« Barhishad » : différence entre les versions

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<big>Shloka 14. Création des hommes</big>
<center>Les Sept Légions, les Seigneurs Nés de la Volonté<ref>Ou "''Nés du Mentl''"</ref>,<br />
poussés par l'Esprit de donner la Vie<ref>Fohat</ref>,<br />
détachèrent des Hommes d'eux-mêmes, chacun sur sa propre Zone.<br /></center>
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Ils, rejetèrent leurs "''Ombres''" ou [[Corps Astrals]] – si toutefois un être
aussi éthéré que l'est un "Esprit [[Lunaire]]" peut être censé posséder un Corps
Astral, en plus d'un corps à peine tangible. Dans un autre Commentaire on
dit que les "Ancêtres<ref>NDE : « Les Progéniteurs de l'Homme, que l'on appelle dans l'Inde les Pères,
[[Pitaras]] ou [[Pitris]], sont les "Créateurs" de nos corps et de nos principes
inférieurs. Ils sont nous-mêmes, en tant que premières personnalités et
nous sommes eux. L'[[homme primordial]] serait "les os de leurs os et la chair
de leur chair", s'ils avaient des os et de la chair. Comme nous l'avons dit,
c'était des "Etres [[Lunaires]]". » ([[Doctrine Secrète]], III, p.109</ref>" ont exhalé le premier homme, de même que l'on
explique que [[Brahmâ]] avait exhalé les Souras, ou Dieux, lorsqu'ils
devinrent les [[Asouras]] (d'[[Asou]], souffle). Dans un troisième Commentaire,
on dit que les Hommes nouvellement créés étaient les "ombres des
Ombres".
En ce qui concerne cette phrase : <br />
– "''Ils étaient les ombres des ombres''" – <br />
l'on peut ajouter quelques mots et tenter d'en donner une
explication plus complète.
Ce premier processus de l'évolution de
l'humanité est bien plus facile à accepter que celui qui vient après, bien que
ces deux processus doivent être repoussés, et mis en doute même, par
certains [[Cabalistes]], surtout les Occidentaux, qui étudient les effets actuels,
mais ont négligé d'étudier leurs causes premières. L'auteur ne se sent pas
plus capable d'expliquer un mode de procréation si difficile à apprécier,
sauf pour un [[Occultiste]] Oriental. C'est pourquoi il est inutile d'entrer ici
dans des détails au sujet du processus, bien qu'il soit minutieusement décrit
dans les Livres Secrets, car cela aurait pour seul résultat de nous amener à
parler de faits jusqu'à présent inconnus du monde profane et qui, par suite,
seraient mal interprétés.
Un "[[Adam]]" formé du limon de la terre semblera
toujours, aux yeux d'une certaine classe d'étudiants, préférable à un Adam
émergeant du corps éthéré de son créateur ; bien que l'on n'ait jamais eu
connaissance du premier de ces processus, tandis que le second, comme
personne ne l'ignore, est familier à un grand nombre de Spirites d'Europe
et d'Amérique qui, entre tous les hommes, devraient le mieux comprendre.
En effet, quel est, parmi ceux qui ont été témoins du phénomène de la
matérialisation d'une forme jaillissant des pores d'un médium ou, d'autres
fois, de son côté gauche quel est, dis-je, l'homme qui pourrait hésiter à
admettre, tout au moins, la possibilité d'une telle naissance ? S'il existe
dans l'Univers des êtres tels que les [[Anges]] ou les Esprits, dont l'essence
incorporelle puisse constituer une Entité intelligente, malgré l'absence de
tout organisme solide (pour nous) ; et s'il existe des gens qui croient qu'un
Dieu a fait le premier homme du limon de la terre et a insufflé en lui une
[[Ame]] vivante – et il y a des millions de gens qui croient cela – s'il en est
ainsi, donc, quelle impossibilité notre doctrine contient-elle ? Le moment
n'est pas loin où le monde aura à décider s'il acceptera la création
miraculeuse de l'homme (ainsi que du cosmos) tiré du néant, en se basant
sur la lettre morte de la Genèse, ou bien sa naissance due à un chaînon
fantastique – absolument "manquant" jusqu'à présent – qui constituerait
l'ancêtre commun de l'homme ou du "véritable singe"<ref>"Huxley, en se basant sur les découvertes les plus évidentes de l'Anatomie comparée, a pu articuler l'importante affirmation d'après laquelle les différences anatomiques qui existent entre l'homme et les singes supérieurs, sont moindres que celles que l'on constate entre ceux-ci et les singes inférieurs. Par rapport à notre arbre généalogique de l'homme, nous devrions nécessairement
en conclure que la race humaine a évolué graduellement, avec les véritables singes pour point de
départ (The Pedigree of Man, par Ernst Haeckel, traduit par Ed. B. Aveling, p. 49).<br />
Quelles pourraient être, demanderons-nous, les objections scientifiques et logiques à opposer à cette
conclusion ? Les ressemblances anatomiques, qui existent entre l'Homme et l'Anthropoïde –
grandement exagérées par les Darwinistes, ainsi que le démontre M. de Quatrefages – s'expliquent
très simplement lorsque l'on entreprend l'étude des origines de ce dernier.<br />
"Nulle part, dans les couches les plus anciennes, on n'a trouvé un singe, se rapprochant davantage
de l'homme ou un homme ne rapprochant davantage du singe."<br />
"Le même abîme, qui sépare aujourd'hui l'homme du singe, se retrouve, avec la même largeur et la
même profondeur, jusqu'à la période Tertiaire. Ce fait seul suffit à prouver jusqu'à l'évidence que
cette théorie est insoutenable." (Docteur F. Pfaff, professeur de Sciences Naturelles à l'Université
d'Erlangen.)</ref>.
Entre ces deux
théories fausses, la Philosophie Occulte entre en scène. Elle
enseigne que le premier groupe humain fut émané par des Etres supérieurs,
semi-divins, de leur propre essence. Si ce dernier processus peut sembler
tout aussi anormal et même inconcevable – parce que, au point où en est
l'évolution, la Nature l'a laissé tomber en désuétude – sa possibilité n'en est
pas moins démontrée sur l'autorité de certains faits "spirites". Quel est
donc, demandons-nous, celle de ces trois hypothèses qui est la plus
raisonnable et la moins absurde ? Assurément personne – à moins que ce
ne soit un Matérialiste à l'âme aveugle – ne saurait soulever des objections
contre l'Enseignement Occulte. Or cet enseignement nous apprend, comme nous l'avons montré, que
l'homme n'a pas été "créé" l'être complet qu'il est maintenant, si imparfait
qu'il soit encore. Il y a eu une évolution spirituelle, une évolution
psychique, une évolution intellectuelle et une évolution animale, depuis le
plus haut jusqu'au plus bas, ainsi qu'un développement physique – du
simple et de l'homogène jusqu'au complexe et à l'hétérogène, sans que ce
soit, toutefois, tout à fait suivant les lignes tracées par les Evolutionnistes
modernes. Cette double évolution dans deux directions contraires, a
nécessité plusieurs époques, différant entre elles par le degré de spiritualité
et d'intellectualité, pour fabriquer l'être que l'on appelle aujourd'hui
l'homme.
Depuis, la loi unique et absolue, qui agit constamment sans
jamais se tromper qui suit la même marche d'une Eternité (ou [[Manvantara]])
à l'autre – fournissant toujours une échelle ascendante à ce qui est
manifesté ou à ce que nous appelons la grande Illusion ([[Mahâ-Mâyâ]]), mais
plongeant d'une part l'Esprit de plus en plus profondément dans la
matérialité, puis assurant sa rédemption par la chair et sa libération – cette
loi, disons-nous, emploie pour ces fins des Etres appartenant à d'autres
plans plus élevés, des hommes ou des Mentals ([[Manous]]), en
accord avec leurs exigences [[Karmiques]].
({{ds}}, III, pp.107-109)
=== Notes et références ===
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Version du 21 décembre 2007 à 11:21

Barhishad, du sanscrit. Classe de Pitris "lunaires" ou "Ancêtres", Pères, qui, selon la superstition populaire, croit-on, ont entretenu dans leurs incarnations passées la flamme sacrée du foyer et fait les offrandes du feu. Esotériquement ce sont les Pitris qui développent leurs ombres ou chhâyâs pour en faire les premiers hommes (voir la Doctrine Secrète, III.).

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)


Shloka 14. Création des hommes

Les Sept Légions, les Seigneurs Nés de la Volonté[1],

poussés par l'Esprit de donner la Vie[2],

détachèrent des Hommes d'eux-mêmes, chacun sur sa propre Zone.


Ils, rejetèrent leurs "Ombres" ou Corps Astrals – si toutefois un être aussi éthéré que l'est un "Esprit Lunaire" peut être censé posséder un Corps Astral, en plus d'un corps à peine tangible. Dans un autre Commentaire on dit que les "Ancêtres[3]" ont exhalé le premier homme, de même que l'on explique que Brahmâ avait exhalé les Souras, ou Dieux, lorsqu'ils devinrent les Asouras (d'Asou, souffle). Dans un troisième Commentaire, on dit que les Hommes nouvellement créés étaient les "ombres des Ombres".

En ce qui concerne cette phrase :
– "Ils étaient les ombres des ombres" –
l'on peut ajouter quelques mots et tenter d'en donner une explication plus complète.

Ce premier processus de l'évolution de l'humanité est bien plus facile à accepter que celui qui vient après, bien que ces deux processus doivent être repoussés, et mis en doute même, par certains Cabalistes, surtout les Occidentaux, qui étudient les effets actuels, mais ont négligé d'étudier leurs causes premières. L'auteur ne se sent pas plus capable d'expliquer un mode de procréation si difficile à apprécier, sauf pour un Occultiste Oriental. C'est pourquoi il est inutile d'entrer ici dans des détails au sujet du processus, bien qu'il soit minutieusement décrit dans les Livres Secrets, car cela aurait pour seul résultat de nous amener à parler de faits jusqu'à présent inconnus du monde profane et qui, par suite, seraient mal interprétés.

Un "Adam" formé du limon de la terre semblera toujours, aux yeux d'une certaine classe d'étudiants, préférable à un Adam émergeant du corps éthéré de son créateur ; bien que l'on n'ait jamais eu connaissance du premier de ces processus, tandis que le second, comme personne ne l'ignore, est familier à un grand nombre de Spirites d'Europe et d'Amérique qui, entre tous les hommes, devraient le mieux comprendre.

En effet, quel est, parmi ceux qui ont été témoins du phénomène de la matérialisation d'une forme jaillissant des pores d'un médium ou, d'autres fois, de son côté gauche quel est, dis-je, l'homme qui pourrait hésiter à admettre, tout au moins, la possibilité d'une telle naissance ? S'il existe dans l'Univers des êtres tels que les Anges ou les Esprits, dont l'essence incorporelle puisse constituer une Entité intelligente, malgré l'absence de tout organisme solide (pour nous) ; et s'il existe des gens qui croient qu'un Dieu a fait le premier homme du limon de la terre et a insufflé en lui une Ame vivante – et il y a des millions de gens qui croient cela – s'il en est ainsi, donc, quelle impossibilité notre doctrine contient-elle ? Le moment n'est pas loin où le monde aura à décider s'il acceptera la création miraculeuse de l'homme (ainsi que du cosmos) tiré du néant, en se basant sur la lettre morte de la Genèse, ou bien sa naissance due à un chaînon fantastique – absolument "manquant" jusqu'à présent – qui constituerait l'ancêtre commun de l'homme ou du "véritable singe"[4].

Entre ces deux théories fausses, la Philosophie Occulte entre en scène. Elle enseigne que le premier groupe humain fut émané par des Etres supérieurs, semi-divins, de leur propre essence. Si ce dernier processus peut sembler tout aussi anormal et même inconcevable – parce que, au point où en est l'évolution, la Nature l'a laissé tomber en désuétude – sa possibilité n'en est pas moins démontrée sur l'autorité de certains faits "spirites". Quel est donc, demandons-nous, celle de ces trois hypothèses qui est la plus raisonnable et la moins absurde ? Assurément personne – à moins que ce ne soit un Matérialiste à l'âme aveugle – ne saurait soulever des objections contre l'Enseignement Occulte. Or cet enseignement nous apprend, comme nous l'avons montré, que l'homme n'a pas été "créé" l'être complet qu'il est maintenant, si imparfait qu'il soit encore. Il y a eu une évolution spirituelle, une évolution psychique, une évolution intellectuelle et une évolution animale, depuis le plus haut jusqu'au plus bas, ainsi qu'un développement physique – du simple et de l'homogène jusqu'au complexe et à l'hétérogène, sans que ce soit, toutefois, tout à fait suivant les lignes tracées par les Evolutionnistes modernes. Cette double évolution dans deux directions contraires, a nécessité plusieurs époques, différant entre elles par le degré de spiritualité et d'intellectualité, pour fabriquer l'être que l'on appelle aujourd'hui l'homme.

Depuis, la loi unique et absolue, qui agit constamment sans jamais se tromper qui suit la même marche d'une Eternité (ou Manvantara) à l'autre – fournissant toujours une échelle ascendante à ce qui est manifesté ou à ce que nous appelons la grande Illusion (Mahâ-Mâyâ), mais plongeant d'une part l'Esprit de plus en plus profondément dans la matérialité, puis assurant sa rédemption par la chair et sa libération – cette loi, disons-nous, emploie pour ces fins des Etres appartenant à d'autres plans plus élevés, des hommes ou des Mentals (Manous), en accord avec leurs exigences Karmiques.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, III, pp.107-109)


Notes et références

  1. Ou "Nés du Mentl"
  2. Fohat
  3. NDE : « Les Progéniteurs de l'Homme, que l'on appelle dans l'Inde les Pères, Pitaras ou Pitris, sont les "Créateurs" de nos corps et de nos principes inférieurs. Ils sont nous-mêmes, en tant que premières personnalités et nous sommes eux. L'homme primordial serait "les os de leurs os et la chair de leur chair", s'ils avaient des os et de la chair. Comme nous l'avons dit, c'était des "Etres Lunaires". » (Doctrine Secrète, III, p.109
  4. "Huxley, en se basant sur les découvertes les plus évidentes de l'Anatomie comparée, a pu articuler l'importante affirmation d'après laquelle les différences anatomiques qui existent entre l'homme et les singes supérieurs, sont moindres que celles que l'on constate entre ceux-ci et les singes inférieurs. Par rapport à notre arbre généalogique de l'homme, nous devrions nécessairement en conclure que la race humaine a évolué graduellement, avec les véritables singes pour point de départ (The Pedigree of Man, par Ernst Haeckel, traduit par Ed. B. Aveling, p. 49).
    Quelles pourraient être, demanderons-nous, les objections scientifiques et logiques à opposer à cette conclusion ? Les ressemblances anatomiques, qui existent entre l'Homme et l'Anthropoïde – grandement exagérées par les Darwinistes, ainsi que le démontre M. de Quatrefages – s'expliquent très simplement lorsque l'on entreprend l'étude des origines de ce dernier.
    "Nulle part, dans les couches les plus anciennes, on n'a trouvé un singe, se rapprochant davantage de l'homme ou un homme ne rapprochant davantage du singe."
    "Le même abîme, qui sépare aujourd'hui l'homme du singe, se retrouve, avec la même largeur et la même profondeur, jusqu'à la période Tertiaire. Ce fait seul suffit à prouver jusqu'à l'évidence que cette théorie est insoutenable." (Docteur F. Pfaff, professeur de Sciences Naturelles à l'Université d'Erlangen.)