« Sepher ha Zohar » : différence entre les versions
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'''Sepher ha Zohar''', le ''Livre de la Splendeur''. Un compendium de [[Théosophie]] [[cabalistique]], qui, avec le [[Sepher Yetzirah]], partage la réputation d'être le plus vieux traité existant sur les doctrines religieuses [[ésotériques]] des Hébreux. La tradition en assigne la paternité au [[rabbin]] [[Siméon ben Yochai]], 80 Ap. J.C., mais la critique moderne incline à croire qu'une très large portion de l'ouvrage n'a pas une ancienneté plus lointaine que 1280, alors que certainement il fut édité et publié par le rabbin [[Moïse de Léon]], de Guadalajara, en Espagne. Le lecteur devra faire référence à ces deux noms. | '''Sepher ha Zohar''', le ''Livre de la Splendeur''. Un compendium de [[Théosophie]] [[cabalistique]], qui, avec le [[Sepher Yetzirah]], partage la réputation d'être le plus vieux traité existant sur les doctrines religieuses [[ésotériques]] des Hébreux. La tradition en assigne la paternité au [[rabbin]] [[Siméon ben Yochai]], 80 Ap. J.C., mais la critique moderne incline à croire qu'une très large portion de l'ouvrage n'a pas une ancienneté plus lointaine que 1280, alors que certainement il fut édité et publié par le rabbin [[Moïse de Léon]], de Guadalajara, en Espagne. Le lecteur devra faire référence à ces deux noms. | ||
Dans ''[[Lucifer]]'' (''Vol. I, p. 141'') on trouvera aussi des notes sur le sujet : on peut trouver un examen plus étendu dans les ouvrages de [[Zunz]], [[Graetz]], [[Jost]], [[Steinschneider]], [[Frankel]] et [[Ginsburg]]. L'ouvrage de [[Franck]] (en français) sur la [[Cabale]] peut être consulté avec profit. La vérité semble se situer dans une voie moyenne, à savoir, que Moïse de Léon fut le premier à produire l'ouvrage intégralement, mais qu'une grande partie de ses traités essentiels est représentée par des dogmes traditionnels et des illustrations qui proviennent de l'époque de Siméon ben Yochai et du second [[Temple]]. Il y a des portions de cette doctrine du '''Zohar''' qui portent l'empreinte de la pensée et de la civilisation de la Chaldée, à laquelle la race juive fut confrontée durant la captivité de Babylone. | Dans ''[[Lucifer]]'' (''Vol. I, p. 141'') on trouvera aussi des notes sur le sujet : on peut trouver un examen plus étendu dans les ouvrages de [[Zunz]], [[Graetz]], [[Jost]], [[Steinschneider]], [[Frankel]] et [[Ginsburg]]. L'ouvrage de [[Franck]] (en français) sur la [[Cabale]] peut être consulté avec profit<ref>[[NDE]] : Voir ''[[La Kabbale (Franck)|La Kabbale]]'' d'[[Adolphe Franck]], régulièrement citée dans la [[Bibliographie de la Doctrine Secrète|bibliographie]] de ''[[La Doctrine Secrète]]'' d'[[Helena Blavatsky]].</ref>. La vérité semble se situer dans une voie moyenne, à savoir, que Moïse de Léon fut le premier à produire l'ouvrage intégralement, mais qu'une grande partie de ses traités essentiels est représentée par des dogmes traditionnels et des illustrations qui proviennent de l'époque de Siméon ben Yochai et du second [[Temple]]. Il y a des portions de cette doctrine du '''Zohar''' qui portent l'empreinte de la pensée et de la civilisation de la Chaldée, à laquelle la race juive fut confrontée durant la captivité de Babylone. | ||
Cependant, d'un autre côté, condamner la théorie qu'il est ancien dans son intégralité, c'est relever que les Croisades y sont mentionnées, qu'on y fait une citation d'une hymne d'[[Ibn Gebirol]], 1050 Ap. J.C., que le prétendu auteur, Siméon ben Yochai, est mentionné comme étant plus éminent que [[Moïse]], qu'il fait usage des points-voyelles qui ne furent pas utilisés jusqu'à ce que le rabbin [[Mocha]] (50 ap. J C) ne les introduisît pour fixer la prononciation des mots pour aider ses élèves, et finalement, qu'il mentionne une comète qui, le contexte le prouve à l'évidence, n'est apparue qu'en 1264. | Cependant, d'un autre côté, condamner la théorie qu'il est ancien dans son intégralité, c'est relever que les Croisades y sont mentionnées, qu'on y fait une citation d'une hymne d'[[Ibn Gebirol]], 1050 Ap. J.C., que le prétendu auteur, Siméon ben Yochai, est mentionné comme étant plus éminent que [[Moïse]], qu'il fait usage des points-voyelles qui ne furent pas utilisés jusqu'à ce que le rabbin [[Mocha]] (50 ap. J C) ne les introduisît pour fixer la prononciation des mots pour aider ses élèves, et finalement, qu'il mentionne une comète qui, le contexte le prouve à l'évidence, n'est apparue qu'en 1264. | ||
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Version du 10 mars 2009 à 01:59
Sepher ha Zohar, le Livre de la Splendeur. Un compendium de Théosophie cabalistique, qui, avec le Sepher Yetzirah, partage la réputation d'être le plus vieux traité existant sur les doctrines religieuses ésotériques des Hébreux. La tradition en assigne la paternité au rabbin Siméon ben Yochai, 80 Ap. J.C., mais la critique moderne incline à croire qu'une très large portion de l'ouvrage n'a pas une ancienneté plus lointaine que 1280, alors que certainement il fut édité et publié par le rabbin Moïse de Léon, de Guadalajara, en Espagne. Le lecteur devra faire référence à ces deux noms.
Dans Lucifer (Vol. I, p. 141) on trouvera aussi des notes sur le sujet : on peut trouver un examen plus étendu dans les ouvrages de Zunz, Graetz, Jost, Steinschneider, Frankel et Ginsburg. L'ouvrage de Franck (en français) sur la Cabale peut être consulté avec profit[1]. La vérité semble se situer dans une voie moyenne, à savoir, que Moïse de Léon fut le premier à produire l'ouvrage intégralement, mais qu'une grande partie de ses traités essentiels est représentée par des dogmes traditionnels et des illustrations qui proviennent de l'époque de Siméon ben Yochai et du second Temple. Il y a des portions de cette doctrine du Zohar qui portent l'empreinte de la pensée et de la civilisation de la Chaldée, à laquelle la race juive fut confrontée durant la captivité de Babylone.
Cependant, d'un autre côté, condamner la théorie qu'il est ancien dans son intégralité, c'est relever que les Croisades y sont mentionnées, qu'on y fait une citation d'une hymne d'Ibn Gebirol, 1050 Ap. J.C., que le prétendu auteur, Siméon ben Yochai, est mentionné comme étant plus éminent que Moïse, qu'il fait usage des points-voyelles qui ne furent pas utilisés jusqu'à ce que le rabbin Mocha (50 ap. J C) ne les introduisît pour fixer la prononciation des mots pour aider ses élèves, et finalement, qu'il mentionne une comète qui, le contexte le prouve à l'évidence, n'est apparue qu'en 1264.
Il n'existe aucune traduction anglaise du Zohar dans sa totalité pas même en latin. Les éditions hébraïques qu'on peut se procurer sont celles de Mantoue, 1558 ; Crémone, 1560 ; L'ouvrage de Knorr von Rosenroth, Kabbala Denudata, comprend plusieurs des traités du Zohar, mais pas tous, en hébreu et en latin. Mac Gregor Mathers a publié une traduction anglaise de trois de ces traités, le Livre du Mystère Caché, la Grande Assemblée Sainte et la Petite Assemblée Sainte, et son ouvrage comprend une introduction originale sur le sujet.
Les traités principaux que le Zohar comprend sont :
- "Le Midrash Caché",
- "Les Mystères du Pentateuque",
- "Les Maisons et les Demeures du Paradis et de la Géhenne",
- "Le Berger Fidèle",
- "Le Secret des Secrets",
- "Discours sur le vieillard dans Mishpatim" (châtiment des âmes),
- "Le Januka ou discours du Jeune Homme",
- et "Le Tosephta et le Mathanithan" qui sont des essais additionnels sur l'Emanation et les Sephiroth en addition aux trois importants traités mentionnés ci-dessus.
Dans cette collection on peut trouver l'origine de tous les développements ultérieurs de l'enseignement cabalistique. (w.w.w.).
(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)
Notes et références
- ↑ NDE : Voir La Kabbale d'Adolphe Franck, régulièrement citée dans la bibliographie de La Doctrine Secrète d'Helena Blavatsky.