14 365
modifications
Ligne 262 : | Ligne 262 : | ||
({{isis}}, I, p.616) | ({{isis}}, I, p.616) | ||
({{ds}}, I, p.275) | |||
La science nous enseigne que les organismes, tant vivants que | |||
morts, des hommes et des animaux, fourmillent de bactéries de centaines | |||
d'espèces différentes ; que nous sommes menacés d'être envahis par des | |||
microbes venant de l'extérieur, chaque fois que nous respirons, et | |||
qu'intérieurement nous sommes la proie des leucomaïnes, des aérobies, des | |||
anaérobies, etc. Mais la Science n'a jamais été jusqu'à affirmer, avec la | |||
doctrine Occulte, que nos corps, aussi bien que ceux des animaux, des | |||
plantes et des pierres, ne sont eux-mêmes composés que d'êtres de ce | |||
genre, d'êtres qui, à l'exception de leurs plus grandes espèces, ne peuvent | |||
pas être découverts au microscope. En ce qui concerne les parties | |||
purement animales et matérielles de l'homme, la Science est sur la voie de | |||
découvertes qui corroborent largement cette théorie. La Chimie et la | |||
Physiologie sont les deux grandes magiciennes de l'avenir ; elles sont | |||
destinées à ouvrir les yeux de l'humanité aux grandes vérités physiques. | |||
Chaque jour, l'identité de l'animal et de l'homme physiques, de la plante et | |||
de l'homme et même du reptile et de son nid, le rocher et de l'homme – est | |||
de plus en plus clairement démontrée. Puisqu'il y a identité entre les | |||
constituants physiques et chimiques de tous les êtres, la Science Chimique | |||
peut très bien en arriver à dire qu'il n'y a pas de différence entre la matière | |||
qui compose le bœuf et celle qui compose l'homme. Mais la doctrine | |||
Occulte est bien plus explicite. Elle dit : Non seulement la composition | |||
chimique de ces êtres est la même, mais les mêmes Vies infinitésimales et | |||
invisibles composent les atomes des corps de la montagne et de la | |||
pâquerette, de l'homme et de la fourmi, de l'éléphant et de l'arbre qui | |||
l'abrite du soleil. Chaque particule – que vous l'appeliez organique ou | |||
inorganique – est une Vie. Chaque atome et chaque molécule dans | |||
l'univers donnent en même temps la vie et la mort à ces formes, parce qu'ils | |||
construisent par agrégation, les univers et les véhicules éphémères prêts à | |||
recevoir l'âme en voie de transmigration et qu'ils détruisent [I 250] et | |||
changent éternellement les formes et expulsent ces âmes de leurs demeures | |||
provisoires. Chaque atome crée et tue ; il s'engendre et se détruit ; il amène | |||
à l'être et annihile ce mystère des mystères qu'est le corps vivant de | |||
l'homme, de l'animal ou de la plante, à chaque instant, dans le temps et | |||
l'espace ; il génère également la vie et la mort, la beauté et la laideur, le | |||
bien et le mal, les sensations agréables et désagréables, bienfaisantes et | |||
malfaisantes. C'est cette VIE mystérieuse, représentée collectivement par | |||
des myriades innombrables de Vies, qui suit dans sa propre voie | |||
sporadique la loi jusqu'ici incompréhensible de l'Atavisme, lequel copie les | |||
ressemblances de famille, aussi bien que celles qu'il trouve imprimées dans | |||
l'aura des générateurs de tout être humain futur qui est, en un mot, un | |||
mystère que nous examinerons ailleurs avec plus d'attention. Pour l'instant | |||
nous pouvons citer un cas, à titre d'exemple. La Science moderne | |||
commence à découvrir que les ptomaïnes – poisons alcaloïdes – qui sont | |||
vie aussi – générés par les cadavres et les matières en décomposition – | |||
extraites à l'aide de l'éther volatil, produisent un parfum aussi pénétrant | |||
que celui de la fleur d'oranger la plus fraîche mais que, privés d'oxygène, | |||
ces mêmes alcaloïdes répandent tantôt une odeur répugnante qui soulève le | |||
cœur, tantôt un arôme très agréable rappelant celui des fleurs aux parfums | |||
les plus délicats ; l'on croit même que c'est à cette ptomaïne que ces fleurs | |||
doivent leur agréable parfum. L'essence vénéneuse de certains | |||
champignons est, à son tour, presque identique au poison du cobra de | |||
l'Inde, le plus meurtrier des serpents. [Les savants français Armand Gautier | |||
et Villiers ont trouvé dans la salive d'hommes vivants un alcaloïde | |||
venimeux identique à celui de la salive du crapaud, de la salamandre, du | |||
cobra et du trigonocéphale du Portugal. Il est démontré qu'un poison de | |||
l'espèce la plus meurtrière, qu'on l'appelle ptomaïne, leucomaïne ou | |||
alcaloïde, est généré par les hommes vivants ainsi que par les animaux et | |||
les plantes. Gautier a aussi découvert, dans le cadavre frais et dans la | |||
cervelle du bœuf, un alcaloïde et un poison qu'il appelle xanthrocréatinine | |||
et qui ressemble à la substance extraite de la salive venimeuse des reptiles. | |||
Ce sont les tissus musculaires, organes les plus actifs de l'économie | |||
animale, que l'on soupçonne d'être les générateurs ou les agents | |||
producteurs de poisons qui ont la même importance que l'acide carbonique | |||
et l'urée dans les fonctions de la vie et qui sont les produits ultimes de la | |||
combustion intérieure. Et quoiqu'il ne soit pas encore, pleinement établi | |||
que des poisons puissent être générés par les corps animaux d'êtres vivants | |||
sans la participation et l'intervention de microbes, il est démontré que | |||
[I 251] l'animal produit des substances toxiques à l'état physiologique, | |||
c'est-à-dire pendant sa vie.] | |||
Ayant ainsi découvert les effets, la Science n'a plus qu'à trouver leurs | |||
causes PRIMAIRES, mais elle n'y arrivera jamais sans l'aide de ces | |||
antiques sciences qui s'appellent l'Alchimie, la Botanique et la Physique | |||
Occultes. On nous enseigne que tout changement physiologique, outre les | |||
phénomènes pathologiques et les maladies – à vrai dire la vie elle-même, | |||
ou plutôt les phénomènes objectifs de la vie provoqués par certaines | |||
conditions et modifications dans les tissus du corps qui permettent l'action | |||
de la vie et la forcent à agir dans ce corps – que tout cela est dû à ces | |||
CREATEURS et DESTRUCTEURS invisibles qu'on appelle, d'une façon | |||
si vague et si générale, les microbes. [On pourrait supposer que ces Vies | |||
de Feu et les microbes de la Science sont la même chose. Ce n'est pas | |||
exact. Les Vies de Feu forment la septième et la plus haute division du | |||
plan de la matière et correspondent, chez l'individu, à la Vie Une de | |||
l'Univers, quoique seulement sur ce plan de matière. Les microbes de la | |||
Science forment la première et la plus basse subdivision du second plan – | |||
celui du Prana matériel, ou de la Vie. Le corps physique de l'homme | |||
change complètement de structure tous les sept ans et sa destruction ou sa | |||
conservation sont dues aux Vies de Feu dont la fonction est | |||
alternativement de Détruire et de Construire. Elles Construisent en se | |||
sacrifiant elles-mêmes, sous forme de vitalité, pour restreindre l'influence | |||
destructive des microbes, et, en leur fournissant ce qui est nécessaire, elles | |||
les forcent, au moyen de ce frein, à construire le corps matériel et ses | |||
cellules. Elles Détruisent aussi lorsque ce frein est retiré et que les | |||
microbes, à qui on ne fournit plus d'énergie vitale pour construire, sont | |||
laissés libres de se répandre comme agents destructeurs. Ainsi, pendant la | |||
première moitié de la vie humaine, c'est-à-dire les cinq premières périodes | |||
de sept années chacune, les Vies de Feu sont indirectement occupées à | |||
édifier le corps matériel de l'homme ; la Vie est sur l'échelle ascendante et | |||
la force est employée à construire et à accroître. Après que cette période | |||
est passée, l'âge de la rétrogression commence et le travail des Vies de Feu | |||
ayant épuisé leurs forces, l'œuvre de destruction et de décroissance | |||
commence aussi. On peut faire remarquer ici l'analogie qui existe, les | |||
événements cosmiques, dans la descente de l'Esprit entre dans la Matière, | |||
durant la première moitié d'un Manvantara (tant planétaire qu'humain) et | |||
son ascension aux dépens de la Matière durant la seconde moitié. Ces | |||
considérations ont seulement trait au plan de la matière, mais l'influence | |||
restrictive des Vies de Feu sur la subdivision la plus basse du [I 252] | |||
second plan, les microbes, est confirmée par le fait dont parle Pasteur, dans | |||
la théorie que nous avons déjà citée, que les cellules des organes, | |||
lorsqu'elles ne trouvent pas assez d'oxygène pour elles-mêmes, s'adaptent à | |||
cette situation et forment des ferments qui soutirent de l'oxygène aux | |||
substances avec lesquelles elles entrent en contact et amènent ainsi leur | |||
destruction. Une cellule donne alors le signal en dépouillant sa voisine de | |||
ce qui est la source de sa vitalité, lorsque son approvisionnement est | |||
insuffisant, et la destruction ainsi commencée progresse régulièrement.] | |||
Des expérimentateurs comme Pasteur sont les meilleurs amis et | |||
auxiliaires des Destructeurs et seraient les pires ennemis des Créateurs – si | |||
ces derniers n'étaient pas en même temps des Destructeurs. Quoi qu'il en | |||
soit, une chose est certaine ; la connaissance de ces causes premières et | |||
celle de l'essence primaire de chaque Elément, de ses Vies, de leurs | |||
fonctions, de leurs propriétés et des conditions dans lesquelles elles se | |||
modifient – constituent la base de la MAGIE. Paracelse était peut-être, | |||
durant les derniers siècles de l'ère chrétienne, le seul Occultiste de l'Europe | |||
qui fût au courant de ce mystère. Si une main criminelle n'avait pas mis un | |||
terme à sa vie, nombre d'années avant l'époque que lui avait assignée la | |||
Nature, la Magie physiologique aurait moins de secrets pour le monde | |||
civilisé qu'elle n'en a maintenant. | |||
({{ds}}, I, p.275[[NDE]] : Dans l'ancienne édition, I, p.260. Dans la version française, I, p.249</ref>)) | |||
({{ds}}, I, p.537) | ({{ds}}, I, p.537) |