« Mendaïtes » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 29 : | Ligne 29 : | ||
faux [[Messie]], et [[Nebso]] (ou la planète [[Mercure]] sous son mauvais aspect) et | faux [[Messie]], et [[Nebso]] (ou la planète [[Mercure]] sous son mauvais aspect) et | ||
le font voir comme le produit de l'[[Esprit]] des "sept stellaires mal-aspectés" | le font voir comme le produit de l'[[Esprit]] des "sept stellaires mal-aspectés" | ||
(ou [[planètes]]). Voir le [[Codex | (ou [[planètes]]). Voir le ''[[Codex Nazaræus]]'' qui est leur Ecriture). | ||
{{gloss}} | {{gloss}} | ||
Ligne 64 : | Ligne 64 : | ||
Ce que croient réellement les Baptistes, [[el-Mogtasila]], ou [[Nazaréens]], a | Ce que croient réellement les Baptistes, [[el-Mogtasila]], ou [[Nazaréens]], a | ||
été longuement décrit d'autre part, car ce sont les vrais Nazaréens dont | été longuement décrit d'autre part, car ce sont les vrais Nazaréens dont | ||
nous avons tant parlé, et du [[Codex]] desquels nous avons fait des citations. | nous avons tant parlé, et du [[Codex Nazaræus|Codex]] desquels nous avons fait des citations. | ||
Persécutés et menacés d'annihilation, ils se réfugièrent dans la secte | Persécutés et menacés d'annihilation, ils se réfugièrent dans la secte | ||
Nestorienne, et permirent ainsi qu'on les classât arbitrairement parmi les | Nestorienne, et permirent ainsi qu'on les classât arbitrairement parmi les |
Version du 17 janvier 2008 à 00:34
Mendaïtes, Mendéens ou Mandéens. Aussi appelés Sabéens et Chrétiens de St. Jean. Cette dernière appellation est absurde, puisque selon tous les récits, et même les leurs, ils n'ont absolument rien à voir avec le Christianisme qu'ils détestent.
La secte moderne des Mendéens est largement répandue partout en Asie Mineure et ailleurs, et plusieurs orientalistes croient, comme cela est vrai, qu'ils représentent une survivance directe des Gnostiques. Car ainsi que l'explique le Dictionnaire des Apocryphes de l'Abbé Migne (art. "Le Code Nazaréen" vulgairement appelé "Livre d'Adam"), Mendéen (écrit en français, Mandaïte, nom qu'ils prononcent Mandai) "signifie justement science, savoir ou Gnose. Ainsi, il est l'équivalent de Gnostique" (loc. cit. note p. 3).
Comme le montre l'ouvrage cité plus haut, bien que de nombreux voyageurs aient parlé d'une secte dont les partisans sont diversement nommés Sabéens, Chrétiens de St. Jean et Mendéens, et qui sont répandus autour du Chatt-el-Arab à la jonction du Tigre et de l'Euphrate (principalement à Bassorah, Hoveïza, Korna, etc...), ce fut Norberg qui le premier signala une tribu appartenant à cette même secte qui était établie en Syrie. Et ce sont les plus intéressants de tous. Cette tribu, au nombre d'environ 14.000 ou 15.000, est établie à un jour de marche à l'est du Mont Liban, principalement à Elmerkah, (Lata-Kieh). Ils s'appellent indifféremment Nazaréens et Galiléens, parce que primitivement ils sont venus en Syrie de Galilée. Ils prétendent que leur religion est la même que celle de St. Jean Baptiste, et qu'elle n'a pas du tout varié depuis son époque. Aux jours de fêtes, ils s'habillent de peaux de chameau et mangent des sauterelles et du miel ainsi que le fit leur "Père, St. Jean Baptiste". Toutefois ils appellent Jésus-Christ un imposteur, un faux Messie, et Nebso (ou la planète Mercure sous son mauvais aspect) et le font voir comme le produit de l'Esprit des "sept stellaires mal-aspectés" (ou planètes). Voir le Codex Nazaræus qui est leur Ecriture).
(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)
L'appellation de Chrétiens qu'on leur donne est tout à fait sans
fondement. Ils ne croient ni en Jésus comme Christ, ni n'acceptent son
expiation ; ils ne font pas non plus partie de son Eglise et n'acceptent pas
ses "Saintes Ecritures". Ils n'adorent pas non plus le Dieu-Jéhovah des
Juifs et des Chrétiens, ce qui prouve que leur fondateur, Baptiste, ne
l'adorait pas non plus. S'il ne l'a pas fait, quel droit aurait-il à une place
dans la Bible, ou dans la galerie de portraits des saints Chrétiens ? De plus,
si Ferho était son Dieu, et qu'il était "l'envoyé de Dieu", il a dû être envoyé
par le Seigneur Ferho, et c'est en son nom qu'il baptisait et qu'il prêchait ?
Or, si Jésus fut baptisé par Jean, nous devons supposer qu'il fut baptisé
suivant sa foi, par conséquent, Jésus aussi croyait à Ferho, ou Faho,
comme ils l'appellent ; cette conclusion est certainement autorisée par le
silence que Jésus observait au sujet du nom de son "Père".
Et pourquoi l'hypothèse que Faho n'est qu'une des nombreuses corruptions de Fho ou Fo, comme les Tibétains et les Chinois nomment le Bouddha, paraîtrait-elle ridicule ? Dans le nord du Népal, le Bouddha est plus souvent appelé Fo que Bouddha. Le livre de la Mahâvansa montre que dès le début l'œuvre de la propagande Bouddhiste commença dans le Népal ; et l'histoire nous enseigne que les moines Bouddhistes pullulaient en Syrie et Babylone dans le siècle avant notre ère, et que Bouddha (le Bodhisattva) le prétendu Chaldéen, fut le fondateur du Sabisme ou baptisme !
Ce que croient réellement les Baptistes, el-Mogtasila, ou Nazaréens, a été longuement décrit d'autre part, car ce sont les vrais Nazaréens dont nous avons tant parlé, et du Codex desquels nous avons fait des citations. Persécutés et menacés d'annihilation, ils se réfugièrent dans la secte Nestorienne, et permirent ainsi qu'on les classât arbitrairement parmi les Chrétiens, mais dès que l'occasion s'en présenta, ils se séparèrent et aujourd'hui, depuis des siècles, ils ne méritent même pas nominalement cette appellation. Il est aisé de comprendre pourquoi les soi-disant écrivains ecclésiastiques continuent à leur donner ce titre. Ils connaissent trop de choses au sujet du Christianisme primitif pour qu'on les ignore complètement ; car ils pourraient témoigner contre lui, par leurs traditions, sans que le stigmate de l'hérésie et de l'apostasie dont on les qualifierait vienne détruire la confiance dans ce qu'ils pourraient dire.
Mais où la science trouvera-t-elle un champ de recherche biblique plus approprié que parmi ce peuple trop longtemps négligé. On ne peut révoquer en doute l'héritage de la doctrine de Jean-Baptiste ; leurs traditions sont sans lacune. Ce qu'ils enseignent aujourd'hui leurs ancêtres l'ont enseigné à toutes les époques où ils apparaissent dans l'histoire. Ce sont les disciples de ce Jean qui, dit-on annonça la venue de Jésus, le baptisa, et qui déclara qu'il (Jean) n'était pas digne de délier le cordon de ses souliers. Pendant que les deux – le Messager et le Messie – étaient debout dans le Jourdain, l'aîné consacrant le cadet – son propre cousin, humainement parlant – les cieux s'entrouvrirent et Dieu Lui-Même, sous la forme d'une colombe, descendit en un rayon de lumière sur son "Fils Bienaimé".
Si ce récit est exact, comment devons-nous alors expliquer l'infidélité de la part des survivants de ces Nazaréens ? Loin de croire que Jésus est le Fils Unique de Dieu, ils affirmèrent aux missionnaires persans, qui les premiers les firent connaître aux Européens au XVIIème s. que le Christ du Nouveau Testament était un "faux instructeur" et que la doctrine juive, de même que celle de Jésus (?) émanait du royaume des ténèbres !
Qui le sait mieux qu'eux ? Où trouverait-on un témoignage vivant plus compétent ? Le clergé chrétien veut nous forcer à reconnaître un Sauveur oint, annoncé par Jean, et les disciples de ce même Baptiste, dés les siècles les plus reculés, ont stigmatisé ce personnage idéal comme un imposteur et son Père putatif, Jéhovah, comme un "faux Dieu", l'Ilda Baoth des Ophites !
Ce sera un jour néfaste pour le Christianisme, celui où un lettré honnête et sans peur, persuadera leurs anciens de lui permettre de traduire leurs livres secrets et de compiler leurs antiques traditions ! C'est une illusion étrange qui fait croire à certains auteurs que les Nazaréens ne possèdent pas d'autre littérature sacrée, d'autres reliques que les quatre ouvrages doctrinaux et ce curieux volume d'astrologie et de magie qu'ils sont tenus de parcourir à l'heure du coucher du soleil, chaque jour du soleil (dimanche).
(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, Vol.III, pp. 328 et s.)