Âme. La ψuxη, psychée, ou le nephesh de la Bible : le principe vital, ou souffle de vie, que chaque animal jusqu'aux infusoires partage avec l'homme. Dans la traduction de la Bible, ce mot représente indifféremment la vie, le sang et l'âme. "Ne tuons pas son nephesh", dit le texte original ; "ne lui ôtons pas la vie", traduisent les Chrétiens (Genèse XXXVII., 21.), et le tout à l'avenant.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)

Toutefois, d'un point de vue occulte, on entend par Âme bien d'autres choses.


Plusieurs définitions

1. L'âme, macrocosmique et microcosmique, universelle et humaine, est l'entité qui vient à l'existence quand l'aspect spirituel et l'aspect matériel entrent en rapport.

a. L'âme n'est donc ni esprit, ni matière, mais le rapport entre eux.
b. L'âme est la médiatrice entre esprit et matière ; c'est le principe intermédiaire, le lien entre Dieu et sa forme.
c. Donc l'âme est un autre nom pour désigner le principe christique dans la nature comme dans l'homme.

2. L'âme est la force d'attraction de l'univers créé et, quand elle agit, elle lie toutes les formes afin que la vie de Dieu puisse se manifester ou s'exprimer par elles.

a. L'âme est donc l'aspect constructeur de la forme, le facteur d'attraction en toute forme de l'univers, planète, règnes de la nature ou l'homme – ce dernier réalisant en lui tous les aspects – qui amène la forme à l'existence et la rend capable de se développer et de croître, afin d'offrir à la vie une demeure plus adéquate, cette vie qui pousse toutes les créatures de Dieu à avancer sur le sentier de l'évolution, d'un règne à un autre, vers le but ultime et un glorieux accomplissement.
b. L'âme est la force de l'évolution, ce qu'exprimait saint Paul en ces termes : "Christ en vous, espérance de la gloire".

3. Cette âme a des manifestations différentes dans les divers règnes, mais sa fonction est toujours la même, qu'il s'agisse d'un atome de substance, avec son pouvoir de garder son identité et sa forme, et de poursuivre son activité selon ses propres lois, ou qu'il s'agisse d'une forme dans l'un des trois règnes, ensemble cohérent, qui démontre ses caractéristiques, vit selon ses instincts et avance dans l'harmonie vers un stade meilleur et supérieur.

a. L'âme est donc ce qui donne des caractéristiques distinctes et des formes de manifestation diverses.
b. L'âme agit sur la matière, la forçant à prendre certaines formes, à répondre à certaines vibrations, à édifier certaines formes spécifiques que nous identifions, sur le plan physique, comme minéraux, végétaux, animaux, êtres humains, et, dans le cas d'initiés, d'autres formes encore.

4. Les qualités, vibrations, couleurs et caractéristiques sont, dans tous les règnes, des qualités de l'âme, comme le sont aussi les pouvoirs latents en toute forme, cherchant à s'exprimer et à démontrer leur potentialité. Dans leur totalité se révélera, au terme de la période évolutive, la nature de la vie divine et de l'âme du monde révélatrice du caractère de Dieu.

a. L'âme, par ces qualités et ces caractéristiques, se manifeste donc comme une réaction consciente à la matière, car les qualités sont amenées à l'existence par l'action réciproque des paires d'opposés, esprit et matière, et leur influence l'un sur l'autre. Telle est la base de la conscience.
b. L'âme est le facteur conscient en toute forme, la source de cette perception consciente dont sont douées toutes les formes, et de la réaction aux conditions environnantes du groupe, manifestée par les formes de chaque règne.
c. L'âme peut donc se définir comme l'aspect significatif en chaque forme (causé par l'union de l'esprit et de la matière) qui sent, qui est conscient, qui attire ou repousse, réagit ou refuse de réagir, et maintient toutes les formes en un état constant d'activité vibratoire.
d. L'âme est l'entité perceptrice, résultat de l'union Père-Esprit et Mère-Matière. Dans le règne végétal, elle donne la capacité de réagir aux rayons du soleil et de produire l'éclosion d'une fleur en bouton. Dans le règne animal, l'âme rend l'animal capable d'aimer son maître, de chasser sa proie et de suivre ses instincts. C'est l'âme qui rend l'homme conscient de son milieu et de son groupe, et lui permet de vivre sa vie dans les trois mondes de son évolution en spectateur et en acteur. Elle lui permet finalement aussi de découvrir sa dualité, car une partie de l'homme répond à l'âme animale, et l'autre reconnaît son âme divine. Si, à notre époque, des gens n'agissent ni tout à fait comme animal, ni comme être purement divin, ils peuvent pourtant être considérés comme des âmes humaines.

5. L'âme de l'univers est, peut-on dire pour plus de clarté, capable de différenciation ou plutôt (à cause des limitations de la forme à travers laquelle elle est obligée d'agir) capable de reconnaissance à différents taux de vibration et stades de développement. La nature de l'âme dans l'univers se manifeste donc dans certains grands états de conscience, avec bien des stades intermédiaires, dont les principaux sont les suivants :

a. Conscience, ou état de perception dans la matière même, due au fait que la Mère-Matière, fécondée par le Père-Esprit, réunit vie et matière. Ce type de conscience est celui de l'atome, de la molécule et de la cellule, dont toutes les formes sont construites. Ainsi sont obtenues les formes du système solaire, d'une planète et de tout ce qui s'y trouve.
b. Conscience intelligente et sensible, c'est-à-dire celle que manifestent le règne minéral et le règne végétal. Elle détermine la qualité, la forme et la couleur des végétaux et des minéraux, ainsi que leur nature spécifique.
c. Conscience animale ; c'est la perception de la réaction de l'âme de toutes les formes du règne animal où elle produit les distinctions, les espèces et la nature.
d. Conscience humaine ou conscience de soi vers laquelle tend le développement de la vie, de la forme et de la perception des trois autres règnes. Ce terme s'applique à la conscience individuelle de l'homme qui, dans ses premiers stades, est plus animale que divine, à cause de la domination du corps animal avec ses instincts et ses tendances. H.P.B. définit l'homme comme un "animal, plus un Dieu". Ensuite, cette conscience devient plus proprement humaine, ni purement animale, ni entièrement divine, mais fluctuant entre ces deux états, faisant du règne humain un vaste champ de bataille entre les paires d'opposés, entre l'attraction de l'esprit et la séduction de la matière ou mère-nature, et entre ce qui est appelé le soi inférieur ou l'homme spirituel.
e. Conscience de groupe ; c'est la conscience de la totalité qui est atteinte par l'homme par le développement préalable de sa conscience individuelle : synthèse de la vie de sa nature animale, affective et mentale et, en plus, l'étincelle divine qui habite la forme ainsi constituée. Vient alors la conscience de son groupe, indiqué pour lui par le groupe de disciples œuvrant sous la conduite d'un Maître qui représente pour lui la Hiérarchie. La Hiérarchie peut se définir comme la totalité des fils des hommes qui ne sont plus centrés dans la conscience de soi individuelle, mais qui ont atteint une réalisation plus vaste, celle de la vie du groupe planétaire. A cette réalisation, on arrive par degré, de la reconnaissance du petit groupe du disciple en probation à la perception consciente complète de groupe de la vie en Celui où toutes les formes ont leur existence, la conscience du Logos planétaire, l'Esprit devant le Trône, qui se manifeste sous forme d'une planète, comme l'homme se manifeste sous forme humaine.

L'âme peut donc être considérée comme la sensibilité unifiée et la perception consciente relative de tout ce qui est sous-jacent à la forme d'une planète et d'un système solaire, lesquels sont la totalité de toutes les formes, organiques et inorganiques, selon la distinction des matérialistes.

L'âme, bien qu'elle constitue une totalité, est toutefois limitée dans son expression par la nature et la qualité de la forme où elle se trouve. Par conséquent, il existe des formes très sensibles et très expressives de l'âme, et d'autres qui, à cause de leur densité et de la qualité des atomes dont elles sont formées, sont incapables de reconnaître les aspects supérieurs de l'âme ou d'exprimer plus que sa vibration, son ton ou sa couleur les plus bas. L'infiniment plus petit étant reconnu, l'infiniment grand, admis, il reste que l'un et l'autre ne seront que des concepts abstraits tant que la conscience de l'être humain ne sera devenue inclusive aussi bien qu'exclusive. Ce concept sera compris quand l'homme sera en contact avec le deuxième aspect, quand il comprendra la nature de l'âme. Rappelons aussi que, comme la triplicité fondamentale de la manifestation s'exprime symboliquement en l'homme par sa quote-part d'énergie (énergie physique), son système nerveux et son corps physique dense, ainsi l'âme peut être connue comme triplicité, correspondance supérieure de la triplicité inférieure.


(source : "Traité sur la Magie Blanche" d'Alice Bailey, p.24 à 26)




A. C'est le fils du Père-Esprit et de la Mère-Matière

On peut parler de l'âme comme étant le Fils du Père et de la Mère (Esprit-Matière) et étant de ce fait la vie incorporée de Dieu, s'incarnant afin de révéler la qualité de la nature de Dieu, qui essentiellement est amour. Cette vie, prenant forme, nourrit la qualité d'amour dans toutes les formes, et ultimement, révèle le dessein de toute création. Ceci est la définition la plus simple pour l'humanité moyenne, exprimée dans le langage du mysticisme, exprimant la vérité que l'on trouve dans toutes les religions. Elle est forcément inadéquate car elle ne parvient pas à souligner la vérité que ce qui peut être établi au sujet de l'homme peut aussi être établi en ce qui concerne la réalité cosmique et que, tout comme une apparence humaine sur terre voile la qualité et le but (à des degrés divers), ainsi le fait aussi la synthèse de toutes les formes ou apparences dans cette unité que nous appelons un système solaire, voilant la qualité et le dessein de la Déité.

(…)

B. C'est le principe de l'intelligence

L'âme peut être considérée comme le principe de l'intelligence, une intelligence dont les caractéristiques sont le mental et la conscience mentale, et qui, à son tour, se démontre comme le pouvoir d'analyser, de discerner, de séparer, de distinguer, de choisir ou de rejeter, avec tout ce qu'impliquent ces termes.

(…)

L'âme est le fils de Dieu, le produit du mariage entre l'esprit et la matière. L'âme est une expression de la pensée de Dieu, car la pensée et l'intellect sont des termes exprimant le principe cosmique de l'amour intelligent, un amour qui produit une apparence à travers la nature de la pensée et, qui est de cette façon, le constructeur des formes séparées ou apparences. L'âme aussi, au moyen de la qualité d'amour, produit la fusion de l'apparence et de la qualité, de la conscience et de la forme.

C. Elle est Lumière et Energie

L'âme est (et ici les mots limitent et faussent) une unité de lumière, colorée par la vibration d'un rayon particulier ; c'est un centre vibrant d'énergie se trouvant dans l'apparence ou forme, et se retrouvant dans la vie toute entière de ce rayon. Ce dernier est l'un des sept groupes formés de millions de vies qui, dans leur totalité constituent la Vie-Une. L'âme est consciente par sa nature même dans trois directions. Elle est consciente de Dieu, elle est consciente du groupe et elle est soi-consciente. Cet aspect de soi-conscience est amené à maturité dans l'apparence phénoménale de l'être humain. L'aspect de conscience de groupe maintient l'état de conscience humain mais il s'y ajoute la connaissance consciente de sa vie de rayon, qui se développe progressivement ; sa conscience est alors la conscience d'amour, de qualité, d'esprit dans ses relations ; elle n'est que potentiellement consciente de Dieu et, dans ce développement, réside pour l'âme sa propre croissance vers le haut et vers le dehors après que son aspect soi-conscient a été perfectionné et que sa conscience de groupe a été reconnue.

(…)

La personnalité de l'âme a l'intention d'être une incorporation de l'amour appliqué avec intelligence et produisant ces formes "attractives" qui serviront à exprimer cette intelligence aimante. A son tour l'âme a l'intention d'être l'incorporation du dessein divin ou volonté, intelligemment appliqué au grand travail créateur qui est produit par le pouvoir de l'amour créateur.

Chaque fils de Dieu peut dire : Je suis né de l'amour du Père pour la Mère, du désir de la vie pour une forme. J'exprime par conséquent l'amour et l'attraction magnétique de la nature de Dieu et la réponse de la nature formelle. Je suis la conscience elle-même, connaissance consciente de la Déité ou Vie.

Chaque point de vie intelligent peut dire : Je suis le produit de la volonté intelligente travaillant au moyen de l'activité intelligente et produisant un monde de formes créées qui incorporent ou voilent le dessein aimant de la Déité.

Chaque unité d'énergie vibrante peut dire : Je suis une partie d'un tout divin qui, dans sa nature septénaire exprime l'amour et la vie de la Réalité Une, colorés par l'une des sept qualités de l'amour de Dieu sensible aux autres qualités.

(…)

D. Elle est le principe de sensibilité

L'âme est le principe sensible, sous-jacent à toutes les manifestations extérieures, imprégnant toutes les formes, et constituant la conscience de Dieu Lui-même. Lorsque l'âme immergée dans la substance, est simplement sensible, grâce au processus évolutionnaire, il se produit une addition, et nous voyons apparaître la capacité de réagir à la vibration et à l'environnement. Ceci est l'âme telle qu'elle s'exprime dans les règnes subhumains de la nature.

Lorsque l'âme, expression à la fois de sensibilité et de qualité, ajoute à cela la capacité de soi-conscience détachée, apparaît cette entité soi-identifiée que nous appelons un être humain.

Lorsque l'âme réunit la sensibilité, la qualité, la soi-conscience et la conscience de groupe, nous avons l'identification avec un groupe-rayon et l'apparition du disciple, de l'initié et du Maître.

Lorsque l'âme cumule la sensibilité, la qualité, la soi-conscience et la conscience de groupe, plus la conscience du divin dessein synthétique (que nous appelons le Plan), nous nous trouvons en présence de cet état d'être et de connaissance, distinctif de tous ceux qui sont sur le Sentier de l'Initiation, comprenant tous les degrés de Vie, depuis le disciple le plus avancé, au Logos planétaire Lui-même.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.58 à 74)


L’âme en l’Homme, s’exprimant au travers de la vie, de la qualité et de l’apparence

(…) l'âme, vue sous un certain angle, est un aspect du corps, parce qu'il y a une âme dans chaque atome, dans tous les atomes formant tous les corps, de tous les règnes de la nature. L'âme subtile cohérente, qui est le résultat de l'union de l'esprit avec la matière, existe comme une entité différente de la nature corporelle et constitue (lorsqu'elle est séparée du corps), le corps éthérique, le double, ainsi qu'on l'appelle quelquefois, ou la contrepartie du corps physique. C'est la somme totale de l'âme des atomes constituant le corps physique. C'est la forme véritable, le principe de cohérence de toute forme.

L'âme en relation avec l'être humain, est le principe mental en deux capacités, ou le mental s'exprimant de deux façons. Ces deux façons sont enregistrées et deviennent une partie de l'équipement organisé du corps humain, lorsque ce dernier est suffisamment raffiné et développé :

1. Le mental concret inférieur, le corps mental, la "chitta" ou substance mentale.

2. Le mental abstrait ou spirituel supérieur.

Ces deux aspects de l'âme, ces deux qualités fondamentales sont à l'origine du règne humain et permettent à l'homme d'entrer en contact, à la fois avec les règnes inférieurs de la nature et avec les réalités spirituelles supérieures. La première, la qualité du mental dans sa manifestation intérieure, est possédée potentiellement par chaque atome, dans toutes formes de tous les règnes de la nature. Elle fait partie de la nature corporelle, inhérente et potentielle et elle est ainsi la base de la fraternité, de l'unité absolue, de la synthèse universelle et de la divine cohérence en manifestation. L'autre, l'aspect supérieur, est le principe de soi-conscience, et lorsqu'il se combine avec l'aspect inférieur, il engendre la soi-conscience de l'être humain. Lorsque l'aspect inférieur a informé et imprégné les formes dans les règnes subhumains, et lorsqu'il a agi sur ces formes, sur leur sensibilité latente, pour amener le raffinement adéquat et la sensibilité, la vibration devient alors si puissante que le supérieur est touché et la fusion s'opère. C'est une sorte de récapitulation supérieure de l'union initiale de l'esprit avec la matière qui engendra le monde. Une âme humaine est ainsi amenée à l'existence et commence sa longue carrière. Elle est maintenant une entité différenciée.

"Âme" est aussi le terme employé pour désigner la somme totale de la nature psychique, corps vital de la nature émotionnelle et de la substance mentale, mais elle est aussi plus que cela, une fois que le stade humain est atteint. Elle constitue l'entité spirituelle, un être psychique conscient, un fils de Dieu, possédant vie, qualité et apparence, une manifestation unique dans le temps et dans l'espace de ces trois expressions de l'âme telles que nous devons les définir.

1. L'âme de tous les atomes composant l'apparence tangible.

2. L'âme personnelle, ou somme totale subtile cohérente, que nous appelons la Personnalité, composée des corps subtils, éthérique ou vital, astral ou émotionnel, et de l'appareil mental inférieur. L'humanité partage ces trois véhicules avec le règne animal en ce qui concerne la possession de la vitalité, de la sensibilité et du mental potentiel ; avec le règne végétal en ce qui concerne la vitalité et la sensibilité, et avec le règne minéral en ce qui concerne la vitalité et sensibilité potentielle.

3. L'âme est aussi l'être spirituel, ou l'union de la vie et de la qualité. Lorsqu'il y a union des trois âmes, ainsi nommées, nous avons un être humain.

Ainsi donc, dans l'homme, vous avez l'union ou la fusion de la vie, de la qualité et de l'apparence ; ou de l'esprit, de l'âme et du corps, par le moyen d'une forme tangible.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.75 à 76)




L'âme humaine est une synthèse d'énergie matérielle, qualifiée par la conscience intelligente, et d'énergie spirituelle qualifiée par le type de l'un des sept rayons.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.81)




Le Soi supérieur ou Ame est la totalité de la conscience de la Monade, je le répète, dans le temps et l'espace. Le soi inférieur ou âme est, pour ce qui nous occupe, la partie maximum de cette totalité qu'une personne donnée, dans une vie donnée, puisse utiliser et exprimer. Cette activité dépend du type et de la qualité de la nature corporelle, mécanisme produit par l'activité de l'âme dans d'autres vies, et de l'effet de la réaction aux conditions environnantes.


(source : "Education dans le Nouvel Age" d'Alice Bailey, p.16)


L’âme, un pont entre l’Esprit et la personnalité, en relation avec les autres âmes

L'Ego sur son propre plan réalise consciemment sa relation avec le Maître et cherche à transmettre cette conscience à la Personnalité.
Le Moi supérieur sur son propre plan n'est pas entravé par le temps et l'espace, et connaissant le futur aussi bien que le passé, cherche à apporter au plus tôt, la fin désirée et à l'effectuer le plus rapidement possible.
Le Moi supérieur ou Ego sur son propre plan est en relation directe avec les autres Egos qui sont sur le même rayon et sur un rayon correspondant concret ou abstrait, et, réalisant que cette progression se produit en formation de groupe, il travaille sur ce plan à aider sa catégorie.


(source : "Lettres sur la Méditation Occulte" d'Alice Bailey, p.51-52)


Esprit – Ame – Matière

La Matière est le véhicule pour la manifestation de l'âme sur le plan d'existence et sur un plan plus élevé, l'âme est le véhicule pour la manifestation de l'esprit et ces trois forment une Trinité synthétisée par la Vie qui les pénètre tous. La Doctrine Secrète, Vol. I, page 28)


Action de l’âme

Plus votre âme vous saisit, et plus votre mental s'éveillera ; et les sentiments (compris dans le sens personnel) s'évanouiront.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.341-342)




L'âme a toujours à apprendre comment être la "roue qui tourne" ou le "lotus qui se meut", contactant la vie dans toutes les directions et rayonnant vers l'extérieur, d'un centre focalisé, et cela comme suite d'une juste préoccupation tournée vers le Plan.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.566)




La réunion avec l'âme est une expérience intérieure individuelle, ayant pour résultat, une expansion de conscience, de façon à ce que l'individuel et le spécifique deviennent un avec le général et l'universel.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.286)




C'est l'âme qui dissipe l'illusion, par l'emploi de la faculté de l'intuition. C'est le mental illuminé qui dissipe le mirage.


(source : "Le Mirage, Problème Mondial" d'Alice Bailey, p.57)


La découverte de l’âme derrière la forme

L'étudiant en occultisme doit se rendre compte que les formes sont diverses et nombreuses, mais que toutes les âmes sont identiques à l'Ame suprême. Une connaissance parfaite de la nature, de la qualité, de la tonalité et de la note d'une âme particulière (qu'il s'agisse d'un atome chimique, d'une rose, d'une perle, d'un homme ou d'un ange) serait la révélation de toutes les âmes qui se trouvent sur l'échelle de l'évolution. Le processus est toujours le même : la Récognition : l'emploi des organes des sens, y compris le sixième sens, le mental, pour l'appréciation de la forme et de ses parties constituantes. La Concentration, un acte de volonté par lequel la forme est répudiée par les sens, le sujet connaissant passant derrière la forme pour s'attacher à ce qui vibre à l'unisson de sa propre âme. Ainsi la connaissance est acquise, la connaissance de ce que la forme (ou champ de connaissance) cherche à exprimer : son âme, sa tonalité ou qualité.

Ensuite vient la Contemplation, l'identification de celui qui connaît avec ce qui en lui est identique à l'âme contenue dans la forme. Les deux alors ne font plus qu'un et la réalisation complète s'ensuit. Ceci peut être mis en pratique entre les êtres humains. Il y faut une récognition du contact qui s'établit entre deux hommes qui peuvent se voir, s'entendre et se toucher. Il en résulte une récognition superficielle de la forme. Mais il est possible d'atteindre un autre stade, auquel un homme peut passer derrière la forme pour arriver à ce qui constitue la qualité de son frère ; il peut toucher un aspect de la conscience analogue au sien. Il prend connaissance de la qualité de la vie de son frère, de la nature de ses desseins, de ses aspirations, de ses espoirs et de ses intentions. Il connaît son frère, et plus il connaît son propre être et sa propre âme, plus profonde sera la connaissance de son frère. Il peut finalement s'identifier avec son frère et devenir tel qu'il est, sachant et sentant comme l'âme de son frère sait et sent. C'est là le sens que voilent les paroles occultes de l'Epître de saint Jean : "Nous serons tels que Lui car nous Le verrons tel qu'il est."


(source : "La Lumière de l'Ame" d'Alice Bailey, p.91-92)




Le sens des responsabilités est l'une des premières indications, chez l'individu, que l'âme est éveillée. Actuellement l'âme de l'humanité est aussi en train de s'éveiller d'où les indices suivants :

1. Le développement de sociétés, organisations et mouvements de masse, pour le progrès de l'humanité en tous lieux.

2. L'intérêt grandissant de la masse pour le bien commun. Jusqu'ici, la couche supérieure de la société s'y était intéressée pour des raisons égoïstes d'autoprotection, ou à cause d'un paternalisme inné. L'intelligentsia et les professions libérales ont examiné et étudié le bien public, par intérêt mental et scientifique, s'appuyant sur une base matérielle générale, la classe moyenne inférieure a naturellement partagé ce même intérêt, du point de vue des bénéfices financiers et commerciaux. Aujourd'hui, cet intérêt se trouve dans les classes les plus basses de l'ordre social, et toutes les classes sont vivement sensibles et éveillées au bien général, national, racial ou international. Ceci est très satisfaisant ; c'est un signe encourageant.

3. L'effort philanthropique et humanitaire culmine, parallèlement aux cruautés, haines, anomalies, engendrées par des idéologies nationales exaspérées, l'agressivité et l'ambition, dans la vie de tous les peuples.

4. L'éducation devient rapidement un effort de masse et les enfants de tous les pays, du haut en bas de l'échelle sociale, sont formés intellectuellement comme ils ne l'ont jamais été. Evidemment, cet effort est fait surtout pour leur permettre de satisfaire aux conditions matérielles et nationales, pour qu'ils soient utiles à l'Etat, et non une charge économique pour celui-ci. Le résultat général, néanmoins, est dans la ligne du plan divin et, sans aucun doute, il est bon.

5. Les dirigeants reconnaissent de plus en plus que l'homme de la rue est un élément dont il faut tenir compte dans les affaires mondiales. Il est atteint de tous côtés par la presse et la radio ; il est assez intelligent aujourd'hui et assez intéressé pour tenter de se faire une opinion personnelle, et arriver à ses propres conclusions. C'est un état encore embryonnaire, mais les indices de cet effort existent indubitablement ; d'où le contrôle de la presse et de la radio que l'on retrouve en tous pays, sous une forme ou sous une autre ; car on ne peut pas échapper de façon permanente à la structure hiérarchique qui sous-tend notre vie planétaire. Ce contrôle tombe dans deux catégories principales :

Contrôle financier, comme aux Etats-Unis.
Contrôle gouvernemental, comme en Europe et en Grande-Bretagne.

On dit aux gens exactement ce qui est bon pour eux ; la réserve et la diplomatie secrète influencent la relation du gouvernement avec les masses, et l'impuissance de l'homme de la rue est encore pitoyable – face aux autorités dans le domaine politique, aux décisions entraînant la guerre ou la paix, aux théologies imposées, et aux attitudes économiques – mais pas aussi grande, ni aussi rigoureuse qu'elle l'a été. L'âme de l'humanité est en train de s'éveiller et les conditions actuelles peuvent être considérées comme temporaires.


(source : "Education dans le Nouvel Age" d'Alice Bailey, p.90 à 92)


Ame et pays d’incarnation

…en s'incarnant, les âmes choisissent le milieu favorable et l'endroit où elles peuvent se développer et progresser. Elles discernent immédiatement le pays où apprendre les leçons dont elles ont besoin.


(source : "Les Problèmes de l'Humanité" d'Alice Bailey, p.44-45)


Relation de l'Ego avec son propre développement

L'Ego cherche à atteindre le but désiré de trois façons :

Par un travail défini sur les niveaux abstraits. Il aspire à contacter et à enclore l'atome permanent, ce qui constitue sa première approche directe vers la Triade.

Par un travail déterminé sur la couleur et le son, ayant en vue le but de stimulation et de vivification, travaillant par conséquent en groupe et sous la direction d'un Maître.

Par de fréquentes tentatives pour contrôler définitivement le Moi inférieur, une chose désagréable à l'Ego dont la tendance est de demeurer satisfait avec conscience et aspiration sur son propre plan. N'oubliez pas que l'Ego lui-même a quelque peu à lutter. Le refus de s'incarner n'existe pas seulement sur les niveaux spirituels, mais aussi sur celui du Moi supérieur. Certaines expansions qui sont liées aux facteurs de temps et d'espace, comme ils sont compris dans les trois mondes, sont également visées par l'Ego, telles que l'accroissement de la périphérie causale par l'étude de la télépathie divine, la psychologie systématique et la connaissance des lois du feu.


Relation de l'Ego avec les autres Egos

Certaines choses ont besoin d'être rappelées :

Le facteur de périodicité. Les égos qui sont en incarnation et les égos qui sont en dehors de l'incarnation sont différenciés et capables d'un travail différent. Les égos dont les reflets sont en incarnation sont plus limités que ceux qui n'y sont pas. C'est à peu près comme si le Moi supérieur était dirigé vers le bas ou se circonscrivait lui-même volontairement dans l'existence à trois dimensions, tandis que les égos hors de l'incarnation ne sont pas aussi limités mais travaillent dans une autre direction ou dimension. La différence réside dans le centre d'attention durant la vie sur le plan physique. Le sujet est difficile à saisir pour vous, n'est-ce pas ? (…)

Le facteur d'activité. Ceci est surtout une question de rayons et touche étroitement à la relation entre les égos. Ceux qui se trouvent sur des rayons similaires s'unissent et vibrent plus aisément ensemble que ceux qui sont sur des rayons différents, et c'est seulement quand le second aspect de la sagesse est développé que la synthèse devient possible.


(source : "Lettres sur la Méditation Occulte" d'Alice Bailey, p.55)


Au sujet de la souffrance de l’âme

La souffrance de l'âme lorsque la personnalité dévie du droit chemin n'est qu'une façon de parler symbolique. Il n'y a ni douleur ni vraie souffrance, et souvent pas même de connaissance de l'événement, parce que la vibration n'est pas assez élevée pour pénétrer le lieu élevé où demeure l'âme. Dans les cas où l'âme est impressionnée, elle éprouve, si j'ose m'exprimer ainsi, un sentiment d'occasion perdue, donc de frustration, mais rien de plus, car la patience de l'âme ainsi que celle de la Hiérarchie sont illimitées. Lorsque nous parlons symboliquement et disons que l'âme souffre, il ne faut pas l'interpréter dans le sens ordinaire.

Les souffrances du Christ, ou du Logos planétaire, ou de Dieu lui-même, ne peuvent se comprendre en termes de réactions de la personnalité. Nous employons les mêmes mots, mais ils signifient alors "identification détachée et isolée". Cela vous apporte-t-il un enseignement, ô mes frères ?

Une identification erronée provoque de la douleur ainsi que des souffrances, des afflictions, et des effets divers. Une bonne identification amène à saisir et à comprendre le comportement psychologique de celui qui souffre, mais non à souffrir ou à être affligé comme nous l'entendons normalement.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Guérison Esotérique" d'Alice Bailey, p.272-273)


Au sujet des crises de l’âme

… les crises de l'âme sont des expansions qui s'enregistrent sous forme d'influx de lumière et d'amour. Elles sont mentalement des crises reconnues d'inclusivité. Elles vous conduisent et vous préparent à de plus vastes expansions ultérieures que nous appelons des initiations.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.273)


Comment prouver l’existence de l’âme

C'est parmi les penseurs de la race que surgira la première reconnaissance certaine de l'âme ; cet événement sera le résultat de l'étude et de l'analyse, par les psychologues, de la nature du génie et de la signification du travail créateur.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.118)




Le fait de l'âme sera finalement prouvé par l'étude de la lumière, des radiations et d'une prochaine évolution dans les particules de lumière.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.120)




L'un des faits intéressants actuel et l'un des facteurs qui servira finalement le travail de démonstration du fait de l'âme, est la masse des communications, d'écrits inspirés et de messages télépathiques qui inondent le monde.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.125)


L’âme animale et l’âme divine

L'humanité est une expression de deux aspects de l'âme, l'âme animale et l'âme divine, et ces deux aspects, unis et fusionnés dans l'homme, constituent l'âme humaine. Dans ce fait gît la cause des problèmes spéciaux de l'homme : ce sont ces deux facteurs qui l'entraînent dans cette longue lutte qui doit se terminer par la libération de l'âme divine, par la sublimation de l'âme animale. Il y a matière à réflexion dans ces mots : "Les deux deviendront un." Ce travail débute dans le règne animal et constitue son "secret", c'est ce qui explique l'usage du mot "transfusion" à ce sujet. L'individualisation fut le premier résultat de ce processus secret. Sa consommation finale se voit dans les cinq stades du processus d'initiation, conduisant finalement à la transfiguration et à la libération. Le travail tout entier d'ailleurs est le développement de la grande révélation de l'âme de Dieu, et ce n'est que lorsque nous séparons l'humanité de ce processus de révélation, que les secrets, les problèmes, les difficultés et les mystères nous paraissent insolubles. Une conscience, une connaissance consciente et une sensibilité envers un contact toujours plus étendu et plus inclusif se développe graduellement, et c'est la conscience de Dieu, la connaissance consciente du Logos solaire et la sensibilité du Fils cosmique de Dieu.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.252)


Ame et rythme

…l'âme contrôle son instrument, la personnalité, au moyen du rituel ou par l'imposition d'un rythme régulier, attendu que le rythme, est réellement ce que désigne un rituel.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique I" d'Alice Bailey, p.356) Voir aussi Rythme et Rayon 7

Ame et temps

… l'âme (…) ne connaît ni passé ni avenir, mais seulement le sens d'Exister (faiblement et confusément, car ce sens est une prérogative monadique) et le sens de relation, (fortement et de façon urgente).


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.430-431)


Ame et libération

Depuis qu'existent les conditions de temps et d'espace, il y eut certains êtres qui atteignirent à l'omniscience, le germe de leur connaissance ayant été convenablement cultivé et s'étant développé jusqu'à s'épanouir dans la pleine gloire de l'âme libérée. Cet état fut rendu possible grâce à divers facteurs :

1. L'identité de chaque âme individuelle avec l'Ame suprême.

2. La force d'attraction de cette Ame suprême ramenant graduellement en Elle l'âme séparée de toutes choses. C'est la force même de l'évolution, l'agent attractif souverain qui ramène à leur source les points extériorisés de la Vie divine, les unités de conscience. Cela implique, de la part de l'âme individuelle, une réaction à la force de l'âme cosmique.

3. L'instruction intensive donnée par la Hiérarchie occulte en vue d'acheminer les âmes vers l'apogée et qui, en les stimulant et les vitalisant, les rend capables d'accomplir de plus rapides progrès.


(source : "La Lumière de l'Ame" d'Alice Bailey, p.61)


Relations entre l’âme et les corps inférieurs

Liens entre l’âme et le corps physique : les deux fils d’énergie

…l’âme s’ancre dans le corps en deux points :

1. Il y a un fil d'énergie, que nous appelons l'aspect vie ou esprit, ancré dans le cœur. Il utilise le flux sanguin, comme chacun sait, comme agent de distribution ; et, par le moyen du sang, l'énergie de vie est communiquée à toutes les parties du mécanisme. Cette énergie de vie apporte le pouvoir de régénération et l'énergie de coordination à tous les organismes physiques et assure la "cohésion" du corps.

2. Il y a un fil d'énergie que nous appelons l'aspect conscience ou faculté de connaissance de l'âme, ancré au centre de la tête. Il gouverne ce mécanisme de réceptivité que nous appelons le cerveau et, par lui, dirige l'activité et engendre la prise de conscience dans tout le corps par le moyen du système nerveux. Ces deux facteurs d'énergie, qui sont reconnus par l'être humain en tant que connaissance et vie ou en tant qu'intelligence et énergie vivante, sont les deux pôles de son être. La tâche qui l'attend maintenant est de développer consciemment l'aspect médian ou équilibrant qui est l'amour ou relation de groupe.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, pp.364-365)


Ame et utilisation des corps inférieurs

L'humanité est aujourd'hui très lasse. Les véhicules ont été utilisés pendant de nombreux cycles et leur puissance (dans un sens positif) est en train de s'user, ce qui veut dire que le but approche. Durant de longs cycles, l'âme a été négative dans ses effets sur la personnalité ; l'équipement personnel a été l'expression positive de l'homme spirituel. Alors, cet assemblage de forces inférieures commence à s'user ; ses vibrations faiblissent ; une grande partie de la conscience étant encore identifiée à la nature corporelle, le disciple est conscient de la fatigue, de la souffrance, de l'angoisse et d'une profonde lassitude. C'est la "fatigue de la personnalité" de la race humaine qui est partiellement responsable des complexes excessifs de misère, du sentiment d'infériorité et du fait que la présentation chrétienne de la vérité a été basée sur une psychologie nostalgique de la libération.

D'autres progrès étant accomplis, la joie de l'âme commence à se déverser à travers les véhicules las et fatigués ; graduellement, la nature positive de l'âme prend le dessus. Lorsqu'elle sera assez forte et que l'homme ne sera plus centré sur lui-même, c'est la qualité de l'âme qui persistera malgré les limitations physiques ; alors, le sentiment intérieur de lassitude sera éliminé et consciemment, intelligemment transmué. L'angoisse de la personnalité sera constatée, mais un effort systématique sera fait pour la transcender. Ce processus de "divine imposition" amène graduellement la force de guérison ; ainsi, une parfaite santé dans une vie future sera la récompense du disciple qui s'efforcera de vivre comme une âme et non comme une personnalité. C'est l'écoulement divin de la qualité de vie de l'âme qui est la clé véritable de la guérison entreprise par soi-même.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.639-640)


Bataille entre l’âme et la personnalité

L'âme se préoccupe de sa propre vie ; les détails de la vie de la personnalité, son expression maladroite ou son ombre dans les trois mondes, ne font aucune impression sur la conscience de l'âme. Alors que s'accroît la violence de la vie de la personnalité, l'âme qui est devenue de plus en plus le récipiendaire de ce que la personnalité qui aspire a de mieux à offrir, et qui tourne lentement son attention vers le mental de la personnalité, devient également consciente d'un facteur d'opposition à sa véritable expression dans la périphérie extérieure de la vie. Alors commence la bataille entre les paires supérieures d'opposés, la

bataille entre l'âme et la personnalité consciemment livrée des deux cotés. C'est le point dont il faut se souvenir. Ce conflit atteint son apogée avant chacune des trois grandes initiations, dans l'affrontement de deux antagonistes, le Gardien du Seuil (de l'initiation, mon frère) et l'Ange de la Présence qui se tiennent face à face.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.866)




Nous qui enseignons, qui observons et qui guidons le développement ésotérique de l'homme, nous savons qu'une certaine mesure de fusion, si elle n'est pas établie, à cinquante-six ans, l'est rarement plus tard. Passé cet âge, l'homme peut se maintenir au point qu'il a atteint et alimenter son aspiration, mais la submersion dynamique de la personnalité dans la volonté et dans la vie de l'âme se produit alors rarement.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.683)


La conscience qu’a l’âme de la personnalité

L'âme a très peu conscience de la nature de la personnalité, de ses dispositions et de ses idées. L'âme peut être consciente de limitations dans la personnalité et de barrières s'opposant à l'afflux d'énergie de l'âme, mais les détails sont sans intérêt pour elle. L'âme est occupée à reconnaître les projets hiérarchiques, à enregistrer les besoins du monde et à répondre (faiblement, très faiblement au début) à l'influx monadique croissant. Ces attitudes et ces réactions de l'âme (sur son propre plan d'existence) affectent profondément et fondamentalement la vie de la personnalité, et produisent les changements de base qui suscitent la vocation du disciple.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.64)


La nuit obscure de l’âme

Cette nuit obscure prend différentes formes et différents degrés d'intensité, selon le rayon, le type et le point d'évolution du disciple. Vous ne pouvez pas y échapper. Mais une erreur se révèle si l'on pense profondément à cette nuit obscure, telle que l'ont décrite les mystiques au cours des siècles : Ils ont mis l'accent, dans le passé, sur la souffrance ressentie par la personnalité, et sur l'angoisse de cette personnalité. Mais en réalité, et sous l'angle des faits, cela n'est pas la vraie nuit obscure. La véritable nuit obscure est celle de l'âme lorsqu'elle participe à la douleur de l'humanité dans son ensemble, à l'angoisse de l'humanité séparée de Dieu (séparation basée sur l'illusion et non sur la réalité) et au désespoir de l'humanité qui cherche à atteindre ce qui semble être un Dieu qui ne répond pas. La douleur, l'angoisse et le désespoir de la personnalité, sont des choses bien différentes et ne concernent pas la totalité de la douleur et de la souffrance à laquelle le genre humain est soumis.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.28)


(article créé, au moins en partie, à partir de l'"Encyclopédie de l'Ame")


Sept Règles pour le contrôle de l'Ame

Les sept facteurs ou "Règles pour amener le Contrôle de l'Ame" sont :


1. La tendance, innée et indéracinable, de fusionner et de synthétiser. C'est là une loi ou une règle de la vie même.


a. Cette tendance aboutit, du côté de la forme, à la destruction et s'accompagne de souffrances et de chagrins. Du côté de la vie, elle aboutit à la libération et à l'expansion subséquente.
b. Cette tendance est la cause fondamentale de toute initiation, individuelle, raciale, planétaire et de système.
c. C'est le résultat d'un acte de la volonté ; il est causé par l'impulsion du dessein perçu et inné de Dieu. Cependant, (et c'est là un point souvent oublié), cette tendance est motivée par la reconnaissance du Logos planétaire, par le fait que Son plan est conditionné à son tour, et qu'il est une partie intégrante d'un plan encore plus vaste, celui de la Déité solaire. Dieu, le Logos solaire, est de même conditionné par un dessein de vie encore plus élevé.


2. La qualité de la vision cachée.


a. Cette qualité, du côté de la forme, produit la vue physique, l'illusion astrale et la connaissance concrète. Du côté de la vie, elle produit l'illumination. Cela inclut l'illumination largement répandue et réfléchie par notre planète dans les cieux aussi bien que l'illumination qui fait d'un individu un porteur de lumière et qui, en fin de compte, permettra à l'humanité (prise comme un tout) de constituer une station de lumière sur terre.
b. Cette qualité est la cause fondamentale de toute perception sensorielle et constitue l'impulsion instinctive vers la conscience même, dans toutes ses nombreuses phases. C'est avec cette qualité que la Hiérarchie doit travailler, en l'intensifiant et en lui donnant un pouvoir magnétique.
c. C'est le résultat élevé du désir, qui est lui-même intrinsèquement fondé sur la volonté de former un plan et un dessein.


3. L'instinct portant à formuler un plan. Cet instinct gouverne toute activité qui, dans le processus d'évolution, se divise en activité instinctive, activité intelligente, activité intuitive ou de dessein, et en activité illuminée, en ce qui concerne l'humanité. Cela inclut le département de la Hiérarchie qui travaille avec l'humanité. Les phases plus élevées d'activité planifiée sont nombreuses et diverses ; elles sont toutes synthétisées par l'activité du troisième rayon, focalisées à présent dans le septième rayon.


a. Vue du côté de la forme, cette faculté de planification conduit à une activité séparative et égoïste. Vue du côté de la vie, elle conduit à une coopération qui lance chaque unité d'énergie dans chaque forme, en tous ses aspects subjectifs et unifiés, dans la tâche d'unification. Ceci se produit avec force dans le monde d'aujourd'hui. C'est la tendance à l'union totale qui conduit l'être humain, tout d'abord au développement d'une personnalité intégrée, et ensuite à immerger cette personnalité dans le bien d'un plus grand tout.
b. Ceci constitue la cause fondamentale de l'évolution elle-même, individuelle, planétaire et de système.
c. Cet instinct est le résultat du développement de manas, ou du mental, et de l'émergence de l'intelligence. C'est la qualité particulière, ou nature instinctive, au moyen de laquelle l'humanité exprime le premier Rayon d'Intention Voulue, alimentée par le désir et transmuée en activité intelligente.


4. Le besoin d'une vie créatrice, au moyen de la faculté divine d'imagination. Comme on peut facilement s'en apercevoir, ce besoin est étroitement lié au quatrième Rayon d'Harmonie, produisant unité et beauté, à travers le conflit.


a. Cela, du côté de la forme, conduit aux batailles, à la lutte et à la construction de formes qui doivent être détruites plus tard. Du côté de la vie, cela conduit à la qualité, au rayonnement vibratoire et à la révélation sur terre du monde de signification.
b. C'est donc la cause fondamentale de cette subtile essence ou révélation qui cherche à s'exprimer par chaque forme dans chacun des règnes de la nature. Il ne semble pas qu'il y ait de meilleurs termes pour exprimer cette merveille cachée qui doit être révélée que la révélation de la signification. Cela commence à se produire aujourd'hui.
c. C'est le résultat de la capacité, quelquefois suffisante et quelquefois insuffisante, de la conscience intérieure de révéler la mesure de contrôle du Plan et sa réponse à l'intention plus vaste. C'est sur cette réponse que comptent aujourd'hui les Membres de la Hiérarchie, tandis qu'Ils s'efforcent de mettre en évidence la signification cachée dans la conscience de l'homme.


5. Le facteur d'analyse. Ce facteur peut surprendre ceux qui souffrent du mauvais emploi du pouvoir de discrimination, d'analyse et de critique. C'est, cependant, une qualité divine fondamentale, qui produit une sage participation au Plan et de l'habileté dans l'action.


a. Du côté forme, il se manifeste comme tendance à la séparation, à la division et à se placer dans des positions contradictoires. Du côté vie, il conduit à la compréhension qui tend à l'identification, par le choix plus vaste et par la compréhension.
b. C'est la cause fondamentale et l'impulsion qui conduiront finalement à l'apparition du royaume de la nature plus élevé que le règne humain et qui est strictement celui de l'âme ; il produira la manifestation sur terre du cinquième règne de la nature, celui du royaume des cieux. Cette phrase doit être notée.
c. C'est le résultat du travail actif des fils de Dieu, les fils du mental, et c'est la part qui constitue leur contribution à la contribution totale planétaire, en tant que partie du grand Plan de notre système.
La Hiérarchie elle-même est la manifestation extérieure et intérieure du sacrifice des divins Manasaputras (ainsi qu'Ils sont appelés dans La Doctrine Secrète) et ses membres répondent à Leur vision perçue du Plan pour le tout. La Hiérarchie est essentiellement le germe ou noyau du cinquième règne de la nature.


6. La qualité, innée dans l'homme, d'idéaliser. Elle est fondée sur le succès du Plan lui-même. Ce Plan chercha originellement à éveiller dans l'homme les réponses suivantes : le juste désir, la juste vision et la juste activité créatrice, fondés sur une juste interprétation des idéaux. Cette triplicité de dessein mérite une considération réfléchie.


a. Du côté forme, cela s'est développé en tant que désir matériel, conduisant finalement à la cruauté, et fréquemment à une expression extrêmement sadique. Du côté vie, cela a conduit au sacrifice, à un dessein concentré, au progrès sur le sentier et à la dévotion.
b. C'est la cause fondamentale de toute organisation et de la coopération. L'idéal pour la Hiérarchie est le Plan réalisé. Cela est présenté à l'humanité sous forme d'idées qui, avec le temps, deviennent des idéaux, qu'il convient de désirer et pour lesquels on doit lutter. En vue de matérialiser ces idéaux, la tendance à organiser se manifeste.
c. C'est le résultat, assez curieux, du travail d'un groupe particulier de travailleurs du monde qui sont reconnus par l'humanité sous le nom de Sauveurs du Monde. Ils sont les Fondateurs des formes par lesquelles les idées divines deviennent les idéaux des masses, dans tous les domaines de la pensée humaine. Chaque grand conducteur mondial est nécessairement un "Sauveur souffrant".


7. La Septième règle ou force de contrôle avec laquelle travaille la Hiérarchie est l'action réciproque des grandes dualités. Au moyen de l'activité engendrée par ces rapports réciproques, et au moyen des résultats atteints (qui produisent toujours un troisième facteur), le monde manifesté tout entier est entraîné dans la même direction que le Dessein divin. Cela n'apparaît pas à l'homme immergé dans les détails de l'existence ; mais si nous pouvions voir la vie planétaire telle qu'elle peut être vue par les Maîtres Eux-mêmes, nous noterions le modèle qui émerge dans toute sa beauté, ainsi que la structure de la pensée de Dieu pour l'univers qui apparaît aujourd'hui plus que jamais auparavant, dans de grandes lignes plus claires, dans une synthèse et dans une beauté de détails plus grandes.


a. Du côté forme, cela produit le sentiment d'être emprisonné par le facteur temps, victime de la vitesse, et par les forces implacables de toute l'activité de la vie, quand ces forces jouent sur l'être humain emprisonné. Du côte vie, le résultat est une existence rythmique et une adaptation consciente d'énergie au dessein et au but immédiats.
b. C'est nécessairement la cause fondamentale de l'apparition et de la disparition des formes, formes humaines et formes construites par l'homme.
c. C'est le résultat de l'union effectuée sur le plan physique, produisant ainsi les unifications inférieures, de même que les unions effectuées jusqu'à présent dans la conscience humaine ont produit l'unification avec l'âme. Les unions supérieures, jusqu'à présent effectuées sur le plan du mental, doivent être exprimées finalement sur le plan de la vie physique.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Psychologie Esotérique II" d'Alice Bailey, pp.220-225)


Passages référencés dans l'article

Genèse, XXXVII, 21

21. Mais Ruben entendit cela, et le délivra de leurs mains, et dit : Ne lui ôtons point la vie.

(source : Ancien Testament, "Genèse", XXXVII, 21)


Voir aussi

Notes et références


Les numéros de pages mentionnés pour cet article de l'Encyclopédie de l'Ame sont les numéros de pages de l'édition française. La transposition en numéros de pages de l'édition anglaise de référence interviendra ultérieurement.