Raymond Lulle. Alchimiste, adepte et philosophe, né au XIIIème siècle dans l'île de Majorque. On rapporte de lui qu'il fit, pour le roi Édouard III d'Angleterre — alors dans un moment de difficultés financières — plusieurs millions de "nobles à la rose" en or (pièce de monnaie de l'époque - Note du Traducteur), et ainsi l'aida à poursuivre victorieusement la guerre qu'il menait. Il fonda de nombreux collèges pour l'étude des langues orientales, et le cardinal Ximénès fut l'un de ses protecteurs qui le tint en grande estime, ainsi d'ailleurs que le pape Jean XXI. Il mourut en 1314 à un âge très avancé. La littérature a conservé sur le compte de Raymond Lulle de bien étranges histoires qui formeraient un roman des plus extraordinaires. Il était le fils aîné d'un sénéchal de Majorque dont il recueillit à la mort, et par héritage, de grandes richesses.

Raymond Lulle, portrait tiré de la collection de Friderici Roth-Scholtzii Noriberg

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




Arbre des Sciences de Raymond Lulle, Arbor scientiae

« L'Arbre des sciences visualise les principes organisateurs de la pensée de Raymond Lulle, rédigée dans un exposé en 1295. Les dix-huit racines de l’arbre sont :

  • d’une part les neuf principes divins ou « principes absolus » qui structurent le réel :
- bonté,
- grandeur,
- éternité,
- puissance,
- sagesse,
- volonté,
- vertu,
- vérité,
- gloire ;
  • d’autre part les neuf principes logiques ou « principes relatifs » qui structurent la connaissance :
- différence, concordance et contrariété ;
- commencement, milieu et fin ;
- supériorité, égalité et infériorité ».


L'arbre des vices et des vertus, Arbor moralis, par Raymond Lulle, Arbor scientiae, Lyon [J. Pillehotte], 1515, en réalité 1635 (contrefaçon d'une édition du XVIe siècle). Gravure, BnF, Département des Imprimés, R. 7892; Paris

L'arbor moralis (ci-contre), souvent utilisé pour représenter l'arbre des sciences de Lulle, en est en réalité un des arbres secondaires, correspondant à l'éthique, un des grands domaines de la Connaissance pour l'auteur. Il existe donc d'autres arbres secondaires comme par exemple un arbor vegetalis pour la science des plantes, leur usage médical, mais aussi un arbor marialis pour la théologie mariale, et ainsi de suite.


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