14 365
modifications
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 37 : | Ligne 37 : | ||
({{isis}}, III, pp.339-340) | ({{isis}}, III, pp.339-340) | ||
---- | |||
Le plus important ouvrage cabalistique des Hébreux – le Sohar זהר – a | |||
été écrit par le Rabbin Siméon Ben-Iochaï. Selon certains critiques, cette | |||
compilation eut lieu bien des années avant l'ère chrétienne ; suivant | |||
d'autres, ce ne fut qu'après la destruction du temple. De toutes façons il ne | |||
fut terminé que par le fils de Siméon, le Rabbin Eléazar et son secrétaire, | |||
le Rabbin Abba ; car l'ouvrage est si important et les sujets qui y sont | |||
traités sont si abstraits, que la vie entière de ce Rabbin, qu'on a surnommé | |||
le Prince des Cabalistes, n'avait pas suffi à la tâche. Comme on savait qu'il | |||
était en possession de ce savoir et de la Mercaba, qui assurait la réception | |||
de la "Parole", sa vie même se trouvait en danger, et il dut s'enfuir au | |||
désert, où il vécut dans une caverne pendant douze ans, entouré de fidèles | |||
disciples, et mourut finalement au milieu de signes et de merveilles 1. | |||
Mais si volumineux que soit l'ouvrage, qui renferme beaucoup | |||
d'éléments de sa tradition secrète et orale, néanmoins il n'embrasse pas | |||
tout. Nul n'ignore que ce vénérable cabaliste ne confia jamais les parties | |||
les plus importantes de sa doctrine, autrement qu'oralement, et cela à un | |||
nombre très limité d'amis et de disciples, parmi lesquels se trouvait son fils | |||
unique. Par conséquent, sans l'initiation finale à la Mercaba, l'étude de la | |||
Cabale sera toujours incomplète, et la Mercaba ne peut s'enseigner que | |||
dans "l'obscurité, c'est-à-dire dans un lieu désert, et après de nombreuses et | |||
terrifiantes épreuves". Depuis la mort de Siméon Ben-Iochaï, cette doctrine | |||
secrète est restée un secret inviolé pour le monde extérieur. Donnée à | |||
connaître seulement comme un mystère, on ne la communiquait au | |||
candidat qu'oralement, "face à face et de bouche à oreille". | |||
Ce commandement maçonnique, "de bouche à oreille, et à voix | |||
basse", est un legs des Tanaïm et des anciens Mystères païens. L'usage | |||
moderne qui en a été fait, est certainement dû à l'indiscrétion de quelque | |||
cabaliste renégat, bien que le "mot", lui-même, ne soit qu'un "substitut" | |||
pour la "parole perdue", et qu'il est, ainsi que nous le montrerons plus loin, | |||
une invention comparativement moderne. La phrase véritable est restée, | |||
pour toujours, en possession des adeptes de diverses contrées des | |||
hémisphères Oriental et Occidental. Seul un nombre limité parmi les chefs | |||
Templiers et quelques Rose-croix du XVIIème siècle, qui étaient restés en | |||
relation étroite avec les alchimistes et les initiés arabes, pouvaient | |||
réellement se vanter de la posséder. Du VIIème au XVème siècle nul ne pouvait prétendre la connaître en Europe ; et bien qu'il y ait eu des | |||
alchimistes avant Paracelse, celui-ci fut le premier qui passa la véritable | |||
initiation, cette dernière cérémonie qui conférait à l'adepte la faculté de | |||
marcher vers le "buisson ardent" par-dessus le terrain brûlant, et de "brûler | |||
le veau d'or dans le feu, le réduire en poudre et de le répandre sur les | |||
eaux". Certes, cette eau magique, et la "parole perdue" ont ressuscité plus | |||
d'un Adoniram, Gedaliah et Hiram-Abiff pré-mosaïques. Le véritable mot, | |||
aujourd'hui substitué par Mac-Benac, et Mah, était utilisé des siècles avant | |||
que son effet pseudo-magique soit essayé sur les "fils de la veuve", | |||
pendant les deux derniers siècles. Qui fut, en fait, le premier Maçon | |||
opératif de quelque importance ? [9] Elie Ashmole, le dernier des Rosecroix | |||
et des alchimistes. Admis à la franchise de la Compagnie des | |||
Maçons Opératifs de Londres, en 1646, il mourut en 1692. En ce temps-là | |||
la Maçonnerie n'était pas ce qu'elle devint par la suite ; ce n'était ni une | |||
institution politique ni une institution chrétienne, mais une véritable | |||
organisation secrète, qui admettait dans les liens de la fraternité tous ceux | |||
qui désiraient ardemment obtenir le précieux bienfait de la liberté de | |||
conscience, et se soustraire à la persécution cléricale 2. Ce n'est qu'une | |||
trentaine d'années après sa mort que ce que l'on nomme aujourd'hui la | |||
Franc-maçonnerie moderne prit naissance. Cette naissance eut lieu le 24 | |||
juin 1717, à la Taverne du Pommier (Apple-tree Tavern) dans Charles | |||
Street Covent Garden, à Londres. Ce fut alors, ainsi que nous le disent les | |||
Constitutions d'Anderson, que les quatre seules loges du Sud de | |||
l'Angleterre, nommèrent Anthony Sager, le premier Grand Maître des | |||
Maçons. Malgré sa grande jeunesse, cette grande loge a toujours exigé que | |||
tout le corps de la fraternité dans le monde entier reconnût sa suprématie, | |||
ainsi que le dirait à quiconque pouvant la voir l'inscription latine gravée | |||
sur la plaque au-dessous de la pierre d'angle du Temple des Francs-maçons | |||
de Londres en 1775. Nous y reviendrons plus tard. | |||
({{isis}}, IV, pp.7-8) | |||
---- | |||
Mais aujourd'hui que tant des plus importants secrets de la | |||
Maçonnerie ont été divulgués par amis et ennemis, nous pourrions dire, | |||
sans qu'on nous accuse de malveillance ou de mauvaise intention, que | |||
depuis la lamentable catastrophe des Templiers, aucune Loge d'Europe et | |||
encore moins d'Amérique, n'a jamais su quelque chose qui valut la peine | |||
d'être caché. Désireux de ne pas voir notre assertion mal interprétée, nous | |||
disons bien aucune Loge, laissant quelques rares frères élus, hors de | |||
question. Les furieuses dénonciations de la Franc-Maçonnerie lancées par | |||
les écrivains catholiques et protestants sont tout simplement ridicules ; il | |||
en est de même de l'affirmation de l'abbé Barruel que tout "laisse supposer | |||
que nos Franc-Maçons ne sont que les descendants des chevaliers | |||
Templiers proscrits de 1314". Les Mémoires du Jacobinisme de cet abbé, | |||
qui fut un témoin oculaire des horreurs de la première Révolution, traite en | |||
grande partie des Rosicruciens et d'autres fraternités maçonniques. Le seul | |||
fait qu'il fait descendre les Maçons modernes des Templiers, et nous les | |||
montre sous le jour d'assassins secrets, entraînés au meurtre politique, | |||
montre combien peu il les connaît, mais aussi, combien ardemment il | |||
désire trouver dans ces sociétés les boucs émissaires qu'il faut [33] pour les | |||
crimes et les péchés d'une autre société secrète, laquelle, depuis sa | |||
naissance a donné asile à plus d'un dangereux assassin politique – la | |||
Société de Jésus. | |||
({{isis}}, IV, p.32) | |||
---- | |||
En rattachant les Templiers modernes aux anciens, on peut, tout au | |||
plus concéder qu'ils ont adopté certains rites et cérémonies d'un caractère | |||
purement ecclésiastique, après que ceux-ci eussent été adroitement | |||
introduits par le clergé dans ce grand et ancien Ordre. Mais à la suite de | |||
cette profanation, il perdit, peu à peu, son caractère simple et primitif et | |||
s'achemina à grands pas vers la ruine finale. Fondé en 1118 par les | |||
Chevaliers Hugues de Payens et Geoffroi de Saint-Omer, nominalement | |||
pour protéger les pèlerins, son véritable but était de restaurer le culte secret | |||
primitif. La véritable version de l'histoire de Jésus et du Christianisme | |||
primitif, fut communiquée à Hugues de Payens par le Grand Pontife de | |||
l'Ordre du Temple (de la secte des Nazaréens ou Johannites) un certain | |||
Théoclète, après quoi cette version fut connue, en Palestine, de quelques | |||
Chevaliers appartenant aux membres influents et plus intellectuels de la | |||
secte de saint Jean, initiés à ses mystères 67. Leur but secret était la liberté de pensée intellectuelle et la restauration d'une seule religion universelle. | |||
Ayant fait vœu d'obéissance, de pauvreté et de chasteté, ils furent dès | |||
l'abord les véritables Chevaliers de Saint-Jean-Baptiste, prêchant dans le | |||
désert et se nourrissant de miel sauvage et de sauterelles. Telle est la | |||
tradition et la véritable version cabalistique. | |||
C'est une erreur de prétendre que ce ne fut que plus tard que l'Ordre | |||
devint anti-catholique. Il le fut dès le début, et la croix rouge sur le | |||
manteau blanc, uniforme de l'Ordre, avait la même signification pour les | |||
initiés de tous pays. Cette croix pointait vers [44] les quatre points | |||
cardinaux et était l'emblème de l'univers 68. Lorsque, par la suite, la | |||
Fraternité fut transformée en Loge, les Templiers se virent contraints, afin | |||
d'éviter les persécutions, de pratiquer leurs propres cérémonies dans le | |||
secret le plus absolu, généralement dans la salle du chapitre, et plus | |||
souvent dans des souterrains ou dans des maisons isolées au milieu des | |||
bois, tandis que la forme ecclésiastique de leur culte se célébrait | |||
publiquement dans les chapelles de l'Ordre. | |||
Bien que la plupart des accusations portées contre eux par Philippe IV | |||
aient été absolument fausses, les principales au point de vue de ce que | |||
l'Eglise considérait comme des hérésies, étaient certainement bien fondées. | |||
Les Templiers d'aujourd'hui, s'en tenant strictement à la lettre de la Bible, | |||
ne peuvent guère revendiquer leur origine chez ceux qui ne croyaient pas | |||
au Christ, en tant qu'homme-Dieu, ou que Sauveur du monde ; qui niaient | |||
aussi bien le miracle de sa naissance, que ceux qu'il avait accomplis lui | |||
même ; qui ne croyaient ni à la transsubstantiation, ni aux saints, ni aux | |||
saintes reliques, ni au purgatoire, etc. Le Christ Jésus était, à leurs yeux, un | |||
faux prophète, mais l'homme Jésus était pour eux un Frère. Ils | |||
considéraient saint Jean-Baptiste comme leur patron, mais ils ne le | |||
reconnurent jamais sous le jour où il est présenté dans la Bible. Ils | |||
vénéraient les doctrines de l'alchimie, de l'astrologie, de la magie, des | |||
talismans cabalistiques et adhéraient aux enseignements secrets de leurs | |||
chefs en Orient. "Dans le siècle dernier", dit Findel, "lorsque la Franc- | |||
Maçonnerie s'imagina faussement descendre des Templiers, on s'efforça d'innocenter l'Ordre des Chevaliers Templiers... Dans ce but on inventa | |||
non seulement des légendes et des histoires, mais on prit grand soin de | |||
cacher la vérité. Les admirateurs maçonniques des Chevaliers Templiers | |||
achetèrent tous les documents du procès publiés par Moldenwaher, parce | |||
qu'ils établissaient la preuve de la culpabilité de l'Ordre 69". | |||
Cette culpabilité était leur "hérésie" contre l'Eglise Catholique | |||
Romaine. Tandis que les véritables "Frères" subirent une mort | |||
ignominieuse, le faux Ordre, qui chercha à chausser leurs bottes, devint | |||
exclusivement une branche des Jésuites sous la tutelle de ceux-ci. Les | |||
véritables Maçons, loin de vouloir descendre de ceux-ci, devraient rejeter | |||
avec horreur tout lien avec eux. | |||
"Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, écrit le commandeur | |||
Gourdin 70, appelés quelquefois Chevaliers Hospitaliers, [45] et Chevaliers | |||
de Malte, n'étaient pas des Franc-Maçons. Bien au contraire, ils paraissent | |||
avoir été hostiles à la Franc-Maçonnerie, car, en 1740, le Grand Maître de | |||
l'Ordre de Malte fit publier, dans cette île, la Bulle du Pape Clément XII, et | |||
interdit les réunions maçonniques. A cette occasion, plusieurs Chevaliers | |||
et nombre de citoyens quittèrent l'île ; et en 1741, l'Inquisition persécuta | |||
les Franc-Maçons de Malte. Le Grand Maître interdit leurs réunions sous | |||
des peines sévères, et six Chevaliers furent exilés à perpétuité de l'île pour | |||
avoir assisté à une de leurs réunions. De fait, contrairement aux Templiers, | |||
ils ne pratiquaient même pas une forme secrète de réception. Reghellini dit | |||
qu'il ne put se procurer une copie du Rituel secret des Chevaliers de Malte. | |||
La raison est excellente – il n'y en avait pas !" | |||
({{isis}}, IV, pp.44-45) | |||
---- | |||
[...] Les rites et les symboles de la Maçonnerie, bien | |||
qu'ayant une origine "païenne" ont tous une saveur de Christianisme et | |||
servent celui-ci. Il faut qu'un Maçon déclare croire en un Dieu personnel, | |||
Jéhovah, et dans les degrés de campement, également au Christ, avant | |||
d'être reçu dans la Loge, tandis que les Templiers de Saint-Jean croyaient | |||
au Principe inconnu et invisible, duquel procèdent les Pouvoirs Créateurs, | |||
nommés à tort des dieux, et se tenaient à la version nazaréenne que Ben- | |||
Panther était le père pécheur de Jésus, qui se proclamait ainsi "le fils de | |||
Dieu et de l'humanité 73". Cela explique encore [48] pourquoi les Maçons prêtent un si terrible serment sur la Bible, et pourquoi aussi leurs | |||
conférences concordent d'une manière si servile avec la chronologie | |||
Patriarco-Biblique. Dans l'Ordre Américain des Rose-Croix, par exemple, | |||
lorsque le néophyte s'approche de l'autel, les "Chevaliers sont debout et à | |||
l'ordre et le T. :. Sage fait la proclamation". "A la gloire du Gr.:. Ar.:. de | |||
l'U.:. (Jehovah-Binah ?), et sous les auspices du Souverain Sanctuaire de la | |||
Franc-Maçonnerie Antique et Primitive, etc., etc. Le Chevalier d'Eloquence | |||
frappe alors un coup et informe le néophyte que les antiques légendes de la | |||
Maçonnerie datent de QUARANTE Siècles ; il ne revendique pas une | |||
antiquité plus grande pour aucune d'elles que celle de 622 A.M. à laquelle | |||
époque, dit-il, Noé est né. En pareille circonstance, il faut reconnaître que | |||
c'est faire une concession fort libérale aux préférences de la chronologie. | |||
Après cela on 74 apprend aux Maçons que ce fut à peu près vers l'an 2188 | |||
avant J.-C. que Mizraïm emmena des colonies en Egypte, où il fonda | |||
l'Empire égyptien, lequel empire subsista pendant 1663 ans (!!!). Bien | |||
étrange cette chronologie, qui, si elle se conforme pieusement à celle de la | |||
Bible, est en parfait désaccord avec celle de l'histoire. Les neuf noms | |||
mythiques de la Divinité, importés en Egypte, suivant les Maçons, | |||
seulement au cours du XXIIème siècle avant J.-C. se trouvent inscrits sur | |||
des monuments deux fois plus anciens, si nous devons en croire les plus | |||
célèbres égyptologues. Toutefois il faut aussi prendre en considération que | |||
les Maçons, eux-mêmes, ignorent complètement ces noms. | |||
({{isis}}, pp.47-48) | |||
---- | |||
Kwan-Shi-Yin est donc, au point de vue mystique, "le Fils identique à | |||
son Père", ou le Logos, le Verbe. Il est appelé le "Dragon de Sagesse" dans la STANCE III, car tous les Logoï de tous les anciens systèmes religieux | |||
sont rattachés aux serpents et symbolisés par eux. Dans l'ancienne Egypte, | |||
le Dieu Nahbkoon, "celui qui unit les doubles", était représenté sous forme | |||
d'un serpent se tenant sur des jambes humaines et étant avec ou sans bras. | |||
C'était la Lumière Astrale réunissant, par son double pouvoir | |||
physiologique et spirituel, l'Humain-Divin à sa Monade purement Divine, | |||
le Prototype dans "le Ciel" ou la Nature. C'était l'emblème de la | |||
résurrection de la Nature, du Christ chez les Ophites [II 212] et de | |||
Jéhovah, sous forme du serpent d'airain qui guérissait ceux qui le | |||
regardaient. Le serpent était aussi un emblème du Christ chez les | |||
Templiers comme on le voit par le degré de Templier dans la Maçonnerie. | |||
Le symbole de Knooph (et de Khoom aussi), ou de l'âme du monde, dit | |||
Champollion, "est représenté, entre autres formes, sous celle d'un énorme | |||
serpent ayant des jambes humaines ; ce reptile, étant l'emblème du Bon | |||
Génie et le véritable Agathodaïmon, est quelquefois barbu 402". Cet animal | |||
sacré est donc identique au serpent des Ophites et il est représenté sur un | |||
grand nombre de pierres gravées, appelées pierres Gnostiques ou | |||
Basilidiennes. On le voit avec diverses têtes, d'homme ou d'animal, mais | |||
sur les pierres où il est représenté on lit toujours le nom ΧΝΟΥΒΙΣ | |||
(CHNOUBIS). Ce symbole est identique à un autre qui, selon Jamblique et | |||
Champollion, était appelé le "Premier des Dieux Célestes", le Dieu | |||
Hermès ou Mercure chez les Grecs, Dieu auquel Hermès Trismégiste | |||
attribue l'invention de la Magie et la première initiation de l'homme dans | |||
cet art. Mercure, c'est Boudh, la Sagesse, l'Illumination ou le "Réveil" dans | |||
la Science divine. | |||
({{ds}}, II, pp.211-212) | |||