Intellect

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Intellect.

Dans la majorité des cas, la fonction de l’intellect est tout d’abord de recevoir des messages du monde extérieur, par l’intermédiaire des sens et transmis par le cerveau. Hume nous dit que l’intellect est une sorte de théâtre où plusieurs perceptions font successivement leur apparition. Il est le siège des fonctions intellectuelles, et un grand centre enregistreur d’impressions d’après lesquelles nous agissons ou que nous refusons si elles nous déplaisent. L’intellect a une tendance à accepter ce qui lui est présenté. Les idées des psychologues et de la science concernant la nature de l’intellect sont trop nombreuses pour qu’il en soit parlé ici. Quelques-uns le regardent comme une entité séparée, d’autres comme un mécanisme dont le cerveau et le système nerveux sont des parties intégrantes. Une école le traite comme "une sorte de structure supérieure non physique (...) susceptible d’être étudiée scientifiquement et sujette à des désordres qui lui sont propres". Quelques-uns le considèrent comme une forme du soi, possédant une vie en propre ; comme un mécanisme de défense, construit au cours des âges ; comme un appareil[1] perceptif par lequel nous entrons en contact avec certains aspects de l’Univers, intouchables autrement. Pour d’autres, l’intellect est simplement un terme vague, signifiant ce par quoi nous enregistrons la pensée et répondons aux vibrations telles que celles incorporées dans l’opinion publique et dans les livres écrits au cours des temps. Pour l’ésotériste, c’est simplement un mot représentant un aspect de l’homme, qui réagit en direction du monde extérieur (monde de la pensée et des affaires), mais qui pourrait également réagir en direction du monde des énergies subtiles et de l’être spirituel. C’est cette conception que nous avons dans l’esprit, lorsque nous étudions la méditation. Toutes les définitions sont incluses dans le résumé du Dr Lloyd Morgan :

(...) le mot, "Intellect" peut être employé dans trois sens. Premièrement, en tant qu’intelligence, Esprit, se référant à une activité, Dieu pour nous ; secondement, comme qualité faisant son apparition à un niveau élevé d’évolution ; troisièmement, comme un attribut psychique qui interpénètre tous les événements naturels en corrélation universelle. [2]

Ici, nous avons l’idée du but divin, du mental universel, de cette mentalité humaine qui distingue l’homme des animaux sur l’échelle de l’évolution ; de plus, il est fait mention de cette conscience psychique universelle qui pénètre ce qui est animé et ce qui – soit disant – ne l’est pas. C’est à l’intellect en tant que qualité, faisant son apparition à un niveau élevé d’évolution, que nous autres, humains, avons affaire. Il constitue pour nous un mode ou un moyen de contact nous permettant de recevoir des informations provenant de sources variées et transmises par différents moyens. Par l’intermédiaire des cinq sens, l’homme prend conscience du monde des phénomènes physiques et de la vie psychique dans laquelle il est immergé. L’intellect enregistre, en outre, des impressions émanant d’autres intellects, et les pensées des hommes (anciens ou modernes) lui sont transmises par la parole, l’écriture, par le drame, la peinture et la musique. Elles sont pour la plupart enregistrées puis mises en réserve pour s’exprimer plus tard, sous forme de mémoire et d’anticipation. Nos états d’esprit, nos réactions émotives, nos sentiments et nos désirs de tous grades, sont également enregistrés par l’intellect ; mais pour l’individu moyen, les choses en restent là ; il ne réfléchit guère après l’enregistrement de l’information et aucune pensée n’est clairement formulée. Vêtir des idées avec 1 Morgan C. LLoyd, Emergent Evolution, p. 37. des mots qui les expriment clairement est une des fonctions de l’intellect, et, cependant, combien peu de gens ont des idées et génèrent des pensées vraiment intelligentes ! Leur intellect réagit à ce qui leur est communiqué du monde extérieur mais ne possède aucune activité inhérente, originale.

(source : "De l'Intellect à l'Intuition" d'Alice Bailey, pp.101-103)




Ceci[3] implique nécessairement une distinction entre le Penseur, l’appareil de la pensée et ce que le Penseur considère ; entre nous-mêmes, celui qui pense et ce dont nous nous servons pour penser : l’intellect. Alors intervient un troisième facteur, ce qui est pensé. L’élève fera bien, dès le début de sa pratique de la méditation, de se familiariser avec ces distinctions et de prendre l’habitude de les établir en lui-même, chaque jour. Il doit séparer :

1. Le Penseur, le Soi réel ou l’Ame ;
2. Le mental, ou l’appareil que le Penseur cherche à utiliser ;
3. Le processus de la pensée, ou le travail du Penseur imprégnant l’intellect de ce qu’il pense, lorsque l’intellect est équilibré ;
4. Le cerveau imprégné à son tour par l’intellect, agissant comme l’agent du Penseur, dans le dessein de transmettre renseignements et impressions.

(source : "De l'Intellect à l'Intuition" d'Alice Bailey, p.105)


Notes et références

  1. Bhagavad-Gitâ, VI, 34-35 et II, 52-53.
  2. Morgan C. LLoyd, Emergent Evolution, p. 37.
  3. NDE : Le processus de concentration.

Voir aussi