Vendîdâd

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Vendîdâd, du pehlvi. Le premier livre (nosk) dans la collection de fragments zendes habituellement connu comme le Zend-Avesta. Le Vendîdâd est une corruption du mot composé "Vîdaêvô-dâtem", dont la signification est "loi anti-démoniaque", et cet ouvrage est rempli d'enseignements sur la façon d'éviter les péchés et les souillures par des purifications, morales et physiques – chacun de ces enseignements est basé sur les lois occultes.

C'est par excellence un traité occulte, rempli de symbolisme et souvent d'un sens tout à fait opposé à ce qui est exprimé dans la lettre morte du texte.

Le Vendîdâd, ainsi que le prétend la tradition, est le seul des vingt-et-un nosks (ouvrages) qui ait échappé à l'auto-da-fé que l'ivrogne Iskander-le-Rumi exécuta de ses mains, celui que la postérité appelle Alexandre le Grand – quoique l'épithète ne soit justifiable que lorsqu'elle est appliquée à la brutalité, aux vices et à la cruauté de ce conquérant.

C'est grâce au vandalisme de ce Grec que la littérature et la connaissance ont perdu beaucoup de savoir sans prix dans les nosks qu'il brûla. Même le Vendîdâd n'est parvenu jusqu'à nous qu'à l'état de fragments. Les premiers chapitres sont très mystiques, et sont donc appelés "mythiques" dans les comptes-rendus des orientalistes européens. Les deux "créateurs" de l' "esprit-matière" ou du monde de différenciation – Ahura-Mazda et Angra-Mainyu (Ahriman) – y sont présentés, et aussi Yima (le premier homme, ou humanité personnifiée). L'ouvrage est divisé en fargards ou chapitres, et une partie y est consacrée à la formation de notre globe, ou évolution terrestre. (Voir Zend-Avesta).

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)