Transmutation.

La Transmutation est une question qui depuis les âges les plus reculés, a retenu l'attention des étudiants, des savants et des alchimistes. Le pouvoir de transmuer par l'application de la chaleur est évidemment reconnu de manière universelle, mais la clé du mystère, le secret de la formule, systémique, est sagement protégée contre tous les chercheurs, et n'est révélée petit à petit qu'après la deuxième initiation. Cette question est si importante, que nous ne pouvons qu'indiquer les grandes lignes selon lesquelles il est possible de l'aborder. L'esprit du public se tourne naturellement vers la transmutation des métaux en or afin de soulager la pauvreté. L'esprit du savant recherche l'agent de dissolution universel qui réduira la matière à sa substance primordiale, libérera l'énergie, et révélera ainsi les processus de l'évolution, lui permettant de construire lui-même (à partir de la base primordiale) les formes désirées. L'esprit de l'alchimiste recherche la [3@476] Pierre Philosophale, cet agent efficace de transmutation qui apportera la révélation, et le pouvoir d'imposer la volonté de l'alchimiste aux forces élémentales qui travaillent dans la matière, par elle et à travers elle. L'homme religieux, et plus particulièrement le chrétien, reconnaît la qualité psychique du pouvoir de transmutation, et parle fréquemment dans les livres sacrés de l'âme qui est mise à l'épreuve du feu, sept fois. Chacun de ces étudiants ou chercheurs reconnaissent une grande vérité de leur point de vue étroit, mais la vérité entière n'appartient ni à l'un ni à l'autre ; la vérité est faite de l'ensemble de ces vérités particulières.

Pour définir la transmutation du point de vue occulte, nous pourrions dire : la Transmutation est le passage d'un état à un autre par le moyen du feu. La juste compréhension de ceci repose sur certains postulats ; il y en a quatre principaux. Ces postulats doivent être exprimés dans le langage de l'Ancien Commentaire, dont les termes sont révélateurs pour ceux qui ont des yeux pour voir, mais demeurent énigmatiques pour ceux qui ne sont pas prêts, et qui emploieraient la connaissance acquise à mauvais escient et à des fins personnelles. Ces postulats sont les suivants :


I. Celui qui transfère la vie du Père dans les trois inférieurs recherche l'action du feu caché dans le sein de la Mère. Il travaille avec les Agnichaïtans qui cachent, brûlent, et ainsi produisent l'humidité nécessaire.
II. Celui qui transfère la vie des trois inférieurs dans le quatrième qui est prêt, cherche l'action du feu caché dans le coeur de Brahma. Il travaille avec les Agnishvattas qui rayonnent, fusionnent et produisent ainsi la chaleur nécessaire.
III. Celui qui transfère la vie dans le cinquième qui rassemble, cherche l'action du feu, caché dans le coeur de Vishnu. Il travaille avec les forces des Agnisuryans qui embrasent, libèrent l'essence, et produisent ainsi le rayonnement nécessaire.
IV. D'abord l'humidité, lente et enveloppante ; puis la chaleur toujours croissante jusqu'à l'intensité ardente ; puis la force qui exerce une pression, dirige et concentre. C'est ainsi que sont produites la radiance, l'exsudation, la mutation et le [3@477] changement de forme. Et finalement la libération de l'essence volatile, et le retour du résidu à l'élément primordial.


Celui qui réfléchit à ces formules et médite sur cette méthode et sur le processus suggéré parviendra à une vue d'ensemble du processus évolutionnaire de transmutation, qui sera bien plus précieuse pour lui que les formules selon lesquelles les dévas transmuent les différents minéraux.

La Transmutation concerne la vie de l'atome et gît cachée dans la connaissance des lois gouvernant la radioactivité. Il est intéressant de noter comment, dans l'expression scientifique "radioactivité", nous retrouvons la conception orientale de Vishnu-Brahma, les Rayons de lumière vibrant dans la matière. Il en résulte que le sens habituel du terme "atome" doit être étendu à partir de l'atome chimique jusqu'à inclure :


a. Tous les atomes ou sphères du plan physique.
b. Tous les atomes ou sphères des plans mental et astral.
c. L'être humain en incarnation.
d. Le corps causal de l'homme sur son propre plan.
e. Tous les plans, en tant que sphères animés par une entité.
f. Toutes les planètes, chaînes et globes du système solaire.
g. Toutes les monades sur leur propre plan, qu'il s'agisse de monades humaines, ou d'Hommes Célestes.
h. Le cercle solaire infranchissable, ou agrégat de tous les atomes plus petits.


Dans tous ces atomes, énormes ou minuscules, microcosmiques ou macrocosmiques, la vie centrale correspond à la charge positive de force électrique connue de la science, qu'il s'agisse d'une Entité cosmique tel un Logos solaire, ou de la menue vie élémentale d'un atome physique. Les atomes mineurs, qui tournent autour de leur centre positif, et que la science nomme électrons à l'heure actuelle, constituent l'aspect négatif, et ceci est vrai non seulement pour l'atome du plan physique, mais pour les atomes humains, maintenus à leur point central d'attraction, un Homme Céleste, et pour toutes les formes atomiques qui, dans leur ensemble. forment le système [3@478] solaire que nous connaissons. Toutes les formes sont construites de la même façon, et la seule différence consiste – ainsi que l'enseignent les manuels – dans la disposition et le nombre des électrons 154. On s'apercevra un jour que l'électron est une minuscule vie élémentale.

Le second point que je désire mettre en lumière est le suivant : <nowiki</nowiki>La radiation est la transmutation en cours d'accomplissement. La transmutation étant la libération de l'essence afin qu'elle puisse chercher un nouveau centre, ce processus correspond à la radioactivité telle qu'on la comprend techniquement, et s'applique à tous les corps atomiques sans exception.

Si la science n'a découvert que récemment l'existence du radium (exemple du processus de transmutation) c'est la faute de la science elle-même. A mesure que cette question sera mieux comprise, on s'apercevra que toutes les radiations, telles que le magnétisme ou l'émanation psychique, ne sont autres que le processus de transmutation s'effectuant sur une grande échelle. Ce qu'il faut saisir ici, c'est que le processus de transmutation, lorsqu'il existe, est superficiellement le résultat de facteurs extérieurs. Fondamentalement, il résulte de ce que le noyau positif interne de force ou de vie atteint un taux de vibration si considérable, qu'il finit par disperser les électrons, ou éléments négatifs composant sa sphère d'influence, à une telle distance que la Loi de Répulsion domine alors. Les électrons n'étant plus attirés par leur centre originel en cherchent un autre. La sphère atomique, si l'on peut s'exprimer ainsi, se dissipe, les électrons subissent la Loi de Répulsion, l'essence centrale s'échappe et cherche une nouvelle sphère, dans le sens occulte.

Il faut toujours se souvenir que tout dans le système solaire présente une dualité – est à la fois négatif et positif : positif vis-à-vis de sa propre forme, mais négatif vis-à-vis de sa plus grande sphère. Chaque atome est donc à la fois positif et négatif – c'est un [3@479] électron aussi bien qu'un atome.

En conséquence, le processus de transmutation est double ; il nécessite un stade préliminaire d'application des facteurs extérieurs, la stimulation, l'entretien, le développement du noyau positif interne, une période d'incubation où le système nourrit la flamme intérieure et où le voltage s'accroît. Ensuite vient une phase secondaire où les facteurs extérieurs perdent de leur importance et où le centre interne d'énergie de l'atome peut accomplir son propre travail. Ces facteurs s'appliquent de la même manière à tous les atomes ; aux atomes minéraux qui ont tellement retenu l'attention des alchimistes, à l'atome appelé homme qui subit le même processus général, étant gouverné par les mêmes lois, et aux atomes plus grands, tel un Homme Céleste ou un Logos solaire.

Ce processus pourrait être résumé dans le tableau suivant :


1. La vie adopte sa forme primitive.
2. La forme est soumise à la chaleur extérieure.
3. La chaleur agissant sur la forme produit l'exsudation, et le facteur humidité apparaît.
4. L'humidité et la chaleur accomplissent leur fonction à l'unisson.
5. Les vies élémentales entretiennent les vies plus petites.
6. Les dévas coopèrent selon la loi, l'ordre et le son.
7. La chaleur interne de l'atome augmente.
8. La chaleur interne de l'atome s'accroît rapidement et dépasse la chaleur extérieure de son environnement.
9. L'atome radie.
10. Le mur sphéroïdal de l'atome est finalement rompu.
11. Les électrons ou unités négatives cherchent un nouveau centre.
12. La vie centrale s'échappe pour se fondre avec son opposé polaire, devenant elle-même négative et cherchant le positif.
13. Ceci, du point de vue occulte, est l'obscuration, l'extinction temporaire de la lumière, jusqu'à ce qu'elle réapparaisse et brille à nouveau.


Il est impossible de donner des explications plus détaillées, et ce ne serait pas souhaitable.

Il apparaît donc, qu'il devrait être possible, pour chaque règne [3@480] de la nature, d'aider au processus de transmutation de tous les atomes inférieurs à ce règne. Il en est ainsi, bien qu'on ne le sache pas ; c'est seulement lorsqu'elle atteint le règne humain qu'une entité peut faire intelligemment et consciemment deux choses :


Premièrement : aider à la transmutation de son propre centre atomique positif de l'humain au spirituel.


Deuxièmement : aider à la transmutation :
a. Des formes minérales inférieures aux supérieures.
b. Des formes minérales aux formes végétales.
c. Des formes végétales aux formes animales.
d. Des formes animales aux formes humaines, c'est-à-dire provoquer l'individualisation de manière consciente et précise.


Ceci n'est pas encore pratiqué car il est dangereux de communiquer la connaissance nécessaire. Les adeptes comprennent le processus de transmutation dans les trois mondes, et dans les quatre règnes de la nature, ce qui correspond temporairement à trois facteurs ésotériques et quatre exotériques.

Un jour l'homme agira dans les trois règnes, mais seulement lorsque la fraternité sera effective et non pas simplement un concept.

A ce sujet, il y a lieu d'examiner trois points :


La manipulation consciente des feux.
Les Dévas et la transmutation.
Le son et la couleur dans la transmutation.


Il est nécessaire de signaler ici, ainsi que je l'ai fait pour l'étude d'autres sujets, que seuls certains faits peuvent être communiqués, mais que le processus ne peut être traité dans le détail, la race n'étant pas encore capable d'agir de manière altruiste. C'est pour cette raison, que beaucoup de choses ont été mal comprises, au début de l'effort hiérarchique pour communiquer certains éléments fondamentaux de la Sagesse sous forme livresque ; H.P.B. a traité la [3@481] question courageusement 155, 156. Ce danger existe toujours, et entrave considérablement les efforts de Ceux Qui, travaillant du côté intérieur, estiment que les pensées des hommes devraient s'élever de l'étude des modalités de l'existence physique à des conceptions plus larges, à une vision plus vaste et à une compréhension synthétique. On ne peut donner plus que des indications ; il ne nous est pas permis de donner ici des formules de transmutation, ni les mantras qui manipulent la matière de l'espace. On ne peut que montrer le [3@482] chemin à ceux qui sont prêts, ou à ceux qui retrouvent un savoir ancien (acquis par l'approche du Sentier, ou latent chez eux à cause d'expériences faites aux temps Atlantéens) ; les points de repère indiqués suffisent à les guider et leur permettent de pénétrer plus profondément les arcanes de la connaissance. Le danger réside dans le fait que toute la question de la transmutation est liée à la forme matérielle et à la substance dévique. L'homme n'étant même pas encore maître de la substance de ses propres véhicules, et n'ayant pas le contrôle vibratoire du troisième aspect, court des risques lorsqu'il concentre son attention sur le Non-Soi. Ceci ne peut se faire en toute sécurité que lorsque le magicien connaît les cinq facteurs suivants :


1. La nature de l'atome.
2. La note-clé des plans.
3. La manière de travailler à partir du niveau égoïque, en pleine conscience ; la connaissance des sons et formules de protection et l'effort purement altruiste.
4. L'interaction des trois feux, les mots lunaires, les mots solaires et, plus tard, un mot cosmique.
5. Le secret de la vibration électrique, qui n'est compris que de manière élémentaire lorsque l'homme connaît la note de son propre Logos planétaire.


Toutes ces connaissances, qui concernent les trois mondes, sont entre les mains des Maîtres de Sagesse ; elles leur permettent de travailler avec l'énergie et la force, et non pas avec ce que l'on entend par le mot "substance". Ils travaillent avec l'énergie électrique et se concentrent sur l'électricité positive, ou énergie du noyau de force positif de l'atome, qu'il s'agisse par exemple de l'atome chimique, ou de l'atome humain. Ils oeuvrent avec l'âme des choses. Le magicien noir travaille avec l'aspect négatif, avec les électrons, si je peux employer ce terme, avec le véhicule et non pas avec l'âme. Cette distinction doit toujours être clairement présente à l'esprit. Elle détient la clé de la noninterférence de l'ensemble de la Fraternité [3@483] dans les questions ou affaires matérielles, et de Leur concentration sur l'aspect force, sur les centres d'énergie. Ils atteignent le tout par le moyen de quelques centres de la forme.

Après ce préambule, examinons maintenant


La Manipulation Consciente des Feux.


Il doit apparaître clairement que tout le processus de transmutation est lié aux deux feux qui ont atteint un haut niveau de perfection au cours du système solaire précédent :


a. Le feu de l'atome sous son double aspect – interne et radiant.
b. Les feux du mental.


C'est avec ces feux qu'est liée la transmutation du point de vue humain ; le troisième feu de l'Esprit n'entre pas en ligne de compte à ce stade.

Cette manipulation consciente des feux est la prérogative de l'homme, lorsqu'il a atteint un certain point d'évolution ; la compréhension inconsciente de ceci a naturellement conduit aux efforts des alchimistes pour transmuer le règne minéral. Un petit nombre d'étudiants avancés, au cours des âges a compris l'immensité de l'effort, dont la transmutation des métaux vils en or n'était que le prélude, le symbole, le premier pas concret, l'illustration, l'allégorie. Toute la question de la transmutation est couverte par le travail des trois départements de la Hiérarchie sur cette planète, et nous pourrions nous rendre compte, dans une certaine mesure, de ce que cela implique, en étudiant le vaste point de vue hiérarchique, nous formant par-là même une idée de l'oeuvre accomplie en vue d'aider le processus évolutionnaire. Elle correspond au transfert d'une vie, d'un stade d'existence atomique à un autre, et comporte trois démarches distinctes, que l'on peut observer et suivre au moyen de la clairvoyance supérieure et à partir des plans supérieurs. Ces trois démarches sont : [3@484]


Le stade du feu, la période d'union, de fusionnement, de combustion, par laquelle passent tous les atomes pendant la désintégration de la forme.

Le stade de la dissolution, pendant lequel la forme est dissipée et la substance maintenue dissoute, l'atome étant ramené à sa dualité essentielle.

Le stade volatile, qui concerne principalement la qualité essentielle de l'atome et la libération de l'essence qui, plus tard, prendra une autre forme.


La radioactivité, la solution pralayique, la volatilité essentielle, expriment ce concept. Tout processus de transmutation, sans exception passe par ces trois stades. L'Ancien Commentaire les décrit de manière occulte :


« Les vies de feu brûlent dans le sein de la Mère.
Le centre de feu étend la périphérie du cercle, et la dissipation survient, ainsi que la paix pralayique.
Le Fils revient dans le sein de son Père et la Mère reste repos. »</blockquote\>


Les Maîtres, de concert avec les grands Dévas, s'occupent de ce processus de transmutation, et l'on peut considérer que chaque département est chargé de l'un des trois stades :


Le département du Mahachohan dans ses cinq divisions oeuvre à la combustion des vies de feu.
Le département du Manu s'occupe de la forme, ou du cercle infranchissable qui enserre les vies qui se consument.
Le département du Bodhisattva veille au retour du Fils dans le sein de son Père.


A l'intérieur du département du Mahachohan, on peut envisager une division secondaire, comme suit :


Les septième et les cinquième Rayons s'occupent du retour du Fils à son Père ; leur fonction principale est de donner de la puissance énergétique lorsqu'il devient nécessaire de transférer la vie du Fils d'une ancienne forme à une nouvelle, d'un règne de la nature à un autre sur le Sentier du Retour. [3@485]
Les troisième et sixième Rayons s'occupent de la combustion des vies de feu.
Le quatrième unit les deux feux au sein de la forme atomique.


On s'apercevra en étudiant de près ces subdivisions, à quel point la coopération est étroite entre les différents groupes et combien leurs activités sont interdépendantes. Le travail de la Hiérarchie peut toujours être interprété en termes d'alchimie et Ses activités correspondent à la transmutation triple. Elle effectue le travail consciemment et selon l'émancipation de ses membres.


Le Maître transmue dans les trois mondes et S'occupe principalement de ce processus sur les dix-huit sous-plans, le vaste domaine de l'évolution humaine, et du passage de la vie dans la totalité du corps physique dense du Logos. Les Chohans de la sixième Initiation travaillent dans les quatrième et cinquième éthers du corps éthérique logoïque (les plans bouddhique et atmique) et président au passage de la vie de l'Esprit de forme en forme, dans ces mondes, en vue de la transmutation d'unités du règne spirituel dans le règne monadique.

Ceux qui sont à des niveaux encore plus élevés – les Bouddhas et leurs Confrères des premier et troisième Rayons – s'occupent du passage de la vie sur les niveaux sous-atomique et atomique du plan cosmique physique. Ce que je viens de dire s'applique à tous les efforts hiérarchiques dans tous les schémas et sur tous les globes, car l'unité de l'effort est universelle. Une maîtrise ou autorité consciente acquise par soi-même précède la faculté de transmuer. Les Initiés apprennent à transmuer et veillent au passage de la vie du règne animal au règne humain après la troisième Initiation ; pendant les premiers stades de l'initiation, on leur communique des formules qui gouvernent les dévas mineurs et fusionnent les deuxième et troisième règnes ; pour ce travail, ils sont protégés et surveillés.

L'homme intellectuel avancé devrait pouvoir coopérer à la synthèse de ce travail et effectuer la transmutation des métaux, car [3@486] la proportion entre son développement intellectuel et le développement des éléments minéraux et des constructeurs qu'il dirigerait, est la même qu'entre les cas mentionnés plus haut et les degrés de conscience ; mais cet art a été perdu du fait des événements désastreux survenus aux temps Atlantéens et à cause du retard subséquent de l'évolution spirituelle, qui sera ressenti jusqu'à ce que le karma soit réglé ; ou plutôt, cette connaissance a été prudemment tenue secrète, jusqu'à ce que soit atteinte une période du progrès racial où le corps physique sera assez pur pour supporter les forces contactées et sortir enrichi de ce processus de transformation chimique, non seulement en connaissance et en expérience, mais renforcé jusque dans ses propres fibres.

Au cours du temps, l'homme accomplira progressivement quatre choses :


1. Il retrouvera les connaissances passées et les pouvoirs développés aux temps Atlantéens.
2. Il se revêtira d'un corps qui résistera aux élémentaux du feu de niveau inférieur, travaillant dans le règne minéral.
3. Il comprendra le sens occulte de la radioactivité, ou libération de la puissance inhérente à tous les éléments, à tous les atomes chimiques, et à tous les véritables minéraux.
4. Il traduira en SON, les formules des futurs chimistes et savants, et ne se contentera pas de formules expérimentées sur le papier. Dans cette dernière affirmation réside (pour ceux qui peuvent la percevoir) l'allusion la plus révélatrice qu'il ait jusqu'ici été possible de communiquer sur ce sujet.


On pourrait penser que j'ai communiqué peu de chose au sujet de la manipulation consciente des feux. Ceci est dû à l'inaptitude de l'étudiant à saisir la toile de fond ésotérique des affirmations ci-dessus. La transmutation consciente n'est possible que lorsque l'homme a transmué les éléments de ses propres véhicules ; c'est alors seulement que peuvent lui être confiés les secrets de la divine alchimie. Quand il a transmué les atomes chimiques et minéraux de [3@487] ses propres véhicules par le moyen des feux latents internes de la matière de ces véhicules, il peut alors en toute sécurité grâce à l'affinité de substance coopérer au travail de la transmutation minérale du premier ordre. C'est seulement lorsqu'il a transmué (grâce aux feux radiants de ses véhicules) ce qui dans son organisme correspond au règne végétal, qu'il peut effectuer le travail alchimique du second ordre. C'est seulement lorsque les feux du mental dominent chez lui, qu'il peut coopérer aux processus de transmutation du troisième ordre, soit au transfert de la vie dans des formes animales. C'est seulement lorsque le Soi intérieur, ou Ego du corps causal, domine la personnalité triple, qu'on peut lui permettre, de manière occulte, de devenir un alchimiste du quatrième ordre et d'oeuvrer pour la transmutation de la monade animale dans le règne humain, avec les connaissances immenses que cela implique. Il reste beaucoup à accomplir dans l'avenir, mais tout en se rendant compte de l'ampleur de la tâche, il ne faut pas laisser s'insinuer le découragement, car en esquissant l'avenir avec sagesse, en révélant prudemment la connaissance nécessaire aux différents stades, on suscitera un effort acharné de la part de nombreux aspirants, ainsi que la prise de conscience du but à atteindre, et l'on assistera à l'apparition évolutive de ceux qui peuvent réussir.

Parler clairement de la question de la transmutation pose un problème très réel, à cause de l'immensité du sujet et du fait que dans le processus de transmutation le magicien ou l'alchimiste oeuvre avec l'essence dévique par la maîtrise des constructeurs inférieurs en coopération avec les Dévas supérieurs. En conséquence, afin d'éclairer la pensée et de préciser les conjectures sur ce sujet, je désire tout d'abord énoncer certains postulats qu'il faut garder soigneusement à l'esprit lorsqu'on étudie la question de la transmutation. Il y en a cinq, et ils se rapportent spécifiquement au domaine dans lequel se déroule le processus de transmutation. L'étudiant doit se souvenir ici [3@488] de la distinction entre le travail des magiciens blancs et celui des magiciens noirs. Il serait bon, avant de poursuivre, d'examiner ces distinctions dans la mesure où elles se rapportent à notre sujet :


Premièrement : Le Frère blanc oeuvre avec l'énergie électrique positive. Le Frère noir oeuvre avec l'énergie électrique négative.
Deuxièmement : Le Frère blanc s'occupe de l'âme des choses. Le Magicien noir centre son attention sur la forme.
Troisièmement : Le Magicien blanc développe l'énergie inhérente à la sphère en cause (qu'elle soit humaine, animale, végétale ou minérale) et obtient des résultats grâce aux activités engendrées par la vie centrale, subhumaine, humaine ou supra-humaine. Le Magicien noir obtient des résultats par le moyen de forces extérieures à la sphère impliquée, et effectue la transmutation par des solvants (si je puis employer ce terme) ou par la méthode de réduction de la forme, plutôt que par la radiation ainsi que le fait le Magicien blanc.


Ces différences de méthodes doivent être examinées avec soin, et leur mode d'action visualisé en relation avec les différents éléments, atomes et formes. Revenons-en à l'énoncé des cinq postulats concernant la transmutation de la substance, la résolution de la vie, ou transfert de l'énergie dans les différentes formes.


LES CINQ POSTULATS


Postulat I. Toute matière est de la matière vivante, ou substance vitale d'entités déviques. Par exemple, un plan, et les formes construites en substance de ce plan, est la forme matérielle ou véhicule d'un grand déva, qui est l'essence sous-jacente à la manifestation et l'âme du plan. [3@489]
Postulat II. Toutes les formes, vibrant selon n'importe quelle note-clé, sont bâties par les dévas constructeurs dans la matière de leurs propres corps. C'est pourquoi on les appelle le grand aspect de la Mère, car ils produisent la forme à partir de leur propre substance.
Postulat III. Les dévas sont la vie qui produit la cohésion de la forme. Ils sont les troisième et second aspects unis et pourraient être considérés comme la vie de toutes les formes sub-humaines. En conséquence, un magicien qui transmue dans le règne minéral travaille pratiquement avec l'essence dévique sous sa toute première forme sur l'arc évolutif et doit se rappeler trois choses :


a. L'effet de traction vers l'arrière des vies involutives formant l'arrière-plan du minéral et qui, en fait, correspondent à son hérédité.
b. La nature septuple du groupe particulier de dévas constituent son existence, au sens occulte.
c. Le prochain et futur stade de transition, pour entrer dans règne végétal, ou l'effet occulte du deuxième règne sur premier.


Postulat IV. Tous les constructeurs et essences déviques du plan physique sont particulièrement dangereux pour l'homme, car ils travaillent sur les niveaux éthériques et sont, comme je l'ai déjà fait remarquer, les transmetteurs du prana, substance vitale qui anime ; en conséquence, les dévas déversent sur l'ignorant ou l'imprudent une essence de feu qui brûle et détruit.
Postulat V. Les dévas ne travaillent pas comme des unités individualisées et conscientes, poursuivant leurs propres buts ainsi que le fait l'homme, l'Homme Céleste ou le Logos solaire (envisagé comme Egos), mais ils travaillent en groupes soumis :


a. A une impulsion inhérente, ou intelligence active latente.
b. Aux ordres des grands Constructeurs.
c. Au rituel, qui est une contrainte imposée par le moyen de couleur et du son. [3@490]


Lorsqu'on aura réfléchi à ces faits, et qu'ils seront présents à la mémoire, on comprendra quelque peu le rôle joué par les dévas dans la transmutation. La position occupée par le feu dans ce processus est ici particulièrement intéressante, car elle met en lumière la différence de méthode entre les deux écoles.

Dans le processus de transmutation tel qu'il est pratiqué par la Fraternité, le feu interne qui anime l'atome, la forme ou l'homme, est stimulé, développé et renforcé, jusqu'au point où (grâce à son propre potentiel interne) il brûle ses véhicules, et s'échappe par radiation de son cercle infranchissable. C'est ce que l'on observe, de manière intéressante, au cours du processus des dernières initiations, lorsque le corps causal est détruit par le feu. Le feu intérieur consume tout le reste, et le feu électrique s'échappe. En conséquence, le véritable alchimiste de l'avenir cherchera toujours à stimuler la radioactivité de l'élément ou atome sur lequel il travaille et centrera son attention sur le noyau positif : En accroissant sa vibration, son activité et son caractère positif, il obtiendra le résultat recherché. C'est ce que font les Maîtres en ce qui concerne l'esprit humain et Ils ne se soucient nullement de son aspect déva. La même règle de base s'applique au minéral comme à l'homme.

Le processus tel que le pratique la Fraternité Noire est inverse. Elle centre son attention sur la forme, et cherche à briser et à faire éclater cette forme ou sa combinaison d'atomes, afin de permettre à la vie électrique centrale de s'échapper. Elle obtient ce résultat en employant des agents extérieurs et en se servant de la nature destructrice de la substance elle-même (l'essence dévique). Elle brûle et détruit l'enveloppe matérielle, cherchant à emprisonner l'essence volatile lorsque la forme se désintègre. Ceci contrecarre le plan évolutionnaire en ce qui concerne la vie en cause, retarde la consommation, intervient dans le bon ordre du développement progressif et place tous les facteurs impliqués en mauvaise position. [3@491] La vie (ou entité) en cause est retardée, les dévas agissent de manière destructive, sans participer au dessein du plan, et le magicien se trouve en danger, selon la loi de Karma et du fait de la matérialisation de sa propre substance par affinité avec le troisième aspect. La Magie Noire de cette nature s'insinue dans toutes les religions selon cette ligne de destruction de la forme par des agents extérieurs et non par la libération de la vie s'effectuant grâce au développement et à la préparation intérieurs. Elle est la cause des méfaits du Hatha Yoga en Inde et de méthodes similaires pratiquées au sein de certains ordres religieux et occultes en Occident. Ces méthodes consistent à agir sur la matière de l'un des plans des trois mondes, et à faire le mal pour permettre l'apparition du bien ; elles contrôlent les dévas et s'efforcent d'obtenir des résultats spécifiques par la manipulation de la matière de la forme. La Hiérarchie travaille avec l'âme de la forme et obtient des résultats intelligents, engendrés par l'unité elle-même et permanents. Chaque fois que l'attention est centrée sur la forme et non sur l'Esprit, la tendance est à l'adoration des dévas, au contact avec les dévas et à la magie noire, car la forme est faite de substance dévique sur tous les plans.

Ceci mérite mûre réflexion en ce qui concerne toutes les formes, car c'est là que se trouve la clé de beaucoup de mystères.

Nous avons vu comment, dans cette question du transfert de la vie de forme en forme, le travail s'exécute selon la loi de l'ordre comment il s'effectue, dans le premier cas, par la coopération des dévas et l'application d'agents extérieurs à l'atome ou à la forme en cause, et dans le second cas (qui implique le stade le plus important et le plus long de l'opération), par la réaction subséquente se produisant à l'intérieur même de l'atome, qui intensifie la combustion du centre positif et provoque la libération (par la radioactivité) de l'essence volatile.

A tous les stades, les élémentals du feu jouent leur rôle, aidés par les dévas du feu qui ont une fonction de contrôle. Il en est ainsi [3@492] sur tous les plans qui nous intéressent au premier chef dans les trois mondes, différents groupes de dévas entrant en action selon la nature de la forme en cause et selon le plan sur lequel doit s'effectuer la transmutation. Le feu électrique passe d'atome en atome selon la loi, et le "feu par friction" répond, étant le feu latent de l'atome, son aspect négatif. Ce processus s'effectue par le moyen du feu solaire et c'est là que gît le secret de la transmutation et son aspect le plus mystérieux. Le feu par friction, l'électricité négative de la substance, retient l'attention de la science exotérique depuis quelque temps et des recherches sur la nature de l'électricité positive sont devenues possibles grâce à la découverte du radium.

Keely, ainsi que H.P.B. l'a laissé entendre 157, a été très loin dans cette direction et en savait plus qu'il n'en a révélé ; d'autres se sont approchés ou s'approchent du même objectif. Le prochain pas en avant de la science se situe dans cette direction ; elle devrait étudier la force potentielle de l'atome, ainsi que le moyen de l'équiper afin que l'homme puisse l'utiliser. Ceci va libérer sur terre une quantité prodigieuse d'énergie. Néanmoins, c'est seulement lorsqu'on aura compris le troisième facteur et que la science aura admis le rôle du feu du mental, tel qu'il est incarné par certains groupes de dévas, que la force de cette énergie qui est triple, et cependant une dans les trois mondes, deviendra disponible et sera au service de l'homme.

Ceci ne se réalisera que dans un avenir très lointain et ne deviendra possible que vers la fin de cette ronde ; ces forces puissantes ne seront pleinement utilisées et pleinement connues que vers le milieu de la prochaine ronde. A ce moment-là, beaucoup d'énergie sera rendue accessible, car tous les obstacles auront été écartés. Ceci s'effectuera, en ce qui concerne l'homme, à la séparation lors du Jugement, mais aura aussi des conséquences dans d'autres règnes de la nature. Une partie du règne animal entrera en obscuration temporaire, libérant ainsi de l'énergie qui pourra être utilisée par la partie restante ; les résultats [3@493] seront ceux auxquels le prophète d'Israël 158 fait allusion lorsqu'il parle "du loup qui dormira avec l'agneau" ; son commentaire selon lequel "un petit enfant les conduira" est pour une large part l'expression ésotérique du fait que les trois cinquièmes de l'humanité seront sur le Sentier, "un petit enfant" étant le nom appliqué aux aspirants et aux disciples. Dans le règne végétal et animal, une manifestation correspondante s'ensuivra, mais d'une nature telle, qu'elle est trop obscure pour que nous puissions la comprendre.

Le facteur central du feu solaire dans le travail de transmutation sera compris par l'étude des dévas et des élémentals du feu, qui sont le feu, et sont (essentiellement et par la radiation magnétique) la chaleur extérieure ou vibration qui produit :

La force qui agit sur le mur sphéroïdal de l'atome.
La réaction de réponse à l'intérieur de l'atome, qui produit la radiation et la libération de l'essence volatile.
En termes cosmiques, et, en considérant le système solaire comme un atome cosmique, nous pouvons dire que :
Les abstractions ou entités qui habitent la forme sont le "feu électrique".
La substance matérielle englobée dans le cercle infranchissable, envisagé comme un tout homogène, est le "feu par friction".
Les dévas du feu, du plan mental cosmique (incarnés par Agni, Indra, et une autre Entité dont le nom ne doit pas être communiqué) sont les agents extérieurs qui opèrent la transmutation cosmique.


Cette triple affirmation peut être appliquée à un schéma, à une chaîne ou à un globe, en se souvenant toujours, qu'en ce qui concerne l'homme, le feu qui est son troisième aspect émane du plan [3@494] mental systémique.

Nous avons traité, dans ses grandes lignes et de manière générale, cette question de l'électricité et nous avons vu que l'essence du feu ou substance est résolue par l'activité interne et par la chaleur extérieure de telle manière que le feu électrique situé au centre de l'atome est libéré et cherche une nouvelle forme. C'est le but du processus de transmutation, et le fait que, jusqu'ici, les alchimistes travaillant dans le règne minéral n'ont pas atteint leur but est du à trois raisons :


Premièrement. Ils ont été incapables de contacter l'étincelle électrique centrale. Ceci étant dû à l'ignorance de certaines lois de l'électricité, et surtout à l'ignorance de la formule consacrée qui couvre le champ d'influence électrique de cette étincelle.
Deuxièmement. Ils ont été incapables de créer le canal ou "sentier" nécessaire le long duquel la vie libérée peut rejoindre sa nouvelle forme. Beaucoup d'entre eux sont parvenus à briser la forme, de sorte que la vie s'est échappée mais ils n'ont pas su comment l'équiper et la guider ; tout leur travail a donc été perdu.
Troisièmement. Ils ont été incapables de maîtriser les élémentals du feu, qui sont le feu externe affectant l'étincelle centrale par le moyen de son environnement. Cette incapacité est spécialement caractéristique des alchimistes de la cinquième race-racine ; ils ont été pratiquement incapables d'exercer cette maîtrise, ayant perdu les Mots, les formules et les sons. Ceci est la conséquence d'une réussite indue des alchimistes des temps Atlantéens, qui par la couleur et par le son, maîtrise si complètement les élémentals qu'ils les utilisaient à des fins égoïstes et selon des lignes d'efforts qui ne faisaient pas partie de leur domaine légitime. Cette connaissance des formules et des sons peut être acquise assez [3@495] facilement, quand l'homme a développé son oreille spirituelle intérieure. Dans ce cas les processus de transmutation les plus grossiers (telle la fabrication de l'or pur) ne l'intéresse plus du tout, et ce sont seulement les formes plus subtiles d'activité, concernant le transfert de la vie, de forme en forme, par degrés échelonnés, qui retiendra son attention.


Signalons les faits suivants :


Premièrement. Chaque règne de la nature a sa note ou tonalité et les sons mantriques concernant les processus de transmutation au sein de ce règne, auront cette note comme clé ou note de base.
Deuxièmement. La note du règne minéral est la note de base de la substance elle-même, et c'est pour une large part en faisant résonner les combinaisons de cette note, ayant cette clé pour base, que sont provoqués les grands cataclysmes mondiaux, effectués au moyen de l'action volcanique. Chaque volcan fait résonner cette note, et pour ceux qui les voient dans le sens occulte, le son et la couleur d'un volcan sont véritablement merveilleux. Tous les degrés de cette note existent dans le règne minéral, qui est lui-même divisé en trois règnes principaux :


a. Les métaux vils, tels le plomb et le fer, et tous les métaux du même genre.
b. Les métaux servant d'étalon, tels l'or et l'argent, qui jouent un rôle tellement vital dans la vie de la race et sont la manifestation minérale du deuxième aspect.
c. Les cristaux et pierres précieuses, le premier aspect se manifestant dans le règne minéral – consommation du travail des dévas minéraux et résultat de leurs efforts inlassables.


Quand les savants comprendront pleinement la cause de la différence entre le saphir et le rubis, ils auront découvert en quoi consiste l'un [3@496] des stades du processus de transmutation, mais cela ne sera possible que lorsqu'ils auront la maîtrise du quatrième éther et auront découvert son secret. A mesure que le temps passera, la transmutation, par exemple, du charbon en diamant, du plomb en argent ou de certains métaux en or, ne tentera plus l'homme, car il s'apercevra que le résultat d'une telle opération serait de dévaloriser le métal étalon et qu'il s'ensuivrait la pauvreté et non l'acquisition de richesses. L'homme finira par réaliser qu'en équipant l'énergie atomique selon ses besoins et en suscitant un accroissement de la radioactivité, il trouvera le chemin de la prospérité et de la richesse. Il concentrera donc son attention sur cette forme supérieure de transfert de la vie et,


a. Par la connaissance des dévas,
b. Par la pression externe et la vibration,
c. Par la stimulation interne,
d. Par la couleur utilisée pour la stimulation et la vitalisation,
e. Par les sons mantriques,


il trouvera le secret de l'énergie atomique, latente dans le règne minéral, et canalisera cette puissance et cette force inconcevables afin de résoudre les problèmes de l'existence. C'est seulement lorsque l'énergie atomique et la nature du quatrième éther seront mieux comprises qu'apparaîtra cette maîtrise des airs qui est une certitude de l'avenir.
Troisièmement. C'est grâce à la découverte de la note du règne végétal, grâce à sa conjonction avec d'autres notes de la nature, et en la faisant résonner dans différentes clés et combinaisons, que se fera jour la possibilité d'obtenir des résultats merveilleux au sein de ce règne et de stimuler les activités des dévas travaillant avec les fleurs, les fruits, les arbres et les plantes herbacées.


Chaque race-racine a son style particulier de végétation, présentant certains desseins et formes fondamentaux, qui se retrouvent dans tous les pays où la race est établie. Ceci résulte de [3@497] l'interaction entre la note de base du règne végétal et la note de la race des hommes qui évoluent simultanément. L'union de ces deux notes produit des végétations différentes, mais il faut se souvenir que lorsque la note humaine domine trop fortement, elle peut chasser la vie des formes du deuxième règne. Les dévas travaillant dans ce règne forment un groupe spécial, et ont avec lui une relation plus particulière et plus étroite que les constructeurs ou dévas de n'importe quel autre règne. Le processus de transmutation s'effectue plus facilement dans le règne végétal que dans tout autre, grâce, précisément, à ce facteur, et grâce aussi à la stimulation appliquée à ce deuxième règne et à son processus évolutionnaire par l'apparition des Seigneurs de la Flamme, venus du deuxième globe ou globe Vénusien qui est par excellence le globe mystérieusement lié à ce règne. On pourrait exprimer cela en d'autres termes : l'Entité cosmique, Qui est la vie du deuxième globe et le principe qui l'informe, a une relation étroite avec l'Entité solaire Qui est la vie informant l'ensemble du règne végétal. Cette analogie peut être appliquée à d'autres règnes, globes ou formes et explique, dans une certaine mesure, le fait que notre globe, le quatrième 159, 160, est avant tout le globe de l'évolution humaine dans notre schéma ; cela explique aussi le mystère de la Présence sur terre du grand Kumara Lui-même. Ces pensées méritent que l'on y prête grande attention. La [3@498] note du règne humain, qui résonne sur ce globe avec une intensité quadruple, a été la cause d'événements prodigieux ; et je suggère à tous les chercheurs de l'occultisme, d'étudier et d'examiner sérieusement les manifestations suivantes dans le temps et l'espace :


1. La quatrième Hiérarchie Créatrice La Hiérarchie humaine.
2. Le quatrième schéma Le schéma de notre Terre.
3. La quatrième chaîne La chaîne de la Terre.
4. Le quatrième globe Notre planète.
5. Le quatrième règne Le règne humain.
6. La quatrième ronde La première ronde strictement humaine.
7. Les quatre Kumaras Qui incarnent l'humanité.
8. Le quatrième plan Le plan bouddhique, but de l'homme.
9. Le quatrième éther Correspondance physique du plan bouddhique.


Ces divers facteurs répondent tous à un son fondamental ; c'est la note qui est la cause de leur existence et la base de leur être. Cette note, si on la cherche et la trouve, rapprochera étroitement tous ces facteurs jusqu'à les fondre en une grande unité occulte ; elle entraînera de même la coopération du groupe de dévas qui sont l'essence du quatrième principe humain.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, pp.475-498)


Notes et références