Saptaparna

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Saptaparna, du sanskrit. Le "septuple". Une plante qui donna son nom à la fameuse caverne — un Vihâra — à Râjagriha, maintenant près de Buddhagayâ, où le Seigneur Bouddha avait coutume de méditer et d'instruire ses Arhats, et où après sa mort se tint le premier Synode. Cette caverne avait sept chambres, d'où son nom. En ésotérisme, Saptaparna est le symbole de la "septuple plante-homme".

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




La "Plante-Homme, Saptaparna", se rapporte donc aux sept principes et [...] l'homme est comparé à cette plante aux sept feuilles si sacrée parmi les Bouddhistes. [L'allégorie égyptienne du Livre des Morts au sujet de "la récompense de l'Ame" rappelle aussi notre doctrine septénaire et l'exprime d'une manière très poétique. On donne au Défunt une parcelle de terre dans le champ d'Aanruu où les Mânes, ou ombres déifiées des morts, récoltent comme moisson de leurs actions dans la vie le blé haut de sept coudées qui pousse sur un domaine divisé en sept et quatorze parties. Ce blé est la nourriture qui doit ou les nourrir ou les tuer dans l'Amenti, royaume dont le champ d'Aanruu est une partie. Car, comme dit l'hymne [1], le Défunt y est détruit ou devient esprit pur pour l'Eternité, à cause des "sept fois soixante dix-sept vies" passées ou à passer sur Terre. L'idée du blé moissonné comme "fruit de nos actions" est très expressive.]


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.222)




Saptaparna


Tel est le nom donné à l'homme dans le langage Occulte. Il signifie, comme nous l'avons expliqué ailleurs, une plante à sept feuilles et ce nom a une grande signification dans les légendes Bouddhistes. Il avait le même sens sous un déguisement, dans les mythes grecs. Le T, ou T (tau), dont la forme est tirée du chiffre 7 et de la lettre grecque Γ (Gamma), étaient, comme nous l'avons indiqué dans la précédente Section, le symbole de la vie terrestre et de la Vie Eternelle ; de la vie terrestre, parce que Γ (Gamma) est le symbole de la Terre (Gaia) [2] et de la Vie Eternelle, parce que le chiffre 7 est le symbole de la même vie, rattachée à la Vie Divine, le double glyphe exprimé en figures géométriques étant :


un Triangle et un Quaternaire, le symbole de l'Homme Septénaire.


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, IV, p.182)




Dans ces Lois ou Ordonnances de Manou, il est dit que Brahmâ créa tout d'abord les "dix Seigneurs de l'Etre", les dix Prajâpati ou Forces Créatrices ; ces dix produisirent sept autres Manous, ou plutôt, comme l'indiquent quelques manuscrits, Mounîn (au lieu de Manoûn) "dévots", ou saints êtres, qui ne sont autres que les Sept Anges de la Présence selon la religion de l'Occident. Ce mystérieux nombre sept, né du Triangle supérieur Δ, lui-même né de son sommet, ou des Abîmes Silencieux de l'Ame Universelle Inconnue (Sigê et Bythos), est la septuple plante Saptaparna, née et manifestée à la surface du sol du mystère, du sein de la triple racine profondément enfouie sous ce sol impénétrable. Cette idée est complètement élaborée dans une des Sections du Volume II, 2ème Partie, Section III, "Substance Primordiale et Pensée Divine" [3], section que le lecteur doit étudier avec soin, s'il veut comprendre l'idée métaphysique que cache le symbole ci-dessus. Dans l'homme comme dans la nature, suivant la Philosophie Esotérique Cis-Himalayenne, qui est celle de la Cosmogonie du Manou original, c'est la division septénaire que vise la Nature elle-même. Le septième principe (Pourousha) seul, est le Soi Divin, strictement parlant ; en effet, comme il est dit dans Manou : "Brahmâ ayant imprégné de splendeur les parties subtiles de ces six" [4], il les créa ou les appela à la "Soi"-conscience, ou à la connaissance de ce Soi Unique. Parmi ces six, cinq éléments (ou principes, ou Tattvas, comme le pense le commentateur Medhâtithi), "sont appelés les éléments atomiques destructibles" [5] ; ceux-ci sont décrits dans la Section mentionnée ci-dessus [6].


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, IV, p.160)


Voir aussi


Notes et références

  1. Ch. XXXII, 9.
  2. De là vient, qu'en Grèce, les Initiés appelaient le Tau (Γαιήιος), "fils de Gaïa", "jailli de la Terre", comme Tytios dans l'Odyssée (VII, 324).
  3. Edition française, La Doctrine Secrète, tome II, p. 30.
  4. The Ordinances of Manu, I, 165, traduction de Burnell, p. 3 note. (Voir les Lois de Manou, trad. française de Loizeleur-Deslongchamps, 1832.)
  5. Ibid., 27, p. 5.
  6. La Doctrine Secrète, Vol. II, pp. 39 et seqq.