« Magie » : différence entre les versions
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En fait, il existe en Sanscrit le mot Maga signifiant prêtre du Soleil, mais ce fut | En fait, il existe en Sanscrit le mot [[Maga]] signifiant prêtre du Soleil, mais ce fut | ||
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racine de son voisin le Sanscrit. – Lucifer. Vol. X. p. 157. | racine de son voisin le Sanscrit. – ''Lucifer''. Vol. X. p. 157. | ||
Magie. – L'art de la Magie divine consiste dans la faculté de percevoir | '''Magie'''. – L'art de la [[Magie divine]] consiste dans la faculté de percevoir | ||
l'essence des choses à la lumière de la nature (lumière astrale) et – en utilisant | l'essence des choses à la lumière de la nature (lumière astrale) et – en utilisant | ||
les pouvoirs de l'âme, de l'Esprit – de produire des objets matériels à partir de | les pouvoirs de l'[[âme]], de l'[[Esprit]] – de produire des objets matériels à partir de | ||
l'univers invisible ; dans de telles opérations le Plus haut et le Plus bas doivent | l'univers invisible ; dans de telles opérations le Plus haut et le Plus bas doivent | ||
être rapprochés et on doit les faire agir en harmonie. Doctrine Secrète, II, 538. | être rapprochés et on doit les faire agir en harmonie. [[Doctrine Secrète]], II, 538. | ||
La magie est le second des quatre Vidyas et c'est le grand maha-Vidya des | |||
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soit appliquée pour qu'il s'agisse de magie Blanche. Doctrine Secrète, I, 192. | écritures [[Tantriques]]. Il faut que la lumière du quatrième vidya ([[atma]]-vidya) lui | ||
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=== Voir aussi === | === Voir aussi === |
Version du 3 janvier 2008 à 22:03
Magie. La grande "Science". Selon Deveria et d'autres orientalistes, "la magie était considérée comme une science sacrée inséparable de la religion" par les peuples instruits les plus anciens et les plus civilisés.
Les Egyptiens, par exemple, furent l'un de ces peuples les plus sincèrement religieux comme l'étaient et le sont encore les Hindous. Selon Platon, "la magie consiste dans le service des dieux et on l'acquiert en s'y appliquant". Se pouvait-il donc qu'on ait pu induire en erreur, et ce pendant des milliers d'années, un peuple qui, selon l'évidence irréfutable des inscriptions et des papyrus, avait été reconnu comme ayant constamment cru en la magie pendant cette longue période ? Et est-il vraisemblable que générations après générations d'une hiérarchie pieuse et savante, dont beaucoup parmi ses membres menaient des vies d'abnégation, allant jusqu'au martyr, de sainteté et d'ascétisme, aient continué à se tromper et à tromper le peuple (ou seulement même ces derniers) pour le plaisir de perpétuer la croyance en des "miracles" ?
On nous dit que des fanatiques sont prêts à tout pour faire respecter la croyance en leur dieu ou leurs idoles. A ceci nous répondons : en pareil cas, les Brâhmanes et les Rekhget-amens (V.) égyptiens, ou hiérophantes, n'auraient pas popularisé la croyance en la puissance de l'homme au moyen de pratiques magiques pour commander les services des dieux ; ces dieux qui, en vérité, ne sont que les pouvoirs occultes et les puissances de la Nature, que les savants prêtres eux-mêmes personnifiaient et chez lesquels ils révéraient seulement les attributs du Principe unique, inconnu et sans nom.
Ainsi que le platonicien Proclus le déclare avec talent :
- "Dès l'instant où les prêtres de l'antiquité considéraient qu'il existe parmi les choses naturelles, les unes par rapport aux autres, une certaine affinité et une sympathie, ainsi que des faits qui expriment des pouvoirs occultes, alors qu'ils avaient découvert que toutes choses existent en tout, ils élaboraient une science sacrée à partir de cette sympathie mutuelle et de cette affinité... et employaient à des fins occultes leur nature à la fois céleste et terrestre, au moyen desquelles, grâce à cette affinité, ils faisaient passer les vertus divines dans ce séjour inférieur".
La magie est la science de la communication avec les Puissances supra-mondaines éternelles et de leur direction, ainsi que du commandement de celles de ces puissances appartenant aux sphères inférieures ; connaissance pratique des mystères cachés de la nature connus seulement du petit nombre parce qu'il est très difficile de les acquérir sans tomber dans des péchés contre nature.
Les mystiques de l'Antiquité et du Moyen Age divisaient la Magie en trois classes – Théurgie, Goétie et Magie naturelle.
"La théurgie a depuis longtemps été assignée aux théosophes et aux métaphysiciens comme sphère particulière d'activités", écrit Kenneth Mackenzie. La goétie est la magie noire, et "la magie naturelle (ou blanche) s'est valorisée, emportant sur ses ailes l'art de guérir, jusqu'à atteindre la noble position d'une science exacte riche de développements". Les commentaires ajoutés par feu notre savant frère sont remarquables.
- "Les désirs réalistes des temps modernes ont contribué à déconsidérer et à ridiculiser la magie... La foi (en sa propre volonté) est, en magie, un élément essentiel qui était reconnu bien longtemps avant que d'autres idées qui supposent son préalable ne se fassent jour. On dit que d'un sage elle fait un fou, et que les idées d'un homme doivent être exaltées presque jusqu'à la folie, c'est-à-dire que les sensibilités de son cerveau doivent être accrues bien au-delà de la vile et misérable condition qui correspond à la civilisation moderne, avant qu'il ne puisse devenir un véritable magicien ; (car) la poursuite de cette science implique un certain degré d'isolement et une abnégation de soi".
Un très grand isolement, certainement, dont l'accomplissement constitue un phénomène merveilleux, un miracle en lui-même. D'ailleurs la magie n'est pas quelque chose de surnaturel. Ainsi que l'explique Jamblique, "ils proclament que grâce à la théurgie sacerdotale ils sont capables de s'élever jusqu'aux Essences universelles les plus sublimes, et jusqu'à celles qui sont situées au-dessus du destin, savoir jusqu'à Dieu et jusqu'au Démiurge : n'employant ni la matière, ni ne supposant d'ailleurs aucune autre chose, sauf l'observation du moment judicieux".
Déjà quelques-uns commencent à reconnaître dans la nature l'existence de pouvoirs subtils et d'influences dont ils n'ont rien su jusqu'ici. Mais comme le Dr. Carter Blake le fait justement observer, "le dix-neuvième siècle n'est pas le siècle qui a enregistré la genèse de nouvelles méthodes de penser ni le point final des anciennes". Ce à quoi M. Bonwick ajoute que "si les anciens ne connaissaient guère notre mode d'investigation au sein de la nature pour en trouver les secrets, nous connaissons encore moins leur mode de recherche".
(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)
Magie. – Le mot même de magie porte en lui-même la preuve de sa haute
origine. Le Latin Magus, le Grec Magos, magicien, nous donne tous ces autres
mots qui indiquent très nettement l'autorité, la sagesse, la supériorité. C'est
ainsi que nous avons magnitude, magnifique, pour exprimer la grandeur de la
position, de l'action. Avec une terminaison légèrement différente les mêmes
mots deviennent majesté ; impliquant la domination ; par ailleurs nous avons
magistrat, tout ce qui est magistral qui a lui-même été simplifié en Maître ;
finalement par le processus de l'évolution des mots est devenu tout simplement
Monsieur. Mais le Latin n'est que le transmetteur des mots. Nous pouvons
également suivre le développement historique de cette racine jusqu'au zend où
nous la trouvons jouant son rôle, par le nom de toute la caste des prêtres.
Les "mages" étaient renommés dans le monde entier pour leur sagesse et leur habileté en occultisme, et sans aucun doute notre mot magie doit son existence actuelle et son sens principalement à cette source. Il n'y a pas lieu de s'arrêter là, car en arrière du mot Zend, magie se profile le sanskrit, "maha", signifiant grand. Les savants compétents pensent que maha était épelé magha, à l'origine. En fait, il existe en Sanscrit le mot Maga signifiant prêtre du Soleil, mais ce fut évidemment un emprunt plus tardif au Zend qui avait à l'origine, dérivé cette racine de son voisin le Sanscrit. – Lucifer. Vol. X. p. 157.
Magie. – L'art de la Magie divine consiste dans la faculté de percevoir l'essence des choses à la lumière de la nature (lumière astrale) et – en utilisant les pouvoirs de l'âme, de l'Esprit – de produire des objets matériels à partir de l'univers invisible ; dans de telles opérations le Plus haut et le Plus bas doivent être rapprochés et on doit les faire agir en harmonie. Doctrine Secrète, II, 538.
La magie est le second des quatre Vidyas et c'est le grand maha-Vidya des écritures Tantriques. Il faut que la lumière du quatrième vidya (atma-vidya) lui soit appliquée pour qu'il s'agisse de magie Blanche. Doctrine Secrète, I, 192.
(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, 3, p.984)
Citations référencées
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, II, p. 538)
(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p. 192)