Traité sur la Magie Blanche d'Alice Bailey a été tout d'abord publié en 1934 avec le sous-titre Le Sentier du Disciple (The Way of the Disciple). C'est un texte ésotérique conséquent. Comme la plupart des ouvrages d'Alice Bailey, celui-ci est déclaré comme étant de la plume d'un Maître dit le Tibétain et ayant été transcrit par A. Bailey.


Quatrième de couverture

« Cet ouvrage expose les Quinze Règles de la magie (contrôle de l'Ame). L'Ame du magicien blanc s'efforce d'entrer en contact avec son instrument, la Personnalité, afin de parvenir à la maîtriser. C'est ainsi que l'humanité développe une conscience de la divinité innée, que la matière dense se voit transmutée et la pure flamme de l'esprit libérée des limitations de la forme. »

Sur la version originale (en anglais) de l'ouvrage, on trouve également citée une phrase de la Bhagavad-Gita accompagnée d'un commentaire :

« Bien que je sois Non-Né, l'Âme ne mourrant pas, bien que je sois le Seigneur de l'Être, alors comme le Seigneur par-delà Ma nature je deviens manifesté, au travers du pouvoir magique de l'Âme. L'âme non manifestée dans son être essentiel, qui se manifeste au travers de la nature de son instrument qu'est la personnalité, est toujours une source de mystère. Elle échappe à l'analyse du mental concret : elle révèle sa véritable identité au mental éclairé fusionné avec le coeur ouvert, qui ne cherche pas à posséder et à s'accrocher au progrès personnel, mais à exercer le pouvoir magique dans le service. Le pouvoir de l'âme est toujours disponible à celui qui cherche, tel un aspirant ayant accepté le sentier du disciple, afin de devenir un artisan pratique du service dans son propre état, sa propre époque et son propre environnement. »

Extrait d'une déclaration du Maître Tibétain publiée en août 1934

Qu'il suffise de dire que je suis disciple Tibétain d'un certain degré ; cela ne vous renseigne pas beaucoup car chacun est disciple depuis le plus humble aspirant, jusqu'au Christ lui-même, et au-delà. Je vis dans un corps physique comme les autres hommes, aux confins du Tibet, et parfois (du point de vue exotérique) je préside un vaste groupe de lamas Tibétains, lorsque mes autres devoirs me le permettent. Ce fait est à l'origine du bruit selon lequel je serais abbé de cette lamaserie. Ceux qui me sont associés dans le travail de la Hiérarchie (et tout vrai disciple participe à ce travail) me connaissent sous un autre nom et dans une autre fonction. A.A.B. sait qui je suis et me connaît sous deux de mes noms.

Je suis un de vos frères, qui a parcouru le Sentier un peu plus longtemps que l'étudiant moyen, et j'ai donc de plus grandes responsabilités. J'ai lutté et frayé mon chemin jusqu'à plus de lumière que l'aspirant qui lira ces lignes : il m'incombe donc de transmettre cette lumière, à quelque prix que ce soit. Je ne suis pas âgé, à la manière dont on compte l'âge des instructeurs, cependant je ne suis ni jeune, ni inexpérimenté. Ma tâche est d'enseigner et de répandre la connaissance de la Sagesse Immémoriale, partout où je peux éveiller un écho : c'est ce que je fais depuis de nombreuses années. Je m'efforce aussi d'aider le Maître M. et le Maître K.H. à chaque fois que l'occasion se présente, car je suis depuis longtemps en relation avec Eux, et avec Leur travail. Dans ce qui précède je vous ai dit beaucoup, et cependant rien qui puisse vous inciter à me vouer cette obéissance aveugle et cette sotte dévotion que l'aspirant émotionnel offre au Gourou et au Maître qu'il est encore incapable d'atteindre. Il ne pourra d'ailleurs établir le contact désiré qu'après avoir transmué sa dévotion émotionnelle en service désintéressé à l'humanité – non au Maître.

Les livres que j'ai écrits sont publiés sans prétention à les voir acceptés. Ils sont peut-être justes, véridiques et utiles, ou peut-être pas. C'est à vous d'en vérifier l'exactitude, par une juste mise en pratique, et par l'exercice de votre intuition. Ni moi-même ni A.A.B. ne souhaitons les voir acclamés comme écrits inspirés, ni que l'on dise à voix basse qu'ils sont l'œuvre de l'un des Maîtres. S'ils présentent la vérité comme la suite logique des enseignements déjà donnés au monde, si les connaissances imparties élèvent l'aspiration et la volonté de servir, du plan émotionnel au plan mental, (celui où l'on peut trouver les Maîtres) alors, ils auront atteint leur but. Si l'enseignement offert évoque un écho dans le mental illuminé de celui qui œuvre sur terre, et fait jaillir son intuition, alors, que cet enseignement soit accepté. Mais pas autrement. Si les affirmations présentées se trouvent finalement corroborées, ou estimées justes selon la Loi des Correspondances, alors tout est bien. Sinon, que l'étudiant n'accepte pas cet enseignement.