Islam
Islam et Mahomet.
Certes, les écrivains catholiques ont tort de déverser leur bile dans des phrases comme celle-ci : "Dans beaucoup de pagodes, la pierre phallique revêt constamment, ainsi que le babylos grec, la forme brutale et indécente du lingham... le Maha Deva[1]." Avant de souiller un symbole, dont la haute signification métaphysique est trop profonde pour les champions modernes de cette religion sensualiste par excellence, le catholicisme romain, ils devraient détruire leurs temples les plus anciens et en changer la forme des coupoles. Le Mahadéva d'Elephanta, la Tour Ronde de Bhangulpore, les minarets de l'Islam, qu'ils soient arrondis ou pointus, sont les modèles originaux du Campanile de saint Marc à Venise, de la cathédrale de Rochester et du Dôme plus moderne de Milan. Tous ces clochers, tourelles, dômes, ainsi que les temples chrétiens, sont des reproductions de l'idée primitive du lithos ou phallus érigé. "La tour occidentale de la cathédrale de Saint-Paul à Londres, dit l'auteur de The Rosicrucians, est un des doubles lithoï érigés devant chaque temple, tant chrétien que païen." De plus, dans toutes les églises chrétiennes, et surtout dans les temples protestants, où elles occupent une place très apparente, les deux tables de pierre de la Loi de Moise se trouvent côte à côte au-dessus de l'autel, réunies en une seule et dont la partie supérieure est arrondie... La pierre de droite est mâle, celle de gauche est femelle"[2]. Par conséquent ni les Catholiques, ni les Protestants ne devraient parler des "formes indécentes" des monuments païens, tant qu'ils ornent leurs propres temples avec les symboles du Lingham et du Yoni, et même qu'ils gravent sur ceux-ci les lois de leur Dieu.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, III, p.13)
Aucune religion du monde n'a eu une histoire aussi sanglante que le
Christianisme. Toutes les autres, y compris les féroces batailles du "peuple élu" contre leurs proches parents, les tribus idolâtres d'Israël, pâlissent
devant le fanatisme meurtrier des partisans du Christ ! L'extension rapide
du Mahométisme conquérant par le glaive du prophète de l'Islam est une
conséquence directe des batailles et des rixes sanglantes parmi les
Chrétiens. Ce fut la guerre intestine entre les partisans de Nestor et de
Cyrille qui donna naissance à l'Islamisme ; et ce fut dans le couvent de
Bozrah que la prolifique semence fut premièrement plantée par Bahira, le
moine nestorien. Arrosé par des fleuves de sang, l'arbre de la Mecque s'est
développé au point que dans le siècle actuel il abrite près de deux cents
millions de fidèles. Les récents massacres bulgares[3]sont le résultat
naturel du triomphe de Cyrille et des adorateurs de Marie.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, III, p.64)
Ce qu'on a dédaigneusement appelé Paganisme était l'ancienne
sagesse, saturée de Divinité ; et le judaïsme et ses rejetons, le
Christianisme et l'Islamisme ont tiré toute leur inspiration de ce père
éthnique. Le brahmanisme prévédique et le bouddhisme sont la double
source dont toutes les religions ont jailli ; le Nirvana est l'océan vers lequel
elles tendent toutes.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, p.320)
Mahomet parut près de six cents ans [4] après le soi-disant déicide[5]. Le
monde gréco-romain était encore sous le coup des dissensions religieuses, s'opposant à tous les édits impériaux antérieurs et la christianisation forcée.
Tandis que le Concile de Trente discutait au sujet de la Vulgate, l'unité de
Dieu l'emporta sur la trinité et bientôt les Mahométans furent plus
nombreux que les Chrétiens. Pourquoi ? Parce que leur prophète ne
chercha jamais à se faire passer pour Allah. Autrement, nous le disons sans
crainte, il n'eût pas vécu pour voir triompher sa religion. Le Mahométisme
a fait jusqu'à ce jour, et fait encore plus de prosélytes que le Christianisme.
Le Bouddha Siddhârtha vint comme un simple mortel, des siècles avant le
Christ, son éthique religieuse dépasse encore aujourd'hui en beauté morale,
tout ce qu'avaient rêvé les Tertullien et les Augustin.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, III, p.267)
Combien d'âmes ardentes et sincères se sont révoltées contre le dogme monstrueux de Jean Calvin, le petit pape de Genève, que le péché est nécessairement la cause du plus grand bien. Il était, néanmoins, étayé par la même logique que celle de des Mousseaux, et expliqué au moyen des mêmes dogmes. Le supplice de Jésus, l'homme-dieu, sur la croix, était le plus grand crime qui ait jamais été commis dans le monde entier, mais il était nécessaire afin que l'humanité, c'est-à-dire ceux qui étaient prédestinés à la vie éternelle, fussent sauvés. D'Aubigné rappelle la citation du Canon, par Luther, lorsqu'il s'écrie en extase : "O beata culpa, qui talem meruisti redemptorem !" O Bienheureuse faute, qui mérita un tel Rédempteur. Nous nous apercevons maintenant que le dogme qui nous paraissait si monstrueux dès l'abord, est, après tout, la doctrine du Pape, de Calvin, de Luther – et que les trois ne font qu'un.
Mahomet et ses disciples, qui avaient un grand respect pour Jésus, comme prophète, dit Eliphas Lévi, en parlant des chrétiens disaient : "Jésus de Nazareth était, certes, un véritable prophète d'Allah, et un saint homme ; mais hélas ! ses disciples furent tous, un jour, atteints de folie, en faisant de lui un dieu".
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, p.148)
Mahomet ne fut jamais considéré comme un dieu, et il ne l'est pas non
plus aujourd'hui ; néanmoins, sous l'empire de son nom, des millions de
Musulmans ont servi leur Dieu avec une ardeur qui n'a jamais été égalée
par les sectaires chrétiens. Qu'ils aient lamentablement dégénéré depuis
l'époque de leur prophète, ne change rien à la chose elle-même, mais
prouve, au contraire, la prépondérance de la matière sur l'esprit dans le monde entier. En outre ils n'ont pas dégénéré de leur foi primitive
plus que les chrétiens eux-mêmes. Pourquoi, alors, Jésus de Nazareth,
mille fois plus grand, plus noble et moralement plus élevé que Mahomet,
ne serait-il pas vénéré et suivi pratiquement par les chrétiens, au lieu d'être
aveuglément et stérilement adoré, comme un dieu, et invoqué à la façon de
certains bouddhistes, qui tournent leur moulin à prières. Nul ne doute
aujourd'hui que cette religion ne soit devenue stérile, et qu'elle ne mérite
pas plus le nom de christianisme que le fétichisme des Kalmouks ne mérite
celui de la philosophie prêchée par Bouddha.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, pp.250-251)
Nombre d'hommes ont surgi qui ont eu une lueur de la vérité, tout en
s'imaginant qu'ils la possédaient tout entière. Ceux-là ont échoué dans le
bien qu'ils auraient pu faire et qu'ils ont tenté de faire, parce que la vanité
leur a fait mettre leur personnalité en avant, au point qu'elle s'interposait
entre leurs sectateurs et la vérité tout entière qui était reléguée à l'arrière-plan.
Le monde n'a nul besoin d'une église sectaire, que ce soit celle de
Bouddha, de Jésus, de Mahomet, de Swedenborg, de Calvin, ou d'un autre
quelconque. Puisqu'il n'y a qu'UNE vérité, l'homme n'a besoin que d'une
seule église – le Temple de Dieu en nous, enclos par le mur de matière
mais ouvert à tous ceux qui en trouvent le chemin : Ceux qui ont le cœur
pur voient Dieu.
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, p.315)
D'après Faigi Dîwân, "témoin des discours merveilleux d'un libre
penseur qui appartient à mille sectes :
"Au jour de la résurrection, quand seront pardonnées les
choses passées, les péchés de la Ka'bah seront effacés
grâce à la poussière des églises chrétiennes."
A quoi le professeur Max Müller réplique :
"Les péchés d'Islam n'ont pas plus de valeur que la
poussière du Christianisme. Au jour de la résurrection, les mahométans, comme les chrétiens, verront la vanité de leurs doctrines religieuses. Sur la terre, les hommes se battent pour la religion au ciel, ils découvriront qu'il n'y a qu'une seule religion vraie : l'adoration de L'ESPRIT de
Dieu."
En d'autres termes : "IL N'Y A PAS DE RELIGION [OU DE LOI] PLUS ELEVEE QUE LA VERITE." – (Satyât Nâsti Paro Dharmah) – suivant la devise des Mahârâjahs de Bénarès, adoptée par la Société Théosophique.
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, LXX)
Le commandement de "Connais-toi toi-même", donné à Delphes, était
parfaitement compréhensible pour toutes les nations de jadis. Il en est de
même aujourd'hui, sauf pour les Chrétiens, puisque, à part les Musulmans,
il fait partie intégrante de toutes les religions orientales, y compris celle
des Juifs versés dans la Cabale.
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, V, p.73)
Adi est, dans notre Doctrine, le nom générique de tous les premiers
hommes, c'est-à-dire des premières races douées de la parole, dans
chacune des sept zones – d'où, probablement, "Ad-am" et, dans chaque
Nation, ces premiers hommes passent pour avoir été instruits des divins
mystères de la création. Ainsi les Sabéens (selon une tradition conservée
dans les ouvrages Soufis) disent que lorsque le "Troisième Premier Homme" quitta la contrée adjacente à l'Inde, pour Babel, un arbre[6] lui fut
donné, puis un second et un troisième, dont les feuilles rappelaient
l'histoire de toutes les races ; le "Troisième Premier Homme" désignait un
homme appartenant à la Troisième Race-Racine et pourtant les Sabéens
l'appelaient Adam. Les Arabes de la Haute-Egypte et les Mahométans en
général ont conservé une tradition d'après laquelle l'Ange Azazel apporte à
Adam, chaque fois que celui-ci renaît, un message du Verbe de Sagesse de
Dieu ; les Soufis expliquent cela en disant que ce livre est donné à chaque
Séli-Allah ("l'élu de Dieu") pour ses hommes sages. L'histoire que
racontent les Cabalistes – à savoir que le livre donné à Adam avant sa
Chute (livre rempli de mystères, de signes et d'événements qui avaient eu
lieu, qui existaient ou qui devaient avoir lieu) fut repris par l'Ange Raziel
après la Chute d'Adam, mais lui fut rendu ensuite de peur que les hommes
ne perdissent sa sagesse et ses instructions ; que ce livre fut remis par
Adam à Seth, qui le transmit à Enoch, puis celui-ci à Abraham et ainsi de
suite au plus sage de chaque génération – se rapporte à toutes les Nations
et non pas aux Juifs seuls.
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, V, p.190)
Quel est le sens étymologique du mot Eden ?
En Grec, c'est ὴδουή, qui veut dire "volupté". Sous cet aspect, ce n'est rien
de mieux que l'Olympe des Grecs, le Ciel d'Indra, Svarga sur le mont
Mérou et même le Paradis plein de Houris, promis par Mahomet aux
fidèles. Le Jardin d'Eden n'a jamais été la propriété des Juifs, car la Chine,
que l'on ne saurait guère suspecter d'avoir eu la moindre connaissance des
Juifs 2.000 ans avant J.-C., avait, dans l'Asie Centrale, un Jardin primitif
de ce genre, habité par les "Dragons de Sagesse", les Initiés et, suivant
Klaproth, la carte hiéroglyphique, tirée d'une encyclopédie japonaise, qui
se trouve dans le livre intitulé Foè-Kouè-Ki[7], place le "Jardin de Sagesse"
sur le Plateau de Pamir, entre les pics les plus élevés de la chaîne des
Himalayas. Après l'avoir décrit comme le point culminant de l'Asie
Centrale, on nous montre les quatre fleuves – l'Oxus, l'Indus, le Gange et
le Silo – jaillissant d'une source commune, le "Lac des Dragons".
Ce n'est cependant pas l'Eden de la Genèse, pas plus que le Jardin Cabalistique de l'Eden. Le premier, en effet – l'Eden Illa-ah – signifie dans un certain sens Sagesse, un état analogue à celui de Nirvâna, un Paradis de Béatitude, tandis que dans un autre sens il se rapporte à l'Homme Intellectuel lui-même, à celui qui contient en lui-même l'Eden dans lequel pousse l'Arbre de la Science du bien et du mal, dont l'homme est le Connaisseur.
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, III, p.254)
Astoreth était, dans un sens, un symbole
impersonnel de la Nature, le Vaisseau de la Vie sur toute la surface de
l'Océan Sidéral sans limites, les germes de tous les êtres. Et lorsqu'elle
n'était pas identifiée à Vénus, comme toutes les autres "Reines du Ciel"
auxquelles on offrait en sacrifice des biscuits et des gâteaux, Astoreth
devenait le reflet de "Nouah, la Mère Universelle" des Chaldéens (le Noé
femelle, considéré comme ne faisant qu'un avec l'Arche) et celui de la
Triade femelle, Ana, Bélita et Davikina, appelée, lorsqu'elle est réunie en
une, "Souveraine Déesse, Dame de l'Abîme Inférieur, Mère des Dieux,
Reine de la Terre et Reine de, la Fécondité". Plus tard, Bélita ou Tamtou[8]
(la mer), la Mère de la Cité d'Erech (la grande Nécropole chaldéenne),
devint Eve, et maintenant elle est, dans l'Eglise Latine, la Vierge Marie,
représentée debout sur le croissant de la Lune et, parfois, sur le Globe,
pour varier le programme. Le Navis, ou aspect en forme de navire du
croissant, qui réunit en lui tous les symboles communs du Vaisseau de la
Vie, tel que l'Arche de Noé, le Yoni des Hindous et l'Arche de l'Union, n'est autre que le symbole femelle de l'Universelle "Mère des
Dieux" et on le trouve maintenant dans toutes les Eglises sous son symbole
chrétien ; la "Nef" (de navis)[9]. Le Navis, le Vaisseau Sidéral, est fructifié
par l'Esprit de la Vie – le Dieu mâle, ou, comme le savant Kenealy
l'appelle avec beaucoup de justesse dans son Apocalypse – le Saint-Esprit.
Dans le symbolisme religieux Occidental, le croissant était l'aspect mâle et
la pleine Lune l'aspect femelle de cet Esprit universel. Le mot mystique
ALM, que le prophète Mahomet mit en tête de beaucoup de chapitres du
Coran, se rapporte à elle comme à la Vierge Immaculée des Cieux[10]. Et –
comme le sublime verse toujours dans le ridicule – c'est de cette racine
Alm que nous devons faire dériver le mot Almeh – danseuses égyptiennes.
Ces dernières sont des "vierges" dans le genre des Bayadères des Indes et
des Kadeshim (femelles), des "êtres saints" des temples juifs – consacrées
à Jéhovah qui représentait les deux sexes – et dont les saintes fonctions
dans les temples israélites étaient identiques à celles des Bayadères.
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, IV, pp.20-21)
Le Tibétain m'a demandé de dire clairement que, lorsqu'il parle du Christ, il
utilise son nom officiel, comme Chef de la Hiérarchie. Le Christ travaille pour
tous les hommes quelle que soit leur foi ; Il n'appartient pas plus au monde
chrétien qu'au monde bouddhiste, à l'Islam et qu'à toute autre foi. Il n'est pas
nécessaire qu'un homme entre dans l'Eglise chrétienne pour être affilié au
Christ. Ce qui est exigé est l'amour de vos semblables, une vie disciplinée, la
reconnaissance de la divinité dans toutes les croyances et tous les êtres, et une
règle de vie journalière qui soit l'Amour.
(source : "Extériorisation de la Hiérarchie" d'Alice Bailey, p.558)
En dépit de la séparation, le problème [de l'Inde] reste aigu. Sa solution affectera
l'Asie entière et déterminera l'histoire asiatique pendant des années à venir.
Cela éliminera plusieurs causes de friction dans le monde, comme par exemple
l'irritation causée en Grande-Bretagne par les efforts des Etats-Unis pour
défendre la cause des Indiens (sans avoir pleine conscience de l'implication) et
pour indiquer aux hommes d'Etat britanniques la manière de procéder[11]. Le
peuple des Etats-Unis ne connaît presque rien à la question et manifeste
toujours une ignorance surprenante des faits. Le sentiment général est aussi
que, tant que les Etats-Unis n'ont pas modifié le statut de leurs Nègres et mis de
l'ordre dans leurs propres affaires, ils n'ont pas la moindre voix au chapitre. La
paix du monde d'aujourd'hui dépend dans une large mesure des bonnes
relations entre Etats-Unis et Grande-Bretagne et l'intervention constante de
l'opinion publique américaine s'exprimant sur les relations entre Inde et
Grande-Bretagne (surtout sous l'excitation de piètres politiciens indiens,
installés aux Etats-Unis) cause des malentendus qu'il faudrait éviter et qui le
seraient, moyennant une meilleure connaissance des faits, surtout à cette
période critique de l'histoire. La voix de la minorité islamique semble ne
pouvoir se faire entendre aux Etats-Unis et c'est chose regrettable, car les désirs
de quatre-vingt millions d'individus ne sont pas négligeables. C'est un chiffre
égal à plus de la moitié de la population des Etats-Unis. Il en va de même avec
le problème de la Palestine, la position et les réclamations des Arabes, qui sont
en majorité, ne sont même pas considérées.
L'Inde est un pays qui a une très longue histoire. Elle possède une antique et très riche civilisation, avec une pléthore de religions, une multitude de langues et plus de cinq cent millions d'habitants, dont beaucoup ne peuvent parler la même langue. Ces habitants ne forment pas un tout homogène, mais un mélange de races, unies géographiquement et par une [7@130] longue association. Il y a très longtemps, les Musulmans, virils, forts et très intelligents, prirent le pouvoir, conquirent l'Inde dont ils vainquirent les populations plus passives et dégénérées, affaiblies. Ils sont demeurés un facteur influent dans la vie et la politique indiennes. Au XVIIIème siècle, les Britanniques arrivèrent aussi, non comme conquérants, animés d'ambitions belliqueuses, mais dans des buts commerciaux. Ils pénétrèrent d'abord avec la Compagnie des Indes orientales, une organisation commerciale. Plus tard, il fallut protéger ses intérêts par la force armée, non contre une Inde unie (car cela n'existait pas alors, ni aujourd'hui), mais contre certains groupes d'Indiens, qui guerroyaient sous les ordres de leurs chefs ou princes régnants.
Comme je l'ai dit auparavant, je ne fais pas œuvre d'historien, mais cherche simplement à indiquer le plan général des conditions et des faits. Aujourd'hui, il faut considérer aux Indes les facteurs suivants :
D'abord la masse du peuple, de natures diverses, incapable de parler la même langue, mais où les gens cultivés se servent de l'Anglais comme moyen de communiquer entre eux. Les idées religieuses sont extrêmement différentes.
En second lieu, il faut considérer les quatre-vingt millions de Musulmans. Ils se trouvent surtout dans l'Inde du Nord, quoiqu'ils soient dispersés ailleurs dans le pays entier et soudés ensemble par la Ligue musulmane. Ils sentent, à juste titre, que si l'Inde pouvait se gouverner elle-même, ils seraient dépassés par le nombre, sous quelque forme de gouvernement démocratique que ce soit, et n'auraient rien à dire dans les affaires publiques. Ils sont toutefois plus unis, comme groupe, que les Hindous. Ils sont plus militants, plus agressifs et leur potentiel de combat est plus grand que celui des Hindous plus efféminés. Ils ne sont pas divisés systématiquement en groupes, comme le sont les Hindous en quatre grandes castes : Brahmines, caste des guerriers, caste des marchands et caste des balayeurs, la plus humble, auxquels s'ajoutent les millions d'intouchables, qui posent un si poignant problème. Ces castes constituent une faiblesse fondamentale dans les affaires indiennes, comme toutes les tendances séparatives, contraires au plan divin, qui a fait égaux tous les hommes, mais le problème n'a plus l'acuité d'il y a cinquante ans.
(source : "Les Problèmes de l'Humanité" d'Alice Bailey, pp.129-130)
Aussi graves peut-être, à cause de l'effet produit sur des milliers
innombrables parmi le public ignorant, sont les ambitions matérielles et
politiques des Eglises. Dans les religions orientales, tel n'est pas le cas, du
moins n'est-il pas aussi flagrant. Dans le monde occidental, pareille tendance
amène rapidement l'effondrement des Eglises. Dans les religions orientales, un
négativisme désastreux a pris le dessus. Les vérités données n'ont pas suffit à
améliorer la vie quotidienne du croyant, ni à ancrer de manière créatrice les
vérités sur le plan physique. L'effet des doctrines orientales est surtout subjectif
et, dans les affaires de tous les jours, il est négatif. Le négativisme des
interprétations théologiques des Ecritures bouddhiques et hindoues a maintenu
le peuple dans un état léthargique, dont il commence lentement à émerger. La
foi mahométane est, comme la chrétienne, une face positive de la vérité,
quoique fort matérialiste. Ces deux croyances ont été militantes et politiques
dans leurs activités.
(source : "Les Problèmes de l'Humanité" d'Alice Bailey, p.147)
Les enseignements des degrés supérieurs insistent sur la nature du
Plan, sur le nouveau cycle d'évolution dans lequel entre maintenant
l'humanité, sur le retour prochain du Christ, sujet qui a été enseigné par
toutes les religions. Le chrétien attend la venue du Christ, le juif celle du
Messie, le bouddhiste, celle du Boddhisattva, l'hindou, celle de l'Avatar et
enfin le mahométan, celle de l'Iman Mahdi. L'universalité de cet
enseignement, en plus de l'attente générale, constitue un argument en
faveur de sa véracité. L'acceptation largement étendue d'une certaine vérité
au cours des siècles, dans toute culture ou civilisation, indique une réalité
divine toujours présente. Aujourd'hui, ces vérités doivent s'adresser au
mental et être scientifiquement établies ; elles ne doivent plus s'adresser à
l'émotion et avoir seulement un attrait mystique, comme cela a été
généralement le cas jusqu'ici.
(source : "Autobiographie inachevée" d'Alice Bailey, p.288)
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Des Mousseaux, La magie au XIXème siècle, chap I.
- ↑ Hargrave Jennings, The Rosicrucians, p. 228-241.
- ↑ [Cela fut écrit en 1877.]
- ↑ Mahomet naquit en l'an 571 de notre ère.
- ↑ NDE : Héléna Blavatsky fait référence à la Crucifixion
- ↑ Dans le symbolisme, un arbre est un livre – et "pilier" est un autre synonyme du même mot.
- ↑ Foè-Kouè-Ki ou Relations des Royaumes Bouddhiques, par Chy Fa-hian ; traduit par Abel Rémusat.
- ↑ Sayce, Hibbert Lectures, 1887, p.
- ↑ Timée de Locres parlant de "l'Arka" (Anche) l'appelle "le principe des meilleures choses" (Άρχα τω̃ν ὰρίστων). Le mot arcane "caché" ou secret, en est dérivé. "A personne on ne dévoile les Arcanes, sauf au... Très Haut" (Codex Nazaræus) – allusion à la Nature, pouvoir femelle et à l'Esprit, pouvoir mâle, Esculape, en qualité de Dieu-Solaire, était appelé Arghagetos, "né de l'Arche", la divine Vierge-Mère des Cieux (Voyez Kenealy, Book of God, p. 10).
- ↑ Kenealy, op. cit., ibid.
- ↑ Ces pages ont été écrites pendant la première moitié de 1946.