Hadès, du grec. L' "invisible", c'est-à-dire, la terre des ombres dont une des régions était le Tartare, lieu de totale obscurité comme la région du profond sommeil sans rêves de l'Amenti égyptien. Si on en juge d'après la description allégorique des divers châtiments qui y étaient infligés, cet endroit était purement karmique. Ni l'Hadès ni l'Amenti n'étaient l'enfer encore prêché par certains prêtres et religieux rétrogrades ; mais qu'il soit représenté par les Champs Elysées ou par le Tartare, l'Hadès était un lieu de justice rétributive et rien de plus. On ne pouvait l'atteindre qu'en traversant le fleuve jusqu'à l' "autre rive", c'est-à-dire en traversant le fleuve de la mort et en étant une fois de plus re-né pour le bonheur ou le malheur. Comme l'exprime bien Bonwick dans son Egyptian Belief and Modern Thought : "L'histoire de Charon, le nautonnier (du Styx), ne se trouve pas seulement dans Homère, mais dans la poésie de bien des pays. Il faut traverser la rivière avant d'atteindre les Iles des Bienheureux. Le Rituel d'Egypte décrivait un Charon et sa barque, de longs âges avant Homère. C'est Khu-en-ua, le timonier à la tête de faucon". (voir "Amenti", "Hel" et "Champs Heureux").

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)