« Mère du Monde » : différence entre les versions

De Esopedia
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Image:Meredumonde.jpg|thumb|''La Mère du Monde'' (''Mother of the World'') de Nicolas Roerich]]
[[Image:Meredumonde.jpg|thumb|''La Mère du Monde'' (''Mother of the World'') de Nicholas Roerich]]
'''Mère'''.  
'''Mère'''.  



Version du 11 mars 2008 à 23:32

La Mère du Monde (Mother of the World) de Nicholas Roerich

Mère.

Il est extrêmement difficile de parler avec précision sur le Principe Féminin de la Divinité, car dans nos pays régis par l'aspect masculin de la Divinité, il se fait un silence quasi total sur "l'autre pôle" depuis le début de notre quatrième Race, depuis les temps que les Hindous appellent le Kâli Yuga, l’âge des ténèbres.

Le Mystère de la MERE DU MONDE, ici, sera traité sous son aspect occulte et principalement selon la Tradition Hindoue qui est la seule à avoir conservé intact les enseignements ésotériques jusqu'à nos jours. Afin de mieux comprendre cet enseignement, je me réfère d'abord à ces paroles de Goethe :

« Lorsque je lis quelque chose, disait-il, je n'apprends pas quelque chose, je deviens quelque chose. »

Suivant cette expérience de Goethe, essayons pour le temps de cette étude, de devenir le Graal, la Coupe, le réceptacle de la Mère du Monde. Essayons de sentir Son Energie - ce n'est que de cette manière que nous pourrons percevoir le rôle éminent qu'Elle joue depuis le début des Temps.

L'homme ordinaire, qui n'a aucune notion de Salut, de Rédemption, de véritable Initiation, de transmutions et d'alchimie spirituelle qui se trouvent dans LA MERE, cet homme ne voit d'Elle que le côté matière qu' il oppose à l'esprit. Et c'est par cette ignorance que La Mère a été oubliée, ignorée et même bafouée - ce qui se fit sentir sur la condition des femmes dans tous les domaines.

Elena Roerich, dans ses lettres, écrit ceci :

« Il n'y a aucune vie, aucune expression de l'esprit sans la Mère de l'Univers, la Grande Matière du TOUT. En réalité, dit-elle, l'esprit et la matière sont UN. La matière n'est que la cristallisation de l'esprit. Là où il n'y a pas de Matière il n'y a pas de vie. »

Toute l'histoire du monde est l'histoire de la génération et de la distribution de la Vierge Cosmique, qui, en descendant de plan en plan, toujours plus denses, différencie ses taux vibratoires. Dans l'Inde Védique, plusieurs conceptions existent concernant la Mère Divine, la Mère-Dieu, l'Egale du Père. On l'appelle Shakti - ou Pouvoir de réalisation, et de ce fait, chaque Dieu possède sa Shakti.

La Shakti Cosmique - ou la Mère Cosmique - ou encore la Mulaprakriti (racine de la matière), est l'aspect féminin de Purusha, la conscience Universelle, le Dieu Absolu ; Elle correspond à la substance - principe personnalisée.

Cette Mère Cosmique est double : Solaire, Elle exerce dans la Transcendance des Avatars, des Envoyés de Dieu - Lunaire, Elle exerce dans L'Immanence, alors son Energie est utilisée par les Yogis qui veulent s'élever dans et par la conscience cosmique, vers la Transcendance, en utilisant la Forme pour en extraire la Vie, et en réfléchissant la Volonté du Père, comme la Lune réfléchit la Lumière Solaire. La Mère Cosmique - Mahashakti - est le Principe complémentaire indispensable de Purusha ou de l’esprit. Les deux sont de même essence et émettent des ondes vibratoires dans la substance primordiale qui formeront la gradation de toutes les Hiérarchies et de toutes leurs demeures.

Lorsque la Mère Cosmique s'appelle Gayatri, Elle mesure les demeures célestes, lorsqu'Elle s'appelle Lalita, Elle voit toute chose par ses 1.000 yeux ; Lorsqu'Elle s'appelle Maya (illusion), Elle constitue les axes des structures créatrices de l'esprit, et le Grand Architecte de l'Univers utilise Sa Vie Mouvante pour l'édification de son Grand Œuvre.

Lorsque la Mère du Monde s'exprime par le Son, Elle est Vach (mélodieuse) : Lorsqu'Elle se cache aux yeux des mortels, Elle est la Veilleuse Silencieuse, - Isis la Grande, Mère des Mystères. Elle est Un Grand Archange qui régit l'Univers, les races, les nations, les Dévas et les Dieux.

En tant qu’Œuf Primordial, la Mère Cosmique chez l'homme est représentée par l’Œeuf Aurique - le corps causal qui est l’œuf dans lequel l'Initié, le futur Adepte est gesté par le Maître. Le Corps Causal est Un intermédiaire entre l'Absolu et le Relatif ; il tient dans son champ magnétique les millions de vies que comporte notre corps, comme l'œuf de Brahma tient lui-même les millions de globes et leur devenir !

Le Corps Causal est situé dans l'axe cérébro-spinal appelé le Grand Serpent, qui correspond à la Voie Lactée céleste, et contient les forces électriques (ou volonté exprimée) et les forces magnétiques (ou pouvoir de l'amour exprimé). Ces deux Forces Cosmiques - électriques et magnétiques - sont manifestées chez le yogi par les glandes pinéale et pituitaire qui se "rapprochent" pour "créer", pour "générer les mondes", pour illuminer les mystères, pour inspirer les savants et les artistes. Cette "communion" des deux glandes fait participer le yogi à la communion avec l'Ame Universelle, avec la Mère Divine.

Cette Lumière générée par la fusion des deux glandes est appelée Immaculée Conception ; Elle est telle aussi bien dans le Cosmos que dans l'être humain avancé. Atteindre cet idéal, c'est le but de toutes religions, de tous les yogas et de toutes les Ecoles Esotériques.

Le Père-Mère Eternel cité dans la Doctrine Secrète, ou l'Hermaphrodite Divin, se féconde comme le font les glandes pinéale et pituitaire, et Il génère la Trinité, (Trimurti), le A U M, le Son mystique. Cette Trinité dans la religion chrétienne, n'est exprimée qu'au masculin, tandis qu'en Inde, chaque Dieu - Personne de la Trinité - a sa contrepartie féminine (Shakti - épouse).


1. Kali - la triple Kali - est l'Epouse de Shiva (Dieu le Père), c'est La Vierge Noire, qui représente le mystère des profondeurs. Aurobindo, dans son petit livre intitulé "La Mère" écrit de Kali :

« Celle que nous adorons comme la Mère est la Conscience- Force divine qui donne toute Existence. La mère est la conscience et la force suprême.»

Pour nous, la Vierge Noire, est la Vierge-Mère, le Magnétisme de la Sainteté primordiale, Celle qui dispense son Feu et administre le sacrement de la Rédemption par l'Ordination et les Initiations à ses Mystères.
2. Lakshmi ou Devi est l'Epouse de Vishnou, deuxième Personne de la Trinité. Elle constitue le canal pour la distribution des qualités cosmiques. Chez l'homme, Elle se trouve dans le péricarpe, du Cœur. Elle est la SAGESSE qui libère de toute souffrance.
3. Sarasvati est l'Epouse de Brahma ou du Saint-Esprit. Elle est le Son, le mot créateur qui forme la matière par L'Involution qui se rachète par L'Evolution.


De cette Trinité, dit-on, naquit les sept grands Dieux des sept Sphères et leurs Epouses. Les 7 Grands Dieux sont les Régents de la Grande Ourse ; l'origine des Sept Rayons différenciant la Lumière Une ; et leurs Epouses sont les Pléïades qui siègent dans la Constellation du Taureau, dans la Voie Lactée, la semence des Mondes.

Cette Hiérarchie septénaire positive et négative - constitue l'Energie des 7 plans, leur âme, avec les 7 couleurs du Prisme. Ces 7 Couples Célestes s'exaltent sans cesse, constituant par là "Dieu Le Saint-Esprit" des Chrétiens, ou l'Energie Kundalinienne Céleste, ou encore, la "Vierge" de l'Eglise catholique romaine, vénérée par le culte de Dulie. Pour l'Eglise romaine, la Vierge est encore l'essence des Pléiades, elle ne reconnaît pas de Vierge supérieure, c'est-à-dire de Vierge Cosmique, l'Egale du Père. Les 7 Pléïades dans l'homme sont les 7 Déesses ou l’Energie des Shaktis synthétisées dans la partie négative des 16 pétales du Lotus Frontal (Ajna) tournés vers la Gorge. C'est ce Lotus (centre ou shakra) qui est apte, lorsque développé, à recevoir L'Unique Rayon Blanc, par le centre Coronal (Brahmarandra) - Rayon qui est l'Energie de la Mère Cosmiqe. Ce Centre aux 16 pétales est le reflet du Soleil Spirituel Central, le reflet du Christ Cosmique, l'Adam Kadmon des kabbalistes, dont l'Epouse est Isis, dont j'ai parlé antérieurement.

Les douze Signes du Zodiaque sont également positifs et négatifs, et ont leur contrepartie dans le corps humain. Mais le Signe de la Vierge nous intéresse particulièrement ici. Ce Signe étant antérieur au Christianisme on ne peut donc représenter Marie, Mère de Jésus ; cependant, Alice Bailey dans son livre "De Bethléem au Calvaire" nous montre que Marie, avant son enfantement, traça sur la terre le même chemin qui est inscrit dans les Cieux, et qui montre la voie directe à tous les hommes. Le Voyage dans le ciel de la Constellation de la Vierge et de ses Etoiles proches dont Coma Bérénice et Andromède, nous montrent l'évolution de l'Eternel Féminin dans la matière d'abord, puis dans l'âme et enfin dans l'esprit.

Mais revenons aux Pléïades, nos Grandes Sœurs Cosmiques Etoilées. D'après l'enseignement ésotérique hindou, les 7 Shakras planétaires et humains possèdent leur Déesse, c'est-à-dire leur Shakti ou Energie, elles adombrent les 7 Planètes de notre Système Solaire qui, naturellement, répondent à leurs correspondantes cosmiques et systémiques. Dans les 7 shakras de l'homme, 3 seulement possèdent des Organes (Linga) qui peuvent mettre en rapport avec les Triades Supérieures Dans les Planètes de notre système, Vénus ou Aphrodite (Grèce) joue un rôle prépondérant aussi bien sur notre Terre, dont elle est l'Ame (la contrepartie féminine) que chez l'homme où elle siège dans l'Ajna. L'Ajna déverse dans le corps humain l' Amour de la Mère, l' Amour, principe d'attraction qui fertilise le corps tout entier.


((source : Divers écrits d'Elisabeth Warnon), Conférence sur la Mère du Monde, voir ce site)

Voir aussi