« Bouddha Siddhârta » : différence entre les versions
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Version du 22 juin 2006 à 05:20
Bouddha Siddharta, du sanscrit. Le nom donné à Gautama, prince de Kapilavastu à sa naissance. C'est une abréviation de Sarvârtha-siddha et signifie "la réalisation de tous les désirs". Gautama, qui signifie, "sur terre (gau) le plus victorieux (tama)" était le nom sacerdotal de la famille des Śâkya, le patronyme royal de la dynastie à laquelle appartenait le père de Gautama, le Roi Śuddhodhana de Kapilavastu.
Kapilavastu était une antique cité, lieu de naissance du Grand Réformateur ; elle fut détruite de son vivant. Dans le titre de Śâkyamuni, la dernière partie muni est rendue comme signifiant "celui qui est puissant en charité, en isolement et en silence", alors que le début du nom, Śâkya, est celui de la famille.
Tout orientaliste ou pundit sait par coeur l'histoire de Gautama le Bouddha, le plus parfait des hommes mortels que le monde ait jamais vu mais aucun d'eux ne semble soupçonner la signification ésotérique sous-jacente à sa biographie prénatale, c'est-à-dire, le sens de l'histoire populaire.
Le Lalitavistara raconte l'histoire mais s'abstient de faire allusion à la vérité. Les 5.000 Jâtakas, ou les événements de vies antérieures (ré-incarnations) sont pris littéralement et non ésotériquement. Gautama le Bouddha n'aurait pas été un homme mortel s'il n'avait pas passé par des centaines et des milliers de naissances avant cette dernière. Pourtant le récit détaillé de celles-ci, et la déclaration qu'au cours de celles-ci il se fraya un chemin à travers toutes les étapes de la transmigration, depuis les plus bas atomes et insectes animés ou inanimés, jusqu'aux plus hautes – ou celle de l'homme, contient simplement l'aphorisme occulte bien connu : "une pierre devient une plante, une plante un animal, et un animal un homme".
Tout être humain qui a jamais existé a traversé la même évolution. Mais le symbolisme caché dans la suite de ces renaissances (jâtaka) contient une histoire complète de l'évolution sur cette terre, pré et post humaine, et est un exposé scientifique de faits naturels. On trouve dans leur nomenclature une vérité non voilée mais simple et manifeste, à savoir que dès que Gautama eut atteint la forme humaine il commença à faire preuve dans toutes ses personnalités, et au suprême degré, d'altruisme, de sacrifice de soi et de charité.
Bouddha Gautama, le quatrième des Sapta (Sept) Buddhas et des Sapta Tathâgatas, naquit selon la chronologie chinoise en 1024 avant J.C., mais selon les chroniques cinghalaises le 8ème jour de la deuxième (ou quatrième) lune dans l'an 621 avant notre ère. Il s'enfuit du palais de son père pour devenir ascète dans la nuit du huitième jour de la seconde lune, en 597 avant J.C., et ayant passé six années en méditations ascétiques à Gayâ, et percevant que l'auto-torture physique était inutile pour obtenir l'illumination, il décida de frayer un nouveau sentier jusqu'à ce qu'il eût atteint l'état de Bodhi. Il devint un Bouddha accompli dans la nuit du 8ème jour de la douzième lune de l'année 592 et entra finalement en Nirvâna en 543, selon le Bouddhisme du Sud. Pourtant les orientalistes ont décidé en faveur de plusieurs autres dates.
Tout le reste est allégorique. Il atteignit l'état de Bodhisattva sur terre lorsqu'il était dans la personnalité nommée Prabhdpâla. Tushita représente un lieu sur ce globe et non un paradis des régions invisibles. Le choix de la famille Śâkya et de sa mère Mâyâ, comme "la plus pure sur terre", est en accord avec le modèle de nativité de tous les Sauveurs, Dieux ou Réformateurs déifiés. Le conte selon lequel il serait entré dans le sein de sa mère sous la forme d'un éléphant blanc est une allusion à sa sagesse innée, l'éléphant de cette couleur étant le symbole de chaque Bodhisattva. Les déclarations qu'à la naissance de Gautama le nouveau-né fit sept pas dans quatre directions, qu'une fleur Udumbara fleurit dans toute sa rare beauté, et que les Rois des Nâgas se mirent aussitôt à "le baptiser" sont autant d'allégories dans la phraséologie des Initiés et sont bien comprises par tout occultiste oriental. Tous les événements de sa noble vie sont donnés avec des nombres occultes, et tous les événements prétendus miraculeux – si déplorés par les orientalistes parce qu'ils jettent la confusion dans le récit et rendent impossible la séparation de la vérité et de la fiction – ne sont qu'un voile allégorique jeté sur la vérité.
C'est aussi compréhensible pour un occultiste versé en symbolisme que c'est difficile à démêler pour un savant d'Occident ignorant l'occultisme. Chaque détail du récit après sa mort et avant sa crémation est un chapitre de faits, écrit en un langage qu'il faut étudier avant de le comprendre, faute de quoi la lettre morte conduira à des contradictions absurdes.
Par exemple, ayant rappelé à ses disciples l'immortalité du Dharmakâya, on dit que Bouddha passa en Samâdhi et se perdit en Nirvâna – d'où personne ne revient. Et pourtant, nonobstant cette déclaration, on montre le Bouddha faisant sauter le couvercle du cercueil et en sortant : il salue, les mains jointes, sa mère Mâyâ qui soudain apparaît dans les airs, bien qu'elle soit morte sept jours après sa naissance, etc..., etc...
Comme Bouddha était un Chakravartin (celui qui tourne la roue de la Loi), son corps au moment de la crémation ne pouvait être consumé par un feu ordinaire. Que se produisit-il ? Tout-à-coup un jet de flammes s'élança de la Svastika qui était sur sa poitrine, et réduisit son corps en cendres.
Nous n'avons pas la place de donner d'autres exemples. En ce qui concerne le fait qu'il était un véritable et un indéniable SAUVEUR du Monde, il suffit de dire que les missionnaires orthodoxes les plus enragés, à moins d'être des fous incurables ou de n'avoir pas la moindre considération pour la vérité historique, ne peuvent trouver la plus faible accusation contre la vie et le caractère personnel de Gautama le "Bouddha".
Sans aucune prétention à la divinité, permettant à ses disciples de tomber dans l'athéisme plutôt que dans les superstitions dégradantes du culte des dévas ou des idoles, sa démarche dans la vie, du début à la fin, est sainte et divine. Pendant les 45 années de sa mission elle est pure et sans tâche comme celle d'un dieu – ou comme cette dernière devrait être. C'est un parfait exemple d'un homme divin. Il atteignit la Bouddhéité – c'est-à-dire l'illumination complète – entièrement par ses mérites personnels et du fait de ses efforts individuels, aucun dieu n'étant supposé avoir aucun mérite dans l'exercice de la bonté et de la sainteté.
Les enseignements ésotériques prétendent qu'il renonça au nirvâna et abandonna la robe Dharmakâya pour demeurer un "Bouddha de Compassion" à portée des misères de ce monde. Et la philosophie religieuse qu'il laissa a produit pendant plus de 2.000 ans des générations d'hommes bons et altruistes.
Sa religion est la seule qui soit absolument non sanglante parmi toutes celles qui existent : tolérante et libérale, enseignant la compassion et la charité universelles, l'amour et le sacrifice de soi, la pauvreté, le contentement de son sort quel qu'il soit. Aucune persécution, aucune pression forcée par le feu ou le glaive ne l'ont jamais souillée. Aucun dieu crachant feu ou flammes n'est intervenu dans ses chastes commandements ; et si le code simple, humain et philosophique de vie journalière qui nous a été laissé par le plus grand Réformateur de l'Homme jamais connu devait un jour être adopté par l'ensemble de l'humanité, alors vraiment une ère bienheureuse de paix poindrait sur l'Humanité.
(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)
Voir aussi
- Budha (ne pas confondre avec "Buddha")