Initiation. De la même racine que le latin initia qui signifie les principes premiers ou de base de n'importe quelle science. La pratique de l'initiation ou de l'admission dans les Mystères sacrés, enseignés par les hiérophantes et les prêtres instruits des temples, est un des plus anciens usages. Elle avait cours dans toutes les religions nationales antiques. En Europe elle fut abolie avec la chute du dernier temple païen. Il n'existe actuellement qu'une espèce d'initiation connue du public, et c'est celle aux rites maçonniques. Cependant la Maçonnerie n'a plus de secrets à dévoiler ou à cacher. Dans les temps glorieux de jadis, les Mystères, d'après les plus grands philosophes grecs et romains, se rangeaient parmi les solennités les plus sacrées aussi bien que bienfaisantes, et faisaient beaucoup pour promouvoir la vertu. Les Mystères représentaient le passage de la vie mortelle en la mort finie, et les expériences de l'Esprit et de l'Ame désincarnée dans le monde de la subjectivité. De nos jours, comme le secret est perdu, le candidat traverse diverses cérémonies dépourvues de sens et est initié à l'allégorie solaire d'Hiram Abiff, le "Fils de la Veuve".

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




Initiation. De la racine latine signifiant les premiers principes de n'importe quelle science. Pénétration dans les mystères de la science du "Moi" et du "Soi" unique dans tous les "Moi". Le Sentier de l'Initiation est le stade final du Sentier de l'Évolution, parcouru par l'homme, et est divisé en cinq étapes, appelées les cinq initiations.

(source : "Initiation Humaine et Solaire" d'Alice Bailey)



Initiation (leçon 57)


en cours de traduction

Much bas been written by the uninitiated concerning the Initiates and the Greater Mysteries, of which the writers are entirely ignorant. Naught but spiritual blindness could excuse one of ordinary intelligence for failing to perceive the absurdity of placing any credence in such palpably contradictory statements as are handed out for the mental delectation of the curious. Notwithstanding the fact that it is claimed in one paragraph that an Initiate must be an epitome of all Truth, Wisdom, Faithfulness and Power, perhaps the following paragraph will picture that Initiate as imparting to all who may desire it, regardless of their good or evil proclivities, their unbelief or intellectual development, a description of some initiatory ceremony – or an offer to lead for mere pelf, whosoever will comply with their demands, to the heights of Initiation. Until man bas evinced the possibility of keeping his body free from sins of voluptuousness, his mind free from hatred for his kind, his soul capable of faithfulness to his Higher Self, he might with just as much surety of fulfillment expect the sun to be given him for a pleasure boat. Countless half-imbeciles ponder over such trash, hand over their hardly won means of livelihood, and follow the trail made by innumerable others as foolish and reckless as themselves, utterly ignoring the still small voice that is calling to them to stop and think of the great gulf that must inevitably exist between them as they now are, and one who bas reached a height so immeasurably far above them that they could get only a faint glimmering of the possibilities of such an eminence if they were to stretch their imaginations to the breaking point ; and then to consider what probability could possibly exist that a voluptuary, a traitor, a liar, a blasphemer, would be able to guide their footsteps through the mazes of the evolutionary stages which must be passed ere that height could be reached. Ah, my children, do not deceive yourselves, or permit others to deceive you ; be honest with your own souls ; face the fact that notwithstanding your divine possibilities, you are full of weaknesses and evil desires, even if you do not outwardly yield to such desires ; that you still wear the filthy garment you have been long ages in weaving about you ; and be brave enough to acknowledge the truth to yourselves, humble enough to perceive your unworthiness, and great enough to commence the preparation of the groundwork upon which you hope to build the edifice, the upper story of which will reach the heavens.

No intelligent person will criticise unfavorably your desire, your longing to reach such heights as you may be able mentally to contemplate, for such contemplation is not only a rainbow of promise, but also an assurance of the certainty of attainment.

No group of disciples of the White Lodge was ever admitted to probation to a higher degree of the Lodge at one time. Alone Man carne into the world, alone he must leave it, whether it be by the Path of death or Initiation, and the same great power that presided over his birth must preside over his Initiation, whether such Initiation be brought about by the power and effect of the Hierophant of the degree he bas reached, or by the Chela's coming face to face with his own soul on those heights of which I have spoken. Be assured, for I tell you true – you may be led to the foot of the steps of the great Initiation Stair by one empowered and fitted for such leading, but when You have reached that stair you must pass the Guardian of the Threshold alone, and if it were possible for you to pass it while yet encumbered with your weaknesses, while yet enfolded in the ragged filthy garment you clutch so greedily now, the Stair would give way under your weight, and you would be plunged to the depths of Hades [in some of the courts of which you are now existing, all unknown to your lower selves]. My heart yearns over you with love past telling. I stretch out my arms to you in beseeching while I bid you set about making that ground-work now. Make it possible for yourselves to reach Adonai's feet by passing successfully through the primary degrees.

A form or ceremony is but an expression in matter of the reality in spirit, and unless you have attained to the reality, the form will profit you nothing. If any man had power to whisper in your ear the great Creative Word, the word which would make you more than man, you could not hear and understand that Word while a trace of that which had hitherto deafened your ears and stultified your understanding remained. It is not words or forms you require so much, but thoughts embodied in deeds that will unite you to the source of all power, and make it possible for you to keep the obligations assumed in such outer ceremonies.

(source : Les Enseignements du Temple de Maître Hilarion)


La Porte de l'Initiation

Le vrai sens sous-jacent à l'expression "porte de l'initiation" est celui d'une obstruction, de quelque chose qui doit être ouvert, de quelque chose qui cache à l'aspirant son objectif ou s'interpose entre lui et cet objectif. Ceci est une signification beaucoup plus exacte, et beaucoup plus utile à saisir par l'aspirant. L'image d'un homme suivant le Sentier de l'Evolution jusqu'à ce qu'un jour il se trouve soudain devant une porte ouverte, par laquelle il peut passer joyeusement, n'a pas la moindre ressemblance avec la vérité. L'idée qu'un homme de disposition agréable, ayant acquis certaines qualités de caractère, comme celles décrites dans des livres tels que ceux d'Annie Besant, qui conditionnent les aspirants théosophes, cette idée, dis-je, est extrêmement trompeuse. Ces livres sont très utiles et doivent être étudiés soigneusement par l'homme sur le sentier de Probation, mais ils ne sont pas aussi utiles au disciple, car ils le conduisent à mettre l'accent dans la mauvaise direction, et à se focaliser sur ce qui aurait déjà dû être acquis. Naturellement, les qualités de caractère doivent exister et être considérées comme stables, dans le bagage de l'homme ; ces caractéristiques, néanmoins, n'ont que peu de rapport avec l'initiation et le passage de la "porte" sur le Sentier. Elles indiquent le point atteint sur le Sentier de l'Evolution, à la suite de l'expérimentation, de l'expérience et de l'expression continue, et devraient être partagées par tous les aspirants qui ont atteint le moment où ils se trouvent devant le discipulat ; il s'agit de faits inévitables qui indiquent simplement la réaction de la personnalité au temps et à l'expérience. Il est éternellement vrai que personne ne peut passer par cette porte à moins d'avoir acquis ces qualités de caractère ; ceci est dû à ce que l'aspirant a progressé, atteint un certain stade de développement, et qu'il a maintenant automatiquement une certaine mesure de contrôle de soi, de compréhension mentale et de pureté.

Je voudrais signaler aussi que même le magicien noir possède ces qualités, car elles sont la condition indispensable de l'art de la magie, noire ou blanche. Le magicien noir passe par la porte de l'initiation lorsqu'elle s'ouvre deux fois pour les deux premières initiations. Il y passe par la force de sa volonté, par ce qu'il a accompli dans le domaine du caractère, et du fait que l'aspect conscience de groupe de l'âme est actif chez lui comme chez son frère cherchant à s'affilier à la Grande Loge Blanche. L'aspect amour, néanmoins, est absent chez le magicien noir.

N'oubliez pas que tout est énergie et qu'il n'y a rien d'autre. Il partage avec l'aspirant spirituel l'énergie qui est un aspect de l'âme et que nous appelons attraction magnétique (qualité de construction de groupe). Il a essentiellement la conscience de groupe, et bien que ses motifs soient séparatifs, ses méthodes sont celles du groupe, et il ne peut les obtenir que de l'âme.

Voici encore une autre raison pour laquelle la première et la deuxième initiation ne sont pas considérées par la Loge des Maîtres, comme des initiations majeures. Seulement la troisième initiation est telle car, lors de cette initiation, toute la vie de la personnalité est inondée d'énergie venant de la Triade spirituelle, via les "pétales de sacrifice" de l'aspect volonté et dessein de l'âme. Le magicien noir n'est pas réceptif à ce genre d'énergie. Il peut recevoir et il reçoit en effet la connaissance très ancienne et durement acquise, accumulée dans les "pétales de connaissance" de l'âme. Il peut s'approprier et utiliser l'énergie d'attraction (faussement appelée amour par certains étudiants) accumulée dans les "pétales d'amour" de l'âme, mais il ne peut pas réagir à l'énergie de l'amour divin et utiliser cette énergie, manifestant dans le Plan divin qui domine toute connaissance et la convertit en sagesse, qui anime et clarifie le motif mettant en action l'attraction magnétique aimante que nous appelons la vraie conscience et la vraie cohésion de groupe. C'est à ce point-là que les deux voies – celle de l'obscurité et celle de la lumière – divergent largement. Avant la troisième initiation, le mirage peut influencer l'attitude de ceux qui cherchent à comprendre la vie de l'homme sur le Sentier, et ils peuvent prendre le faux pour le réel. Le magicien noir mène une vie disciplinée, analogue à celle de l'aspirant spirituel ; il pratique la pureté pour sa propre sauvegarde et non pour devenir un canal d'énergie et de lumière ; il travaille avec le pouvoir (le pouvoir de l'attraction magnétique) dans des groupes et avec des groupes, mais il le fait pour satisfaire ses buts égoïstes et ses desseins personnels ambitieux. A la troisième initiation, survient pour le vrai initié spirituel la révélation qui est la récompense de la persévérance et de la pureté ayant un motif juste, la révélation du dessein divin, tel que l'enregistre l'âme en termes du plan hiérarchique, bien que pas encore dans les termes de la Monade. A ce dessein et à la Volonté aimante de Dieu (pour employer une expression chrétienne rebattue), le frère noir ne peut pas répondre ; ses buts sont différents. Vous avez ici le sens véritable de l'expression souvent utilisée et souvent mal comprise de la "bifurcation des chemins".

Toutefois les deux groupes d'aspirants (noir et blanc) parviennent devant la porte de l'initiation et prennent les mesures nécessaires pour l'ouvrir, en des circonstances semblables. Tous deux surmontent le mirage après la deuxième initiation, et voient clairement le chemin qui s'ouvre devant eux ; mais leurs buts se révèlent être très différents. L'un suit le large chemin qui conduit toujours plus loin dans la matière et le matérialisme, dans l'obscurité et dans le "pouvoir noir" ; l'autre va directement au chemin, étroit comme le fil du rasoir, qui conduit à la lumière et la vie. L'un des groupes ne s'est jamais libéré des principes qui gouvernaient le premier système solaire. C'étaient des principes entièrement reliés à la matière et à la substance. En ce temps-là et pendant cette période (si lointaine que le nombre d'années nous en séparant ne pourrait être indiqué qu'en chiffres supraastronomiques), c'étaient les facteurs conditionnant l'initiation de l'époque. Certains êtres humains d'alors furent si totalement conditionnés par ces principes matériels et délibérément si peu prêts à passer à la compréhension d'un autre ensemble de principes (exprimant mieux la nature divine), qu'ils s'en tinrent à leur "dessein matériel fixe et égoïste" et conçurent intelligemment un plan de formation de la volonté divine. Vous avez là une indication quant à la nature du mal, et la clé d'une partie (mais seulement d'une partie) du mystère à observer dans l'affirmation que le mal et le bien sont l'endroit et l'envers de la même et unique réalité, et que le mal est le bien que nous aurions dû abandonner pour passer à un bien, plus grand et plus inclusif. N'oubliez pas que les magiciens noirs d'aujourd'hui étaient les initiés d'un précédent système solaire. Quand la porte de l'initiation est prête à s'ouvrir pour la troisième fois, la bifurcation des chemins survient. Certains suivent l'intention égoïste et la détermination fixe de s'en tenir à la condition séparative de la matière ; sur d'autres, la volonté divine s'imprime clairement et devient le pouvoir qui motive leur vie. C'est selon les instructions de la Grande Loge Blanche de Sirius que cette porte reste close la troisième fois, pour les frères noirs. Le mal, tel que nous l'entendons, n'a absolument aucune place sur Sirius.

Pour le magicien noir, lors de cette troisième possibilité, la porte de l'initiation offre un obstacle et une barrière insurmontable ; pour le vrai néophyte spirituel, la porte signifie quelque chose à "surmonter". Nous n'examinerons pas davantage la manière dont les frères noirs abordent cette porte, mais nous nous en tiendrons à l'examen des initiations de la Grande Loge Blanche.

Cette porte de l'initiation est en rapport avec le grand problème qu'H.P.B. appelle "le mystère de l'électricité". La porte est elle-même un phénomène électrique. Ayant dit ceci, même si vous ne comprenez pas ce que je veux dire, vous pouvez néanmoins saisir la possibilité que, étant de nature électrique, elle puisse facilement présenter une force d'obstruction, une énergie repoussant l'aspirant qui s'approche – c'est la manière correcte d'envisager cette question. C'est seulement quand se synchronisent et vibrent à l'unisson l'énergie électrique constituant la porte et l'énergie dont l'homme est construit, que l'aspirant peut passer par cette porte et entrer dans une plus grande lumière. Ceci vous donne une notion un peu nouvelle et abstruse de l'initiation. Néanmoins, à mesure que la science parviendra à une meilleure compréhension de l'être humain en tant qu'unité électrique de pouvoir et de lumière, et de son mécanisme triple fait de trois aspects de l'électricité, il surviendra une conception plus vraie de la signification de l'initiation. Les trois feux, dont toutes les choses sont faites, sont de nature électrique et – en termes symboliques – c'est seulement quand le "feu par friction" est dominé par le "feu solaire" que les quatre premières initiations peuvent être prises, le point culminant étant la cinquième initiation où ces deux feux sont subordonnés au "feu électrique" émanant de la Monade et apportant une nouvelle révélation. Ce processus monadique commence à la troisième initiation. On pourrait ajouter que la troisième initiation (qui atteint son apogée à la Transfiguration) est prise sur les trois niveaux supérieurs du plan mental, et que c'est donc sur le quatrième niveau du plan mental que l'aspirant se trouve tout d'abord devant la porte, cherchant l'initiation. Cette unité d'électricité ou phénomène électrique que nous appelons le quatrième règne de la nature, sur ce quatrième sous-plan du plan mental, "rejette" ésotériquement l'unité d'électricité qui est prête à être absorbée par la forme supérieure d'électricité. Le feu par friction meurt, le feu solaire prend sa place et la relation entre les deux formes les plus élevées d'électricité s'établit.

C'est le feu solaire qui forme et aussi garde la porte de l'initiation pour les quatre premières initiations. C'est le feu électrique qui forme la porte de l'initiation pour les initiations qui gardent la Voie de l'Evolution supérieure.


(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, pp.348-352)