Naraka, du sanskrit. Dans la conception populaire, c'est un enfer, une "prison sous terre". Les enfers chauds et froids, chacun au nombre de huit, ne sont que les symboles des globes de notre chaînesepténaire, avec, en addition, la "huitième sphère" qui, suppose-t-on, est située dans la lune. C'est un voile cousu de fil blanc, puisque ces "enfers" sont appelés enfers vivifiants car, ainsi qu'on l'explique, tout être mourant dans l'un naît immédiatement dans le second, puis dans le troisième et ainsi de suite ; et dans chacun d'eux, la vie a une durée de 500 ans (c'est un voile sur le nombre des cycles et des réincarnations). Comme ces enfers constituent l'un des six jâti (conditions d'existence sensible), et comme l'on dit que les gens renaissent dans l'un ou l'autre selon leurs mérites ou démérites karmiques, le voile saute aux yeux. De plus ces Nârakas sont davantage des purgatoires que des enfers, puisque la délivrance de chacun est possible grâce aux prières et aux intercessions des prêtres contre rémunération, exactement comme dans l'Église catholique romaine qui, en ceci, semble avoir copié le ritualisme chinois d'assez près. Ainsi qu'on l'a dit précédemment, la philosophie ésotérique retrouve les antécédents de chaque enfer dans la vie sur terre, dans l'une ou l'autre forme de l'existence sensible.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)