Nouvelle lune.

L'aspect forme de la vie devient simplement pour lui le champ du service et non celui de la perception sensorielle. Que l'étudiant réfléchisse à cette phrase et qu'il vise à vivre comme âme. Il verra alors les impulsions cycliques, émanant de l'âme, comme des impulsions dont il est lui-même responsable ; il se saura la cause initiale, et ne sera plus sujet à leurs effets.

D'un autre point de vue, on voit deux facteurs, la respiration et la forme qu'elle anime et rend active. Une étude attentive montre que, depuis des siècles, nous nous sommes identifiés à la forme ; nous avons mis l'accent sur les effets de l'activité, sans comprendre la nature de la respiration, ni connaître l'entité qui respire. Maintenant, nous nous occupons de cette entité qui, respirant rythmiquement, conduit la forme à agir et à se diriger correctement. Tel est notre objectif. Une juste compréhension est toutefois nécessaire si nous voulons juger intelligemment notre tâche et ses effets.

On en pourrait dire bien davantage sur cette règle, mais ce qui a été dit suffit pour celui qui aspire à l'état de disciple. Qu'il y réfléchisse et qu'il agisse selon cette règle. Nous nous trouvons, pour la plupart, à un degré moyen d'évolution. Si nous nous prenons pour autre chose, nous nous distançons des autres et commettons le péché de séparation, seul péché véritable.

La réflexion sur ces idées devrait faire apprécier, à l'aspirant, la juste valeur de son travail de méditation, car l'idée de la réaction cyclique à l'impulsion de l'âme est à la base de la méditation matinale, du recueillement de midi et de l'examen de conscience du soir. Un flux et un reflux plus considérables sont aussi indiqués dans l'aspect de la pleine lune et celui de la nouvelle lune. Qu'on garde cela présent à l'esprit.

Que l'afflux de force cyclique provenant du royaume de l'esprit joue pleinement et régulièrement chez chacun de nous et nous conduise au royaume de la lumière, de l'amour et du service suscitant une réponse cyclique. Puisse-t-il y avoir un échange constant entre l'instructeur et le disciple qui cherche à être instruit ! cherche à être instruit !

(source : "Traité sur la Magie Blanche" d'Alice Bailey, pp.64-65)




La dépression et son pôle opposé : l'euphorie. En abordant le sujet de la dépression, nous entrons dans un domaine très vaste ; rares sont ceux qui y échappent. La dépression est une sorte de miasme, un brouillard qui environne l'homme et l'empêche de voir clairement, d'avancer avec assurance et de connaître la réalité. Elle fait partie de la grande illusion astrale. Ceci compris, on verra pourquoi elle existe, car sa cause est astrale ou physique et dépend de la situation mondiale ou de circonstances personnelles. Nous pouvons donc étudier la dépression et en indiquer les causes.

1. Le mirage mondial. Il entraîne l'individu, même celui dont les conditions personnelles ne le conduiraient pas à la dépression, dans les profondes sphères de la réaction mondiale. Le mirage mondial, avec ses résultats dévitalisants et déprimants, a ses racines dans divers facteurs que nous indiquerons brièvement.
a. Les facteurs astrologiques qui influencent l'horoscope planétaire et donc les individus, et les facteurs raciaux. Ces deux facteurs sont souvent négligés.
b. La course du soleil dans les cieux. La course vers le sud tend à exercer une influence vibratoire plus basse ; les aspirants devraient en tenir compte en automne et durant les mois d'hiver.
c. La partie sombre de la lune. La période qui va de la lune décroissante à la nouvelle lune. Ceci, comme vous le savez, a de l'influence sur le travail de méditation.
d. Les facteurs psychologiques et les inhibitions de masse. Ils sont dus, sans aucun doute, à des forces extérieures à la planète et aux plans dont les visées sont obscures au commun des mortels. Ces forces agissent sur l'humanité et influencent les êtres les plus sensibles. Ceux-ci, à leur tour, influencent leur milieu ; peu à peu s'établit un champ de force qui se propage à travers une nation ou une période, ou un cycle d'années et produit des conditions de profonde dépression et de méfiance réciproque. Cela crée un état d'auto-absorption et dégénère en panique et vagues d'inquiétude. Le fait que les conséquences en soient militaires, économiques, sociales ou politiques, qu'elles prennent la forme d'une inquisition religieuse, d'une crise financière ou de méfiance internationale, est secondaire. Les causes sont à rechercher dans le plan du processus évolutif et sont régies, même si on ne le comprend pas, par la bonne Loi.

(source : "Traité sur la Magie Blanche" d'Alice Bailey, pp. 306-307)




Les trois autres stades de la méditation sont les suivants :

5. L'adoration. C'est la reconnaissance unanime de l'humanité, et la réflexion qui s'ensuit, sur le fait de la Transcendance divine et de l'immanence divine. Elle est pratiquée par les religions mondiales, et elle a créé le sentier de retour au centre, ou source de la vie divine, dont les religions mondiales et le coeur de l'homme portent également témoignage.

6. L'Invocation et l'Evocation. Cette forme de méditation dynamique et spirituelle est pour une large part entre les mains du Nouveau groupe des serviteurs du monde, et entre celles des hommes et des femmes de bonne volonté en tous pays. En général, ils ne se connaissent pas entre eux, mais tous luttent et pensent de manière créatrice, en vue de l'élévation de l'humanité. Ils travaillent ardemment à la création d'un nouvel ordre mondial, et pour la manifestation d'une civilisation nettement plus spirituelle.

7. La méditation ashramique. Elle est basée sur l'évocation de la réponse humaine aux valeurs spirituelles supérieures ; elle s'occupe de la création de conditions propres à l'épanouissement de ces valeurs nouvelles, selon le Plan divin. Elle est focalisée sur l'aspect immédiat du Sentier que l'humanité doit fouler ; son but est de lancer dans l'activité créatrice les désirs, les aspirations, les réflexions et la méditation concentrée des hommes, quel que soit leur niveau particulier d'évolution, afin d'instaurer un mouvement invincible, puissant et cohérent, dont le résultat devra être et sera la création du nouveau ciel et de la nouvelle terre. Ceci est une manière d'exprimer la signification de la venue du royaume de Dieu sur terre, et la création d'un ordre nouveau et d'une nouvelle manière de vivre.

Il y a des points de crise aux moments de tension extrême dans le travail méditatif de tous les ashrams hiérarchiques. Au moment de la nouvelle lune et de la pleine lune, tous les membres de tous les ashrams entrent en profonde méditation d'invocation et d'évocation. Leur méditation se divise donc en deux parties : la première partie évoque l'inspiration venant des Nirmanakayas avec lesquels ils entrent délibérément en contact. La deuxième partie invoque le Nouveau groupe des serviteurs du monde et lui permet par sa réceptivité de se placer sous l'impression hiérarchique. Trois fois par an – aux fêtes d'avril, de mai, et de juin (pleine lune du Bélier : Pâques, pleine lune du Taureau : Wesak, pleine lune des Gémeaux : Bonne volonté spirituelle) – il y a une méditation hiérarchique unanime et simultanée, conduite par le Christ ; ces fêtes invoquent Shamballa, ou ce qui est au-delà des Nirmanakayas, et ne peuvent se dérouler en toute sécurité que si la méditation est unanime, dirigée, et si son inspiration est aussi élevée que possible.

Chaque ashram peut entrer en contact avec les Nirmanakayas en tant que groupe, à des périodes prévues, auxquelles on se prépare dûment ; seul le groupe tout entier des ashrams, la Hiérarchie dans son ensemble, peut entrer en contact avec Shamballa. Le Nouveau groupe invoque la Hiérarchie aux fins d'impression, et il peut recevoir l'impression de n'importe quel ashram par l'intermédiaire des disciples faisant partie de ce Nouveau groupe. Ainsi la grande chaîne de contact et le grand canal emprunté par l'influx d'énergie spirituel s'étend de Shamballa à l'humanité, puis, en passant par l'humanité atteint les trois règnes sub-humains ; de cette manière ces règnes inférieurs sont "éclairés et élevés". Tout ceci est accompli par la méditation, l'invocation et l'évocation, poursuivies dans un esprit d'adoration, qui est la méthode fondamentale de reconnaissance spirituelle. Ainsi la gloire, qui est cachée dans toutes les formes, est évoquée de manière créatrice et lentement amenée à la manifestation exotérique.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, pp.216-218)




Dans mes dernières instructions je vous ai donné trois mots sur lesquels méditer ; ils devaient constituer le thème de votre travail de [6@452] méditation pendant toute l'année. Grâce à ces mots, vous pourriez jauger vos processus de vie et déterminer votre activité. Grâce à eux aussi (si vous les employez correctement), vous pouvez arriver à une véritable compréhension de la loi des Cycles, dans votre vie, dans la vie de tout groupe apparenté et dans la vie de l'humanité elle-même. Ces cycles sont aussi étroitement liés, comme vous pouvez l'imaginer, au rythme de la respiration. On pourrait l'envisager de la manière suivante, en gardant à l'esprit les relations suggérées :

1. Aspiration Focalisation Concentration de la vie 2. Intermède Point de Tension Instauration des causes 3. Expiration Crise Production des effets 4. Intermède Reconnaissance Prélude à une nouvelle focalisation

Ces phases d'activité – positives et négatives – peuvent s'appliquer à tous les aspects de la vie et à toutes les activités.

[...]

Dans ces instructions individuelles, mon frère, je souhaite insister auprès de vous sur la nécessité d'établir cette "respiration de la conscience", rythmique et cyclique. [...] Que ces quatre stades conditionnent la trame de votre méditation journalière. Qu'ils marquent aussi la trame de votre vie quotidienne, indiquant que vous rassemblez les sources d'approvisionnement destinées à la vie de service à laquelle vous aspirez ; je parle ici du processus de méditation quotidien.

[...]

Ce sur quoi je cherche à insister auprès de vous, est l'impérative et permanente nécessité des intermèdes, en ce qui concerne le reste de votre vie. Ces intermèdes sont pour vous des moments de croissance ; ce sont essentiellement des "époques d'emmagasinement" (si je puis employer une expression si frappante et inhabituelle) ; elles sont "le germe du samadhi". Qu'est-ce que le samadhi, du point de vue de l'initié, et entendu ésotériquement ? Simplement les intermèdes dans la vie de service de l'initié, pendant lesquels il retire toutes ses forces dans un "puits de silence", puits plein de l'eau de la vie. Dans cet état de conscience, deux activités précises apparaissent : la Tension et la Reconnaissance. Sans ces intermèdes d'abstraction, son travail faiblirait lentement à mesure que faiblirait la tension instaurée plus tôt ; son aptitude à attirer et à maintenir les autres conformes à la vision disparaîtrait de même lentement, à mesure que sa faculté de reconnaître serait atteinte de myopie. L'initié, donc, travaillant dans l'ashram, se retire aux moments nécessaires. A mesure qu'il aspire la vie de la Hiérarchie, et de plus en plus celle de la Monade (ce qu'il apprend à faire progressivement), et à mesure qu'il exhale l'essence vivante dans le "monde des vies de service", il dépend de plus en plus des intermèdes où il se plonge dans l'Existence et dans la Conscience, parties intrinsèques du "Tout animant la Vie". J'emploie à dessein cette expression "le Tout animant la Vie" pour indiquer que les points d'intermède ne sont nullement liés à la vie dans la forme, mais à la vie de la Vie même.

[...]

Afin de vous aider à trouver la longueur des cycles d'aspiration et d'expiration, je vous suggère d'essayer de placer l'un de ces intermèdes au moment de la pleine lune de chaque mois ; le second intermède pourrait venir à la fin de chaque trimestre de travail, au moment de la troisième nouvelle lune. Il vous faudra organiser cela vous-même et, ce faisant, vous pourriez établir un rythme fondamental dans votre vie, ce que vous ne regretteriez jamais. Vous pourriez travailler selon les lignes suivantes d'abstraction rythmique :

1. Douze brefs intermèdes mensuels abstraits, au moment des douze

pleines lunes annuelles.

2. Quatre brèves abstractions trimestrielles, au moment des quatre

nouvelles lunes, dépendant de la date de l'intermède majeur initial.

3. Deux périodes plus longues d'intermède ou d'abstraction, au moment

des pleines lunes de mai et juin.

Ces points d'abstraction intérieure, ou intermèdes de votre vie subjective, peuvent être exécutés sans que cela interfère avec votre vie objective de service, d'obligations et de devoir. Je vous recommande aussi ces trois mots comme thèmes de méditation.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, pp.451-455)