli avec l'esprit. Les hommes croient aux fermetures et aux séparations parce qu'ils se sont limités. Ils acceptent de vivre comme des prisonniers parce qu'ils ont construit une prison illusoire qu'ils croient maintenant réelle et naturelle.

En appliquant les lois de l'Infini elles-mêmes, le Maître conseille de le réaliser dans le cœur, où il peut être compris. Alors la grande barrière s'évanouit dans la conscience, et cette ouverture est praticable pour d'autres prisonniers, et de nouvelles énergies s'y affluent. Ce livre est un traité dense de concepts, de formules, de questions pour dissoudre les préjugés des séparations et de l’isolement.