Rowhanee, de l'égyptien. C'est la magie de l'Égypte moderne, supposée provenir des Anges et des Esprits, c'est-à-dire des Génies, et de l'usage des noms mystérieux d'Allah. On y distingue deux formes — Ilwee, qui est la magie supérieure ou blanche, et Suflee et Sheytanee, la magie inférieure ou noire, démoniaque. Il y a également Es-Seemuja, qui est tromperie ou prestidigitation. Les opinions diffèrent en ce qui concerne l'importance d'une branche de magie appelée Darb el Mendel, ou comme Barker la nomme en anglais, le Mendal : par ce mot on veut représenter une forme de clairvoyance artificielle, que l'on peut voir chez un jeune garçon avant la puberté, ou une vierge, qui, en résultat d'une auto-fascination obtenue en regardant fixement sur une flaque d'encre tenue dans la main, avec un usage concomitant d'encens et d'incantation, voit certaines scènes de la vie réelle passer sur la surface. Bien des voyageurs des régions orientales en ont narré des exemples, comme E.W. Lane dans son Modern Egyptians et son Thousand and One Nights, et E.B. Barker. Ces péripéties ont été également introduites dans beaucoup d'ouvrages de fiction, tel que Phantom Ship de Marryat, et une idée semblable est entremêlée à l'histoire de Rose Mary et de la pierre Béryl, un poème de Rossetti. Pour une tentative superficielle d'explication, voir le Quaterly Review, N° 117. (w.w.w.).

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)