Frère de l'Ombre, Frère des Ténèbres ou Frère Sombre. Nom donné par les occultistes aux sorciers, et particulièrement aux Dugpas tibétains (Bonnets Rouges), et il en existe un grand nombre dans la secte Bön. Le terme s'applique à tous ceux qui pratiquent la magie noire ou de main gauche.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




N'oubliez pas que les magiciens noirs d'aujourd'hui étaient les initiés d'un précédent système solaire. Quand la porte de l'initiation est prête à s'ouvrir pour la troisième fois, la bifurcation des chemins survient. Certains suivent l'intention égoïste et la détermination fixe de s'en tenir à la condition séparative de la matière ; sur d'autres, la volonté divine s'imprime clairement et devient le pouvoir qui motive leur vie. C'est selon les instructions de la Grande Loge Blanche de Sirius que cette porte reste close la troisième fois, pour les frères noirs. Le mal, tel que nous l'entendons, n'a absolument aucune place sur Sirius.

Pour le magicien noir, lors de cette troisième possibilité, la porte de l'initiation offre un obstacle et une barrière insurmontable ; pour le vrai néophyte spirituel, la porte signifie quelque chose à "surmonter".


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, pp.350-351)


Comment travaillent les Frères de l'Ombre


Le Sentier de la Main Gauche est suivi par le Magicien Noir et par les Frères de l'Ombre. Il a son origine dans l'emploi des forces de la nature à des fins égoïstes ; il est caractérisé par un égoïsme intense et un état d'esprit séparatif ; il se termine dans Avitchi, la 8ème sphère, la demeure des âmes perdues, ou coques de l'homme inférieur qui sont séparées de leur principe de vie égoïque ou individuel.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, p.642)




Les Frères du sentier de la main gauche travaillent entièrement avec les forces du troisième aspect ; c'est ce qui leur donne tant de pouvoir apparent, car le second aspect est seulement en voie de parvenir à sa consommation vibratoire, tandis que le troisième aspect est au maximum de son activité vibratoire, étant le produit du processus évolutionnaire d'un système solaire précédent. Il travaille presque entièrement à partir du centre de la gorge et manipule principalement les forces du soleil physique. C'est la raison pour laquelle il arrive souvent à ses fins par la méthode de stimulation pranique, ou de dévitalisation pranique et aussi pourquoi la plupart de ses effets sont exécutés sur le plan physique. Il travaille donc :

a. Par le centre de la tête qui correspond au centre de la gorge.
b. Par le centre de la gorge.
c. Par le centre à la base de la colonne vertébrale.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, pp.986-987)




[...] Tout doit être renouvelé, ce qui signifie nouvelle vision, nouvel idéalisme, nouvelle technique de vie. Les rêves et les idéaux du passé, les efforts passés pour fouler le Sentier et exprimer la fraternité ont réussi à produire un certain changement dans l'attitude de la race des hommes, une orientation nouvelle de la vie vers l'esprit, et une intention précise d'avancer. C'était le but désiré et ce but a été atteint.

Une attitude juste existe maintenant chez beaucoup de personnes de toutes races ; c'est la reconnaissance de ce fait, qui a suscité l'activité présente des frères de l'ombre. Ils se rendent compte que le temps de leur pouvoir s'abrège. L'emprise des valeurs matérialistes sur l'homme diminue régulièrement. L'homme a tellement progressé qu'il existe assez de gens au monde aujourd'hui pour renverser le cours des choses, s'ils parviennent à sortir de leur apathie.

J'ai essayé de les stimuler, en vue d'une action rapide et d'une pensée claire, entre les années 1932 et 1938, mais malgré une certaine mesure de réussite, ce fut insuffisant. L'aveuglement, l'illusion, la séparativité et l'inertie des aspirants constituent aujourd'hui un des facteurs contre lesquels la Hiérarchie doit lutter. Les aspirants sont préoccupés de leurs propres petites affaires, de leurs petits efforts, au lieu de tout abandonner pour se joindre à l'activité et à l'appel nécessaires. Ils se battent pour défendre leurs propres interprétations de la vérité et leurs idéaux favoris de paix, de vie ou de travail et, comme Néron, ils "jouent du violon pendant que Rome brûle". Toute leur vie, ils ont lutté pour un idéal et un rêve, et ils les aiment plus que l'humanité. Cependant, tout ce qu'il faut est un amour si profond de l'humanité qu'il s'exercera à tous les niveaux de l'activité et dans tous les efforts de la vie. Si les idéalistes voulaient voir la situation telle qu'elle est, ils abandonneraient tout ce qui leur est cher pour venir au secours de l'humanité et arracher les masses sans défense à l'esclavage et à la mort. Ils se battraient pour la liberté de l'âme humaine avec toutes les armes dont disposent les hommes. Ils endigueraient les forces d'agression par la force, si c'est nécessaire. Ils s'efforceraient de penser clair, afin de libérer le canal où passe l'influx de force spirituelle. Les conditions préalables majeures aujourd'hui, pour un vrai service mondial, sont un amour immense de l'humanité et le sens des proportions.


(source : "Extériorisation de la Hiérarchie" d'Alice Bailey, pp.310-311)




L'un des objectifs que je me suis fixé lorsque j'ai entrepris cette tâche de clarifier le Plan dans le mental des hommes, préparant ainsi la voie pour le Maître de tous les Maîtres, était de prouver, non seulement que le Plan était basé sur la méditation planétaire, mais que, dans son développement vers l'expression, il répondait aux besoins de tous les groupes et degrés possibles d'êtres humains. Plus important encore, on pouvait prouver que le mot "spirituel" couvrait toutes les phases de l'expérience. Réfléchissez à cette déclaration. Est spirituel ce qui se trouve au-delà du degré de perfection atteint dans le présent ; c'est ce qui incarne la vision, et pousse l'homme vers un but plus élevé que celui déjà atteint. Les ecclésiastiques ont fait une grande ligne de démarcation entre ce qui est humain et ce qui est spirituel, entre ce qui est matériel et ce qui ne l'est pas ; ce faisant, ils ont créé le péché, et grandement compliqué la vie et la compréhension des hommes. Ils ont donné une signification égoïste à l'aspiration humaine ; ils n'ont pas enseigné aux hommes que la méditation et la prière étaient simplement des phases de coopération au Plan divin. L'individualisme a été encouragé et la compréhension de groupe perdue. Vu le travail des Frères de l'ombre, il se peut qu'il ait été impossible d'éviter ce dangereux détournement de l'intention humaine et de la vérité. Mais le temps est venu où les hommes peuvent imposer à leur pensée le grand rythme de la méditation, allant du désir à la prière puis à l'adoration et, de là, à la méditation et à l'invocation.


(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, pp.234-235)




L'un des plus grands obstacles sur le Sentier de Retour, obstacle dont l'homme est nettement responsable dans le cadre de limites occultes sont ces formes animées qu'il a produites depuis le milieu de la race-racine Atlantéenne, moment où le facteur mental a pris lentement une importance croissante. L'égoïsme, les motifs sordides, la prompte réponse aux impulsions mauvaises qui distinguent la race humaine ont engendré des conditions qui sont sans parallèles dans le système. Une gigantesque forme-pensée plane sur la famille humaine tout entière, construite par les hommes au cours des âges, renforcée par les désirs déments et les inclinations mauvaises de tout ce qu'il y a de pire dans la nature humaine et maintenue en vie sur les incitations des désirs les plus bas. Cette forme-pensée doit être brisée et dissipée par l'homme lui-même dans la dernière partie de cette ronde, avant la conclusion du cycle, et sa dissipation sera l'une des forces tendant à produire le pralaya planétaire. C'est ce gâchis créatif, si on peut l'appeler ainsi, que les Grands Êtres sont occupés à détruire. Selon la Loi de Karma, il doit être dissipé par ceux qui l'ont créé ; le travail des Maîtres doit donc être exécuté indirectement et doit se faire sous forme d'illumination des fils des hommes, à un degré progressivement accru afin qu'ils puissent voir clairement ce "Gardien du Seuil" de la vie nouvelle et l'antagoniste qui se dresse entre le quatrième et le cinquième règne de la nature.

Chaque fois qu'un fils des hommes foule le Sentier de Probation, Leur travail est facilité, car cela signifie qu'un petit courant d'énergie-vie se dirige vers des voies nouvelles, s'éloigne de l'ancien courant qui tend à vitaliser et nourrir la forme mauvaise et qu'un assaillant conscient de plus peut être entraîné à coopérer au travail de destruction. Chaque fois qu'un initié est admis aux degrés de la Loge, cela signifie qu'un nouvel et puissant agent est disponible pour faire descendre la force des niveaux supérieurs et aider au travail de désintégration. La compréhension de ces deux méthodes de travail agressif (celui de l'aspirant et celui de l'initié) apportera beaucoup de choses d'un intérêt vital à l'étudiant sérieux de l'analogie. C'est là que se trouve la clé de l'actuel problème du mal et de la vitalité de l'emprise de l'aspect matière sur l'aspect spirituel. Cette gigantesque forme-pensée, produit de l'ignorance et de l'égoïsme de l'homme, est maintenue vivante et vitalisée de trois manières :

Premièrement, par l'accumulation des désirs mauvais, des intentions perverses et des desseins égoïstes de chaque individu. Chaque mauvaise pensée, quand elle s'incarne dans la parole ou se manifeste en action sur le plan physique, va grossir les proportions de cette entité mauvaise.
Deuxièmement, par les soins nourriciers des frères de l'ombre et par ces représentants de ce que l'on peut appeler le "mal cosmique" qui (selon le karma de la famille humaine, la quatrième, dans cette quatrième ronde) prennent des responsabilités considérables, rendant possible la vitalisation secondaire de la forme-pensée et produisant des conditions tellement horribles que, selon la loi, une cristallisation rapide survient et qu'une destruction ultime devient possible. Les étudiants feraient bien d'élargir leur conception quant au dessein du mal et quant au rôle que jouent les forces perverses dans le schéma général.
Troisièmement, par l'énergie qui existe encore et la vibration encore ressentie qui sont la persistance de la force remontant à un système solaire antérieur et une émanation de ce qui n'est plus considéré comme un principe dans notre système solaire.

Ce sont les trois facteurs principaux dont doivent tenir compte les Grands Êtres dans Leur travail, qui consiste à rendre les hommes capables de rompre avec l'influence de cette forme qu'ils se sont imposée, de détruire ce qu'ils ont eux-mêmes construit, de se libérer de l'illusion projetée par ce vampire persistant qu'ils ont nourri et renforcé pendant des millénaires.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, pp.948-950)




Les secrets [des Mystères Solaires ] tels qu'ils sont communiqués successivement à l'initié sont à première vue au nombre de trois, bien qu'on puisse trouver en eux des mystères secondaires qui ont été révélés antérieurement. A la troisième initiation, le premier des trois secrets fondamentaux du système solaire est communiqué à l'initié, immédiatement après qu'il ait prêté serment. C'est celui que nous pouvons appeler le secret de l'électricité, faute d'un meilleur terme. Il concerne les phénomènes de la manifestation objective dense du Logos. Il serait bon que l'étudiant se souvienne ici que les trois plans de notre monde, physique, astral et mental, forment le corps physique dense du Logos Solaire, tandis que les quatre plans supérieurs forment son corps éthérique. Les étudiants oublient souvent que nos sept plans sont les sous-plans du plan physique cosmique.

Ceci a un rapport très précis avec le secret de l'électricité. C'est la raison pour laquelle le secret n'est pas révélé à l'initié avant la troisième initiation et qu'on la prépare en lui communiquant deux secrets secondaires relatifs aux plans, physique et astral ; ces secrets sont communiqués aux deux premières initiations par le Bodhisattva.

La science reconnaît aux phénomènes électriques une nature double, tandis que la triplicité inhérente à l'électricité demeure jusqu'à présent pour elle un sujet de spéculation. A la première initiation, on prouve à l'initié qu'elle est triple de nature ; on lui donne le secret de l'équilibre des forces sur le plan physique et comment parvenir à cet équilibre. Ce secret le met également en contact avec certains des Bâtisseurs sur le plan physique – c'est-à-dire des niveaux éthériques – et il peut alors produire des phénomènes sur le plan physique, s'il le juge nécessaire. Il ne le fait que rarement, car les résultats obtenus de cette façon sont pratiquement sans importance, et il ne gaspille pas d'énergie de cette manière. Ceux qui travaillent avec les forces d'involution, les frères des ténèbres, emploient cette méthode, pour étonner et pour asservir les imprudents. Ce n'est pas ainsi que travaillent les frères de l'humanité.


(source : "Initiation Humaine et Solaire" d'Alice Bailey, pp.150-151)




Le premier postulat à se rappeler, en considérant l'emploi collectif de la forme dans la méditation, est que ces formes utilisant le son et le rythme doivent ouvrir un canal de communication entre ceux qui y prennent part et les Intelligences ou les Pouvoirs dont ils cherchent à s'approcher. Par le moyen de ce canal qui s'établit du physique à l'émotionnel, ou encore plus haut, vers l'un ou l'autre des niveaux mentaux, les Intelligences ou les Pouvoirs peuvent répandre une éclatante lumière ou un pouvoir d'une sorte ou d'une autre, en ceux qui Les approchent ainsi. Le "tunnel" forme un canal par lequel le contact peut être réalisé.

Tout le processus est purement scientifique et basé sur la vibration et sur une connaissance de la dynamique. Cela dépend de l'exactitude de savoir former un vide par la connaissance occulte. L'affirmation occulte que "la Nature a horreur du vide" est parfaitement vraie. Quand par une intonation correcte de certains sons, ce vide ou tunnel est formé entre le supérieur et l'inférieur, la force ou puissance d'une certaine manifestation de l'énergie du Fohat se déverse dans le tunnel sous l'opération inévitable de la loi, et via ce tunnel atteint son objectif.

C'est sur le mauvais usage de cette connaissance qu'est basé une grande partie de ce que nous appelons l'art noir ou la magie du mal. Par les moyens de l'invocation et des formes, les Frères des Ténèbres (ou ceux qui pactisent avec ce que vous appelez par ignorance les pouvoirs du mal) abordent dans les lieux élevés des forces associées avec les intelligences des ténèbres. Ils mettent ainsi en mouvement, sur le plan physique, des événements qui ont leur origine dans les sombres et mystérieuses cavernes du mal cosmique, tel qu'il se trouve dans notre système solaire. Il est aussi possible d'aborder les forces encore plus grandes de lumière et de bien, et de les appliquer du côté de l'évolution.


(source : "Lettres sur la Méditation Occulte" d'Alice Bailey, pp.191-192)


Les dangers venant des Frères des Ténèbres


Je pense que je vous ai déjà donné pratiquement tout ce qu'il est possible de communiquer jusqu'ici concernant les Frères des Ténèbres, comme ils sont quelquefois nommés. Je désire seulement à ce sujet mettre l'accent sur le fait qu'aucun danger venant de cette source ne peut être redouté par l'étudiant moyen. C'est seulement quand on s'approche du discipulat, et quand un homme se détache à la tête de ses compagnons comme un instrument de la Fraternité Blanche qu'il attire l'attention de ceux qui cherchent à lui résister. Quand par l'application de la méditation, le pouvoir et l'activité dans le service, un homme a développé ses véhicules jusqu'à un point de réel accomplissement, ses vibrations mettent alors en mouvement une matière d'une sorte particulière et il apprend à travailler avec cette matière, à manipuler les fluides, et à contrôler les constructeurs. En agissant ainsi, il empiète sur le domaine de ceux qui travaillent avec les forces d'involution et il peut alors provoquer une attaque sur lui-même. Cette attaque peut être dirigée contre un de ses trois véhicules et se manifester de façons différentes. Laissez-moi signaler brièvement quelquesunes des méthodes employées contre un disciple et qui concernent seulement l'étudiant de ces lettres.

a. Une attaque déterminée sur le corps physique. Toutes sortes de moyens sont employés pour entraver l'utilité du disciple, par la maladie ou l'infirmité de son corps physique. Tous les accidents ne sont pas le résultat du Karma, car le disciple a ordinairement surmonté une bonne partie de ce genre de karma, et il est ainsi relativement libéré de cette source d'obstacles dans le travail actif.
b. Une autre méthode utilisée est le mirage, ou la projection sur le disciple d'un nuage de matière émotionnelle ou mentale qui suffit à cacher le réel et à obscurcir temporairement la vérité. L'étude des cas dans lesquels le mirage a été employé est excessivement révélatrice et démontre combien il est dur, pour un disciple même avancé, de toujours discriminer entre le réel et l'irréel, le vrai et le faux. Le mirage peut se produire aussi bien sur les niveaux émotionnels que sur les niveaux mentaux, mais ordinairement sur les premiers. Une des formes employées est de projeter au-dessus du disciple les images d'une pensée de faiblesse, de découragement ou de critique à laquelle il peut momentanément donner accès.
Ainsi lancées, elles se développent en proportions indues et le disciple imprudent ne réalisant pas qu'il ne voit que les gigantesques ébauches de ses propres pensées passagères, donne accès au découragement, même au désespoir, et devient peu utile aux Grands Etres. Une autre forme consiste à introduire dans son aura mentale des suggestions et des idées semblant venir de son propre Maître, mais qui ne sont que des suggestions subtiles qui entravent et n'aident pas. Il faut qu'un disciple sage pense toujours à discriminer entre la voix de son réel Instructeur et les fausses paroles (les chuchotements) d'un être de mascarade ; les hauts initiés même ont été temporairement induits en erreur.
Nombreux et subtils sont les moyens utilisés pour tromper et diminuer de cette façon l'efficacité du travailleur dans le champ mondial. C'est pourquoi il a été sagement prescrit à tous les aspirants d'étudier et de travailler au développement de la viveka ou de cette discrimination qui sauvegarde de la déception. Si cette qualité est laborieusement développée et cultivée dans tous les événements, petits et grands de la vie de tous les jours, les risques de s'égarer disparaîtront.
c. Une troisième méthode fréquemment employée consiste à envelopper le disciple dans un épais nuage de ténèbres, et à l'entourer d'une obscurité et d'un brouillard impénétrables, à travers lesquels il trébuche et peut souvent tomber. Il peut prendre la forme d'une nuée obscure de matière émotionnelle, de quelque sombre émotion qui semble mettre en danger toute vibration stable, et plonge l'étudiant désorienté dans les ténèbres du désespoir ; il a la sensation que tout s'est écarté de lui ; il est une proie pour des émotions diverses et lugubres ; il se sent abandonné de tous ; il considère que tout effort passé a été futile et que rien ne reste à faire que de mourir. Dans de tels moments il a grand besoin du don de la viveka et de considérer la situation avec calme et sincérité.
Dans ces moments là, il devrait se rappeler que les ténèbres ne cachent rien au Dieu intérieur, et que le centre stable de la conscience demeure là, intouchable par quoi que ce soit et quoi qu'il arrive. Il devrait persévérer jusqu'à la fin, la fin de quoi ? La fin du nuage qui l'enveloppe, jusqu'au point où ce nuage est absorbé lui-même dans la lumière du soleil. Il devrait traverser cette obscurité et se trouver au-delà, dans la lumière du jour, se rendant compte qu'à aucun moment rien ne peut atteindre ni porter préjudice à la conscience intérieure. Dieu est au-dedans de nous, peu importe ce qui se passe à l'extérieur. Nous sommes si disposés à considérer les circonstances environnantes, qu'elles soient physiques, astrales ou mentales, et à oublier que le centre le plus profond du coeur renferme nos points de contact avec le Logos Universel.
d. Finalement, car je ne peux considérer toutes les méthodes utilisées, les moyens employés peuvent consister à enténébrer le mental du disciple. L'obscuration peut être intellectuelle et par conséquent encore plus difficile à pénétrer, car dans ce cas le pouvoir de l'Ego doit être sollicité, alors que dans le premier cas le calme raisonnement du mental inférieur peut souvent suffire à dissiper le trouble. Dans ce cas spécifique, le disciple sera sage non seulement d'essayer d'appeler son Ego ou Soi supérieur pour disperser le nuage, mais en plus, d'appeler son Instructeur ou même son Maître, pour l'assistance qu'ils peuvent lui donner.

Ce ne sont que quelques-uns des dangers entourant l'aspirant, et j'y fais allusion dans le seul but d'avertir et de guider, mais non d'alarmer. Vous pouvez intercaler ici la lettre antérieure contenant les règles que j'ai alors données pour l'assistance au disciple.


25 septembre 1919.


(source : "Lettres sur la Méditation Occulte" d'Alice Bailey, pp.130-133)




Une cause d'obsession encore plus rare découle précisément du travail des Frères des ténèbres. Elle consiste à rompre le lien magnétique qui relie l'Ego au corps physique inférieur, le laissant dans ses corps émotionnel et mental. Ceci devrait normalement provoquer la mort du corps physique ; néanmoins, dans des cas comme ceux-ci, le Frère des Ténèbres qui emploie le corps physique le pénètre et établit une connexion avec son propre lien. Ces cas ne sont pas communs. Ils touchent seulement deux catégories d'individus ; ceux qui sont hautement avancés sur le Sentier mais qui, par quelque faute volontaire, échouent dans une certaine incarnation et restent ainsi ouverts à la force du mal. Le péché (comme vous l'appelez) dans la Personnalité d'un disciple provoque une faiblesse dans quelque point, ce qui est une emprise profitable pour la force du mal. Cette forme d'obsession se manifeste dans le changement quelquefois observé, lorsqu'une grande âme s'élance soudainement dans un sentier apparemment descendant, quand elle change toute l'orientation de son existence et traîne dans la boue une belle réputation. Cette obsession porte avec elle sa propre punition, car sur les plans intérieurs le disciple en est le spectateur et dans l'agonie du mental voit son véhicule inférieur déshonorer le bon renom de son réel possesseur, provoquant la mauvaise critique d'une cause très chère.

L'homme peu évolué, faiblement équipé est alors incapable de résister.


(source : "Lettres sur la Méditation Occulte" d'Alice Bailey, pp.125-126)


Voir aussi