Dambulla
Dambulla, du sanskrit. Nom d'un énorme rocher de
Ceylan. Il se trouve à 130 mètres environ au-dessus du niveau de la mer. Sa partie supérieure est creusée, et plusieurs grands
temples-cavernes, ou Vihâras, y sont taillés à même le roc, tous étant antérieurs à l'ère chrétienne. On les considère comme
les antiquités les mieux conservées de cette île. Le côté nord du rocher est vertical et tout à fait inaccessible ; mais du
côté sud, à quelque 50 mètres du sommet, cette énorme masse de granit en surplomb a été taillée en une plate forme avec une
rangée de grandes cavernes faisant fonction de temples, creusées dans les murs environnants — ce qui évidemment entraîna un
immense sacrifice en main-d'œuvre et en argent. Parmi les nombreuses Vihâras existantes on peut en mentionner deux : la Mahâ
Râja Vihâra, longue de 60 m et large de 25 dans laquelle il y a dressées plus de cinquante images de Bouddha dont la plupart
sont plus grandes que nature et toutes taillées dans le roc massif. On a creusé un puits auprès de la Dâgoba centrale, et d'une
fissure dans le roc dégoutte en permanence une belle eau limpide qui est gardée pour des fins sacrées. Dans l'autre, la Mahâ
Deviyo Vihâra, on peut voir une image gigantesque de Gautama Bouddha mort, longue de 16 m, étendu sur une couche et un coussin,
le tout taillé dans le roc vif comme précédemment. "Ce temple long, étroit et sombre, la position et l'aspect placide de
Bouddha, ceci joint au calme du lieu, tendent à imprimer sur le visiteur l'idée qu'il se trouve dans la chambre de la mort. Le
prêtre affirme... que tel était Bouddha, et que tels étaient ceux qui l'assistèrent dans les derniers moments de son humanité"
(Eastern Monachism de Hardy). La vue qu'on a de Dambulla est magnifique. Sur la vaste plate forme de rocher qui semble
maintenant être plus visitée par de très intelligents singes blancs apprivoisés que par des moines, se dresse un immense
Arbre-Bo, une des multiples boutures venant de l'Arbre-Bo original sous lequel le Seigneur Siddârtha atteignit Nirvâna. "À peu
près à 12 mètres du sommet se trouve une mare qui, à ce qu'en disent les prêtres, n'est jamais à sec". (The Ceylon Almanac,
1834).
(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)