Crocodile

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Crocodile. "Le grand reptile de Typhon". Le lieu de son "culte" était Crocodilopolis et il était consacré à Set et à Sebak — ses créateurs supposés. Les Rishis primitifs de l'Inde, les Manous et Fils de Brahmâ, sont tous les progéniteurs de quelque espèce animale dont il est dit le "père" ; en Égypte chaque dieu était supposé avoir formé ou créé certains animaux qui lui étaient consacrés.

Les crocodiles doivent avoir été nombreux en Égypte durant les premières dynasties, si on doit en juger par le nombre presque incalculable de leurs momies. On en a extrait des milliers et des milliers de grottes de Moabdeh, et il existe maintes vastes nécropoles de cet animal typhonique qui n'ont pas encore été ouvertes. Mais le Crocodile n'avait un culte que là où son dieu et "père" recevait les honneurs.

Typhon (V.) avait, en un temps, été ainsi honoré et Bunsen montre qu'il avait été considéré comme un grand dieu. Il dit : "Jusqu'au temps de Ramsès (1.300 avant J.-C.) Typhon était un des dieux les plus vénérés et les plus puissants, un dieu qui déversait ses bénédictions et sa vie sur les gouverneurs d'Égypte". Comme il est expliqué par ailleurs, Typhon est l'aspect matériel d'Osiris. Quand Typhon, le Quaternaire, tue Osiris, la triade ou lumière divine, et le coupe métaphoriquement en 14 morceaux, et se sépare lui-même du "dieu", il encourt l'exécration des masses : il devient le dieu du mal, le dieu de la tempête et de l'ouragan, le sable brûlant du désert, ennemi constant du Nil et le "meurtrier de la bienfaisante rosée du soir", parce qu'Osiris est l'univers idéal, Śiva, la grande force régénératrice, et Typhon, la partie matérielle, le mauvais côté du dieu, ou le Śiva destructeur.

C'est pourquoi, le Crocodile est en partie vénéré et en partie exécré. L'apparition du Crocodile dans le désert, loin de l'eau, annonçait l'heureuse venue de l'inondation — d'où son adoration à Thèbes et à Ombos. Mais il détruisait des milliers d'êtres humains et animaux chaque année — de là aussi la haine et la persécution du Crocodile à Éléphantine et à Dendérah.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)