Culte de la Vache. L'idée d'un tel "culte" est aussi fausse qu'injuste. Aucun Égyptien n'a adoré la vache, et aucun hindou n'adore maintenant cet animal, quoiqu'il soit vrai que la vache et le taureau étaient sacrés alors, comme ils le sont aujourd'hui, mais seulement comme le symbole naturel physique d'un idéal métaphysique, tout comme une église faite de briques et de mortier est sacrée pour les chrétiens civilisés à cause de ce à quoi elle est associée et non en raison de ses murs.

La vache était consacrée à Isis, la Mère universelle, la Nature, et à Hathor, principe féminin de la Nature, les deux déesses étant alliées à la fois au Soleil et à la Lune, comme le prouvent le disque et les cornes (croissant) de vache. (Voir "Hathor" et "Isis").

Dans les Védas, l'Aube de la Création est représentée par une vache. Cette aube est Hathor, et le jour suivant, c'est-à-dire lorsque la Nature est déjà formée, est Isis, car toutes les deux sont une, sauf en ce qui concerne le temps. L'aînée, Hathor, est la "maîtresse des sept vaches mystiques" et Isis, la Mère Divine, est la déesse aux "cornes de vache", la vache de l'abondance (ou la Nature, la Terre), et, comme mère d'Horus (le monde physique) — la "mère de tout ce qui vit". Le outa était l'œil symbolique d'Horus, le droit étant le Soleil et le gauche la Lune. L' "œil" droit d'Horus était appelé "la vache de Hathor" et servait comme puissante amulette, comme la colombe dans un nid de rayons, ou gloire, avec ou sans la croix, est un talisman pour les Chrétiens, latins ou grecs.

Le Taureau et le Lion qu'on trouve souvent en compagnie de Luc et de Marc sur le frontispice de leurs évangiles respectifs dans les textes latins et grecs, sont expliqués comme des symboles, ce qui est juste. Pourquoi ne pas admettre la même chose dans le cas des Taureaux, Vaches, Béliers et Oiseaux sacrés égyptiens ?

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)