Karnak

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Karnak, de l'égyptien. Ruines des antiques temples et palais qui se dressent maintenant sur l'emplacement de l'ancienne Thèbes. Les représentations les plus magnifiques de l'art et de l'habileté des anciens Égyptiens. Quelques lignes empruntées à Champollion, Denon et à un voyageur anglais montrent avec éloquence ce que sont ces ruines.

De Karnak, Champollion écrit :

— "Le terrain couvert par la masse des bâtiments restants est carré, et chaque côté mesure 600 mètres. On est surpris et émerveillé de la grandeur de ces sublimes restes, de l'abondance et de la magnificence de l'ouvrage qu'on peut voir partout. Aucun peuple des temps anciens ou modernes n'a conçu l'art de l'architecture sur une échelle aussi sublime, aussi grandiose que ce qui existait chez les anciens Égyptiens ; et l'imagination qui en Europe s'élève bien au-dessus de nos portiques, s'arrête d'elle-même et s'effondre impuissante au pied des cent quarante colonnes de la salle hypostyle de Karnak ! Dans une de ces salles, la cathédrale de Notre Dame pourrait se dresser sans toucher le plafond, et être considérée comme un petit ornement au centre de la salle".

Un autre écrivain s'exclame :

— "Les cours, les salles, les portails, les colonnes, les obélisques, les personnages monolithiques, les sculptures, les longues rangées de sphinx, se trouvent en telle profusion à Karnak, que la vue en est submergée pour la compréhension moderne".

Le voyageur français Denon dit :

— "Il n'est guerre possible de croire, après les avoir vus, à la réalité de l'existence de tant de monuments réunis en un seul point, à leurs dimensions, à la persévérance résolue que leur construction a demandée, et aux incalculables dépenses d'une si grande magnificence ! Il est nécessaire que le lecteur imagine voir en rêve ce qui lui est montré, car celui qui parfois voit les objets eux-mêmes cède au doute quant à savoir s'il est parfaitement éveillé... Il y a des lacs et des montagnes à l'intérieur du périmètre du sanctuaire. Ces deux édifices sont choisis à titre d'exemples parmi une liste presque inépuisable. Toute la vallée du Nil, et son delta, depuis les cataractes jusqu'à la mer, était couverte de temples, de palais, de tombeaux, de pyramides, d'obélisques et de colonnes. Le fini des sculptures est au-dessus de tout éloge. La perfection mécanique avec laquelle les artistes burinaient le granit, la serpentine, la brèche, et le basalte, est étonnante, d'après tous les experts... les animaux et la végétation sont aussi bien rendus qu'au naturel, et les objets de l'art des hommes sont admirablement sculptés ; des batailles navales et terrestres, et des scènes de la vie domestique peuvent être découvertes dans tous leurs bas-reliefs".

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)