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Un Ashram se compose de tous les degrés, depuis celui du disciple qui fait ses premiers pas sur le sentier difficile de l'entraînement, jusqu'à celui de disciple qui est un Maître de la Sagesse. Cette progression hiérarchique est une chose qui mérite une attentive considération. Je vous rappelle la Loi qui déclare que "nous croissons grâce à nos reconnaissances". Une reconnaissance considérée comme un aspect, une partie, une fraction d'un ensemble plus vaste, est la semence d'une plus vaste expansion de conscience. Une expansion de conscience stabilisée signifie initiation.
Un Ashram se compose de tous les degrés, depuis celui du disciple qui fait ses premiers pas sur le sentier difficile de l'entraînement, jusqu'à celui de disciple qui est un Maître de la Sagesse. Cette progression hiérarchique est une chose qui mérite une attentive considération. Je vous rappelle la Loi qui déclare que "nous croissons grâce à nos reconnaissances". ''Une reconnaissance considérée comme un aspect, une partie, une fraction d'un ensemble plus vaste, est la semence d'une plus vaste expansion de conscience. Une expansion de conscience stabilisée signifie initiation''.


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Un Ashram est une source d'où émanent des impressions hiérarchiques agissant sur le monde. Ses "énergies impulsives" et ses forces incitantes sont orientées vers l'expansion de la conscience humaine par les vies magnétiques des membres du groupe vaquant à leurs devoirs, leurs obligations et responsabilités dans le monde extérieur ; il est aussi aidé par l'activité vibratoire ininterrompue des membres désincarnés de l'Ashram et par la pensée claire et unifiée, ainsi que par la connaissance convaincue de tout l'Ashram. (…)
Un Ashram est une source d'où émanent des impressions hiérarchiques agissant sur le monde. Ses "énergies impulsives" et ses forces incitantes sont orientées vers ''l'expansion de la conscience humaine'' par les vies magnétiques des membres du groupe vaquant à leurs devoirs, leurs obligations et responsabilités dans le monde extérieur ; il est aussi aidé par l'activité vibratoire ininterrompue des membres désincarnés de l'Ashram et par la pensée claire et unifiée, ainsi que par la connaissance convaincue de tout l'Ashram. (…)


Les membres de l'Ashram constituent un canal unifié pour les nouvelles énergies pénétrant actuellement dans le monde ; ces énergies dynamiques traversent l'Ashram et entrent dans le monde des hommes ; elles ruissellent puissamment à travers le Maître au cœur de l'Ashram ; elles se propagent à une "vitesse lumineuse" par le cercle intérieur ; elles sont apportées en bas par ceux qui forment le cercle extérieur.  
Les membres de l'Ashram constituent ''un canal unifié pour les nouvelles énergies'' pénétrant actuellement dans le monde ; ces énergies dynamiques traversent l'Ashram et entrent dans le monde des hommes ; elles ruissellent puissamment à travers le Maître au cœur de l'Ashram ; elles se propagent à une "vitesse lumineuse" par le cercle intérieur ; elles sont apportées en bas par ceux qui forment le cercle extérieur.  


({{telepathie}}, p.196-197)  
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L'unanimité de dessein produit une relation subjective très étroite, et chaque membre de l'ashram s'applique à fournir la plus complète contribution possible à la tâche en cours. La personnalité n'intervient pas. Vous vous rappellerez que je vous ai dit, il y a quelques années, que les véhicules de la personnalité étaient toujours abandonnés à l'extérieur de l'ashram ; il s'agit de termes symboliques. Cela signifie que les corps subtils de la personnalité doivent forcément subir les mêmes règles que le corps physique ; ils sont laissés à l'extérieur. Rappelez-vous aussi que les ashrams existent sur le plan de buddhi, ou de l'intuition. L'entreprise conjointe et l'adhésion unie à la technique cyclique désirée et prévue, lient tous les membres de l'ashram en un tout, unique et synthétique. Il n'y a donc pas de controverse possible ou d'accent mis sur les idées individuelles, car aucune qualité vibratoire de la personnalité ne peut pénétrer dans la périphérie ou aura d'un ashram.
L'unanimité de dessein produit une relation subjective très étroite, et chaque membre de l'ashram s'applique à fournir la plus complète contribution possible à la tâche en cours. La personnalité n'intervient pas. Vous vous rappellerez que je vous ai dit, il y a quelques années, que les véhicules de la personnalité étaient toujours abandonnés à l'extérieur de l'ashram ; il s'agit de termes symboliques. Cela signifie que les corps subtils de la personnalité doivent forcément subir les mêmes règles que le corps physique ; ils sont laissés à l'extérieur. Rappelez-vous aussi que les ashrams existent sur le plan de buddhi, ou de l'intuition. L'entreprise conjointe et l'adhésion unie à la technique cyclique désirée et prévue, lient tous les membres de l'ashram en un tout, unique et synthétique. Il n'y a donc pas de controverse possible ou d'accent mis sur les idées individuelles, car aucune qualité vibratoire de la personnalité ne peut pénétrer dans la périphérie ou aura d'un ashram.


Les plans et la désignation des tâches concernant l'entreprise en cours progressent par le moyen d'une méditation ashramique de réflexion, instaurée par le Gardien du Plan. Le Maître d'un ashram ne dit pas : "faites ceci" ou "faites cela". Ensemble et à l'unisson, dans une profonde réflexion, les plans se déroulent, et chaque disciple et chaque initié voient, de manière occulte, où l'on a besoin d'eux et où – à un moment donné – ils doivent coopérer par leur énergie. Notez les termes que j'emploie. Les membres d'un ashram, néanmoins, ne siègent pas en vue de méditer conjointement. L'une des qualités, développée par le contact ashramique, est l'aptitude à vivre toujours dans le domaine de la perception intuitive – domaine qui a été créé, ou sphère d'énergie qui a été engendrée, par le dessein unifié, les
Les plans et la désignation des tâches concernant l'entreprise en cours progressent par le moyen d'une méditation ashramique de réflexion, instaurée par le Gardien du Plan. Le Maître d'un ashram ne dit pas : "faites ceci" ou "faites cela". Ensemble et à l'unisson, dans une profonde réflexion, les plans se déroulent, et chaque disciple et chaque initié ''voient'', de manière occulte, où l'on a besoin d'eux et où – à un moment donné – ils doivent coopérer par leur énergie. Notez les termes que j'emploie. Les membres d'un ashram, néanmoins, ne siègent pas en vue de méditer conjointement. L'une des qualités, développée par le contact ashramique, est l'aptitude à vivre toujours dans le domaine de la perception intuitive – domaine qui a été créé, ou sphère d'énergie qui a été engendrée, par le dessein unifié, les


plans combinés et l'énergie concentrée de la Hiérarchie. Une analogie (mais seulement une analogie, néanmoins) consisterait à comparer ce domaine de réflexion, qui reçoit des reflets et en renvoie, au cerveau de l'être humain ; ce cerveau reçoit l'impact de l'activité télépathique, des perceptions sensorielles et des connaissances acquises dans les trois mondes ; la réflexion s'établit alors, en relation avec les processus mentaux qui sont synchronisés avec le cerveau ; puis vient la communication de ces réflexions au monde extérieur. La méditation ashramique de réflexion fait partie intégrante de la perception croissante du disciple-initié, et celle-ci, à son tour, fait partie de l'ensemble de la méditation hiérarchique de réflexion. Cette dernière est basée sur l'inspiration (au sens occulte) de Shamballa. Dès qu'un disciple peut participer à cette méditation ou réflexion constante et ininterrompue, sans que cela entrave son service ou les autres voies de sa pensée, il devient ce qui est appelé "un disciple qui ne sortira jamais plus".
plans combinés et l'énergie concentrée de la Hiérarchie. Une analogie (mais seulement une analogie, néanmoins) consisterait à comparer ce domaine de réflexion, qui reçoit des reflets et en renvoie, au cerveau de l'être humain ; ce cerveau reçoit l'impact de l'activité télépathique, des perceptions sensorielles et des connaissances acquises dans les trois mondes ; la réflexion s'établit alors, en relation avec les processus mentaux qui sont synchronisés avec le cerveau ; puis vient la communication de ces réflexions au monde extérieur. La méditation ashramique de réflexion fait partie intégrante de la perception croissante du disciple-initié, et celle-ci, à son tour, fait partie de l'ensemble de la méditation hiérarchique de réflexion. Cette dernière est basée sur l'inspiration (au sens occulte) de Shamballa. Dès qu'un disciple peut participer à cette méditation ou réflexion constante et ininterrompue, sans que cela entrave son service ou les autres voies de sa pensée, il devient ce qui est appelé "un disciple qui ne sortira jamais plus".
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Il y a, évidemment, trois principes de base qui gouvernent tout le travail d'un ashram. Je ne veux pas parler ici des principes de vie occultes, mais de principes qui gouvernent dans l'entraînement. Ces trois principes sont : l'Obéissance occulte, l'Intégration de groupe, le Droit d'Accès. (…)
Il y a, évidemment, trois principes de base qui gouvernent tout le travail d'un ashram. Je ne veux pas parler ici des principes de vie occultes, mais de principes qui gouvernent dans l'entraînement. Ces trois principes sont : l'Obéissance occulte, l'Intégration de groupe, le Droit d'Accès. (…)


Obéissance occulte. Le disciple n'obéit si souvent que dans certaines limites. Son sens personnel de la liberté (dû surtout à une compréhension mentale, se développant rapidement, de la vie et de la manière de vivre) le pousse à concéder certaines formes d'obéissance au Maître qui l'entraîne, mais à éviter de s'abandonner complètement par crainte de perdre son impression d'agir librement et de choisir librement ses relations. Plus le disciple est ancien, moins cette crainte existe, car la vie de l'ashram et un contact croissant et régulier avec le Maître lui prouvent la liberté absolument complète qui gouverne le cercle tout entier de la vie ashramique, à la fois au sein de l'ashram et dans le domaine de son service intérieur et extérieur. Mais le développement de ce jugement avisé prend du temps, et le néophyte reste toujours sur ses gardes contre toute intrusion dans son champ organisé de gouvernement personnel délibéré. Permettez-moi d'illustrer ceci d'une manière qui, je crois, vous apportera une très nécessaire suggestion.
''Obéissance occulte''. Le disciple n'obéit si souvent que dans certaines limites. Son sens personnel de la liberté (dû surtout à une compréhension mentale, se développant rapidement, de la vie et de la manière de vivre) le pousse à concéder certaines formes d'obéissance au Maître qui l'entraîne, mais à éviter de s'abandonner complètement par crainte de perdre son impression d'agir librement et de choisir librement ses relations. Plus le disciple est ancien, moins cette crainte existe, car la vie de l'ashram et un contact croissant et régulier avec le Maître lui prouvent la liberté absolument complète qui gouverne le cercle tout entier de la vie ashramique, à la fois au sein de l'ashram et dans le domaine de son service intérieur et extérieur. Mais le développement de ce jugement avisé prend du temps, et le néophyte reste toujours sur ses gardes contre toute intrusion dans son champ organisé de gouvernement personnel délibéré. Permettez-moi d'illustrer ceci d'une manière qui, je crois, vous apportera une très nécessaire suggestion.


Le débutant, ou nouveau venu dans l'ashram, nouveau dans son service (du point de vue de l'expérience de sa vie présente sinon de son âme) nouveau en ce qu'il enregistre une impression de puissance que donne toujours la relation avec l'ashram, nouveau dans sa réaction joyeuse face à la reconnaissance que lui accordent ceux qu'il s'efforce d'aider, parle de plus en plus de "mon travail, mon groupe, mon enseignement, mon entourage, mes plans" ; ce faisant, il se stabilise dans le champ de service qu'il a choisi. C'est une phase temporaire dont le disciple ne se rend souvent pas compte bien qu'elle soit irritante pour ceux qui entendent ces mots. A mesure qu'il progresse dans la vie spirituelle et intensifie sa compréhension du Maître, à mesure qu'il pénètre plus avant dans la vie de l'ashram et dans l'aura de son Maître, à mesure que sa vision grandit, révélant les possibilités du service et les limites de ses propres moyens – à mesure qu'il acquiert la divine indifférence, il abandonne la possessivité de sa manière d'envisager le service ; il considère tout ce qu'il fait comme sa réaction à la vie de l'ashram, comme sa contribution au travail de l'ashram et, finalement en arrive à disparaître à ses propres yeux ainsi que du centre de son travail. Seuls restent la nécessité à satisfaire et le pouvoir de l'ashram pour satisfaire cette nécessité. Ceci indique un pas très net en avant, et c'est cette attitude altruiste, cette capacité d'être un canal offert au pouvoir, à l'amour à la connaissance et à la vie de l'ashram qui constituent, en dernière analyse, ce que l'on entend par obéissance occulte.
Le débutant, ou nouveau venu dans l'ashram, nouveau dans son service (du point de vue de l'expérience de sa vie présente sinon de son âme) nouveau en ce qu'il enregistre une impression de puissance que donne toujours la relation avec l'ashram, nouveau dans sa réaction joyeuse face à la reconnaissance que lui accordent ceux qu'il s'efforce d'aider, parle de plus en plus de "''mon'' travail, ''mon'' groupe, ''mon'' enseignement, mon entourage, mes plans" ; ce faisant, il se stabilise dans le champ de service qu'il a choisi. C'est une phase temporaire dont le disciple ne se rend souvent pas compte bien qu'elle soit irritante pour ceux qui entendent ces mots. A mesure qu'il progresse dans la vie spirituelle et intensifie sa compréhension du Maître, à mesure qu'il pénètre plus avant dans la vie de l'ashram et dans l'aura de son Maître, à mesure que sa vision grandit, révélant les possibilités du service et les limites de ses propres moyens – à mesure qu'il acquiert la divine indifférence, il abandonne la possessivité de sa manière d'envisager le service ; il considère tout ce qu'il fait comme sa réaction à la vie de l'ashram, comme sa contribution au travail de l'ashram et, finalement en arrive à disparaître à ses propres yeux ainsi que du centre de son travail. Seuls restent la nécessité à satisfaire et le pouvoir de l'ashram pour satisfaire cette nécessité. Ceci indique un pas très net en avant, et c'est cette attitude altruiste, cette capacité d'être un canal offert au pouvoir, à l'amour à la connaissance et à la vie de l'ashram qui constituent, en dernière analyse, ce que l'on entend par obéissance occulte.


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Le stade de "l'impulsion qui s'éveille". Le symbole de ce stade est l'œil à demi ouvert. Le néophyte, qui vient d'être admis dans l'ashram, devient (comme le dit le Livre d'Instructions aux Néophytes) victime d'une vue double. Avec l'œil droit, il voit un chemin ombragé conduisant à l'ashram central ; de point en point, de la lumière à l'ombre et de l'ombre à la lumière, les piliers jalonnent le chemin ; il voit un étroit corridor et, au bout, une pièce ; dans cette pièce la silhouette du Maître paraît et disparaît. Avec l'œil gauche, il voit un monde de brume et de brouillard, de ténèbres et de formes indistinctes – pays de malheur, d'affreuse détresse, avec un va-et-vient de lumière et d'ombre. De ce monde enténébré, s'élève un cri : "Nous avons besoin de votre aide. Nous ne pouvons pas voir. Venez à nous avec la lumière." Ces phrases comportent la première réaction du nouveau disciple à la vie double à laquelle son admission dans l'ashram l'a engagé vie d'instruction ashramique et d'approche régulière du Maître, s'ajoutant à une vie de service extérieur qui doit répondre aux besoins et non exécuter un devoir imposé. Il ne voit clairement dans aucune direction. Rappelez-vous toujours que cette approche et ce service doivent être instaurés par soi-même. La seule aide qu'obtient le disciple à ce stade vient de l'effet stimulant de l'aura de l'ashram.
''Le stade de "l'impulsion qui s'éveille"''. Le symbole de ce stade est l'œil à demi ouvert. Le néophyte, qui vient d'être admis dans l'ashram, devient (comme le dit le Livre d'Instructions aux Néophytes) victime d'une vue double. Avec l'œil droit, il voit un chemin ombragé conduisant à l'ashram central ; de point en point, de la lumière à l'ombre et de l'ombre à la lumière, les piliers jalonnent le chemin ; il voit un étroit corridor et, au bout, une pièce ; dans cette pièce la silhouette du Maître paraît et disparaît. Avec l'œil gauche, il voit un monde de brume et de brouillard, de ténèbres et de formes indistinctes – pays de malheur, d'affreuse détresse, avec un va-et-vient de lumière et d'ombre. De ce monde enténébré, s'élève un cri : "Nous avons besoin de votre aide. Nous ne pouvons pas voir. Venez à nous avec la lumière." Ces phrases comportent la première réaction du nouveau disciple à la vie double à laquelle son admission dans l'ashram l'a engagé vie d'instruction ashramique et d'approche régulière du Maître, s'ajoutant à une vie de service extérieur qui doit répondre aux besoins et non exécuter un devoir imposé. Il ne voit clairement dans aucune direction. Rappelez-vous toujours que cette approche et ce service doivent être instaurés par soi-même. La seule aide qu'obtient le disciple à ce stade vient de l'effet stimulant de l'aura de l'ashram.


Le stade de la "marche en avant". Par là, je ne veux pas parler du progrès dans la compréhension. Celui-ci est inévitable dans le temps et dépend des circonstances dans l'espace, quand le disciple est inébranlable dans sa détermination. Je veux parler du processus de sa marche en avant (au sens technique) le long du corridor aux piliers, et simultanément de son apparition dans le monde extérieur, en tant que travailleur ashramique. Vous avez une expression qui est habituellement employée dans un sens péjoratif – celle d'arriviste ; elle désigne une personne qui n'est pas satisfaite de sa position sociale, de ses contacts sociaux, de ses relations sociales, et qui emploie n'importe quelle méthode pour pénétrer dans les milieux sociaux apparemment inaccessibles. Dire que tous les buts méprisables (leur motif n'étant pas correct) sont la correspondance inférieure ou l'expression symbolique (même déformée) de buts et d'aspirations plus élevés est une banalité. Cette pensée devrait rendre vos idées plus claires. A ce stade, un disciple est un homme dont les capacités et le caractère lui ont permis d'entrer dans l'ashram, avec le consentement de ses membres. Cependant, il erre, hésitant, à la périphérie des activités de l'ashram ; il sait que, dans le cercle infranchissable de l'ashram, se trouvent l'action, les relations, les contacts qui peuvent être un jour les siens. Néanmoins, il sait aussi qu'il lui faut comprendre la signification de l'affirmation paradoxale qui a répondu à l'expression de son aspiration : "Sortez par la porte et quittez l'ashram, tel qu'il est et tel que vous êtes ; cherchez une autre entrée ; trouvez ce que vous cherchez en le laissant derrière vous, allez de l'avant en apprenant l'art d'aller en arrière." Dans la lumière éclatante de l'ashram, le disciple comprend qu'il n'a pas encore gagné le droit de suivre le corridor jusqu'au sanctuaire du Maître, mais qu'il lui faut aller dans le monde des hommes, des ténèbres et de la douleur ; ensuite, il pourra revenir à l'ashram puiser de la force pour continuer son travail extérieur. Ce qui se trouve à l'extérieur de la porte de l'ashram, symboliquement, devient plus important pour lui que de réussir à passer le long du corridor. Ce qui lui est arrivé, c'est que, ses deux yeux "fonctionnant dans la lumière double", son sens des valeurs a été mis au point et la satisfaction de son propre progrès est devenue, pour lui, moins importante que ce qu'il peut faire pour soulager la douleur et la détresse qui sont à l'extérieur de la porte.
''Le stade de la "marche en avant"''. Par là, je ne veux pas parler du progrès dans la compréhension. Celui-ci est inévitable dans le temps et dépend des circonstances dans l'espace, quand le disciple est inébranlable dans sa détermination. Je veux parler du processus de sa marche en avant (au sens technique) le long du corridor aux piliers, et simultanément de son apparition dans le monde extérieur, en tant que travailleur ashramique. Vous avez une expression qui est habituellement employée dans un sens péjoratif – celle d'arriviste ; elle désigne une personne qui n'est pas satisfaite de sa position sociale, de ses contacts sociaux, de ses relations sociales, et qui emploie n'importe quelle méthode pour pénétrer dans les milieux sociaux apparemment inaccessibles. Dire que tous les buts méprisables (leur motif n'étant pas correct) sont la correspondance inférieure ou l'expression symbolique (même déformée) de buts et d'aspirations plus élevés est une banalité. Cette pensée devrait rendre vos idées plus claires. A ce stade, un disciple est un homme dont les capacités et le caractère lui ont permis d'entrer dans l'ashram, avec le consentement de ses membres. Cependant, il erre, hésitant, à la périphérie des activités de l'ashram ; il sait que, dans le cercle infranchissable de l'ashram, se trouvent l'action, les relations, les contacts qui peuvent être un jour les siens. Néanmoins, il sait aussi qu'il lui faut comprendre la signification de l'affirmation paradoxale qui a répondu à l'expression de son aspiration : "Sortez par la porte et quittez l'ashram, tel qu'il est et tel que vous êtes ; cherchez une autre entrée ; trouvez ce que vous cherchez en le laissant derrière vous, allez de l'avant en apprenant l'art d'aller en arrière." Dans la lumière éclatante de l'ashram, le disciple comprend qu'il n'a pas encore gagné le droit de suivre le corridor jusqu'au sanctuaire du Maître, mais qu'il lui faut aller dans le monde des hommes, des ténèbres et de la douleur ; ensuite, il pourra revenir à l'ashram puiser de la force pour continuer son travail extérieur. Ce qui se trouve à l'extérieur de la porte de l'ashram, symboliquement, devient plus important pour lui que de réussir à passer le long du corridor. Ce qui lui est arrivé, c'est que, ses deux yeux "fonctionnant dans la lumière double", son sens des valeurs a été mis au point et la satisfaction de son propre progrès est devenue, pour lui, moins importante que ce qu'il peut faire pour soulager la douleur et la détresse qui sont à l'extérieur de la porte.


Le stade où "chaque pilier est dépassé et laissé dans son ombre". C'est un simple truisme de faire remarquer qu'à mesure que le service se poursuit, et que son efficacité augmente, le disciple s'aperçoit, lorsqu'il franchit la porte de l'ashram, qu'il ne se tient plus contre le côté intérieur de la porte, mais qu'il a déjà pénétré le long du corridor, sur une certaine distance. Il a dépassé certains piliers. L'un des Maîtres – utilisant ce mot dans son sens correct – a appelé ces piliers symboliques, "les piliers de la propriété", voulant dire que chaque pilier dépassé indique que certains aspects d'une conduite appropriée ont été atteints. Quand ces aspects sont développés, le disciple peut aller et venir à volonté dans le corridor, ce qui symbolise pour lui, la phase encore non développée de conduite ashramique. Ces piliers incarnent la dernière phase de l'illusion – ces illusions qui troublent le disciple, mais n'ont aucun effet sur celui qui se trouve hors de l'ashram. Vous devez les découvrir vous-même. Il y a encore cinq piliers pour lesquels vous devez acquérir la faculté de dépasser, avant d'avoir le droit de cité dans l'ashram. Vous avez déjà appris à en passer sept ; pour vous, ils sont maintenant inexistants.
Le stade où ''"chaque pilier est dépassé et laissé dans son ombre"''. C'est un simple truisme de faire remarquer qu'à mesure que le service se poursuit, et que son efficacité augmente, le disciple s'aperçoit, lorsqu'il franchit la porte de l'ashram, qu'il ne se tient plus contre le côté intérieur de la porte, mais qu'il a déjà pénétré le long du corridor, sur une certaine distance. Il a dépassé certains piliers. L'un des Maîtres – utilisant ce mot dans son sens correct – a appelé ces piliers symboliques, "les piliers de la propriété", voulant dire que chaque pilier dépassé indique que certains aspects d'une conduite appropriée ont été atteints. Quand ces aspects sont développés, le disciple peut aller et venir à volonté dans le corridor, ce qui symbolise pour lui, la phase encore non développée de conduite ashramique. Ces piliers incarnent la dernière phase de l'illusion – ces illusions qui troublent le disciple, mais n'ont aucun effet sur celui qui se trouve hors de l'ashram. Vous devez les découvrir vous-même. Il y a encore cinq piliers pour lesquels vous devez acquérir la faculté de dépasser, avant d'avoir le droit de cité dans l'ashram. Vous avez déjà appris à en passer sept ; pour vous, ils sont maintenant inexistants.


Le stade de "l'alcôve où l'on se retire". Il me faut traduire ces aspects de la conscience en formes matérielles symboliques, afin de porter à votre attention, par des images, les phases de l'approche par lesquelles vous-même et tous les disciples devez passer. Les piliers (toujours symboliquement) ne se dressent plus de chaque côté de la voie d'approche. Bien qu'existant pour d'autres, ils ne constituent plus pour vous un souci. La voie s'étend libre devant vous. L'espoir d'un libre accès dans la pièce où travaille le Maître est une possibilité actuelle. Mais au sein de l'ashram, protégeant la retraite du Maître, se trouve l'antichambre du lieu où Il travaille ; son disciple le plus ancien préside dans cette antichambre. Ce disciple veille à ce que le Maître ne soit pas indûment dérangé : il est responsable du soin de son corps physique lorsqu'Il entre en "samadhi" ; il a le droit de l'interrompre en cas d'urgence ; il lui est fait confiance pour entrer et sortir de Son bureau, quand il estime que c'est désirable. Cet arrangement exige du disciple en progrès qu'il reconnaisse le disciple ancien. C'est ce processus de reconnaissance qui constitue l'épreuve finale, avant que soit donnée l'autorisation de franchir la porte intérieure.
Le stade de "''l'alcôve où l'on se retire''". Il me faut traduire ces aspects de la conscience en formes matérielles symboliques, afin de porter à votre attention, par des images, les phases de l'approche par lesquelles vous-même et tous les disciples devez passer. Les piliers (toujours symboliquement) ne se dressent plus de chaque côté de la voie d'approche. Bien qu'existant pour d'autres, ils ne constituent plus pour vous un souci. La voie s'étend libre devant vous. L'espoir d'un libre accès dans la pièce où travaille le Maître est une possibilité actuelle. Mais au sein de l'ashram, protégeant la retraite du Maître, se trouve l'antichambre du lieu où Il travaille ; son disciple le plus ancien préside dans cette antichambre. Ce disciple veille à ce que le Maître ne soit pas indûment dérangé : il est responsable du soin de son corps physique lorsqu'Il entre en "samadhi" ; il a le droit de l'interrompre en cas d'urgence ; il lui est fait confiance pour entrer et sortir de Son bureau, quand il estime que c'est désirable. Cet arrangement exige du disciple en progrès qu'il reconnaisse le disciple ancien. C'est ce processus de reconnaissance qui constitue l'épreuve finale, avant que soit donnée l'autorisation de franchir la porte intérieure.


Le stade appelé "le droit d'entrée". Quand ce stade est atteint, le disciple peut aller et venir selon ce que lui dictent sa conscience et les nécessités de son service dans le monde extérieur. Il a acquis une sensibilité telle qu'il sait quand il peut ou non faire intrusion auprès du Maître. Lorsqu'il en est à ce point, il s'aperçoit que, en lui, tout désir a disparu, désir d'entrer en contact avec le Maître pour sa propre satisfaction ou pour se faire aider. Une seule chose lui fait parcourir le corridor sur les ailes de la lumière, et fortifie sa main pour ouvrir grande la porte, c'est le besoin du monde.
Le stade appelé ''"le droit d'entrée"''. Quand ce stade est atteint, le disciple peut aller et venir selon ce que lui dictent sa conscience et les nécessités de son service dans le monde extérieur. Il a acquis une sensibilité telle qu'il sait quand il peut ou non faire intrusion auprès du Maître. Lorsqu'il en est à ce point, il s'aperçoit que, en lui, tout désir a disparu, désir d'entrer en contact avec le Maître pour sa propre satisfaction ou pour se faire aider. Une seule chose lui fait parcourir le corridor sur les ailes de la lumière, et fortifie sa main pour ouvrir grande la porte, c'est le besoin du monde.


({{etat2}}, p.599 à 602)  
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… les ashrams subsidiaires s'occupent des qualités de rayon, dans l'action et le service, tandis que les ashrams majeurs ou plus anciens s'occupent toujours de la volonté agissant par des qualités de rayon. Ceci est possible car les ashrams majeurs sont présidés par ceux qui ont pris la sixième initiation ; les ashrams tels que le mien sont guidés par un Maître ou Initié de cinquième degré.
… les ashrams subsidiaires s'occupent des ''qualités'' de rayon, dans l'action et le service, tandis que les ashrams majeurs ou plus anciens s'occupent toujours de la volonté agissant par des ''qualités'' de rayon. Ceci est possible car les ashrams majeurs sont présidés par ceux qui ont pris la sixième initiation ; les ashrams tels que le mien sont guidés par un Maître ou Initié de cinquième degré.


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Je vous demande de réfléchir à ce qui précède et de bien vous rendre compte que l'Ashram n'est pas un groupe de personnes travaillant sous la tutelle d'un Maître. C'est un point important dont il faut se souvenir. Comme je l'ai déjà indiqué, c'est un point magnétique de tension, une fusion d'énergies dirigées vers un centre commun et qui impliquent deux facteurs magnétiques :
Je vous demande de réfléchir à ce qui précède et de bien vous rendre compte que l'Ashram n'est pas un groupe de personnes travaillant sous la tutelle d'un Maître. C'est un point important dont il faut se souvenir. Comme je l'ai déjà indiqué, c'est un point magnétique de tension, une fusion d'énergies dirigées vers un centre commun et qui impliquent deux facteurs magnétiques :


Une impulsion unifiée vers la formation de groupe sur le plan mental. C'est la correspondance supérieure de l'instinct grégaire du monde animal et du monde des hommes, mais d'une nature spirituelle et dont le mobile est tout à fait différent. L'instinct grégaire inférieur est surtout motivé par l'instinct de conservation. L'instinct grégaire supérieur l'est par la reconnaissance de la nature immortelle de l'âme et par l'instinct de service, conduisant même au sacrifice de soi-même. La loi de "mort à la vie" domine. Lorsque la poussée magnétique du groupe est suffisamment forte, vient la mort de la vie de la personnalité. Par conséquent, tant que le groupe de disciples n'exprime pas, dans tous ceux qui en font partie, l'impulsion de sacrifice, il n'est pas un Ashram.
''Une impulsion unifiée vers la formation de groupe sur le plan mental''. C'est la correspondance supérieure de l'instinct grégaire du monde animal et du monde des hommes, mais d'une nature spirituelle et dont le mobile est tout à fait différent. L'instinct grégaire inférieur est surtout motivé par l'instinct de conservation. L'instinct grégaire supérieur l'est par la reconnaissance de la nature immortelle de l'âme et par l'instinct de service, conduisant même au sacrifice de soi-même. La loi de "mort à la vie" domine. Lorsque la poussée magnétique du groupe est suffisamment forte, vient la mort de la vie de la personnalité. Par conséquent, tant que le groupe de disciples n'exprime pas, dans tous ceux qui en font partie, l'impulsion de sacrifice, il n'est pas un Ashram.


L'attirance magnétique du centre positif, au cœur même du groupe. Cela signifie l'attirance magnétique du Maître. Comme vous le savez, du moins en théorie, le Maître, ou un initié ou encore un disciple mondial, se tient au centre de l'Ashram. Sa tâche est de réunir et faire fusionner les énergies fournies et offertes par le groupe, sous l'impulsion de service, et d'indiquer le champ de service. Le mode de cette activité instinctive est appelé obéissance occulte ; cette obéissance est consentie volontairement et observée unanimement. Lorsqu'un groupe, travaillant de cette manière, sous la direction d'un Maître, est mû par une impulsion spirituelle et fonctionne au moyen d'une solide organisation, (comme des électrons autour d'un noyau positif dans un atome) la puissance du groupe se fait alors sentir, mais pas avant.
''L'attirance magnétique du centre positif, au cœur même du groupe''. Cela signifie l'attirance magnétique du Maître. Comme vous le savez, du moins en théorie, le Maître, ou un initié ou encore un disciple mondial, se tient au centre de l'Ashram. Sa tâche est de réunir et faire fusionner les énergies fournies et offertes par le groupe, sous l'impulsion de service, et d'indiquer le champ de service. Le mode de cette activité instinctive est appelé obéissance occulte ; cette obéissance est consentie volontairement et observée unanimement. Lorsqu'un groupe, travaillant de cette manière, sous la direction d'un Maître, est mû par une impulsion spirituelle et fonctionne au moyen d'une solide organisation, (comme des électrons autour d'un noyau positif dans un atome) la puissance du groupe se fait alors sentir, mais pas avant.


Je désire vous indiquer ici que, ce qu'on appelle un Ashram intérieur, est au groupe extérieur, ce que l'âme et sa vision sont au disciple individuel travaillant dans les véhicules de sa personnalité. C'est le lieu des ressources intérieures. Les disciples peuvent donc évaluer leur progrès vers la fusion qui constitue un Ashram, en voie d'extériorisation physique, en observant le développement de leur connaissance spirituelle, de la puissance intérieure du groupe, et de leur facilité à entrer en contact avec le Maître, à la fois comme individus et en formation de groupe.
Je désire vous indiquer ici que, ce qu'on appelle un Ashram intérieur, est au groupe extérieur, ce que l'âme et sa vision sont au disciple individuel travaillant dans les véhicules de sa personnalité. ''C'est le lieu des ressources intérieures''. Les disciples peuvent donc évaluer leur progrès vers la fusion qui constitue un Ashram, en voie d'extériorisation physique, en observant le développement de leur connaissance spirituelle, de la puissance intérieure du groupe, et de leur facilité à entrer en contact avec le Maître, à la fois comme individus et en formation de groupe.


Une des choses que doit faire un Maître est d'enseigner à Ses disciples comment étudier et enregistrer fidèlement leur point habituel de focalisation journalière. C'est le véritable entraînement introspectif ; lorsqu'il est suivi d'une manière saine et avisée, il conduit à la réalisation du niveau de conscience intérieur, véritable et persistant ; il permet aussi de reconnaître la nécessité de surmonter certaines limitations, qui fréquemment ne sont pas les limitations généralement reconnues, et la nécessité de briser les barrières imposées par la personnalité.
Une des choses que doit faire un Maître est d'enseigner à Ses disciples comment étudier et enregistrer fidèlement leur point ''habituel'' de focalisation journalière. C'est le véritable entraînement introspectif ; lorsqu'il est suivi d'une manière saine et avisée, il conduit à la réalisation du niveau de conscience intérieur, véritable et persistant ; il permet aussi de reconnaître la nécessité de surmonter certaines limitations, qui fréquemment ne sont pas les limitations généralement reconnues, et la nécessité de briser les barrières imposées par la personnalité.


Le processus tout entier pourrait être résumé par les mots suivants : le but de l'Ashram et l'entraînement qu'il donne sont destinés à permettre au disciple de vivre vraiment sur tout plan qu'il est parvenu à ouvrir à sa conscience. Il importe de se souvenir que l'on n'est pas intégré dans un Ashram, tant qu'on n'a pas pénétré au delà des limites des niveaux de conscience purement personnels, tant qu'on n'est pas sensible au rayon et à la qualité du Maître de l'Ashram et tant que, normalement, on n'est pas conscient de l'âme. Y parvenir implique une grande responsabilité ; assumer cette responsabilité apporte les premières indications de ce que j'appellerais la "conscience ashramique", conscience dépouillée d'intérêt personnel et toujours préoccupée des aspects essentiels de la vie spirituelle.
Le processus tout entier pourrait être résumé par les mots suivants : le but de l'Ashram et l'entraînement qu'il donne sont destinés à permettre au disciple de vivre vraiment sur tout plan qu'il est parvenu à ouvrir à sa conscience. Il importe de se souvenir que l'on n'est pas intégré dans un Ashram, tant qu'on n'a pas pénétré au delà des limites des niveaux de conscience purement personnels, tant qu'on n'est pas sensible au rayon et à la qualité du Maître de l'Ashram et tant que, normalement, on n'est pas conscient de l'âme. Y parvenir implique une grande responsabilité ; assumer cette responsabilité apporte les premières indications de ce que j'appellerais la "conscience ashramique", conscience dépouillée d'intérêt personnel et toujours préoccupée des aspects essentiels de la vie spirituelle.
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Un Ashram est l'état d'esprit d'un groupe spirituel. C'est un point de pensée unifiée ; c'est un centre pour la clarification de la vision et non pour les méthodes de travail sur le plan physique. Tandis que les disciples apprennent à s'intégrer dans l'Ashram d'un Maître, ils découvrent que la première chose qu'ils ont à faire est d'établir une harmonie fondamentale entre eux et leurs condisciples et de renforcer le contact entre leur propre âme, le groupe ashramique et le Maître. Ensuite, ils apprennent à saisir, par des discussions et des expériences, la nature des énergies qui cherchent à s'exprimer dans le monde, et la nature des forces qui doivent être réduites à l'impuissance pour que les nouvelles énergies qui arrivent puissent effectivement amener les changements souhaites selon le Plan.
Un Ashram est l'état d'esprit d'un groupe spirituel. C'est un point de pensée unifiée ; c'est un centre pour la clarification de la vision et non pour les méthodes de travail sur le plan physique. Tandis que les disciples apprennent à s'intégrer dans l'Ashram d'un Maître, ils découvrent que la première chose qu'ils ont à faire est d'établir une harmonie fondamentale entre eux et leurs condisciples et de renforcer le contact entre leur propre âme, le groupe ashramique et le Maître. Ensuite, ils apprennent à saisir, par des discussions et des expériences, la nature des énergies qui cherchent à s'exprimer dans le monde, et la nature des forces qui doivent être réduites à l'impuissance pour que les nouvelles énergies qui arrivent puissent effectivement amener les changements souhaites selon le Plan.


Ils apprennent aussi qu'en eux, en tant qu'individus, il n'y a ni faiblesse ni force qui ne puisse être soumise au "regard" du groupe. Ils parviennent ainsi à se dépouiller de tous les "voiles" qui empêchent la claire lumière de rayonner. Le but de tout travail accompli dans l'Ashram d'un Maître est la Vérité, sur tous les niveaux et en tout temps. Lorsque les disciples apprennent à travailler ainsi du point ou centre de lumière, de compréhension et de vérité dans lequel ils sont intégrés d'une manière progressive et constante, leur utilité exotérique et l'efficacité de leur service augmenteront. Ils sauront comme groupe, ce qu'il convient de faire et ils découvriront finalement que cela est fait.
Ils apprennent aussi qu'en eux, en tant qu'individus, il n'y a ni faiblesse ni force qui ne puisse être soumise au "regard" du groupe. Ils parviennent ainsi à se dépouiller de tous les "voiles" qui empêchent la claire lumière de rayonner. Le but de tout travail accompli dans l'Ashram d'un Maître est la ''Vérité'', sur tous les niveaux et en tout temps. Lorsque les disciples apprennent à travailler ainsi du point ou centre de lumière, de compréhension et de vérité dans lequel ils sont intégrés d'une manière progressive et constante, leur utilité exotérique et l'efficacité de leur service augmenteront. Ils sauront comme groupe, ce qu'il convient de faire et ils découvriront finalement que cela est fait.


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* [[Ashrama]]
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* [[Aspirant]]
* [[Disciple]]
* [[Hiérarchie]]
* [[Maître]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==


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Dernière version du 19 août 2017 à 09:17

Aśram (Ashram). Centre où le Maître rassemble les disciples et les aspirants, en vue de leur instruction personnelle.

(source : "Initiation Humaine et Solaire" d'Alice Bailey)


Présentation et composition d’un ashram

L'ashram d'un Maître comporte des disciples et des initiés de tous les degrés, mais aucun disciple en probation. Nul n'est admis en dessous du rang de disciple – accepté et consacré. C'est l'une des premières règles données au disciple accepté lorsqu'il est admis dans un ashram.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, p.79)




Nul n'est admis (par le processus de l'initiation) dans l'ashram du Christ (la Hiérarchie) avant qu'il ne commence à penser et à vivre en termes de relations de groupe et d'activités de groupe.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, p.276)




Un Ashram est un groupe international ; il est composé d'âmes en incarnation et d'âmes hors incarnation ; il est une synthèse d'initiés de degrés divers et de disciples acceptés. Les Maîtres ne considèrent pas comme initiés ceux qui ont pris la première initiation.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.829)




Un Ashram se compose de tous les degrés, depuis celui du disciple qui fait ses premiers pas sur le sentier difficile de l'entraînement, jusqu'à celui de disciple qui est un Maître de la Sagesse. Cette progression hiérarchique est une chose qui mérite une attentive considération. Je vous rappelle la Loi qui déclare que "nous croissons grâce à nos reconnaissances". Une reconnaissance considérée comme un aspect, une partie, une fraction d'un ensemble plus vaste, est la semence d'une plus vaste expansion de conscience. Une expansion de conscience stabilisée signifie initiation.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.842)




Chaque ashram (…) exprime la caractéristique de rayon sous sa forme le plus pure et la plus essentielle.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, p.311)




D'après l'enseignement ancien, l'ashram du Maître et le point focal de la Hiérarchie étaient sur les niveaux supérieurs du plan mental. Aujourd'hui, il n'en est pas ainsi. Ils sont sur le plan de l'amour spirituel, de l'intuition et de buddhi. En même temps, la Hiérarchie se retire vers le centre supérieur, Shamballa, et s'avance vers le centre inférieur, l'humanité. Ces deux activités ont été rendues possibles par l'homme lui- même ; la perception intuitive croissante des couches supérieures de l'humanité leur permet de fonctionner sur le Sentier du Disciple, et sur des plans plus élevés que jamais.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, p.97)




Lorsqu'un Maître choisit les membres de son ashram, il est lui-même gouverné par certains facteurs inévitables :

Le fait que l'aspiration et le développement (habituellement stimulé par quelque disciple ancien) ont permis au disciple d'atteindre la périphérie de l'ashram, en pensée et en conscience ; quelquefois, le processus de forçage spirituel l'amène à ce point prématurément. Néanmoins le disciple est là ; c'est alors au Maître d'agir ; Il doit, dans ce cas, donner au disciple la possibilité de s'approcher davantage si celui-ci en est capable.

Le fait de la relation karmique. Beaucoup de ceux à qui l'occasion a été offerte de travailler avec moi ont eu quelque relation avec moi dans des vies passées et – à cause de certaines activités – ont justifié la possibilité qui leur était donnée de travailler en une relation plus étroite encore. Ils le prouvent en se débarrassant de Karma. (…)

Le fait du besoin de travailleurs dans le monde d'aujourd'hui. Les Maîtres sont forcément conduits à utiliser des personnes (en vue d'exécuter certaines phases du service exotérique), dont certaines peuvent convenir, tout en n'étant pas prêtes sous d'autres angles.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.86)




Habituellement, trois Maîtres coopèrent dans chaque ashram, l'un d'eux étant au sommet du triangle. Il joue le rôle de Maître de l'ashram et Il est responsable de la préparation des disciples à l'initiation ; fréquemment, il existe aussi des Maîtres associés, spécialement pendant les cycles d'initiation rapide, comme c'est le cas actuellement. Il y a aussi des Maîtres qui se préparent à la sixième initiation.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.316)




Mon ashram, étant un ashram de second rayon, est naturellement en relation étroite avec celui de K.H., qui est l'ashram central et le plus important dans la ligne d'énergie de second rayon qui pénètre le centre hiérarchique. En ce moment, sous l'autorité du Christ, K.H. occupe la fonction de Représentant du second rayon dans la Hiérarchie. Le Christ est le lien entre le second rayon, tel qu'il s'exprime dans la Hiérarchie, et Shamballa. Les initiés de haut degré et les Maîtres de tous les rayons ont leurs propres ashrams, mais ceux-ci ne sont pas tous des centres d'enseignement ; il faut se souvenir de ce point ainsi que du fait que tous ne sont pas consacrés principalement au développement de la conscience humaine ou aux besoins du règne humain. Il existe d'autres types de conscience d'importance profonde et réelle dans la grande chaîne de la Hiérarchie ; ils vont de ce qui est inférieur au règne humain, à ce qui lui est bien supérieur. C'est un point qu'il est facile d'oublier.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.577)


Ashram et énergie

Un Ashram est une source d'où émanent des impressions hiérarchiques agissant sur le monde. Ses "énergies impulsives" et ses forces incitantes sont orientées vers l'expansion de la conscience humaine par les vies magnétiques des membres du groupe vaquant à leurs devoirs, leurs obligations et responsabilités dans le monde extérieur ; il est aussi aidé par l'activité vibratoire ininterrompue des membres désincarnés de l'Ashram et par la pensée claire et unifiée, ainsi que par la connaissance convaincue de tout l'Ashram. (…)

Les membres de l'Ashram constituent un canal unifié pour les nouvelles énergies pénétrant actuellement dans le monde ; ces énergies dynamiques traversent l'Ashram et entrent dans le monde des hommes ; elles ruissellent puissamment à travers le Maître au cœur de l'Ashram ; elles se propagent à une "vitesse lumineuse" par le cercle intérieur ; elles sont apportées en bas par ceux qui forment le cercle extérieur.

(source : "La Télépathie et le Corps Ethérique" d'Alice Bailey, p.196-197)




N'oubliez pas qu'un Ashram est un tourbillon de force et un centre d'énergie, un centre par lequel s'écoulent à la fois la force et l'énergie de manière que la vision puisse être matérialisée. En dernière analyse, cette force et cette énergie sont dirigées par un Maître, par un groupe de trois initiés plus avancés et par un autre groupe d'initiés de moindre degré ; ils représentent ainsi, dans chaque Ashram, une miniature du gouvernement planétaire. Ces groupes affaiblissent l'énergie qui s'écoule, de façon que les

disciples acceptés puissent la manier sans danger et agir comme agents de distribution. L'énergie avec laquelle travaillent les Maîtres vient de Shamballa ; les forces avec lesquelles Ils travaillent proviennent de l'intérieur de la Hiérarchie Elle-même. Dans la mesure où ils réagissent à ces forces combinées, les disciples acceptés peuvent être utilisés pour le service. En d'autres termes, les disciples initiés dans le groupe d'un Maître focalisent les énergies qui se déversent ; les disciples acceptés, par l'intermédiaire de leur âme, focalisent la force que le Maître dirige vers l'extérieur, dans le monde des hommes, conformément au Plan de la Hiérarchie, opérant en accord avec la révélation venant de Shamballa.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.832)


Précisions

Il existe des ashrams des Maîtres sur tous les niveaux de conscience du monde triple de la Triade spirituelle. Certains Maîtres s'occupent par-dessus tout de l'aspect mental dans toutes les formes, et leurs ashrams sont donc conditionnés par la conscience manasique – ce sont les ashrams d'initiés ayant pris la quatrième initiation, mais qui ne sont pas encore des Maîtres. Ce sont principalement des adeptes des troisième et cinquième rayons, et ils travaillent avec manas (le mental) se développant dans toutes les formes. Ils font un travail de base très important, mais ils sont peu compris et leur vie, en conséquence, est une vie de grand sacrifice ; la durée de leur service dans ce domaine particulier est relativement courte. Certains aspects de leur conscience développée doivent être tenus en attente et demeurer temporairement inexprimés, afin de leur permettre de travailler avec la substance et spécifiquement avec la conscience des atomes constituant les formes de tous les règnes subhumains. Ils travaillent très peu avec l'humanité, excepté avec certains membres avancés de l'humanité se trouvant sur la ligne de la science ; ils attirent dans leurs ashrams uniquement ceux qui sont sur les troisième et cinquième rayons, et peuvent continuer le travail, ayant été entraînés selon des lignes particulières.

Les ashrams des Maîtres (de n'importe quel rayon) qui travaillent spécialement avec l'humanité, se trouvent principalement sur les niveaux bouddhiques de la conscience de la Triade. Là, la note de "compréhension aimante" prédomine, mais même ces mots doivent être interprétés ésotériquement et non selon leur sens habituel et évident. Il ne s'agit pas de : "Je comprends parce que j'aime" ou bien de "ceci" comprend "cela" avec amour. C'est quelque chose de bien plus profond, impliquant l'idée d'identification, de participation et de réalisation synthétique – des mots qui résonnent plaisamment, mais ne signifiant pas grand-chose pour les non-initiés.

Sur les niveaux atmiques – niveaux de la volonté spirituelle – se trouvent les ashrams des Maîtres qui interprètent la volonté de Shamballa, et à qui est confiée la tâche de transmettre le dessein et d'organiser les plans grâce auxquels ce dessein peut être mis en œuvre. De même que, sur les niveaux manasiques, les ashrams, dans leur ensemble, sont présidés par le Maître R., le Seigneur de la Civilisation, de même, sur les niveaux bouddhiques, tous les ashrams sont dirigés par le Maître K.H., avec mon aide (le maître D.K.) et celle de trois disciples anciens et initiés. Le but poursuivi est le développement de la conscience de groupe et de la compréhension aimante, afin que les formes préparées et conditionnées sous la direction du Maître R. puissent être rendues plus sensibles et de plus en plus conscientes de la réalité, par le développement d'un mécanisme intérieur de la lumière qui – à son tour – conditionnera et développera le mécanisme extérieur de contact. Les ashrams des niveaux atmiques sont gouvernés par le Maître M., qui nourrit l'aspect volonté dans les formes développées et qui (comme le dit l'Ancien Commentaire) "ajoute l'obscurité à la lumière afin que les étoiles apparaissent, car dans la lumière les étoiles ne brillent pas, tandis que dans l'obscurité la lumière n'est pas diffusée, mais présente seulement des points radieux focalisés." Ce symbolisme sera pour vous évident, mais non pas toute sa signification.

Embrassant, fusionnant et unifiant l'effort de tous ces groupes d'ashrams, se dresse le Christ vivant, le Chef de tous les ashrams, et le Maître de tous les Maîtres, le Médiateur entre Shamballa et la Hiérarchie, et entre le Hiérarchie et l'humanité. Parviendrez-vous à une vue plus pénétrante des conditions régnant partout, si je dis qu'Il a porté son travail de médiation entre l'humanité et la Hiérarchie à la perfection et l'a conduit à sa conclusion lors de son dernier passage sur la terre, et qu'Il cultive actuellement l'aisance dans le travail de médiation supérieure, devant aboutir à une relation plus étroite entre la Hiérarchie et Shamballa, en notre temps. Ce travail de médiation basé sur la fusion de la volonté spirituelle (déjà développée chez lui) avec la volonté universelle (en cours de développement chez lui) indique pour lui le but qui sera consommé lorsqu'Il prendra la neuvième initiation. Ce sont de grands mystères et je vous les signale uniquement afin de vous donner le sens de la synthèse de tout le schéma, et de vous faire noter l'élan vers le bien qui pénètre tous les aspects de la Vie planétaire, depuis le plus petit atome de substance jusqu'aux sommets du Logos planétaire lui-même, en passant par toutes les formes vivantes intermédiaires. (source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, p.136-138)




Le grand ashram, la Hiérarchie, est composé de nombreux ashrams, créant une "zone d'invocation" de relation pour Sanat Kumara.

Le Christ, aidé par le Manu et le Mahachohan, est le Coordinateur de toute la vie du grand ashram.

Le personnel du grand ashram est aujourd'hui entièrement issu des rangs de l'humanité. Il n'en était pas ainsi au cours des cycles antérieurs.

Le grand ashram est formé de sept ashrams majeurs et de quarante-deux ashrams secondaires qui se constituent progressivement.

L'ashram tout entier est une unité, car la vie ashramique dans ses groupes différenciés est protégée par un cercle infranchissable.

Ce cercle infranchissable est produit par la radiation.

Les quarante-deux ashrams mineurs sont rendus cohérents par l'influence magnétique réciproque du tout.

Les aspirants sont attirés en une relation avec l'ashram par sa radiation, et entrent finalement dans son champ magnétique.

Il y a un double afflux d'énergie ou de force qui pénètre dans le grand ashram :

La vie chargée d'énergie venant de Shamballa, encore appelée "illumination sans entraves".

L'énergie de l'intelligence active, venant de l'humanité, permettant ainsi aux Maîtres de formuler le Plan.

Les sept ashrams concernent tous le Plan.

Le Maître Morya est le Chef de toutes les écoles ésotériques qui préparent véritablement l'aspirant au contact et au travail ashramique. La raison pour laquelle c'est un Maître de premier rayon qui est le Chef est que c'est l'aspect Volonté qui est développé dans l'ashram.

C'est le service du Plan qui lie les sept ashrams avec leurs ashrams subsidiaires, et en fait un seul grand ashram.

C'est seulement au sein de l'ashram de son rayon que la volonté du disciple est développée.

L'énergie dynamique et magnétique du premier aspect de la divinité se trouve au cœur de chacun des sept ashrams, nourri par le réservoir d'énergie de volonté se trouvant au cœur du grand ashram lui- même.

Les quarante-deux ashrams subsidiaires reçoivent leur énergie du réservoir d'énergie de volonté se trouvant au cœur de chacun des ashrams majeurs.

Les sept ashrams expriment chacun la qualité de leur rayon, l'un des sept types de rayon.

(source : "Traité sur les Sept Rayons - Les Rayons et les Initiations" d'Alice Bailey, p.305-306)




Il vous serait profitable d'examiner les facteurs qui maintiennent la cohésion d'un ashram et établissent son unité. Les principaux et ceux que vous pouvez comprendre sont les suivants :

La faculté la plus importante du Maître d'un ashram, est qu'Il a acquis le droit de communiquer directement avec le Conseil de Shamballa et donc de s'informer, de première main, de la tâche immédiate concernant l'évolution qu'entreprend la Hiérarchie. Les initiés de son ashram ne l'appellent pas "Maître". Il est considéré comme le Gardien du Plan, et ceci est basé sur son aptitude à "faire face à la plus grande lumière qui brille à Shamballa". C'est le Plan qui donne la note-clé des activités de tout ashram, à n'importe quel moment, pendant n'importe quel cycle.

L'unanimité de dessein produit une relation subjective très étroite, et chaque membre de l'ashram s'applique à fournir la plus complète contribution possible à la tâche en cours. La personnalité n'intervient pas. Vous vous rappellerez que je vous ai dit, il y a quelques années, que les véhicules de la personnalité étaient toujours abandonnés à l'extérieur de l'ashram ; il s'agit de termes symboliques. Cela signifie que les corps subtils de la personnalité doivent forcément subir les mêmes règles que le corps physique ; ils sont laissés à l'extérieur. Rappelez-vous aussi que les ashrams existent sur le plan de buddhi, ou de l'intuition. L'entreprise conjointe et l'adhésion unie à la technique cyclique désirée et prévue, lient tous les membres de l'ashram en un tout, unique et synthétique. Il n'y a donc pas de controverse possible ou d'accent mis sur les idées individuelles, car aucune qualité vibratoire de la personnalité ne peut pénétrer dans la périphérie ou aura d'un ashram.

Les plans et la désignation des tâches concernant l'entreprise en cours progressent par le moyen d'une méditation ashramique de réflexion, instaurée par le Gardien du Plan. Le Maître d'un ashram ne dit pas : "faites ceci" ou "faites cela". Ensemble et à l'unisson, dans une profonde réflexion, les plans se déroulent, et chaque disciple et chaque initié voient, de manière occulte, où l'on a besoin d'eux et où – à un moment donné – ils doivent coopérer par leur énergie. Notez les termes que j'emploie. Les membres d'un ashram, néanmoins, ne siègent pas en vue de méditer conjointement. L'une des qualités, développée par le contact ashramique, est l'aptitude à vivre toujours dans le domaine de la perception intuitive – domaine qui a été créé, ou sphère d'énergie qui a été engendrée, par le dessein unifié, les

plans combinés et l'énergie concentrée de la Hiérarchie. Une analogie (mais seulement une analogie, néanmoins) consisterait à comparer ce domaine de réflexion, qui reçoit des reflets et en renvoie, au cerveau de l'être humain ; ce cerveau reçoit l'impact de l'activité télépathique, des perceptions sensorielles et des connaissances acquises dans les trois mondes ; la réflexion s'établit alors, en relation avec les processus mentaux qui sont synchronisés avec le cerveau ; puis vient la communication de ces réflexions au monde extérieur. La méditation ashramique de réflexion fait partie intégrante de la perception croissante du disciple-initié, et celle-ci, à son tour, fait partie de l'ensemble de la méditation hiérarchique de réflexion. Cette dernière est basée sur l'inspiration (au sens occulte) de Shamballa. Dès qu'un disciple peut participer à cette méditation ou réflexion constante et ininterrompue, sans que cela entrave son service ou les autres voies de sa pensée, il devient ce qui est appelé "un disciple qui ne sortira jamais plus".

Un autre facteur qui produit l'unité de groupe et la précision synchrone dans le travail est l'absence complète, dans l'ashram, de tout esprit critique. Il n'existe aucune tendance à la critique parmi ses membres, et pas le moindre intérêt pour leur vie personnelle extérieure s'ils se trouvent fonctionner dans les trois mondes. La critique, telle qu'on la voit parmi les hommes, n'est autre qu'une manière d'accentuer le soi inférieur, et tourne l'attention vers les aspects matériels de la vie de chacun. Il existe nécessairement une claire vision parmi les membres d'un ashram ; ils connaissent réciproquement leurs capacités et leurs limitations, et ils savent donc où ils peuvent se compléter l'un l'autre pour créer ensemble et présenter une équipe parfaite dans le service mondial.

Je mentionnerai un autre facteur parmi tous ceux qui sont possibles : Les membres d'un ashram font tous partie du processus de manifestation de l'amour et de la raison pure, et ils se focalisent aussi dans l'aspect Volonté de la divinité. Cette déclaration signifie peut-être assez peu de chose pour vous à présent, mais elle est, fondamentalement, le facteur qui crée l'antahkarana supérieur, unissant la Hiérarchie et Shamballa. C'est ce qui rend le dessein planétaire si important.

Voilà les facteurs majeurs qui produisent l'unité de groupe. Les résultats en sont le rapport télépathique et la perception intuitive, mais ce sont des effets et non des causes, produits par le degré atteint dans l'unité de groupe.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.99 à 101)




Il y a, évidemment, trois principes de base qui gouvernent tout le travail d'un ashram. Je ne veux pas parler ici des principes de vie occultes, mais de principes qui gouvernent dans l'entraînement. Ces trois principes sont : l'Obéissance occulte, l'Intégration de groupe, le Droit d'Accès. (…)

Obéissance occulte. Le disciple n'obéit si souvent que dans certaines limites. Son sens personnel de la liberté (dû surtout à une compréhension mentale, se développant rapidement, de la vie et de la manière de vivre) le pousse à concéder certaines formes d'obéissance au Maître qui l'entraîne, mais à éviter de s'abandonner complètement par crainte de perdre son impression d'agir librement et de choisir librement ses relations. Plus le disciple est ancien, moins cette crainte existe, car la vie de l'ashram et un contact croissant et régulier avec le Maître lui prouvent la liberté absolument complète qui gouverne le cercle tout entier de la vie ashramique, à la fois au sein de l'ashram et dans le domaine de son service intérieur et extérieur. Mais le développement de ce jugement avisé prend du temps, et le néophyte reste toujours sur ses gardes contre toute intrusion dans son champ organisé de gouvernement personnel délibéré. Permettez-moi d'illustrer ceci d'une manière qui, je crois, vous apportera une très nécessaire suggestion.

Le débutant, ou nouveau venu dans l'ashram, nouveau dans son service (du point de vue de l'expérience de sa vie présente sinon de son âme) nouveau en ce qu'il enregistre une impression de puissance que donne toujours la relation avec l'ashram, nouveau dans sa réaction joyeuse face à la reconnaissance que lui accordent ceux qu'il s'efforce d'aider, parle de plus en plus de "mon travail, mon groupe, mon enseignement, mon entourage, mes plans" ; ce faisant, il se stabilise dans le champ de service qu'il a choisi. C'est une phase temporaire dont le disciple ne se rend souvent pas compte bien qu'elle soit irritante pour ceux qui entendent ces mots. A mesure qu'il progresse dans la vie spirituelle et intensifie sa compréhension du Maître, à mesure qu'il pénètre plus avant dans la vie de l'ashram et dans l'aura de son Maître, à mesure que sa vision grandit, révélant les possibilités du service et les limites de ses propres moyens – à mesure qu'il acquiert la divine indifférence, il abandonne la possessivité de sa manière d'envisager le service ; il considère tout ce qu'il fait comme sa réaction à la vie de l'ashram, comme sa contribution au travail de l'ashram et, finalement en arrive à disparaître à ses propres yeux ainsi que du centre de son travail. Seuls restent la nécessité à satisfaire et le pouvoir de l'ashram pour satisfaire cette nécessité. Ceci indique un pas très net en avant, et c'est cette attitude altruiste, cette capacité d'être un canal offert au pouvoir, à l'amour à la connaissance et à la vie de l'ashram qui constituent, en dernière analyse, ce que l'on entend par obéissance occulte.

(…)

Le droit d’accès est donné à ceux qui connaissent la loi du Silence.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.521 à 523 et 525)


Stades des positions du disciple au sein de l’ashram

Le stade de "l'impulsion qui s'éveille". Le symbole de ce stade est l'œil à demi ouvert. Le néophyte, qui vient d'être admis dans l'ashram, devient (comme le dit le Livre d'Instructions aux Néophytes) victime d'une vue double. Avec l'œil droit, il voit un chemin ombragé conduisant à l'ashram central ; de point en point, de la lumière à l'ombre et de l'ombre à la lumière, les piliers jalonnent le chemin ; il voit un étroit corridor et, au bout, une pièce ; dans cette pièce la silhouette du Maître paraît et disparaît. Avec l'œil gauche, il voit un monde de brume et de brouillard, de ténèbres et de formes indistinctes – pays de malheur, d'affreuse détresse, avec un va-et-vient de lumière et d'ombre. De ce monde enténébré, s'élève un cri : "Nous avons besoin de votre aide. Nous ne pouvons pas voir. Venez à nous avec la lumière." Ces phrases comportent la première réaction du nouveau disciple à la vie double à laquelle son admission dans l'ashram l'a engagé vie d'instruction ashramique et d'approche régulière du Maître, s'ajoutant à une vie de service extérieur qui doit répondre aux besoins et non exécuter un devoir imposé. Il ne voit clairement dans aucune direction. Rappelez-vous toujours que cette approche et ce service doivent être instaurés par soi-même. La seule aide qu'obtient le disciple à ce stade vient de l'effet stimulant de l'aura de l'ashram.

Le stade de la "marche en avant". Par là, je ne veux pas parler du progrès dans la compréhension. Celui-ci est inévitable dans le temps et dépend des circonstances dans l'espace, quand le disciple est inébranlable dans sa détermination. Je veux parler du processus de sa marche en avant (au sens technique) le long du corridor aux piliers, et simultanément de son apparition dans le monde extérieur, en tant que travailleur ashramique. Vous avez une expression qui est habituellement employée dans un sens péjoratif – celle d'arriviste ; elle désigne une personne qui n'est pas satisfaite de sa position sociale, de ses contacts sociaux, de ses relations sociales, et qui emploie n'importe quelle méthode pour pénétrer dans les milieux sociaux apparemment inaccessibles. Dire que tous les buts méprisables (leur motif n'étant pas correct) sont la correspondance inférieure ou l'expression symbolique (même déformée) de buts et d'aspirations plus élevés est une banalité. Cette pensée devrait rendre vos idées plus claires. A ce stade, un disciple est un homme dont les capacités et le caractère lui ont permis d'entrer dans l'ashram, avec le consentement de ses membres. Cependant, il erre, hésitant, à la périphérie des activités de l'ashram ; il sait que, dans le cercle infranchissable de l'ashram, se trouvent l'action, les relations, les contacts qui peuvent être un jour les siens. Néanmoins, il sait aussi qu'il lui faut comprendre la signification de l'affirmation paradoxale qui a répondu à l'expression de son aspiration : "Sortez par la porte et quittez l'ashram, tel qu'il est et tel que vous êtes ; cherchez une autre entrée ; trouvez ce que vous cherchez en le laissant derrière vous, allez de l'avant en apprenant l'art d'aller en arrière." Dans la lumière éclatante de l'ashram, le disciple comprend qu'il n'a pas encore gagné le droit de suivre le corridor jusqu'au sanctuaire du Maître, mais qu'il lui faut aller dans le monde des hommes, des ténèbres et de la douleur ; ensuite, il pourra revenir à l'ashram puiser de la force pour continuer son travail extérieur. Ce qui se trouve à l'extérieur de la porte de l'ashram, symboliquement, devient plus important pour lui que de réussir à passer le long du corridor. Ce qui lui est arrivé, c'est que, ses deux yeux "fonctionnant dans la lumière double", son sens des valeurs a été mis au point et la satisfaction de son propre progrès est devenue, pour lui, moins importante que ce qu'il peut faire pour soulager la douleur et la détresse qui sont à l'extérieur de la porte.

Le stade où "chaque pilier est dépassé et laissé dans son ombre". C'est un simple truisme de faire remarquer qu'à mesure que le service se poursuit, et que son efficacité augmente, le disciple s'aperçoit, lorsqu'il franchit la porte de l'ashram, qu'il ne se tient plus contre le côté intérieur de la porte, mais qu'il a déjà pénétré le long du corridor, sur une certaine distance. Il a dépassé certains piliers. L'un des Maîtres – utilisant ce mot dans son sens correct – a appelé ces piliers symboliques, "les piliers de la propriété", voulant dire que chaque pilier dépassé indique que certains aspects d'une conduite appropriée ont été atteints. Quand ces aspects sont développés, le disciple peut aller et venir à volonté dans le corridor, ce qui symbolise pour lui, la phase encore non développée de conduite ashramique. Ces piliers incarnent la dernière phase de l'illusion – ces illusions qui troublent le disciple, mais n'ont aucun effet sur celui qui se trouve hors de l'ashram. Vous devez les découvrir vous-même. Il y a encore cinq piliers pour lesquels vous devez acquérir la faculté de dépasser, avant d'avoir le droit de cité dans l'ashram. Vous avez déjà appris à en passer sept ; pour vous, ils sont maintenant inexistants.

Le stade de "l'alcôve où l'on se retire". Il me faut traduire ces aspects de la conscience en formes matérielles symboliques, afin de porter à votre attention, par des images, les phases de l'approche par lesquelles vous-même et tous les disciples devez passer. Les piliers (toujours symboliquement) ne se dressent plus de chaque côté de la voie d'approche. Bien qu'existant pour d'autres, ils ne constituent plus pour vous un souci. La voie s'étend libre devant vous. L'espoir d'un libre accès dans la pièce où travaille le Maître est une possibilité actuelle. Mais au sein de l'ashram, protégeant la retraite du Maître, se trouve l'antichambre du lieu où Il travaille ; son disciple le plus ancien préside dans cette antichambre. Ce disciple veille à ce que le Maître ne soit pas indûment dérangé : il est responsable du soin de son corps physique lorsqu'Il entre en "samadhi" ; il a le droit de l'interrompre en cas d'urgence ; il lui est fait confiance pour entrer et sortir de Son bureau, quand il estime que c'est désirable. Cet arrangement exige du disciple en progrès qu'il reconnaisse le disciple ancien. C'est ce processus de reconnaissance qui constitue l'épreuve finale, avant que soit donnée l'autorisation de franchir la porte intérieure.

Le stade appelé "le droit d'entrée". Quand ce stade est atteint, le disciple peut aller et venir selon ce que lui dictent sa conscience et les nécessités de son service dans le monde extérieur. Il a acquis une sensibilité telle qu'il sait quand il peut ou non faire intrusion auprès du Maître. Lorsqu'il en est à ce point, il s'aperçoit que, en lui, tout désir a disparu, désir d'entrer en contact avec le Maître pour sa propre satisfaction ou pour se faire aider. Une seule chose lui fait parcourir le corridor sur les ailes de la lumière, et fortifie sa main pour ouvrir grande la porte, c'est le besoin du monde.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.599 à 602)


Ashram et silence

En termes symboliques et sans m'étendre sur les significations, je pourrais dire qu'un ashram a trois cercles (je ne parle pas ici de grade ou de rang) :

Le cercle de ceux qui parlent et qui se tiennent près de la porte extérieure. Il n'est pas permis à leur voix de pénétrer très avant et de déranger ainsi l'ashram.

Le cercle de ceux qui connaissent la loi du silence, mais la trouvent difficile. Ils se tiennent dans la partie centrale, et ne disent mot. Ils ne connaissent pas encore le silence de l'ashram.

Le cercle de ceux qui résident dans le lieu secret et calme. Ils n'utilisent pas les mots et cependant leur note résonne ; quand ils parlent, les hommes écoutent.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.523)


Distinction entre ashrams majeurs et ashrams subsidiaires

… les ashrams subsidiaires s'occupent des qualités de rayon, dans l'action et le service, tandis que les ashrams majeurs ou plus anciens s'occupent toujours de la volonté agissant par des qualités de rayon. Ceci est possible car les ashrams majeurs sont présidés par ceux qui ont pris la sixième initiation ; les ashrams tels que le mien sont guidés par un Maître ou Initié de cinquième degré.

(…)

Peut-être qu'une certaine idée de ce que j'essaie de vous communiquer concernant le travail fait dans l'ashram d'un Maître, et le travail fait dans l'ashram d'un Chohan, vous viendrait si vous méditez sur les deux mots : Bonne volonté et Volonté-de-Bien. Le premier se manifeste comme qualifiant la vie de tous les ashrams confiés à des Maîtres de la Sagesse ; la Volonté-de-Bien est cultivée et comprise dans les ashrams de Ceux dont la réalisation est encore plus élevée. Le premier concerne le Plan, le second traite du Dessein. De plus, dans cet ordre d'idées, vous avez : la Vision et l'Illumination. Je vous ai donné là une indication importante quant à la distinction entre le travail des deux types d'ashrams.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age II" d'Alice Bailey, p.537)




Au sujet de l’extériorisation de la Hiérarchie (écrit en 1946)

Le seul ashram qui alors ne sera pas représenté – et ceci pour longtemps – sera le quatrième. Comme le quatrième rayon est, néanmoins, le rayon constant de la famille humaine, son influence est présente en permanence ; cet ashram a de même constamment conscience des affaires humaines, et les influence à tout moment ; il trouvera sa pleine expression quand l'intuition de l'être humain, émanant en tant qu'énergie du plan bouddhique, le quatrième, aura été suscitée par l'âme humaine et reconnue comme appartenant à la conscience humaine. Le quatrième rayon viendra en manifestation avant que beaucoup de générations n'aient passé, mais seulement sous l'angle de sa Monade incarnée, et non sous l'angle de cet ashram actif.

(source : "Extériorisation de la Hiérarchie" d'Alice Bailey, p.521-522)


Distinction entre âme et personnalité dans l’ashram

…il y a une grande différence entre le groupe d'un Maître et Son Ashram. On ne s'en rend pas souvent compte. Il peut se trouver bien des gens dans le groupe d'un Maître, mais le personnel de Son Ashram est choisi parmi les membres du groupe. Dans un groupe, le Maître est en contact avec l'aspirant disciple et ce dernier a aussi établi un contact bien net avec le Maître ; mais en cela se trouve impliquée une relation de la personnalité aussi bien que de l'âme. Mais ce n'est que dans un Ashram qu'on peut trouver au sein de la sphère d'influence de l'Ashram, ce qui relève de l'âme. Rien de ce qui relève de la personnalité n'est autorisé à y entrer ; les réactions de la personnalité, les incapacités, les limitations, les pensées de la personnalité, tout ce qui est matériel et lié à la nature inférieure ne parvient jamais jusqu'à l'Ashram. Par conséquent, dans les premiers stades du travail d'un disciple, il est possible que le disciple ait peut de chose ou même rien du tout à apporter comme contribution, et cela pendant longtemps.

(…)

Un Ashram est fondamentalement formé de ceux qui, par leur connaissance, leur dévotion et leur service, se sont frayé un chemin les faisant sortir du groupe et les amenant à un centre intérieur où l'énergie du Maître, Sa sagesse et Son effort se trouvent plus facilement à leur portée. Afin de parvenir à passer du groupe dans l'Ashram, il faut que les disciples distinguent soigneusement la différence entre les tendances d'une personnalité de haut degré, en réponse à la vérité et aux idéaux, et les véritables réactions de leur âme, de leur sagesse spirituelle et de leur perception intuitive.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.792-793)




Un Ashram est une fusion subjective d'individus, et non de personnalités, assemblés pour des desseins de service. C'est une fusion d'activités individuelles en un tout, un tout qui est unifié quant au but et à la vision, mais qui peut avoir et qui a fréquemment, des méthodes et des techniques différentes. La tâche d'un Ashram est essentiellement de présenter au monde des desseins de service qui sont exécutés par le disciple individuel dans les conditions qui lui paraissent les meilleures, sous l' "impression du Maître" et avec la coopération de Son groupe. Un groupe de disciples n'est pas engagé à exécuter le même genre de travail de la même façon et dans la même période de temps. Les disciples s'engagent à travailler sous l'inspiration de l'âme, sous sa direction, fortifiés par le contact du Maître et des autres disciples. Ils sont liés les uns aux autres par l'identité de vision et de vibration, ainsi que par un respect mutuel et une liberté complète, particulièrement par cette dernière.

Je vous demande de réfléchir à ce qui précède et de bien vous rendre compte que l'Ashram n'est pas un groupe de personnes travaillant sous la tutelle d'un Maître. C'est un point important dont il faut se souvenir. Comme je l'ai déjà indiqué, c'est un point magnétique de tension, une fusion d'énergies dirigées vers un centre commun et qui impliquent deux facteurs magnétiques :

Une impulsion unifiée vers la formation de groupe sur le plan mental. C'est la correspondance supérieure de l'instinct grégaire du monde animal et du monde des hommes, mais d'une nature spirituelle et dont le mobile est tout à fait différent. L'instinct grégaire inférieur est surtout motivé par l'instinct de conservation. L'instinct grégaire supérieur l'est par la reconnaissance de la nature immortelle de l'âme et par l'instinct de service, conduisant même au sacrifice de soi-même. La loi de "mort à la vie" domine. Lorsque la poussée magnétique du groupe est suffisamment forte, vient la mort de la vie de la personnalité. Par conséquent, tant que le groupe de disciples n'exprime pas, dans tous ceux qui en font partie, l'impulsion de sacrifice, il n'est pas un Ashram.

L'attirance magnétique du centre positif, au cœur même du groupe. Cela signifie l'attirance magnétique du Maître. Comme vous le savez, du moins en théorie, le Maître, ou un initié ou encore un disciple mondial, se tient au centre de l'Ashram. Sa tâche est de réunir et faire fusionner les énergies fournies et offertes par le groupe, sous l'impulsion de service, et d'indiquer le champ de service. Le mode de cette activité instinctive est appelé obéissance occulte ; cette obéissance est consentie volontairement et observée unanimement. Lorsqu'un groupe, travaillant de cette manière, sous la direction d'un Maître, est mû par une impulsion spirituelle et fonctionne au moyen d'une solide organisation, (comme des électrons autour d'un noyau positif dans un atome) la puissance du groupe se fait alors sentir, mais pas avant.

Je désire vous indiquer ici que, ce qu'on appelle un Ashram intérieur, est au groupe extérieur, ce que l'âme et sa vision sont au disciple individuel travaillant dans les véhicules de sa personnalité. C'est le lieu des ressources intérieures. Les disciples peuvent donc évaluer leur progrès vers la fusion qui constitue un Ashram, en voie d'extériorisation physique, en observant le développement de leur connaissance spirituelle, de la puissance intérieure du groupe, et de leur facilité à entrer en contact avec le Maître, à la fois comme individus et en formation de groupe.

Une des choses que doit faire un Maître est d'enseigner à Ses disciples comment étudier et enregistrer fidèlement leur point habituel de focalisation journalière. C'est le véritable entraînement introspectif ; lorsqu'il est suivi d'une manière saine et avisée, il conduit à la réalisation du niveau de conscience intérieur, véritable et persistant ; il permet aussi de reconnaître la nécessité de surmonter certaines limitations, qui fréquemment ne sont pas les limitations généralement reconnues, et la nécessité de briser les barrières imposées par la personnalité.

Le processus tout entier pourrait être résumé par les mots suivants : le but de l'Ashram et l'entraînement qu'il donne sont destinés à permettre au disciple de vivre vraiment sur tout plan qu'il est parvenu à ouvrir à sa conscience. Il importe de se souvenir que l'on n'est pas intégré dans un Ashram, tant qu'on n'a pas pénétré au delà des limites des niveaux de conscience purement personnels, tant qu'on n'est pas sensible au rayon et à la qualité du Maître de l'Ashram et tant que, normalement, on n'est pas conscient de l'âme. Y parvenir implique une grande responsabilité ; assumer cette responsabilité apporte les premières indications de ce que j'appellerais la "conscience ashramique", conscience dépouillée d'intérêt personnel et toujours préoccupée des aspects essentiels de la vie spirituelle.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.801 à 803)




Un Ashram est l'état d'esprit d'un groupe spirituel. C'est un point de pensée unifiée ; c'est un centre pour la clarification de la vision et non pour les méthodes de travail sur le plan physique. Tandis que les disciples apprennent à s'intégrer dans l'Ashram d'un Maître, ils découvrent que la première chose qu'ils ont à faire est d'établir une harmonie fondamentale entre eux et leurs condisciples et de renforcer le contact entre leur propre âme, le groupe ashramique et le Maître. Ensuite, ils apprennent à saisir, par des discussions et des expériences, la nature des énergies qui cherchent à s'exprimer dans le monde, et la nature des forces qui doivent être réduites à l'impuissance pour que les nouvelles énergies qui arrivent puissent effectivement amener les changements souhaites selon le Plan.

Ils apprennent aussi qu'en eux, en tant qu'individus, il n'y a ni faiblesse ni force qui ne puisse être soumise au "regard" du groupe. Ils parviennent ainsi à se dépouiller de tous les "voiles" qui empêchent la claire lumière de rayonner. Le but de tout travail accompli dans l'Ashram d'un Maître est la Vérité, sur tous les niveaux et en tout temps. Lorsque les disciples apprennent à travailler ainsi du point ou centre de lumière, de compréhension et de vérité dans lequel ils sont intégrés d'une manière progressive et constante, leur utilité exotérique et l'efficacité de leur service augmenteront. Ils sauront comme groupe, ce qu'il convient de faire et ils découvriront finalement que cela est fait.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.807)


Ashram et partage

Dans un ashram, donc, le partage se fait de la façon suivante :

Le partage de la limitation individuelle, mais non des problèmes individuels ou des difficultés de la personnalité.

Le partage de "l'art de la protection occulte". Ceci implique deux activités : la protection de disciples limités et la protection de l'ashram contre des tentatives d'attaques ou d'intrusions.

Le partage dans le service du Plan, dont résulte l'action dans les trois mondes.

Le partage de la vie ashramique, avec tout ce que cela signifie, et les possibilités ainsi offertes.

Le partage de la stimulation, qui vient de la Présence du Maître et des instructions qu'Il donne de temps à autre.

Le partage à l'accession au pouvoir, à l'amour, qui survient pendant un cycle donné d'initiation. Ces cycles, (en ce qui nous concerne) tombent dans trois catégories :

L'initiation des membres d'un ashram, soit devant le Christ, soit devant l'Initiateur Unique.

Des initiations survenant au sein des ashrams affiliés et ayant un effet spécifique de rayon.

Des initiations à des degrés supérieurs au cinquième degré ; celles-ci créent des postes vacants, et, en même temps, causent un influx considérable de pouvoir.

Au moment de ces cycles, chacun dans l'ashram réagit d'une manière ou d'une autre ; personne n'avance sur le Sentier sans créer une nouvelle relation ou sans devenir un meilleur agent de transmission du pouvoir.

Le partage des résultats d'événements spirituels spéciaux tels :

L'attention dirigée de Shamballa.

Un afflux de force extra-planétaire.

"L'approche" ou pouvoir dirigé d'un Avatar d'un certain degré.

La fusion de toute pensée et de toute activité hiérarchiques, en vue de quelque événement dirigé, telle la Fête de Wesak et, de plus en plus, la pleine lune ou Fête du Christ.

Il existe d'autres événements qui ont un effet précis sur tous les ashrams, l'effet étant déterminé par le rayon ou "l'épanouissement du lotus ashramique".

Tout grand acte de partage entraîne automatiquement la production de deux réactions :

La création d'un point de tension.

L'apparition d'un point de crise.

(source : "L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age I" d'Alice Bailey, p.317-318)


(article créé, au moins en partie, à partir de l'"Encyclopédie de l'Ame")


Voir aussi

Notes et références


Les numéros de pages mentionnés pour cet article de l'Encyclopédie de l'Ame sont les numéros de pages de l'édition française. La transposition en numéros de pages de l'édition anglaise de référence interviendra ultérieurement.