Tétragramme, de l'hébreu. Le nom en quatre lettres de Dieu, son titre grec ; les quatre lettres sont en caractères hébreux "yod, hé, vau, hé", ou en capitales latines, I H V H. La prononciation véritable ancienne est maintenant inconnue ; l'hébreu sincère considérait ce nom trop sacré pour le prononcer, et en lisant les écrits sacrés il lui substituait l'appellation "Adonaï", signifiant Seigneur. Dans la Cabale, I est associé à Hochmah, H à Binah, V à Tiphereth, et l'H final à Malcuth. Ordinairement les Chrétiens appellent I H V H Jehovah, et beaucoup d'érudits bibliques modernes l'écrivent Yahveh. Dans la Doctrine Secrète, on assignait le nom Jehovah à la Sephira Binah seule, mais cette assignation n'est pas reconnue par l'école rosicrucienne des Cabalistes, ni non plus par Mathers dans sa traduction de la Kabbalah Denudata de Knorr von Rosenroth ; quelques autorités en Cabale ont rapporté Binah seule à I H V H mais seulement en référence au Jehovah du Judaïsme exotérique. Le I H V H de la Cabale n'a qu'une faible ressemblance au Dieu de l'Ancien Testament. (w.w.w.).

La Kabbalah de Knorr von Rosenroth n'a aucune autorité chez les Cabalistes orientaux : parce qu'il est bien connu qu'en écrivant sa Kabbalah Denudata il suivit les manuscrits modernes plutôt que les anciens manuscrits (chaldéens) ; et il est également bien connu que ces manuscrits et écrits du Zohar que l'on classifie comme "anciens", mentionnent, et quelques-uns même utilisent, les voyelles hébraïques ou points massorétiques. Ceci seul rendrait faux ces soi-disant livres du Zohar, car il n'y a aucune trace directe du système de la Massorah avant le dixième siècle de notre ère, ni aucune trace ancienne de lui avant le septième siècle. (Voir "Tetraktys").


(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)