Sephiroth, de l'hébreu. Les dix émanations de la Divinité ; la plus haute est formée de la concentration d'Aïn Soph Aur, ou Lumière Sans-Limite, et chaque Sephira en produit une autre par émanation. Les noms des Dix Sephiroth sont

1. Kether – la Couronne ;
2. Hochmah – la Sagesse ;
3. Binah – la Compréhension ;
4. Hesed – la Miséricorde ;
5. Ghebourah – la Puissance ;
6. Tiphereth – la Beauté ;
7. Netsah – la Victoire ;
8. Hod – la Splendeur ;
9. Yesod – la Fondation ;
10. Malcuth – le Royaume.

Cette conception de la Divinité incarnée dans les Dix Sephiroth est très sublime, et pour le Cabaliste, chaque Sephira est une image d'un groupe d'idées, de titres et d'attributs exaltés, que le nom ne représente que faiblement. Chaque Sephira est qualifiée soit d'active soit de passive, bien que cette attribution puisse induire en erreur : passive ne signifie pas un retour à l'existence négative, et les deux termes expriment seulement la relation entre les Sephiroth prises isolément, et non pas une qualité absolue. (w.w.w.).

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




[A propos des "neuf Prajapatis - les assistants du Démiurge"]


Les neuf Sephiroth Kabbalistiques, émanée de Sephira la dixième, et les Sephiroth de tête, sont identiques. Trois trinités ou triades avec leur principe émanant forme la Décade mystique Pythagoricienne, la somme de tout ce qui représente le Kosmos.


(source : "Collected Writings" d'Héléna Blavatsky, traduction d'Esopedia, Vol.III, p.327 [1])




[L'écrivain[2] commente une doctrine professée aujourd'hui par les Parsis qui «... suppose, antérieur à Ormuzd et à Ahriman, et au-dessus d'eux deux, un principe unique source de tout, "Temps sans limites", Zarvan-Akarana, en dehors duquel est expulsé par émanation les deux principes, voués à être absorbés un nouveau jour avec les êtres qui peuplent le globe. » H.P.B. commente par ce qui suit :]

De même qu'au-delà de Brahmâ, Vishnu et Shiva, le "Créateur", le "Conservateur" et le "Destructeur", il y a Parabrahman, de même au-delà d'Ormuzd dans son "caractère dual d'Ahour-mazda" et Ahriman, est placé "Zarvan-akarana" - "la vie une" des Bouddhistes, le Parabrahman des Advaitins Vedantins, et le En-Soph des Kabbalistes Chaldéens, situé au-delà et au-dessus des trois groupes trinitaires des neuf Sephiroth. Sephira, la mère de tous-les-êtres exotériquement les dix, mais ésotériquement l'essence des neuf. Qu'on se souvienne que Binah (Jehovah) est incluse dans le premier groupe encore qu'elle arrive en second par rapport à Hokhmah ou sagesse[3].


(source : "Collected Writings" d'Héléna Blavatsky, traduction d'Esopedia, Vol.IV, p.421 [4])




Aucun des noms donnés à Jéhovah, dans la Bible, n'a aucun rapport avec Aïn-Suph ou la Cause Première Impersonnelle (qui n'est autre que le Logos) de la Cabale, mais ils se rapportent tous aux Emanations.

Il y est dit :

Car bien que pour se révéler à nous, le caché de tout ce qui est caché, ait projeté les Dix Emanations [Séphiroth] appelées la Forme de Dieu, la Forme de l'Homme-Céleste, pourtant, comme cette forme lumineuse elle-même était trop éblouissante pour notre vue, elle dut assumer une autre forme, ou s'envelopper d'un autre vêtement, qui est l'Univers. En conséquence, l'Univers, ou le monde visible, est une expansion plus lointaine de la Substance Divine et on l'appelle, dans la Cabale, le "Vêtement de Dieu"[5].

C'est la Doctrine de tous les Pourânas Hindous et surtout du Vishnou Pourâna. Vishnou se répand dans l'Univers et il est cet Univers ; Brahmâ meurt même avec lui et il ne reste plus que Brahman, l'impersonnel, l'éternel, le non-né et l'inqualifiable. L'Aïn-Suph des Chaldéens et plus tard des Juifs, est assurément une copie de la Divinité Védique, tandis que "l'Adam Céleste", le Macrocosme qui unit en lui la totalité des êtres et constitue l'Esse de l'Univers visible, a son original dans le Brahmâ pourânique. Dans Sôd, "le Secret de la Loi", on reconnaît les expressions employées dans les plus anciens fragments de la Goupta Vidyâ, la Connaissance Secrète. Et l'on ne s'aventure pas trop en disant que même un Rabbin, tout à fait familiarisé avec son propre Hébreu rabbinique spécial, n'en comprendrait complètement les secrets que s'il ajoutait à son savoir une connaissance sérieuse des philosophies hindoues. Reportons-nous à la Stance I du LIVRE DE DZYAN pour en tirer un exemple.

Le Zohar, de même que la DOCTRINE SECRETE, pose comme prémisses une Essence universelle, éternelle et passive – parce qu'absolue – dans tout ce que les hommes appellent des attributs. La Triade pré-génétique ou pré-cosmique est une pure abstraction métaphysique. La notion d'une triple hypostase en une Essence Divine Inconnue est aussi ancienne que la parole et la pensée. Hiranyagarbha, Hari et Sankara – le Créateur, le Conservateur et le Destructeur – en sont les trois attributs manifestés, qui apparaissent avec le Cosmos ; en quelque sorte, le visible Triangle sur le plan du Cercle à jamais invisible. C'est la pensée radicale primitive de l'Humanité pensante ; le Triangle Pythagoricien émanant de la Monade à jamais voilée ou le Point Central.

Platon en parle et Plotin l'appelle une antique doctrine, au sujet de laquelle Cudworth fait remarquer que :

Puisque Orphée, Pythagore et Platon, qui affirmaient tous une trinité d'hypostases divines, empruntaient incontestablement leur doctrine aux Egyptiens, on peut raisonnablement supposer que les Egyptiens en faisaient autant avant eux [6].

Les Egyptiens avaient certainement emprunté leur Trinité aux Indiens. Wilson fait observer avec raison :

Cependant, comme les exposés des Grecs et des Egyptiens sont bien plus embrouillés, bien moins satisfaisants que ceux des Hindous, il est fort probable que c'est chez ces derniers que nous trouvons la doctrine sous sa forme originale, sous sa forme la plus méthodique et la plus significative [7].

Voici donc le sens :

"Les Ténèbres seules remplissaient le Tout Sans Limites, car le Père, la Mère et le Fils étaient Unifiés une fois de plus[8] "

L'espace existait et existe toujours, comme il existe entre les Manvantaras. L'Univers, dans son état pré-cosmique, était une fois de plus homogène et unique – en dehors de ses aspects. Ce fut un enseignement cabalistique et c'est maintenant un enseignement chrétien.

Ainsi qu'on le prouve constamment dans le Zohar, l'Unité Infinie, ou Aïn-Suph, est toujours placée au-delà de la pensée et de l'appréciation humaine et dans le Sepher Jetzirah nous voyons l'Esprit de Dieu – le Logos et non pas la Divinité elle-même – appelé Unique.

Unique est l'Esprit du Dieu vivant... qui vit à jamais. La Voix, l'Esprit [de l'Esprit] et le Verbe : tel est le Saint-Esprit [9].

... et le Quaternaire. De ce Cube émane le Cosmos entier.

Il est dit dans la DOCTRINE SECRETE :

"Il est appelé à la vie. Le Cube mystique dans lequel réside l'Idée Créatrice, le Mantra qui se manifeste [ou parole articulée – Vâch] et le saint Pourousha [tous deux des radiations de la matière première] existent dans l'Eternité, dans la Divine Substance, sous leur état latent."

... durant le Pralaya.

Et dans le Sepher Jetzirah, lorsque les Trois-en-Un doivent être appelés à l'existence – par la manifestation de Shékinah, la première effluence ou radiation du Cosmos qui se manifeste – "l'Esprit de Dieu", ou le nombre Un [10], éveille et fait fructifier la double Puissance, le nombre Deux, l'Air et le nombre Trois, l'Eau. Dans ceux-ci "résident les ténèbres et le vide, le limon et la boue" – ce qui est le Chaos, le Tohu-Vah-Bohu. L'Air et l'Eau émanent le nombre Quatre, l'Ether ou Feu, le fils. Tel est le Quaternaire Cabalistique. Ce quatrième Nombre qui, dans le Cosmos manifesté, est l'Un, ou le Dieu Créateur, est chez les Hindous "l'Ancien", Sanat, le Prajâpati des Védas et le Brahmâ des Brahmanes – l'Androgyne céleste, car il ne devient le mâle qu'après s'être séparé en deux corps, Vâch et Virâj. Chez les Cabalistes, il est d'abord Jah-Havah et ne devient Jéhovah que plus tard, comme son prototype Virâj : après s'être séparé, comme Adam-Kadmon, en Adam et Eve, dans le monde sans forme et dans Caïn-Abel dans le monde semi-objectif, il devient enfin le Jah-Havah ou l'homme et la femme, dans Enoch, le fils de Seth.

En effet, la véritable signification du nom composé de Jéhovah – dont vous pouvez faire presque tout en le décomposant en voyelles – est la suivante : hommes et femmes, ou l'humanité, composée de ses deux sexes. Depuis le premier chapitre de la Genèse jusqu'à la fin du quatrième, chaque nom est une permutation d'un autre nom et chaque personnage est en même temps quelqu'un d'autre. Un cabaliste suit la trace de Jéhovah depuis l'Adam terrestre jusqu'à Seth, le troisième fils – ou vraie race – d'Adam [11]. Ainsi Seth est Jéhovah mâle ; et Enos, qui est une permutation de Caïn et Abel, est Jéhovah mâle et femelle, ou notre humanité. Le Brahmâ-Virâj Hindou, Virâj-Manou et Manou-Vaivasvata, avec sa fille et épouse Vâch, présentent la plus grande analogie avec ces personnages – pour tous ceux qui se donnent la peine d'étudier cette question, tant dans la Bible que dans les Pourânas. On dit de Brahmâ qu'il se créa lui-même comme Manou et qu'il naquit de son soi originel, avec lequel il était identique, en même temps qu'il constituait la partie femelle Shata-roûpâ (aux cent formes). Dans cette Eve hindoue "mère de tous les êtres vivants", Brahmâ créa Virâj, qui est lui-même, mais sur une échelle inférieure, de même que Caïn est Jéhovah sur une échelle inférieure : tous deux sont les premiers mâles de la Troisième Race. La même idée se retrouve dans le mot hébreu de Dieu (הוהי). Lu de droite à gauche "Jod" (י) est le père, "Hé" (ה) la mère, "Vau" (ו) le fils et "Hé" (ה) répété à la fin du mot, est la génération, l'acte de la naissance, la matérialité. C'est assurément une raison suffisante pour que le Dieu des Juifs et des Chrétiens soit personnel, autant que les mâles Brahmâ, Vishnou ou Shiva de l'Hindou orthodoxe exotérique.

Ainsi le terme Jhvh seul – qui est aujourd'hui accepté comme le nom "d'un Dieu vivant [mâle]" – livrera, s'il est sérieusement étudié, non seulement tout le mystère de l'Etre (dans le sens biblique), mais encore celui de la Théogonie Occulte, depuis le plus haut des Etres divins, celui qui occupe le troisième rang, jusqu'à l'Homme. Ainsi le démontrent les meilleurs hébraïsants :

Le mot היה, ou Hâyâh, ou E-y-e, veut dire être, exister, tandis que היח ou Châyâh, ou H-y-e, veut dire vivre, comme mouvement de l'existence [12].

D'où Eve représente l'évolution et l'incessant "devenir" de la Nature. Si nous prenons maintenant le mot sanscrit presque intraduisible de Sat, qui signifie la quintessence de l'Etre absolu immuable, ou Action d'être – comme l'a traduit un habile Occultiste hindou – nous ne lui trouverons d'équivalent dans aucune autre langue, mais on peut le considérer comme ressemblant de très près à "Aïn" ou "En-Suph" Etre sans limites. Ensuite le terme Hâyâh, "être", comme existence passive, sans changement et pourtant manifestée, pourrait être sans doute traduit par le mot sanscrit Jîvâtmâ, vie ou âme universelle, dans son sens secondaire et cosmique, tandis que "Châyâh, vivre", comme "mouvement de l'existence" est simplement Prâna, la vie éternellement changeante dans son sens objectif. C'est à la tête de cette troisième catégorie que l'Occultiste découvre Jéhovah – la Mère, Binah, et le Père Arélim. C'est éclairci dans le Zohar, lorsque l'émanation et l'évolution des Séphiroth y sont expliqués : premièrement Aïn-Suph, puis Shékinah, le Vêtement ou Voile de la lumière Infinie, puis Séphira ou le Kadmon et, formant le quatrième, la Substance spirituelle émanant de la Lumière Infinie. Cette Séphira est appelée la Couronne, Kéther et elle a encore six autres noms – en tout sept. Ces noms sont : 1. Kéther ; 2. l'Agé ; 3. le Point Primordial ; 4. la Tête Blanche ; 5. la Longue Face ; 6. la Hauteur Inscrutable et 7. Ehéjéh ("je suis") [13]. On dit que cette Séphira renferme en elle les neuf Séphiroth, mais avant d'exposer comment elle les émana, lisons une explication des Séphiroth donnée dans le Talmud qui la représente comme une tradition archaïque, ou Cabale.

Il y a trois groupes (ou ordres) de Séphiroth : 1. les Séphiroth appelés "attributs divins" (la Triade dans le Quaternaire Sacré) ; 2. les Séphiroth sidéraux (personnels) ; 3. les Séphiroth métaphysiques, ou périphrases de Jéhovah, qui sont les trois premières Séphiroth (Kéther, Chokmah et Binah), le reste des sept constituant les "Sept Esprits personnels de Présence" (et, par suite, des planètes aussi). Lorsqu'on parle de celles-ci, c'est aux anges que l'on fait allusion, non pas parce qu'ils sont sept, mais parce qu'ils représentent les sept Séphiroth qui renferment en eux l'universalité des Anges.

Cela prouve :

a. que lorsque les quatre premières Séphiroth sont séparées, comme Triade-Quaternaire – Séphira en étant la synthèse – il ne reste que sept Séphiroth, de même qu'il y a sept Richis ; ils deviennent dix lorsque le Quaternaire, ou le premier Cube divin, est dispersé en unités et
b. qu'alors que Jéhovah eût pu être considéré comme la Divinité, si on l'avait englobé dans les trois groupes ou ordres divins des Séphiroth, les Elohim collectifs ou le Quaternaire indivisible Kéther, dès qu'il devient un Dieu mâle, il n'est plus qu'un des Constructeurs du groupe inférieur – un Brahmâ juif [14].

Essayons de le démontrer ici.

La première Séphira, renfermant les neuf autres, les émana dans l'ordre suivant : (2) Hokmah (Chokmah, ou Sagesse), puissance masculine active représentée parmi les noms divins comme Jah et, en tant que permutation ou évolution sous des formes inférieures, dans ce cas – devenant l'Auphanim (ou les Roues – rotation cosmique de la matière) dans l'armée ou dans les légions angéliques. De cette Chokmah émana une puissance féminine passive appelée (3) Intelligence, Binah, dont le nom divin est Jéhovah et dont le nom angélique, parmi les Constructeurs et les Légions, est Arélim [15]. C'est de l'union de ces deux puissances, mâle et femelle (ou Chokmah et Binah) qu'émanèrent toutes les autres Séphiroth, les sept ordres de Constructeurs. Or, si nous donnons à Jéhovah son nom divin, il n'est plus désormais qu'une puissance "femelle et passive" dans le Chaos et si nous le considérons comme un Dieu mâle, il n'est plus qu'une unité parmi tant d'autres, un Ange, Arélim. Si nous poussons cette analyse jusqu'à ses dernières limites et si nous lui donnons son nom mâle de Jah, le nom de Sagesse, il n'est toujours pas Le "Très-Haut et l'unique Dieu Vivant" attendu qu'il est contenu avec beaucoup d'autres dans Séphira, et Séphira elle-même est une troisième puissance en Occultisme, bien qu'elle soit considérée comme la première dans la Cabale exotérique – et qu'elle est en outre une puissance de moindre importance que l'Aditi Védique ou Eau Primordiale de l'Espace, qui devient, après de nombreuses permutations, la Lumière Astrale du Cabaliste.


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, tome V, pp.199-204)


Les Sephiroth dans l'Univers

Q. Que sont, dans ce cas, les étapes de la manifestation ?

R. La première étape est l'apparition du point potentiel dans le Cercle - le Logos non-manifesté. La seconde étape est la projection du Rayon à partir du point blanc potentiel, produisant le premier point, qui est appelé, dans le Zohar, Kether ou Sephira. La troisième étape est la production à partir de Kether de Chochmah, et Binah, constituant ainsi le premier triangle, qui est le Troisième Logos ou Logos manifesté - en d'autres mots, l'Univers subjectif et objectif. De plus, à partir de ce Logos manifesté procèderont les Sept Rayons, qui dans le Zohar sont appelés les Sephiroth inférieures et dans l'occultisme Oriental les sept rayons primordiaux. De là procèderont les innombrables séries de Hiérarchies.


(source : "Collected Writings" d'Héléna Blavatsky, traduction d'Esopedia, Vol.X, p.352 [16])




Il y a un Principe Immuable et Illimité, une réalisation absolue, qui est antérieur à toute Existence manifestée et conditionnée. Il est hors de portée de la pensée ou de l'expression humaine.


L'Univers manifesté est contenu dans cette Réalité Absolue et en est un symbole conditionné.
Dans la totalité de l'Univers manifesté, on peut concevoir trois aspects.


1. Le Premier Logos Cosmique, impersonnel et non manifesté, le précurseur de la Manifestation.
2. Le Deuxième Logos Cosmique, Esprit-Matière, Vie, l'Esprit de l'Univers.
3. Le Troisième Logos Cosmique, l'Idéation Cosmique, l'Ame Mondiale Universelle.


A partir de ces principes créateurs fondamentaux, et en gradation échelonnée, apparaissent, en une succession ordonnée, les innombrables Univers comprenant un nombre infini d'Etoiles et de Systèmes Solaires Manifestés.

Chaque Système Solaire est la manifestation de l'énergie et de la vie d'une grande Existence Cosmique, Que nous appelons, faute d'un meilleur terme, un Logos Solaire.

Ce Logos Solaire s'incarne, ou vient en manifestation, par le moyen d'un système solaire.

Ce système solaire est le corps, ou forme, de cette vie cosmique, et il est triple.

Ce système solaire triple peut être décrit en termes de trois aspects, ou (selon la théologie Chrétienne) en termes de trois Personnes.


Feu Electrique, ou Esprit
1ère personne Père Vie Volonté Dessein Energie Positive
Feu Solaire, ou Ame
2ème personne Fils Conscience Amour Sagesse Energie équilibrée
Feu par Friction, ou Corps, ou Matière
3ème personne Saint-Esprit Forme Intelligence Active Energie Négative


Chacun de ces trois aspects est triple dans sa manifestation. Nous avons donc :


a. Les neuf Pouvoirs ou Emanations
b. Les neuf Séphiroth
c. Les neuf Causes de l'Initiation.


Ceux-ci, avec la totalité de la manifestation ou le Tout, font les dix (10) de la manifestation parfaite, ou Homme parfait.

Ces trois aspects du Tout sont présents dans toutes les formes.


a. Le système solaire est triple, se manifestant par les trois aspects ci-dessus.
b. Un être humain est également triple, se manifestant par l'Esprit, l'Ame, et le Corps, ou la Monade, l'Ego et la Personnalité.
c. L'atome du savant est triple aussi, étant composé d'un noyau positif, d'électrons négatifs, et de la totalité de la manifestation extérieure, qui est le résultat de la relation des deux autres facteurs.


Les trois aspects de chaque forme sont liés entre eux et capables d'échanges, car :


a. L'énergie est en mouvement et circule.
b. Toutes les formes au sein du système solaire font partie du Tout, et ne sont pas des unités isolées.
c. C'est la base de la fraternité, de la communion des Saints et de l'astrologie.


Ces trois aspects de Dieu, le Logos solaire, Energie et Force centrales (car du point de vue occulte ces termes sont synonymes) se manifestent par sept centres de force – trois centres majeurs et quatre centres mineurs. Ces sept centres de Force Logoïque sont ainsi constitués qu'ils forment des Entités organiques.

Ils sont connus comme :


a. Les sept Logoï Planétaires
b. Les sept Esprits devant le Trône
c. Les sept Rayons
d. Les sept Hommes Célestes


Les Sept Logoï incarnent sept types de force différenciée, et dans ce Traité, sont connus sous le nom de Seigneurs des Rayons. Les noms des Rayons sont :


Rayon I Rayon de la Volonté ou Pouvoir. 1er Aspect
Rayon II Rayon d'Amour-Sagesse. 2ème Aspect
Rayon III Rayon d'Intelligence active. 3ème Aspect


Ce sont les Trois Rayons Majeurs.


Rayon IV Rayon d'Harmonie, de Beauté, d'Art.
Rayon V Rayon de Connaissance concrète ou Science.
Rayon VI Rayon de la Dévotion ou de l'Idéalisme Abstrait.
Rayon VII Rayon d'Ordre et de Magie cérémonielle.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, pp.3-5)


Voir aussi


Notes et références

  1. Source d'origine : notes de bas-de-page d'un article, "Footnotes to "The Twelve Signs of the Zodiac", in The Theosophist, Vol. III, No. 2, November, 1881, pp. 41-44
  2. NDE : P. D. Khandalavala, l'écrivain de l'article commenté par Helena Blavatsky.
  3. NDE : traduction incertaine de "Let us remember that Binah (Jehovah) is included in the first group yet stands second to Hokhmah or wisdom."
  4. Source d'origine : notes de bas-de-page d'un article, "Footnotes to "Zoroaster and his Religion", in The Theosophist, Vol. IV, No. 8, May, 1883, p. 191
  5. Zohar, I, 2 a. Voyez l'essai du Dr Ch. Ginsburg sur The Cabbalah, its Doctrines, Developments and Literature.
  6. Cudworth, I, III, cité Par Wilson, Vishnou Pourâna, I, 14, note.
  7. Vishnou Pourâna, I, 14.
  8. Stance, I, 5.
  9. Mishna, I, 9.
  10. Dans son état manifesté il devient Dix, l'Univers. Dans la Cabale chaldéenne, il est sans sexe. Dans celle des Juifs, Shékinah est femelle et les premiers Chrétiens, ainsi que les Gnostiques, considéraient le Saint-Esprit comme une puissance féminine. Dans le Livre des Nombres "Shékina" perd l'h final qui en faisait un nom féminin. Nârâyana, celui qui se Meut sur les Eaux, est aussi sans sexe, mais nous croyons fermement que Shékinah et Daiviprakriti la "Lumière du Logos" ne font qu'un, au point de vue philosophique.
  11. Les Elohim créent l'Adam de poussière et, en lui, Jéhovah-Binah se sépare en Eve, après quoi la partie mâle de Dieu devient le Serpent, qui se tente, lui-même en Eve, puis se crée en elle en tant que Caïn, passe dans Seth et se répand depuis Enoch, le Fils de l'Homme, ou l'Humanité, en tant que Jod héva.
  12. The Source of Measure, p. 8.
  13. Cela identifie Séphira, la troisième puissance, avec Jéhovah le Seigneur, qui, dans le buisson ardent dit à Moïse : "Je suis (Ici)" (Exode, III, 4). A ce moment le "Seigneur" n'était pas encore devenu Jéhovah. Ce n'était pas l'unique Dieu Mâle qui parlait, mais les Elohim manifestés ou les Séphiroth dans leur collectivité manifestée de sept, contenus dans la triple Séphira.
  14. Les Brahmanes furent sages dans leur génération, lorsque, sans autre raison que celle-ci, ils abandonnèrent graduellement Brahmâ et firent moins attention à lui, individuellement, qu'à toute autre divinité. En tant que synthèse abstraite, ils l'adoraient collectivement et dans chacun des Dieux qui, tous, le représentaient. En tant que Brahmâ le mâle, il est bien au-dessous de Shiva, le Lingam, qui personnifie la génération universelle, ou de Vishnou, le Conservateur – Shiva et Vishnou étant tous deux les régénérateurs de la vie après la destruction. Les Chrétiens feraient mieux de suivre leur exemple et d'adorer Dieu dans l'Esprit et non dans le Créateur mâle.
  15. Mot pluriel signifiant, génériquement ; une légion collective ; littéralement : le "puissant lion".
  16. Source d'origine : compte-rendus de réunions, "Transactions of the Blavatsky Lodge of the Theosophical Society", part I, march 1890, part II, january 1891