Bouddhisme

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Bouddhisme. Le Bouddhisme est maintenant divisé en deux Eglises différentes : celle du Sud et celle du Nord. On dit que la première représente la forme la plus pure, ayant préservé plus religieusement les enseignements originaux du Seigneur Bouddha. C'est la religion de Ceylan, du Siam, de la Birmanie et autres endroits, tandis que le Bouddhisme du Nord est limité au Tibet, à la Chine et au Népal.

Pourtant une telle distinction est incorrecte. Si l'Eglise du Sud est plus proche, en ce sens qu'elle ne s'est pas écartée, sauf peut-être pour des dogmes insignifiants incorporés par les nombreux conciles tenus après la mort du MAITRE, des enseignements publics ou exotériques de Śâkyamuni – l'Eglise du Nord est le résultat des enseignements ésotériques de Siddhârta Bouddha, qu'il réservait aux Bhikshus choisis et aux Arhats. En fait, le Bouddhisme à notre époque ne peut être en bonne justice jugé ni par l'une ni par l'autre de ses formes populaires exotériques. Le véritable Bouddhisme ne peut être apprécié que par la fusion de la philosophie de l'Eglise du Sud et la métaphysique des Ecoles du Nord. Si l'une semble trop iconoclaste et austère, et l'autre trop métaphysique et transcendante et même envahie par les mauvaises herbes de l'exotérisme indien – bien des dieux de son Panthéon ayant été transplantés sous de nouveaux noms dans le sol tibétain – c'est entièrement dû à l'expression populaire du Bouddhisme dans les deux Eglises.

On pourrait par correspondance les comparer aux rapports existants entre le Protestantisme et le Catholicisme romain. Tous deux pèchent par excès de zèle et interprétations erronées, bien que le clergé du Bouddhisme, ni dans l'Eglise du Nord ni dans celle du Sud, ne se soit écarté consciemment de la vérité, et ait encore moins agi selon les dictats d'une prêtrocratie, de l'ambition, ou en considérant les avantages ou le pouvoir personnels, comme les deux Eglises chrétiennes l'ont fait.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)