Coques. Un nom cabalistique pour les fantômes des morts, les "esprits" des spirites, en formation dans les phénomènes physiques. Le nom qui leur est donné vient du fait que ce sont des formes purement illusoires, désertées de leurs principes supérieurs.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




Par-dessus tout, il faut que les médiums comprennent aujourd'hui la nécessité de dominer et non d'être dominés ; qu'ils comprennent que tout ce qu'ils font peut être réalisé par n'importe quel disciple entraîné de la Sagesse immémoriale si l'occasion l'exige et si les circonstances justifient pareille dépense de force. Les médiums sont aisément trompés. Par exemple, il est évident que, sur le plan astral, il existe une forme-pensée de moi-même, votre frère le Tibétain. Tous ceux qui ont reçu les instructions mensuelles du degré de disciple, tous ceux qui ont lu les livres que j'ai lancés dans le monde avec l'aide de A.A.B. et tous les membres de mon groupe de disciples ont naturellement contribué à construire cette forme-pensée astrale. Mais ce n'est pas moi-même, car elle ne m'est pas liée et je ne l'utilise pas. Je m'en suis dissocié avec détermination et ne l'emploie pas pour prendre contact avec ceux que j'instruis. J'ai choisi de travailler sur les niveaux mentaux, ce qui sans aucun doute limite la portée de mes contacts, mais accroît l'efficacité de mon travail. Cette forme-pensée astrale est une distorsion de moi-même et de mon travail ; est-il besoin de dire, elle n'est qu'une coque animée et galvanisée.

Du fait que dans cette forme se trouve beaucoup de substance émotionnelle et une certaine quantité de substance mentale, celle-ci peut avoir beaucoup d'attrait. Comme toutes les coques, et par exemple celles avec lesquelles on entre en contact dans la salle de séance, elle se fait passer pour moi, et lorsque l'intuition n'est pas éveillée, l'illusion est complète et réelle. Des étudiants fervents peuvent donc entrer en contact avec beaucoup de facilité avec cette forme illusoire et en être complètement dupes. Sa vibration est d'un ordre relativement élevé. Son effet mental ressemble à une belle parodie de moi-même et sert à mettre ceux qui me sont dévotement attachés et qui sont trompés en rapport avec ce qui, dans la lumière astrale, n'est qu'un reflet des annales akashiques. Ces dernières sont le rouleau éternel où est inscrit le plan concernant le monde et sur lequel ceux d'entre nous qui enseignent trouvent leur documentation et beaucoup de renseignements. La lumière astrale n'en est qu'une distorsion et une dégradation. Du fait que c'est une image déformée qui agit dans les trois mondes de la forme et qu'elle n'a aucune source de référence plus élevée que celle de la forme, elle contient les semences de la séparativité et du désastre. Elle décerne des flatteries, lance des idées de séparativité et sème des pensées qui nourrissent l'ambition et l'amour du pouvoir ; à son contact apparaissent les germes du désir et de la convoitise personnelle qui divisent les groupes. Pour ceux que cette forme-pensée trompe, les résultats sont tristes.

Je voudrais signaler que ce qu'on appelle la médiumnité en transe doit inévitablement céder la place à la médiumnité qui demande la pleine conscience éveillée d'un cerveau alerte et actif chez l'homme clairvoyant ou clairaudient sur le plan astral. Il peut s'offrir comme intermédiaire entre les hommes limités au plan physique, et donc aveugles et sourds sur les niveaux plus subtils, et ceux qui, ayant rejeté leur corps, sont coupés de toute communication physique. Ces médiums peuvent communiquer avec les deux groupes, et leur valeur et leur utilité en tant qu'intermédiaires sont inestimables lorsque leur objectif est altruiste, pur et voué au service. Dans l'entraînement auquel ils s'assujettissent, ils doivent éviter les méthodes actuelles négatives ; au lieu "d'attendre le développement" dans un silence vide, ils devraient s'efforcer de travailler positivement comme âmes, demeurant en possession consciente et intelligente de leur mécanisme inférieur. Ils doivent savoir quel centre du corps ils utilisent lors du travail psychique, et apprendre à observer en tant qu'âmes le monde d'illusion dans lequel ils s'engagent pour travailler. Que de leur haute et sereine position, ils voient clairement, qu'ils entendent fidèlement et qu'ils rendent compte avec exactitude ; de cette façon, ils servent leur groupe et leur génération et font du plan astral un lieu d'activité familier et bien connu ; ainsi l'humanité s'accoutumera-t-elle à un état d'existence dans lequel les hommes vivent, trouvent un champ d'expérience et suivent le Sentier.

(source : "Extériorisation de la Hiérarchie" d'Alice Bailey, pp.11-13)


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