Baphomet, du grec. Le bouc androgyne de Mendès. (voir la Doctrine Secrète, I. 246[1]). Selon les Cabalistes occidentaux et particulièrement les français, les Templiers furent accusés d'adorer Baphomet, et Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers, avec tous ses frères-maçons, subit la mort en conséquence. Mais ésotériquement et philologiquement, le mot n'a jamais voulu dire "bouc" ni même quoique ce soit d'aussi objectif qu'une idole. Selon von Hammer le terme signifie "baptême" ou initiation à la sagesse, d'après les mots grecs baphê et mêtis et du fait du rapport entre Baphomet et Pan. Il est probable que von Hammer a raison. C'était un symbole herméto-cabalistique, mais toute l'histoire telle qu'elle fut inventée par le clergé était fausse. (voir "Pan").

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)


Passages référencés dans cet article

DS, I, 241

En un mot, aucun des soi-disant Eléments n'existait, tel qu'il est aujourd'hui, durant les Rondes précédentes. Autant que nous le sachions, le FEU a pu être pur AKASHA, la Matière primordiale du "Magnum Opus" des Créateurs et Constructeurs, cette Lumière Astrale que le paradoxal Eliphas Lévi appelle à un certain moment "le Corps du Saint-Esprit" et l'instant d'après "Baphomet", le "Bouc androgyne de Mendès" ; l'AIR a pu n'être que de l'Azote, le "Souffle des Soutiens du Dôme Céleste", comme l'appellent les Mystiques Mahométans ; l'EAU était, peut-être, ce fluide primordial indispensable, suivant Moïse, pour faire une "Ame Vivante".

Cela peut expliquer les contradictions flagrantes et les idées antiscientifiques qu'on trouve dans la Genèse. Séparez le premier chapitre du second ; lisez le premier en le considérant comme un écrit des Elohistes, et le second en le considérant comme celle des Jéhovistes qui leur sont très postérieurs ; vous retrouverez toujours, entre les lignes, le même ordre attribué à l'apparition des choses créées ; c'est-à-dire le Feu (Lumière), l'Air, l'Eau et l'Homme (ou la Terre).

En effet, la phrase du premier chapitre (Elohistique) : "Dans le commencement Dieu créa le ciel et la terre", est un contresens ce n'est pas "le ciel et la terre", qu'il faut dire, mais le Ciel duplex, ou double, le Ciel Supérieur et le Ciel Inférieur, ou la séparation de la Substance Primordiale qui était lumineuse dans sa partie supérieure et obscure dans sa partie inférieure (l'Univers manifesté), sous sa dualité de l'invisible (aux sens) et du visible à nos perceptions. "Dieu sépara la lumière des ténèbres", puis créa le firmament (Air). "Qu'un firmament soit au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux entre elles", c'est-à-dire "qu'il sépare les eaux qui étaient sous le firmament [notre Univers visible manifesté], de celles qui étaient au-dessus du firmament [les plans d'existence qui sont (pour nous) invisibles]". Dans le second chapitre (Jéhovistique), les plantes et les herbes sont créées avant l'eau, exactement comme, dans le premier, la lumière est créée avant le soleil. "Dieu créa la terre et les cieux et toutes les plantes des champs avant qu'elles ne fussent dans la terre et toutes les herbes des champs avant qu'elles ne poussassent, car le Seigneur Dieu (Elohim) n'avait pas encore fait pleuvoir sur la terre, etc." – une absurdité, à moins que l'on n'accepte l'explication ésotérique. Les plantes furent créées avant qu'elles ne fussent dans la terre – car la terre n'existait pas alors telle qu'elle est aujourd'hui et l'herbe des champs existait avant de pousser comme elle existe aujourd'hui dans la Quatrième Ronde.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.241)


Notes et références

  1. NDE : Il semble que la page de référence soit en réalité I, 241, reproduite dans cet article