« Devachan » : différence entre les versions

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La [[triade]] supérieure, Atmâ-Bouddhi-Manas, peut être reconnue dès les premières lignes de la citation tirée du papyrus [[Egyptien]]. Dans le Rituel, aujourd'hui intitulé le ''Livre des Morts'', l'[[Ame]] purifiée, le double [[Manas]], est représentée comme "la victime, de la sombre influence du [[Dragon]] [[Apophis]]", la [[personnalité]] physique de l'homme [[Kâmarupique]], avec ses passions. "Si elle a atteint la connaissance finale des [[Mystères]] célestes et infernaux, la [[Gnose]]" – les Mystères divins et terrestres de la Magie [[Magie Blanche|Blanche]] et [[Magie Noire|Noire]] – alors la personnalité défunte "triomphe de son ennemi" – la mort. Cela se rapporte au cas où, à la fin de la vie terrestre, le [[Manas inférieur]], chargé de "la moisson de vie", opère sa réunion complète avec son [[Ego]]. Mais si Apophis est vainqueur de l'Ame, alors celle-ci "ne peut échapper à une seconde mort".
La [[triade]] supérieure, Atmâ-Bouddhi-Manas, peut être reconnue dès les premières lignes de la citation tirée du papyrus [[Egyptien]]. Dans le Rituel, aujourd'hui intitulé le ''Livre des Morts'', l'[[Ame]] purifiée, le double [[Manas]], est représentée comme "la victime, de la sombre influence du [[Dragon]] [[Apophis]]", la [[personnalité]] physique de l'homme [[Kâmarupique]], avec ses passions. "Si elle a atteint la connaissance finale des [[Mystères]] célestes et infernaux, la [[Gnose]]" – les Mystères divins et terrestres de la Magie [[Magie Blanche|Blanche]] et [[Magie Noire|Noire]] – alors la personnalité défunte "triomphe de son ennemi" – la mort. Cela se rapporte au cas où, à la fin de la vie terrestre, le [[Manas inférieur]], chargé de "la moisson de vie", opère sa réunion complète avec son [[Ego]]. Mais si Apophis est vainqueur de l'Ame, alors celle-ci "ne peut échapper à une seconde mort".


Ces quelques lignes, tirées d'un papyrus vieux de plusieurs milliers d'années, renferment toute une révélation qui, à l'époque, n'était connue que des [[Hiérophantes]] et des [[Initiés]]. La "moisson de la vie" consiste dans les plus belles pensées spirituelles, dans le souvenir des actions les plus belles et les plus altruistes de la personnalité, et dans la présence constante, durant la période de béatitude dont elle jouit après la mort, de tous ceux pour lesquels elle éprouvait un amour plein de dévotion divine et spirituelle <ref>Voyez ''[[La Clef de la Théosophie]]'', p.205 et seq. (3ème éd. française).</ref>. Souvenez-vous de cet enseignement : L'âme Humaine, le Manas inférieur, est le seul médiateur direct entre la personnalité et l'Ego Divin. Ce qui constitue sur cette terre la personnalité, improprement qualifiée d'[[individualité]] par la majorité, c'est la somme de ses caractéristiques mentales, physiques et spirituelles, qui, une fois imprimées sur l'Ame humaine, produisent l'homme. Or, parmi toutes ces caractéristiques, les pensées purifiées seules peuvent être imprimées sur l'[[Ego supérieur]] immortel. Cela a lieu, par suite du fait que l'Ame Humaine, dans son essence, s'immerge de nouveau dans sa source originale, se mélange avec son Divin Ego durant la vie, et se réunit entièrement à lui après la mort de l'homme physique. En conséquence, à moins que [[Kâma-Manas]] ne transmette à Bouddhi-Manas des idéations personnelles et un état de conscience de son "Moi" qui soient de nature à pouvoir être assimilés par l'Ego Divin, rien de ce "Moi" ou de cette personnalité ne peut survivre dans l'Eternel. Ce qui est digne du Dieu immortel qui est en nous, et d'une nature identique à celle de la divine quintessence, peut seul survivre ; dans ce cas, en effet, c'est sa propre "ombre" ou émanation, celle de l'Ego Divin, qui monte jusqu'à lui et qui est absorbée de nouveau par lui, pour faire, encore une fois, partie intégrante de sa propre Essence. Aucune noble pensée, aucune aspiration élevée, aucun [[désir]], aucun amour immortel et divin, ne peuvent pénétrer dans le cerveau de l'homme d'argile, ni s'y installer, sauf en qualité d'émanation directe de l'Ego supérieur, se manifestant par l'entremise de l'[[Ego Inférieur|inférieur]] ; tout le reste, si intellectuel qu'il puisse paraître, Procède de "l'ombre", le mental inférieur, associé et mélangé avec [[Kâma]] et s'efface et disparaît à jamais ; mais les idéations mentales et spirituelles du "Moi" personnel retournent à lui, en qualité de portions de l'Essence de l'Ego et ne s'effacent jamais. Ainsi, de toute la personnalité qui existait, ce qui survit et devient immortel, ce sont seulement ses expériences spirituelles, la mémoire de tout ce qui fut bon et noble, avec la conscience de son "Moi" mélangée à celle de tous les autres "Moi" personnels qui l'ont précédé. Il n'existe pas pour les hommes de cette terre d'immortalité distincte ou séparée, en dehors de l'Ego qui les animait. Cet Ego Supérieur est le seul véhicule de tous ses alter ego sur terre et leur seul représentant, dans l'état mental appelé Dévachan. Comme la dernière personnalité incarnée a toutefois droit à son propre état spécial de béatitude, sans mélange, et libre du souvenir de toutes les autres, ce n'est que la dernière vie qui est pleinement vivante d'une manière réaliste. On compare souvent le Dévachan à la plus heureuse journée d'une série de plusieurs milliers d'autres "journées" dans la vie d'une personne. L'intensité de bonheur de cette journée fait complètement oublier à l'homme toutes les autres, et son passé s'efface.
Ces quelques lignes, tirées d'un papyrus vieux de plusieurs milliers d'années, renferment toute une révélation qui, à l'époque, n'était connue que des [[Hiérophantes]] et des [[Initiés]]. La "moisson de la vie" consiste dans les plus belles pensées spirituelles, dans le souvenir des actions les plus belles et les plus altruistes de la personnalité, et dans la présence constante, durant la période de béatitude dont elle jouit après la mort, de tous ceux pour lesquels elle éprouvait un amour plein de dévotion divine et spirituelle <ref>Voyez ''[[La Clef de la Théosophie]]'', p.205 et seq. (3ème éd. française).</ref>. Souvenez-vous de cet [[enseignement]] : L'âme Humaine, le Manas inférieur, est le seul médiateur direct entre la personnalité et l'Ego Divin. Ce qui constitue sur cette terre la personnalité, improprement qualifiée d'[[individualité]] par la majorité, c'est la somme de ses caractéristiques mentales, physiques et spirituelles, qui, une fois imprimées sur l'Ame humaine, produisent l'homme. Or, parmi toutes ces caractéristiques, les pensées purifiées seules peuvent être imprimées sur l'[[Ego supérieur]] immortel. Cela a lieu, par suite du fait que l'Ame Humaine, dans son essence, s'immerge de nouveau dans sa source originale, se mélange avec son Divin Ego durant la vie, et se réunit entièrement à lui après la mort de l'homme physique. En conséquence, à moins que [[Kâma-Manas]] ne transmette à Bouddhi-Manas des idéations personnelles et un état de conscience de son "Moi" qui soient de nature à pouvoir être assimilés par l'Ego Divin, rien de ce "Moi" ou de cette personnalité ne peut survivre dans l'Eternel. Ce qui est digne du Dieu immortel qui est en nous, et d'une nature identique à celle de la divine quintessence, peut seul survivre ; dans ce cas, en effet, c'est sa propre "ombre" ou émanation, celle de l'Ego Divin, qui monte jusqu'à lui et qui est absorbée de nouveau par lui, pour faire, encore une fois, partie intégrante de sa propre Essence. Aucune noble pensée, aucune aspiration élevée, aucun [[désir]], aucun amour immortel et divin, ne peuvent pénétrer dans le cerveau de l'homme d'argile, ni s'y installer, sauf en qualité d'émanation directe de l'Ego supérieur, se manifestant par l'entremise de l'[[Ego Inférieur|inférieur]] ; tout le reste, si intellectuel qu'il puisse paraître, Procède de "l'ombre", le mental inférieur, associé et mélangé avec [[Kâma]] et s'efface et disparaît à jamais ; mais les idéations mentales et spirituelles du "Moi" personnel retournent à lui, en qualité de portions de l'Essence de l'Ego et ne s'effacent jamais. Ainsi, de toute la personnalité qui existait, ce qui survit et devient immortel, ce sont seulement ses expériences spirituelles, la mémoire de tout ce qui fut bon et noble, avec la conscience de son "Moi" mélangée à celle de tous les autres "Moi" personnels qui l'ont précédé. Il n'existe pas pour les hommes de cette terre d'immortalité distincte ou séparée, en dehors de l'Ego qui les animait. Cet Ego Supérieur est le seul véhicule de tous ses alter ego sur terre et leur seul représentant, dans l'état mental appelé Dévachan. Comme la dernière personnalité incarnée a toutefois droit à son propre état spécial de béatitude, sans mélange, et libre du souvenir de toutes les autres, ce n'est que la dernière vie qui est pleinement vivante d'une manière réaliste. On compare souvent le Dévachan à la plus heureuse journée d'une série de plusieurs milliers d'autres "journées" dans la vie d'une personne. L'intensité de bonheur de cette journée fait complètement oublier à l'homme toutes les autres, et son passé s'efface.


C'est ce que nous appelons l'Etat Dévachanique, la récompense de la personnalité, et c'est en se basant sur cet antique enseignement que fut édifiée la vague notion [[chrétienne]] du [[Paradis]], empruntée, comme tant d'autres choses, aux [[Mystères]] Egyptiens, où cette doctrine était représentée. C'est aussi le sens du passage cité dans ''[[Isis Dévoilée]]''. L'Ame a triomphé d'Apophis, le [[Dragon]] de Chair. Dès lors, la personnalité vivra dans l'éternité, dans ses éléments les plus hauts et les plus nobles, la mémoire de ses actions passées, tandis que les "caractéristiques" du "Dragon" iront en s'effaçant dans le [[Kâma Loka]]. Si l'on nous pose cette question : "Comment vivre dans l'éternité, puisque le Dévachan ne dure que [[1.000]] à [[2.000]] ans ?" nous répondrons : "De la même manière que le souvenir de chaque journée qui mérite de ne pas être oubliée survit dans la mémoire de chacun de nous." A titre d'exemple, on peut prendre les journées écoulées dans une seule vie personnelle comme représentant chaque vie personnelle, et telle ou telle personne peut représenter l'Ego Divin.
C'est ce que nous appelons l'Etat Dévachanique, la récompense de la personnalité, et c'est en se basant sur cet antique [[enseignement]] que fut édifiée la vague notion [[chrétienne]] du [[Paradis]], empruntée, comme tant d'autres choses, aux [[Mystères]] Egyptiens, où cette doctrine était représentée. C'est aussi le sens du passage cité dans ''[[Isis Dévoilée]]''. L'Ame a triomphé d'Apophis, le [[Dragon]] de Chair. Dès lors, la personnalité vivra dans l'éternité, dans ses éléments les plus hauts et les plus nobles, la mémoire de ses actions passées, tandis que les "caractéristiques" du "Dragon" iront en s'effaçant dans le [[Kâma Loka]]. Si l'on nous pose cette question : "Comment vivre dans l'éternité, puisque le Dévachan ne dure que [[1.000]] à [[2.000]] ans ?" nous répondrons : "De la même manière que le souvenir de chaque journée qui mérite de ne pas être oubliée survit dans la mémoire de chacun de nous." A titre d'exemple, on peut prendre les journées écoulées dans une seule vie personnelle comme représentant chaque vie personnelle, et telle ou telle personne peut représenter l'Ego Divin.




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